L'indépendance belge

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s.n. 1914, 16 Août. L'indépendance belge. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/jh3cz3398j/
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85' ANNÉE CN BELGIQUE KT A PARIS ««a Dimanche 16 août 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION lî". rise de» Sable», Eiruxelle» BUREAUX PARISIENS . 11 place de la Boursf ABONNEMENTS î ÉDITION QUOTIDIENNE KlfilÇUE.On m 23 fr. insit. iOir. 3îiiaii,5în il'AEhiSCUHClfir.-D. » 28 fr » 5 fr. » 8fr. EÏSAKSE3* 40 'm * 22 fr. » gic, ÉDITION HEBDOMADAIRE 'Internationale et d'Oatre-nert 10 PAGES, PARAISSANT LE J1I.RCREDÎ ÎJn aa«ja franc» • ••••• •• £22 i'raucfi mois•••••••••••. TEOÏS KD1TSÛKS PAT?iOCB* — SET PAGES mWmWTWl'.lfc«J»MlL1wrr»-.-^r.«rr»yJ BjUlCfE soir cos&euvatiûk par le frggxbs Dimanche 16 août 191* Les annonces sont reçues A BRUXELLES : aux sureaux du jou' jj»C A PARIS î il, place de la Bour.e. A LONDRES : chez Mil, John-F. Jones d0>,0^ & Snow Hill, E. C-, à ÏAçopoe E-»vas, o° îfi& Cheapside E, 0. ; et cher Neywmd & Fils, LbJC n°" 14-18, Queen Victoria Street, et 'l %B. Brown% Ltd. n° 163. Queen Victoria Street. fr AMSTERDAM : chez Nijgh&Van Ditmar, fiokin, 2. & ROTTERDAM î même orme, Wynhaven. 113, Ui ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et iflà SUISSE, aux Agences de la Hsùon Rudolt Mossa^ fi ITALIE : chez MM. H»asensteiu & Yogler, à Mikn, Turin et Rome. &LfëW.ÏO&K » T.B. Browne. Ltd, l. East 4P* Street n-.qup s empare tion. Vendredi 7 août A 3 heures dû nalin, la canonnade est partout plas vive. La twiur.e des constructions intérieures de la Citadelle esï incendiée par les obus allemands. La Citadelle esl évacuée par les troupes belges. A 5 heures dm natin, les Allemands entrent en ville; ils occupent le Palais du gouvernement provincial et se rendent à la Citadelle. Lo comte Lammsdorf-, chef d'état-major du 10* corps d'armer allemande — portant le titre de chef Je' l'armée de la Meuse — se présente à l'hôtel de ville pour parler à ;,l. kieyer, bourgmestre, afin qu'il raccompagne à la Citadelle où une conférence importante doit avoir lieu. Le comte Lammsdorf déclare à la population de Liège qu'elle n'a rien à changer à ses habitudes', qu'elle doit ouvrir les magasins et qu'elle n'a rien à craindre. 11 teriiiine. en disant : u Vous êtes chez vousxMonsieur te bourgmestre. » Le général Lemon se retire dans un fort Le comte Lammsdorf déclare à nouveau, très nettement, an bourgmestre que, maître de. la ville, il entend que les forts soient remis entre les mains de l'autorité militaire allemande, que, sans cela, le bombardement de la ville reprendra et continuera jusqu'à reddition complète et sans conditions des forts. Comme suite à l'échange de vues qui avait eq lien, le chef d'état-major allemand autorisait des délégués à traverser Les ligne allemande pour aller conférer de la situation avec lo général Léman et avec le Roi s'ils le jugaient à propos. lie bourgmestre de Liège, très affecté du sort qu'on voulait réserver à la ville qu'il administre, s'empresse de rentrer à l'hôtel de ville où il réunit d'urgence quelques conseiiilers communaux et des notabilités park-mentaire-;. L'opinion générale» est que cette démarche doit être tentée et qu'il faut, s'efforcer d'obtenir 3a remise des forts à l'autorité allemande. Une des personnalités nésentes fait pourtant observer que les forts sont intacts etqu'il n'y a dès lors, pour le lieutenant général Léman, pas lieu d'en faire la remise. Laville de Liéffe n'est pas, en réalité, dit-u, enen criant qu'ils sont Anglais. Tentative'une enceinte: erlo ne peut être eond'assassinat du lieutenant général Lernae. sidérée comme * place farte et la meilleure Samedi midi. Il y a eu vendredi après-midi à Bruxelles une certaine émotion provoquée par le bruit que lès Allemands tentaient à nouveau du coté de Diest un grand mouvement tournant sur l'aile gauche do l'armée bulge, menaçant ainsi Bruxelles et la Belgique centrale. lNous avons déjà exposé le caractère et le but d'un tel mouvement éventuel de la pari des Allemands, mais il est inconcevable qu'étant donné notre gros succès de Haelen, il y a deux jours, on an pu supposer un seul instant que cette brusque attaque allemande en lorçe était possible. 