L'indépendance belge

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s.n. 1916, 20 Juin. L'indépendance belge. Accès à 09 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/n872v2dh6t/
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S7ème année.. No. 144 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION ; BUREAU A PARTS: IUDOR H0U3E, ÏUÛOR ST.. LONDON, E.C. U' PLA0E DE LA BOURSE. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: j f 3gjf g 6t MARDI 20 JUiN 1916. En vente à Londres à 3 h. le lundi 19 juin. fà MOIS. 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS : (, MOIS. 17 SHILLINGS. L CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. < 1 AN. 32 SHILLINGS. J LA SITUATION. Lundi, midi. Nos alliés rurseïs ont de nouveaux suc-îès à enregistrer dont le plus retentissant est l'occupation de Czernowitz, la capitale de la Bukovine qui;, ainsi, change de mains pour' la cinquième fois dans le courant de la guerre. Les Autrichiens, qui l'occupaient en dernier lieu depuis le mois de février 1915, ont dû l'évacuer après une défense acharnée de huit jour-, et les troupes qui défendaient la place sent rabattues en ce moment dans la direction du sud. Cette partie de l'armée ■austro-hongroise est virtuellement isolée et cou]5ée du restant des forces qui opèrent au nord du Pruth, et s'il devait entrer dans le<t plans de l'état-major russe de descendre vers les Carpatlies et de menacer une fois de plus les plaines de la Hongrie, il y a gros à parier que nos Alliés ne rencontreraient plus qu'une résistance médiocre et un mince cordon de troupe- pour leur barrer l'entrée de? passes. Pour le moment, le général Brussiloff semble avoir d'autres visée?. Ayant, refoulé l'ennemi nir ses deux ailes, ou la rupture a été complète, il s'efforce maintenant de réduire l'ultime résistance qu'il offre au centre et où ses lignes n'ont encore été que partiellement disloquées. Au nord-ouest de Tarnopol les Russes, iprès avoir occupé Radziviloff, sur la ligne de Dubno-Lemberg ont progresse jusqu'à proximité de Brody, où la cavalerie russe a déjà, paraît-il, fait son apparition. A la suite de cette avance, les Russes occupent une ligne presque droite depuis la Styr (au nord de Brody) jusqu'à Czernowitz. A l'extrémité nord du saillant de Lutzk des engagements d'une très grande violence ont lieu. Les Allemands (groupe d'armées du général von Linsin-gen) prenant les Busses de flanc dans la région de Kolki et au nord de Localehy ont réussi à faire, paraît-il, plus de trois mille prisonniers, niais ils n'ont pu cependant. empêcher nos Alliés de passer la rivière Stockhod, qui constitue le dernier obstacl naturel à vaincre avant d'atteindre Kovel. Ce dernier Succès doit être porté au crédit des troupes sibériennes, tant infanterie que cavalerie. Cette dernière a chargé à travers trois lignes de défense ennemies et a finalement fait 800 prisonniers. C'est aussi la cavalerie qui a provoqué la rupture de la ligne autrichienne à Radziviloff, et cette arme qui, par suite de, la guerre de tranchées, n'a pu jusqu'ici que rendre peu de services, va pouvoir enfin éntrer en ligne de compte. Une fois les lignes de tranchées franchies. 1g, cavalerie peut rayonner à son aise, intercepter les communications de l'ennemi, le harceler pendant sa retraite et ne pas lui laisser le temps de s'organiser dans de nouvelles positions. C'est ce rôle que remplissent en ce montent, et avec un succès qui dépasse tous 3es e=poirs, les brillants escadrons de nos Alliés. Les Allemands 3e bornent jusqu'à présent à attaquer le flanc droit russe, tnou pas tant pour soulager les Autrichiens que pour se mettre eux-mêmes à l'abri du danger qui menace leurs propres lignes. T1 est évident qu'avec les Busses à Kovel, la ligne du Pripet serait fournée et la position des Allemands en Pojyésie irrémédiablement compromise. Pour faire face au danger qui peu compromettre tout leur front oriental, i faudrait à nos ennemis de nouveau: corps d'armée, et rien n'indique jusqu'i présent qu'ils disposent encore de ré serves tant soit peu sérieuses. ' Nos alliés russes vont jusqu'à affirme que les Allemands ont fait venir de troupes du front occidental (deux divi sions, parait-il). Si le fait était exact il serait de la plus grande importance. El effet, '■>. faudrait que les Allemands ju geassent la situation en Bussie comm extrêmement grave pour se décider