L'indépendance belge

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s.n. 1914, 12 Mai. L'indépendance belge. Accès à 18 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/mk6542kb1c/
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IlO Centimes! EN BELGIQUE ET A PARIS <u 85* ANNÉE Mardi 12 mai 1914. administration et rédaction 1 7.. rue de» âablett, Oi'uxelleu BUREAUX PARISIENS . 11 place de la Bourse abonnements : ÉDITION QUOTIDIENNE BELSIQ'JE. Un >n 20 fr. G mois 10 fr. 3 moit, S fr. AU XEliBOURG (&r.-DJ » 28 fr » S ft •- 8 fr. tTHABGEH » 40 fr. » 22 ft. » llif. ÉDITION HEBDOMADAIRE Internationale et d'Outre-rain 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Cn au SX ti-unce tiix moi* 3 franc» L'INDÈPENDANCE ■——m— X° 13» Mardi 12 mai 1914. Les annonces sont reçuesî A BRUXELLES : aux bureaux du jou" Joi. A PARIS : il, place rie la Bourse, A LONDRES î chez MM, John-F. Jones & G5, ^ Snow Hill, E. G.; à ïAgence Havas, n° 113» Cheapsiao E, CL; et chez Neyroud <& Fils, LtdL jjoi 14-18, Queen Victoria Street, et T. B. Browne^ Lid. n° 163, Queen Victoria Street. A AMSTERDAM : chez Nijgh & Van Ditmar, Rokin, 2, â. ROTTERDAM î même ûrme, Wynhaven, 113* ^ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et Éfc SUISSE, aux Agences de ia Maison Rudolf Moss^ 'Pi ITALIE : chez MM. Haasenstein & Yogler, à M>lpnt Turin et Rome. «ié^EW.ïOiiK ï T,B. Browae, Ltd, it East-lS1"1 Stree>t« ïaoïs Érrrnoss vm soins* —■ srr pages BELGE COSSERVAUQW PAR "LE PROCHES Édition du matin Aujourd'hui Revue politique. LE MEXIQUE ET LES ETATS-UNIS. — La situation. En Italie. — .Nouveaux détails sur le tremblement de terre. En Espagne. — Incidents au Sénat. Lettre de Hongrie. La Vie à Pans, par Jean-Bernard. Notes du jour, par J... En France. — Les ballottages. — Les résultats globaux. — La composition de la nouvelle Chambre. — Incidents. — L'impression dans la presse parisienne. Vu Maroc. — L'occupation de 'l'azza. — Premiers détails. — Les perles. Cn Belgique. — La droite et les oppositions. Chronique mondaine. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspon dants. Bulletin hebdomadaire de la Bourse de Paris (5« page). Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans noire première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée il 6 heures du soir; les dépèches suivies de la lettre C sont celles qui ont paru d abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 11' mai. Revue Politique Comme tious l'avions prévu à cette place, il y a quelques jours, et comme il était du reste facile de le prévoir, le second tour de scrutin pour les élections législatives en France s'est accompli en laveur des gauches. 11 ne pouvait en être (autrement, du moment que le principe .c1 la discipline républicaine était scrupuleusement observé : les radicaux se désistant en laveur du candidat socialiste là ou celui-ci obtint le plus, de voix au premier tour, et les socialistes se désistant en faveur du candidat radical .ou rau-icàl-sôcialiste là où celui-ci obtint l'avantage, là conçéhtratid" à gauche devait donner les. résultats acquis hier. ï>s résultats s'ont essentiellement favorables aux socialistes unifiés, mais cela encore était inévitable, puisque les radicaux-socialistes unifiés avaient l'ait d'avance la part très large à l'extrême-gaucrie.Sur G02 députés à élire, 350 furent élus r u premier tour et 252 ont été élus hier. Là droite, qui se compose en fait des réactionnaires, des membres de l'action libérale et des indépendants nationalistes, enleva au premier tour 67 sièges et elle en a obtenu hier 14; elle disposera donc à la nouvelle Chambre de SI sièges; les progressistes, qui constituent le groupe républicain le plus modéré et qui se rapprochent souvent de la droite, ce qui les a l'ait exclure de la majorité républicaine proprement dite, ont enlevé au premier tour 49 sièges et obtinrent hier 10 sièges, ce qui leur assure 59 sièges à la nouvelle Chambre; la fédération des gauches et les républicains do gauche, qui enlevèrent au premier tour 59 sièges et obtinrent hier 31 sièges, disposeront de 90 sièges , à la nouvelle 'Cham-ré; les radicaux-socialistes unifiés, qui enlevèrent au premier tour 90 sièges et en obtinrent hier 98 disposeront au total de 188 sièges; les radicaux et radicaux-socialistes indépendants, ou non unifiés, qui enlevèrent au premier tour.30- sièges et en