11 eût fallu pour a que 1 ennemi eût à l'arrière, dans le fond du Limbourg, des troupes considérables, et s'il en avait été ainsi il n'aurait certainement pas exposé ses loi-ces engagées mercredi et jeudi à un echec aussi grève que celui quelles ont subi sans leur garantir en temps opportun un appui certain. U est possible, probable même que les Allemands continuent à faire passer des troupes en Hesbaye, mais, certainement, il n'y a pas là les niasses énormes dont on parle. Dans l'état actuel des choses, 1 armée de campagne belge est parfaitement en mesure de l'aire l'ace à toutes les obligations résultant pour elle de l'intention des Allemands de tenter une diversion plus ou moins puissante sur la Belgique centi Il convient donc plus que jamais demettre le publiiirde contre des par lei- système des déductions plus ou nio jnes ne résiste pas à üexpéri parce qu'il y a un facteur essentielqui nous fait défaut: la connaissance eert;positions occupée.: par no- tre armée de campagne et les conditions s lesquelles iniée pourra èire appuyée au moment voulu par les fofranct anglaises. On-sait fort bien quel but se propose l'envahisseur,quelles \ oies ii cherche a s'ou\ rir; on peu* e1 u'üiré que les Belges et leurs alliés ont à faire face 8 telles difficultés, mais iL a leurs moyens d'agir on les ignore, on doit les ignorer, on a le devoir de n'en point parier avant que le coup attendu soit, tombé. Tout ce' que l'on peut dire au public d une façon quelque peu. certaine, c'esl que l'heure • nue où !e grand coup doit tomber et qu'on peut avoir coniiance dans la volonté de vaincre d-.- nos solfiaiset de nos alliés. ; côté des Vosges, l'es avantagesfrançais se pritrès hëureuse- inentj e! il sera bien difflcita à l'état-ni.'jor'prussien de continuer à publier communiqués tendancieux dans lesquels les défaites allemandes sont transformées en quasi-victoires. Malgré les plus puissants efforts déployés jours derniers, les Allemands n'ont pi entamée les positions occupées par Français en lianteAlsace et ils n'ont pas davantage pu reprendre les cois '\'-^ Vosges, oii les Français se sont sobrement établis. L'affaire de Saalès, sur laquelle le télégraphe nous apporte des détails, est tout à l'ait caractéristique à ce pointde vue . supériorité manifeste de l'artillerie française; manque d'organisation dans le ravitaillement des troupes allemandes; mollesse générale des soldaisallemands qui ont conscience de faire une guerre injuste et qui du côté des Vosges comme sur nos fjgrîes avancées se constituent prisonniers avec une rare facilité. Les Français tiennent dans les Vosges tous les points par lesquels leur reuoutable adversaire pouvait espérer tes entamer; le tiennent paralysé uans le UrundDuché de Luxembourg, si bien que les Allemands ne parviennent à attaquer Ldngwy; en lin, dans noire pays même, i, y a des raisons de croire que la France domine actuellement l'Allemagne qui, après douze jours de guerre, n'est pas parvenue encore à exécuter la première étape de son vaste plan de campagneL'alliéede l'Allemagne, l'AutricheHongric, se trouve dans une situation de plus en plus précaire. Il est qu'elle a réussi à passer enfin la Drina sur un po.nt où elle n'étUM pas défendue, mais les Serbes se portent audevant d'eux. Quant à Belgrade, les Autrichiens continuent depuis trois semâmes à bombarder cette ville ouverte s pouvoir y entrer et comme, malgré ce bombardement continu,la capitalen'est pas prise ou incendiée, il faut en conclure que l'artillerie