à dé garnir de troupes le front occidental oi de graves décisions sont considérées coin me étant imminentes. Le ralentissement qui se manifeste de vant Verdun ne pourrait guère cejien dant s'expliquer autrement—s'il devai se prolonger—car l'ennemi est arrivé dan ce secteur au point critique où un nouve effort peut lui donner le succès espéré La distance qui le sépare de Verdun es en somme minime et la prise des fort de Souvilîe et de Tavannes, qui sont le principaux ouvrages que l'ennemi doi encore conquérir sur la rive droite de 1 Meuse, n'est qu'une question de sacri fices, c'est-à-dire d'hommes. Le tout es de savoir si l'ennemi est encore en me sure — sans compromettre sa situatio; sur d'autres fronts ou parties de fron — de les risquer. Les Allemands se char geront avant longtemps de nous édifier En attendant, il? n'en mènent pa large depuis quarante-huit heures au tour de la place forte meusienne, où le Français ont non seulement repoussé de attaques allemandes (autour du Mot-IIomme), mais ont enlevé à l'ennem quelques tranchées (au nord de la Côt 321). Dans ces conditions, il est permi 'de dire que là situation à Verdun rest satisfaisante et que partout ailleurs ell est excellente. La faillite des projets grandioses d nos ennemis influe de plus en plus sé rieusement sur le nioral de la populatioi civile, et on signale de nouvelles mani festations publiques (à Munich notant ment) dues à <la rareté des vivres. Un foule très excitée, dans laquelle figu raient aussi des soldats, parcourut le rues en criant: "A bas la guerre! Nou voulons la paix !" A Leipzig, les pom mes de terre font complètement défait et partout les vivres manquent. Or, 1; "Gazette populaire de Cologne" estim que la crise des vivres sera probablemen plus aiguë encore pendant les semaine à veni r ! En Grèce aussi les vivres commencen à manquer du fait des restrictions inipo sées à la navigation par lès Alliés. Oi ne peut pas dire que les relations avec I gouvernement d'Athènes soient cordiale et on parle d'une nouvelle note que le Alliés comptent remettre au cabine Skouloudis. Le cabinet national italien est form et sa constitution a rendu nécessaire un' augmentation des portefeuilles. Le ba ron Sonnino, ministre des affaires étran gères, reste à son poste. La Conférence économique de Paris ; terminé ses travaux samedi. L'accore est, paraît-il, complet. Un communiqui officiel sera publié mercredi. ► s — — ARBITRAGE ET GENDARMES Il s'est récemment formé aux Etats-ÎUnis une '"Ligue pour àssurer la paix," (devant laquelle des discours inspirés des Sneilleures "ntentions ont été prononcés. La ligue ne vise pas, a-t-il été affirmé, les événements actuels, elle se préoccupe du règlement des conflits futurs et de la constitution d'une fédération des nations qui s'engageraient à empêcher toute déclaration de guerre avant que les motifs du conflit eussent été soumis à une cour d'arbitrage. Parlant devant cette ligue, le président de la République américaine, M. VVilson, a déclaré que les causes de la guerre européenne importent peu actuellement—ce qui est un peu sommaire—et que les grandes mations devraient se mettre d'accord sur les questions fondamentales qu'il a aiftsi définies : (1) Chaque peuple devrait avoir le droit de choisir sa forme constitutionnelle. (2) Les petits Etats devraient avoir droit, comme les grandes Puissances, au respect de leur souveraineté et de leur intégrité. Sur lu premier point M. Wilson ne Jait que réclamer ce qui existe. Nous ne — sommes plus au temps où l'Europe s< coalisait pour rétablir les Bourbons sui leur trône. Depuis un siècle, la Franc* a plusieurs fois changé sa forme de gou vernement. Dans ces dernières années î< Portugal a proclamé la République, h Chine en a fait autant. Si des agitation; se sont produites à l'intérieur, personne au dehors, n'a songé à s'immiscer dam ces affaires. Sur ie second point, il avait semble jusqu'à ces temps derniers que l'accord fût également général. Non seulement la souveraineté et l'intégrité des petits Etats avaient été respectées, mais elles étaient garanties par des traités portant la signature des grandes Puissances. C'est !e cas pour la Belgique et pour le Luxembourg. Les événements se sont chargés de montrer qu'il y a entre la guerre actuelle et. les questions de principe des liens étroits qu'il ne convient pas de négliger. Xous avons .vu surgir la théorie