austrohongroise ne donne (tue de médiocres effets. Le gouvernement de Vienne est extrêmement sobre eu ce qui concerne opérations militaires austro-russes, ii est vrai que ces opérations sont extrêmement décevantes pour l'orgueil auslro-In.ngrois. Les Busses pénétrant "en Galicie ont occupé Sofcal et repoussé les Autrichiens au delà du Bug. L'affaire fut extrêmement sérieuse, et les détails que nous fournissent les dépêches de source russe ne laissent aucun doute sur rimporlance de ce fait d'armes. L'invasion russe, c'est le châtiment qui commence pour l'ÀutricheHongr.ie qui déchaîna la guerre européenne. Comme nous l'avons fait prévoir dès le premier instant; la France, l'Angleterre et la Russie n'ont nullement cru devoir admettre l'explication de haute iantaisie fournie par le gouvernement ottoman au sujet de la présence des croiseurs allemands « Lîoeben » et « Breslau » dans les Dardanelles et elles uni tail à Constantinople des représentations qui. ne tarderont pas à produire leurs effets. La Turquie prétend avoir acheté le « Goeben » et le « Breslau », afin de remplacer les deux cuirassés qu'elle avait achetés en Angleterre et qui n'ont pu lui être livrés en raison de la guerre où l'Angleterre elle-même est engagée. bin admettant que cet achat soit réel et non tic lit, comment se fait-il que les croiseurs en question battaient pavillon allemand quand ils se trouvaient dans la Méditerranée, où ils firent actes de guerre en tirant sur une ville française, Bùiie ? Personne au monde ne peut être dupe de la complaisance turque peur l'Allemagne et, comme cette attitudeottomane est indéfendable en principe et en l'ait, la Turquie devra en supporter toutes les conséquences : le bombardement éventuel des ports de l'Asie-Mineure et do l'entrée des Dardanelles la convaincra peut-être que les puissances ne se laissent pas duper par les procédés ordinaires de la diplomatie; ottomane quand la vie même de l'Europe est en cause. 11 est écrit que jusqu'au bout le peuple turc sera victime de rinliuence allemande qu'on lui i I Lu era la neutralité dans sa conception la plus saine et elle obligera le « Goeben » et le « Breslau ) à quitter les Dardanelles et à courir le risque d'un combat en haute mer, ou bien elle sera considérée comme aya**t pris fait et cause pour une des parties belligérantes et étant devenue belligérante elle-même. Dans ce cas, c'est la question de l'effacement total de. tout Empire ottoman en Europe qui se trouverait nettement pesée et qui serait résolue rapidement, avec l'aide des peuples balkaniques, dans le sens le plus radical. ROLAND DE MARES. L'ENNEMI SE REPLIE Les Belges reoccupent Diest y.— ^ La nuit a e:é cairny au camp beige, i&'b Allemands a:ont tenté aucune attaque con.:e.: nos troupes. Des aierïci se sont produites à Cirb^ke, ia nuit derrière, à li a. 1/2, 12 h. i/2 et * heure, ies sentinelles ont tiré sur deux uhians probable :_ienw égarés, mais ceu::-ci n'ont pas été atteints. La situation des treupes belges est excellente. Les reconnaissances iaites à longue distance des camps par les esiaiittes n'ont découvert aucune troupe ennemie. Lennemi s'est replié, croit-on, sur legros de l'armée. Les troupes allemandes qui avaient occuDé Diest se sont retirées et vendredi matin nos troupes ont réeccupé ia ville. Vendredi, 6 heures soir. La situation reste la même, jusqu'à présent, d'après les autorités militaires. Rien de particulier n'est à signaler dans la partie du pays cù se trouvent actuellement '"5 troupes. Il semble que deux ou trois jours doivent se passer avant que des nouvelles imnortantes puissent être données. LA NUIT A ETE TRANQUILLE De source officielle on annonce que rien ne s'est passé cette nuit digne d'être signal* LA SITUATION Samedi midi. L'autorité militaire donne aujourd'hui, à midi, les renseignements suivants : La situation est la mémo qu'hier. Aucun coup de feu n'a été échangé. Les