des "chiffons de papier" - nous a\ons entendu le chancelier dé l'Empire allemand proclamer, aux applaudissements du Reichstag, que l'Allemagne avait agi "contre le droit des gens'' et donner pour justification : " Xous sommes dans la nécessité, et nécessité ne connaît point ^ de loi." Nous avons \u d'Allemagne mettre, en 1907, à La Haye, sa signature au 1 bas dés conventions qui règlent les usages de la guerre, les devoirs des belligérants, les droits des neutres et trai-1 ter ces chiffons de papier récents avec le s même mépris que ceux de 1831, de 1839 " et de 1367. Que pourrait une ligue pour assurer 1 la paix malgré les hommes, qui ne donnent aux petit,s Etats d'autre alternative que de se soumettre aux grands ou de disparaître,' e.t: parmi lesquels les intel-1 lectuelis disent, comme Treitschke : "Il serait ridicule de conseiller à un Etat en compétition avec (un autre Etat de débuter en prenant le catéchisme en mains," ou avec le professeur Lasson : "Un Etat 1 ne saurait logiquement admettre au-desr ® sus de lui, .sans disparaître par le fait, aucun tribunal dont il doive accepter les • décisions. Entre les Etats, ne peut ré-1 gner que la' guerre. Le conflit est l'es-s_ sehee même et la règle des relations s entre Etats." Dans son ouvrage : "Si j'étais l'Em-1 pereur," publié en 1912, Daniel Fry-mann écrivait : "La monarchie des Habsbourg sera l'amie de l'Allemagne ou elle ne sera pas. La guerre fratricide 1 de 1866 était nécessaire à la fondation de l'empire allemand, pourquoi la reconnaissance de siotre situation mondiale " nous serait-elle assurée sans, combattre 5 avec notre cousin anglais? En ce qui - regarde la Belgique et la Hollande, ces s petits Etats ont perdu par leur petitesse J même le droit d'exister, car un Etat ne t saurait faire valoir ses droits à l'indé-1 pendance que s'il peut les défendre le 3 glaive à la main." Depuis longtemps, Clausewitz, Brom 5 sart de Schellendorf, et après eux tous ? les pangermanistes, jusqu'au ; auteurs s de manuels scolaires, ont ré il-.uné 1''annexion du Danemark, de la Hollande, de î la Belgique, de la Suisse, d'une partie de - la France, et malgré le cynique marché i que l'Allemagne offrait en 1914 au roi - des Belges et les promesses qu'elle lui - faisait en échange du passage de ses 3 troupes, on peut, à bon droit, penser - qu'une fois installée sur Je territoire s belge, elle ne l'aurait plus quitté et s qu'ainsi elle.,aurait réalisé une partie de - son pian d'annexion. L La fermeté du roi Albert a déjoué i ses projets. L'étalage de M. de Beth-î mann-Hollweg fait au Reichstag des t- prétendues victoires impériales sur ^ terre et sur mer, les illuminations et les pavoisements n'empêchent pas que la t guerre n'a pas donné jusqu'ici et ne peut - désormais plus donner à l'Allemagne i aucune des satisfactions qu'elle s'en pro-î mettait. 5 Néanmoins, les dispositions d'esprit 5 restent les mêmes, au moins en appa-c rence, et il y a quelques jours à peine une importante réunion tenue au palais 5 même du Reichstag faisait à la ligue î américaine pour assurer la paix une ré- - ponse indirecte qui ne manque pourtant - pas de précision. L'objet en discussion était l'avenir de la Belgique. Le profes- i seur von Schulze-Goevernitz exposa que [ pour les raisons militaires déjà données ; par l'empereur et par le chancelier, la Belgique ne pourrait être reconstituée comme avant la guerre, et qu'Anvers devait rester allemand, son port étant le seul et vrai port allemand sur la Mer du | .Nord. Il ne pourra jamais être question de le rendre à la Belgique, a-t-il déclaré aux applaudissements de l'auditoire dans : lequel se trouvaient de nombreux dé- - putés. Si l'Allemagne n'avait en vue que des considérations commerciales, elle n'attacherait pas à la possession d'Anvers une importance particulière. Les ports, de Brème et de Hambourg lui ont per-; mis de donner à son commerce maritime tout ^'développement qu'elle a voulu, et , les commerçants allemands ont toute facilité pour expédier ou recevoir des marchandises par Anvers. Mais l'Allemagne \ eut, de toute évidence, reprendre le projet de Napoléon, qui était de faire d'Anvers une menace contre le Royaume-Uni et par conséquent établir là un port militaire.Or, dans l'état actuel, l'établissement d'un port militaire ,à Anvers est impossible. Personne n'ignore qu'en aval d'Anvers, les deux rives de l'Escaut