forces en présence gardent leurs positions et i'impression est très bonne. L'autorité militaire proteste contre les nouvelles tendancieuses qui n'émanent pas (Voile, et qui ont été publiées hier après. midi. H n';; a rien de vrai dan*3 ces nouvelles. La situation, répétons-le, est bonne. Il est inexact que la ville de Disc: ait été occupée par ies Allemand»* ENTRE TIRLEMONT ET LANDEN Une dépèche Havas dit : Un engagement s'est produit samedi, vers 1U h. 1/2 du matin, à Vissenaeken, au nord-ouest de Cumptich. Deux compagnies cyclistes allemandes, soit 250 hommes, furent aperçuesUne compagnie de ligne, en se dissimulant, se porta à la rencontre de l'ennemi. Lorsque celui-ci arriva a peu de distance de nos troupes, le leu fut commandé. Les cyclistes allemands battirent immédiatement en retraite. L'ennemi a eu une cinquantaine de tués. Nous n'avons eu aucune perte. A Borst, près de Tirlemont, la nuit dernière, ie deuxième ban de la garde civique Lrlemontoise était de garde lorsqu'une centaine de uhlans s'approchèrent, La garde civique tira sur l'ennemi qui battit en retraite. La circutalion des trams entre Tirlemont et Landen est interrompue depuis vendredi so.r, des troupes allemandes étant' encore signalées dans la région. Quarante prisonniers allemands se trouvaient, vendredi après-midi, à Louvam. Parmi ceux-ci on uit qu'il y a un lieutenant-colonel et deux oiiiciers supérieurs légèrement blessés dans les combats l\qs environs de Diest. Beaucoup de personnes de Diest sont arrivées, vendredi soir, à Bruxelles. Un avion allemand a survolé Tirlemont vers 6 h. 1/2 se dirigeant ve*sDiest.(a) VERS DIEST Le bruit circulait samedi que la ville de Diest était de nouveau aux mains de l'enîieiiu. 11 faut remorquer ' toute-fois que samedi m allai, a ia ^are du Nord, la circulation des ■ al. . Le train de Ü h. 18 vors Diest est parti avec un certain nombre de voyageurs. lèse RENSEIGNEMENTS OxriCIELS Un sergent de notre armée s'est échappé de Liège ce matin, rapportant deux laits caractéristiques. Le premier : un oiticier de l'étatma-jor allemand s'est suicidé en déclarant vouloir en finir tout de suite avec la vie, Liège devant être quand même son tombeau. Ce n'est pas là le seul exemple de démoralisation qui se soit présenté. Le second l'ait rapporté par le sergent belge est relatif au suicide de-huit soldats allemands qui, désespérés, se sont jetés dans la Meuse. Dans la Cité ardente En dehors de ces incidents, la situation étaitrégulière et les forts tenaient bon bravant la canonnade des ; Allemands, qui se produisait à certains intervalles. Notre confrère 1' « Etoile Belge » donne le .récit détaillé.des événements tragiques qui se'sont déroulés à Liège depuis ,1e lundi 3 août jusqu'à ce jour. Ce récit est fait d'après des documents. C'est, on le sait, dans la nuit du 2 au 3 août que l'ultimatum de l'Allemagne parvenait au gouvernement 'belge. A. 4 heures du matin se terminait, au Palais du Roi, le conseil des ministres, auquel assistaient les ministres d'Etat et qui venait de rédiger la réponse à l'Allemagne. Lundi 3 août Dès le matin, M. Kieyer, bourgmestre de Liège, est informé que du situation est très grave et que d'importantes troupes allemandes sont massées à la frontière. Mardi k août Vers 7 heures du matin, les forts de Liège donnent l'alarme. Ils se préviennent les uns les autres. On venait d'apprendre la déclaration de guerre. L'armée allemande "entre en Belgique cl. dès ce jour les troupes de l'envahisseur sont aux environs de Liège. Mercredi, ö août Dès l'aube commence le bombardement de divers . forts de la rive droite par la grosse artillerie de campagne. L'après-midi, une attaque allemande très nte est dirigée contre 'le fort de Barchon. Le général Bertrand et se3 troupes défendent les intervalles entre les forts et reprennent Wandre aux Allemands. Nos troupes infligent à ceux-ci une défaite sanglante et. les poursuivent, la baïonnette dans les rems, sur un parcours d'environ 1.500 mètres. Les soldats belges, enthousiasmés, portent à son retour le générai ' Bertrand en triomphe. Jeudi 6 août Vers 2 heures du malin, se produit la surprise de l'état-major bcîge par les Alle-mand;, qui arrivent au quartier général mort du commandant Marchand, m lieutenant de gendarmerie et de quelques hommes qui protègent le général qu'on voulait atteidnre et qui, heureusement, parvint à se sauver. A ce moment, un officier supérieur, qui téléphonait avec les forts, dit : « Nous venons d'etre envahis... » La communication est brusquemem coupée. Mais, d'autre part, quelqu'un téléphone que l'état-major &ö_ relire et que le service téléphonique doit cesser. On ignore qui a pu donner cet ordre... L'entrée des assassins doit s'être faite du côté du canal de Liège a Maestricht. Dans l'autre sens, c'est-à-dire par' le quai de Frognée et les boulevards, arrivait vers 4 heures et demie du matin un automobile allemand dans lequel se trouvaient des iers porteurs du drapeau allemand. Ouatre d'entre eux furent tués place SaintLa inbart. C'est pendant cette même nuit que le secleur RoncellesEmbourg a été traversé par les troupes allemandes, malgré l'admirable défense de ce secteur par les forts, ainsi que parles troupes qui s'y trouvaient. Nos hommes ont, à deux reprises, repris cet intervaile, montrant un extraordinaire coure ge et pc-rdant une assez grande partie de leur effectif. Malheureusemeint, de nouvelles troupes allemandes avançaient constamment et'los soldais restants de l'effectif belge durent abandonner l'intervalle qu'ils défendaient si vaillamment; deux cents Allemands qui s'étaient avancés lurent faits prisonniers, irés à Liège et transférés à l'Athénée, s batteries alk-mandes d'obusiers de 15 — artillerie lourde de campagne — s installent au plateau de Robermont et au Sart-TilmanJ — des deux côtés elles sont à l'abri du feu ées forts. Le bombardement de Bressonx et de U.ége a lieu de midi à deux heures. Le génie belge fait sauter la plupart des ponts dans Liège et, vers midi rand pont des Arches saute à . uiiîideiie, le colonel commania-nt qui la commandait est enfermé; il avait été frappé de folie subite et avait fait hisser le drapeau blanc. A li h. 1/2, arrivent en ville des parlementaires allemands. Il< déclarent qu'ils veulent la reddition de la place de Liège — ville et forts. il leur est répondu par le général Lemon que s'ils veulent occuper la ville cela lui est parfaitement n ■' ifférent et que les forts étant intacts ils ne se rendront pas. Tout ou rien, répond l'officier allemand — l'ancien attaché militaire de.l'am-bassaded'Allemagne à Bruxelles.Il ajoute : Si vous n'acceptez pas, la ville serabombardée. ene partie de la popula- -preuv m est dans l'èeeupation de la ville les'Allemands^ Au surplus, aioute-t-il, quclltes que soient les circonstances douloureuses et lamentables qui pourraient en résulter pour la Ville de Liège, il faut voir A 8 heures, commence le bombardement de Liège. Toutes les heures, deux ou trois piojectiles sont lancés sur la.ville. La pa- aussi l'intérêt supérieur du pays. Chaque jour d'arrêt des troupes allemandes devant Liège est une défaite pour l'envahisseur... Malgré ces observations, il fut ?éeidé que .Mgr Rutten, évèque de Liège; M. «iejer, bourgmestre, et M. Ga.Hon Grégo.re député permanent, se renoront chez le général Léman et se mettront ensuite en rapport avec le RjL Le comte Lammsdorf avait promis des sauf-conduits -pour les délégués, en les priant de venu' les chercher à la citadelle. 