jusqu'à la mer du Nord sont hollandaises. L'article 15 du traité de" Paris du 30 mai 1814, signé par le roi de," Prusse et l'empereur d'Autriche, fit d'Anvers un port uniquement commercial. Lors de la séparation de la Belgique et de la Hollande en 1830, le traité des NYII1 trticles du 26 juin 1831 signé par Esterhàzy .pour l'Autriche et par le baron von Bùlow Ixuir la Prusse, 'stipula dans son article II. : Le port d'Anver conformément à l'article 15 du traité d< Paris du 30 mai 1814, continuera d'êtn uniquement un port de commerce. Cetti mention fut. reproduite d'ans l'articli 15 du traité des N'XIV articles di novembre 1831. qui porte les mêmes sig natures et qui, fut ratifié par les Puis sauces intéressées en janvier 1832. La prise de possession d'Anvers pa •l'Allemagne entraînerait nécessairemen l'annexion de territoires hollandais Oi tout au moins une affirmation nouvel!' de la suprématie que l'Allemagne pré tendait exercer en Hollande quand er 1911, sur ses conseils impératifs, étai présenté le projet concernant les for<fifr cations de Flessingue. Que ferait une ligue pour défendre le droit contre des gens qui me croient qu'i la force et qui disent avec Thomas Mann : "La kultur est une organisatior spirituelle du monde, qui n'exc'ut pas h sauvagerie sanglante. Elle SÙblimise 1: Démonique. Elle est au-dessés de la mo raie, de la raison, de la science." Le f- juge de paix, la cour d'arbitrage soni faits pour résoudre les conflits dont les motifs -sont avouables et: peuvent être exposés publiquement. Ils me sont faits s ni pour l'homme ni pour la nation qui ■ n'a que des prétextes mensongers à invoquer pour tuer et voler. Par deux fois, cela a été le cas de l'Allemagne. La ■ guerre de 1870 a été provoquée par la ■ dépêche d'Ems, laquelle était un faux - dont M. de Bismarck, lui-même s'est - vanté. Le prétexte invoqué pour déclarer la guerre actuelle à la France a été * la prétendue expédition aérienne sur Nu-t remberg. Le gouvernement français la t aussitôt démentie et le bourgmestre de Nuremberg a récemment déclaré qu'il - n'en avait eu aucune connaissance. Ceci i n'empêche pas que,'avant la déclaration de guerre officielle, les troupés alîemah- • des avaient violé la frontière luxembourgeoise et tué des soldats français en ■ France. i Ce n'e,st pas du juge de paix cjue re-i lèvent ces attentats. Il faut mettre les i bandits qui ont coutume de "les commettre hors d'état de renouvelé!' leurs exploits. Quand ils seront réduits à l'impuissance, lies contestations entre ■ honnêtes gens seront toujours faciles à régler. Il m'y aura mnême pas besoin pour i cela de cours et de procédure.nouvelles. 1 Ce q.ui existe suffira largement. Z.Z.Z.' LETTRE DU CAUCASE. (De notre correspondant.) A Bakou. Lorsque vous serez au Caucase, ne ! manquez pas, nous avait-on dit, de visiter la \ ille russo-américaine Bakou. Nous y voici. La gare est imposante, mais d'architecture orientale. Le " phaeton" qui nous conduit à l'hôtel file rapidement. A Bakou, comme à Tiflis, le fiacre devient le phaéton. L'appellation donnée aux cochers et aux fiacres change selon les régions. Dans la nuit obscure nous croisons des chameaux. C'est bien l'orient et non l'occident. L'éclairage électrique n'a rien d'aveuglant. Quelques rues sont encore éclairées au pétrole ! Couleur locale toute indiquée, puisque Bakou est le centre de l'industrie naph-tifère.Mais ma stupéfaction n'est, pas mince en constatant que les tramways sont encore à traction animale. Comment, dans une ville industrielle, une métropole commerciale, le grand port de la Caspienne, des vieux tramways à traction animale ! Cela n'a rien d'américain. L'Hôtel d'Europe, où nous descendons, tenu par une famille française, fait partie de l'histoire et de la vie de Bakou. Tous les hauts fonctionnaires, tous les grands financiers, industriels et commerçants y sont passés. C'est la tradition. Il n'a rien de moderne, mais le propriétaire fait construire à proximité un bâtiment énorme avec terrasse d'où l'on verra la mer. Il y a mieux; par exemple le Métropole, même le National, mais leurs propriétaires ou plutôt ceux qui firent construire les immeubles n'ont pas eu l'idée que la* vue de la mer bleue—car elle l'est lorsque le temps est beau—pouvait constituer un vif attrait pour les voyageurs et les touristes. La monnaie. Deux choses nouvelles pour l'arrivant. Le timbre-monnaie n'est pas