11 avait également demandé ,pour pouvoir bien exposer la situation de la ville de Liège, que quelques personnes influentes se rendissent à la cit^elle. C'est dans ces conditions que les trois délégués se rendent à la ci'tiadelle, où on leur remet les laisse repasser. Ils avaient été amenés à la citadelle dans deux automobiles où flottaient des drapeaux blancs. Au moment où ces délégués allaient sortir, munis des Malgré les protestations des personnes arrêtées, qui estimaient qu'il y avait là une violation flagrante du droit des. gens et de la parole mgagée, les otages furent mis dans des casemates — excepté le bourgmestre de Liège, qui fut seul autorisé à aller auprès du général Lemon et fermées dans es casemates jusqu'au lendemain. Mais neuf otages furent conservés — hormis Mgr Kutten et M. Klever, qui fu-, rent autorisés à vaquer à leurs occupations. Les otages restent toute la nuit dans des casemates humides et « dorment » sur de mauvaises paillases. II.; sont enfermés jusqu'au dimanche J eoût,à 1 heure de l'aprèsmidi, ayant eu, pou leur première journée de captivité, un derrr-pain et de l'eau. Ils furent mis en liberté et aucun d'eux ne dut donner sa parole de rester à la disposition de l'autorité militaire. On croit que les Allemands ont eu peur, parce qu'ils ont * barricadé » la ville. Samedi 8 août Dès ce jour Liège est fortifiée, à l'intérieur. Des mitrailleuses sont mises dans les principales artères et sur les ponts encore utilisables. Sur le Pont-Neuf notamment, il y a un canon et une mitrailleuse de chaque côté. Au milieu se trouve une charrette de déménagement contenant des prisonniers belges et cela, prétend-on, pour éviter qu'on fasse sauter le pont. Toutes les rues allant vers la Hesbaye et la Dtadelle et notamment les rues de la Campine et de la Hesbaye, ont été coupées par- des barricades garnies de mitrailleuses. Les maisons avoisinantes ont été évacuées et les soldats allemands les occupent après avoir matelassé les fenêtres et mis dès sacs de sable. Les quais de la rive droite de ia Meuse — quai 3 es Pêcheurs — sont également mis en état de guerre et les habitations sont occupées par les soldats allemands chargés, sernble-t-il, de protéger une retraite éventuelle des Allemands vers Verviers. Une parte du 10° corps d'armée occupe le plateau de Cointe, ainsi que les bois environnants dons lesquels des tranchées ont été creusées. La bifurcation sur les hauteurs de Saint'Nicolas vers îlol-logne, est également garnie de «< tranchées » ei de barricades. Elles paraissent destinées à s'opposer à une arrivée de troupes par la vallée de la Meuse. UN AVIATEUR ALLEMAND LANCE UNE BOMBE Un machiniste des chemins de fer de la gare de Schaerbeek, retour de Namur, raconte qu'un aviateur allemand, évoluant au-dessus de Namur vendredi vers 5 heures du soir, a lancé une bombe dans le quantier de la gare, blessant plus ou moins grièvement quatre personnes, deux hommes et deux femmes, dont un chef piocheur des chemins de fer qui retournait chez lui son travail terminé. OFrffclERS PRISONNIERS Vendredi, vers 7 h. 1/2 du soir sent arrivés par le train venant de Louvain cinq officiers allemands, dont un colonel. Ils avaient été blessés au combat de HaeJen, aux environs de Diest. L'un des officiers racontait que lorsqu'il a été fait prisonnier il était tremte-huit heures à cheval, sans manger. Ces officiers ont été conduits à l'hôpital militaire. SUR LES ROUTES Vendredi. La journée fut calme aujourd'hui. Néanmoins des mouvements de troupes beiges assez considérables se sant produits, donnant aux roules un aspect des plus animés... Les soldats font gaîment les marches que le4 circonstances leur imposent. Ils von!, la pipe aux dents, recueillant ies journaux sur leur passage ■— et s'habi/tuant déjà aux tribulations qu'occasionne La guerre. ïiii ce qui concerne les cadeaux et les friandises que des particuliers donmemt aux soldats, l'autorité militaire prie les donateurs de bien vouloir envoyer directement toutes les « douceurs » aux hôpitaux. On nous a prié de faire cette communication dans l'intérêt général. La belle journée d'aujourd'hui, avec le soleil dorant les blés, a été toute de calmet pour nos soldats, gardant leurs positions dans les champs... L'hospitalité, dona lea fermes, leur est offerte par les paysans, lesquels s'efforcent de leur faire trouver le temps court... Et les fermes, en ce moment où tout est en maturité,, ne sont pa4 des endroits désagréabUes ! Les prisonniers allemands continuent à être conduits, entre des gendarmes, vers l'autorité militaire — laqueMe les interroge... On découvre sur eux des cartes multiples, donnant des indications précises sur certains points du pays — ce qui prouve que l'espionnage était particulièrement bien organisé par les Allemands, chez nous...- Certains de ces prisonniers, nous l'avons déjà dit, sont très affaissés et fourbus.... Nous en avou? vu, aujourd'hui, par contre,qui regardaient les haies de curieux d'un air de colère... Ils appartiennent à des ar-» mes diverses. Aucun cri ne s'élève sur leur passage et ils sont très bien traités .: ils n'ont pas À se plaindre. Un of licier nous disait : — Pendant que nous traitons les prisonniers avec le plus d'humanité possdh&e, lea journaux allemands racontent, avec force détails, que nous commettons des atrocité a s orteils des prisonniers pour les empêcher de marcher !..« Jolie, cette façon d'agir... Il est vrai qu'on commence a s'habituer à toutes ces... erreurs allemandes... Ce qui est 2\}marquable chez nous en cea heures troublées, c'est i'ejfflorfc que fait l'administration des chemins de fer pour assurer la circulation des trains... Geux-cif môme sur les ügnes dangereuses, arrivent à peu près à l'heure... Ce matin, le train vers Waremme roulait de nouveau jusqu'à Landen — où lea' Allemands se trouvaient il y a deux jours.: Ce sang-froid dans la réorganisation mérite toutes les félicitations. On a apporté aujourd'hui, à Bruxelflesk quelques lonoes prises à la cavalerie allemande : ces lances, qui sont de fer, de la pointe à la poignée, ont des oriflammes* aux couleurs belges !...- Et c'est avec ces lances que les Allie1» mands combattent contre les Belges.. France LES OPÉRATIONS MILITAIRES RECAPITULATION Paris, samedi. 15 août. Malgré des contre-attaques allemandes vigoureusement conduites, nos troupes occupent depuis trois jours les cols et crêtes des Vosges. L'eîmemi a dû mettre à côté.de ses troupes exténuées des formations de réserve qui n'ont pas tenu et ont dû mettre bas les armes. Une section entière s'est rendue avec ses mitra.dleuses. La vallée de la Bruche est à nous. On ne signale aucun changement dans la HauteAlsace. Les Russes ont remporté une victoire sur lo Dniester, où' quatre régiments d'infanterie et un régiment de cavalerie autrichiens ont été écrasés. Les bruits relatifs à la déiuite d'une escadre anglaise dans ia mer du Nord sont inexacts. Les navires allemands n'ont pas ose entamer les hostilités. Devant la réprobation universelle, le gouvernement allemand s'est décidé à restituer à M. Jules Cambon. ambassadeur de France à Berlin, la somme de 3,600 mark qu'il avait exigée de lui pour le transporter à la frontière. De nombreuses patrouilles allemandes, poursuivies par les Français, se sont réfugiées en Suisse, où elles ont été désarmées. La plus grande confiance continue à régner en France sur l'issue des hostilités. Les projectiles allemands produisent très peu d'effet en raison de la localisation de leurs éclats. Les prisonniers allemands sont unanimes à reconnaître les effet0: redoutables de l'artillerie française.(a) LES TROUPES D'ALGERIE Vescul, vendredi, 1-4 août. Les opérations de concentration des trou pes d'Algérie et leur transport en France sont complètement terminées.Le bombardement de Bene et de Philippeville par deuxcroiseurs allemands n'a eu aucun effet et la mobilisation, la concentration, le transport et lg débarquement en France se sont effectua *4vec le même ordre 1te même méthode

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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