entré en circulation; la jolie petite monnaie divisionnaire d'argent est toujours abondante. D'autre part, le pourboire est inconnu au restaurant de l'hôtel. La caisse du restaurant distribue, comme rémunération au personnel, un dixième des recettes. Le service en est plus relevé, sinon les plats, et les gentlemen en smoking qui vous servent le font ave*: une dignité grave et des petits gestes de mains, au retrait rapide, très intéressants.Ils descendent peut-être de familles princières du Caucase où les minuscules principautés ou domaines seigneuriaux pullulaient naguère et sont encore nombreuses actuellement. Une nouveauté encore en arrivant de Russie; on sert du vin dans les restaurants de premier ordre. Le sud du Caucase produit des raisins en quantité ; I il eût été difficile de prohiber d'emblée Lia consommation des raisins et du vin. j Les vins, surtout ceux de Mongolie, ont un goût et. un bouquet-spéciaux. Dès qu'on y est habitué, on les boit avec plaisir. Et comme les nombreux Tar-tares du pays, en bons musulmans, >ne boivent que de l'eau, il faut bien que les autres se dévouent. Les vins français ' ne sont pas à la portée de tous. . Une bouteille de Bordeaux ou de Bourgogne figure à ila mote pour Fr. 15 ou 30; une bouteille de Champagne au minimum Fr. 50 à 60. Vie américaine. C'est ici que la vie dévient américaine. Les grantds magnats de l'industrie naph-tifère, et généralement les industriels et commerçants, qui gagnent largement de l'argent par un •travail, une occupation de quelques heures par jour, Je dépensent aisément auissi. Des propriétaires do terrains naphtifèires et même de terrains à bâtir, ont réalisé de grosses fortunes. Les immeubles rapportent gros. Les loyers sont dignes de l'Amérique du .nord et même de celle du sud. Peu à peu on commence alors à s'expliquer l'appellation d'américaine donnée à Bakou. Un chapeau melon ordinaire coûte Fr. 40 ; une paire de bottines Fr. 80; un costume complet veston, Fr. 320. En roubles ces chiffres deviennent (naturellement moindres en apparence, car ils' deviennent alors 15, 30 et 120. Si la Belle Jardinière, le Louvre et le Bon Marché pouvaient transporter ici leurs stocks par voie aérienne, ils réaliseraient un joli bénéfice. Les bottines, chapeaux et toilettes clù sexe atteignent naturellement des prix plus élevés. Les Slaves et même les Caucasiennes et les Orientales ignorent d'ailleurs la valeur de l'argent. Le sexe laid fait tout évidemment pour laisser les élégantes dans cette ignorance. Nous avons eu l'occasion, d'ailleurs, de constater déjà pareil phénomène en d'autres pays musulmans, car le beau sexe qui circule est infiniment moins nombreux que le sexe mâle. Bakou touche à la Perse et en faisait jadis partie. La moitié de la population est musulmane. L'autre partie est composée de 'Russes orthodoxes, d'Arméniens, de Polonais et d'Israélites. On cite même une secte de buveurs de lait, les " Moloc-cans," qui enterrent leurs défunts sans aucune cérémonie religieuse. Il en résulte que la capitale Caspienne possède au moins une demi-douzaine de cimetières.Le paradis. Nous allions oublier les Hindous, adorateurs du feu, qui ont un minuscule temple, où le feu est perpétuellement entretenu aux quatre petites tours,, qui en forment les angles, à Souharani, près des exploitations pétrolifères de cette localité. Il y a naturellement des édifices religieux pour tous. De même il existe des sociétés de bienfaisance, des hôpitaux et des lazarets créés pour chaque croyance. Les lazarets sont très bien installés. Les dons sont nombreux et importants. Les dames de la bonne Société y font le service avec un dévouement aussi noble que méritoire. L'une d'elles demandant à un blessé, retour du front, s'il ne souffre pas trop de ses blessures, obtint'cette réponse: "Comment pour-rais-je me plaindre dans un pareil paradis?" Venant du front, de la tranchée, de la boue, de la neige, évidemment le brave soldat, peut-être un Moujik n'avant jamais quitté son village avant la guerre, éprouve, à la vue de ces belles installations, de ce linge d'un blanc éblouissant sous l'éclairage électrique, de ces plantes et de ces fleurs, et surtout de ces élégantes dames et jeunes filles aux beaux yeux noirs qui les servent, un sentiment de ravissement. PRAVDA.

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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