obtinrent 17 au second tour, disposeront de 47 sièges; les 'républicains socialistes, c'est-à-dire les socialistes non unifiés, qui obtinrent au premier tour 14 sièges et 16 sièges au second tour, disposeront au total de 80 sièges; enfin, les socialistes unifiés, qui obtinrent au premier tour 40 sièges et 62 sièges au second tour, disposeront 'de 102 sièges à la Chambre nouvelle. A l'heure où nous écrivons, les résultats de cinq circonscriptions ne sont pas en core connues. En ce qui concerne les gains et les perles, ce sont les socialistes unifiés qui emportent incontestablement le gros succès de la journée : ils perdent 10 sièges, mais en gagnent 44, qUj ieur donne un accroissement de 34 sièges; après eux vient la droite, qui gagne 16 sièges. Les pertes, proportionnellement les"plus sensibles, ont été subies par les progressistes, qui voient leur échapper 14 sièges; les radicaux et les radicaux-socialistes non unifiés, 20,et les républicains dé gauche en perdent 2; enfin les socialistes non unifiés perdent 8 siègec* pour le groupe radical et radical-socialiste unifié, c'est le « statu quo » • il pèrd 44 sièges et en gagne 44. Ces classements sont évidemment faits sous réserve de l'extrême élasticité île, étiquettes des partis politiques tels ■ qu'ils sont organisés en France, où 1^ délimitation des sous-groupes, et même parfois des groupes, est fort, délicate à l'aire. Ainsi on est obligé de compter comme appartenant au groupe radical et radical- .socialiste unifié des élus (iontia candidature fut officiellement ap-puvée par le comité central de ce parti, mais qui se prononcèrent formellement t-ontre les points essentiels du programme de Pau et dont l'action à la Chambre se rapprochera certainement de celle de 'a fédération des gauches. Il va i de soi qu'étant donnés les effets de la concentration radicale et. socialiste au second tour de scrutin, il n'est pas possible de l'aire exactement, comme on le lit pour le premier tour, la part des voix qui se prononcèrent pour ou contre les trois grands principes sur lesquels se firent les élections actuelles : service de trois ans, impôt sur le revenu avec déclaration contrôlée et réforme électorale. Des milliers et des milliers de voix radicales qui se portèrent au premier tour sur les noms des candidats qui s'étaient prononcés pour le maintien du service de trois ans sont allées au second tour à des candidats socialistes unifiés qui réclament le retour au service militaire de deux ans. On ne peut donc, en ce qui concerne les principes, se baser suites résultats du premier tour, et il est incontestable que la très grande majorité du corps électoral s'est prononcée pour le maintien du service niililaire de trois ans, pour la réalisation de la réforme électorale aans le sens de la re présentation des minorités et contre l'impôt sur le revenu avec déclaration contrôlée. Il faudra attendre d'être en possession de tous les résultats officiels pour rechercher quelle est. la composition de la nouvelle Chambre à ce point de vue, en se basant, sur les déclarations formelles faites par les élus au cours de la campagne électorale. La conclusion qui résulte logiquement de ces élections législatives, c'est que le pays a donné l'indication d'un coup de barre à gauche. Il est de.toute évidence que la France veut être gouvernée dans un sens nettement, démocratique et que sa haine de la réaction, même sous les formes les plus atténuées, la poussé vers la solution radicale. Les institutions républicaines sont définitivement consolidées en France et aucune entreprise réactionnaire, qu'elle soit orléaniste bonapartiste ou simplement cléricale, n'a de chance de prévaloir encore à un moment donné contre la démocratie. Les gains de l'extrême-gauche sont évidemment impressionnants, mais il faut constater que ces gains n'ont pu être acquis par les socialistes unifiés qu'avec l'appoint des voix radicales. L'immense majorité de la nation française reste donc fidèle à l'idéal de la démocratie républicaine, contre la réaction et contre la révolution. C'est, pourquoi l'effet des gains réalisés par les réactionnaires et les révolutionnaires comporte un enseignement pour les partis républicains et que se dégage nettement de. ces élections là nécessité de réaliser une véritable concentration de toutes les forces républicaines. 11 suffit d'examiner attentivement lés chiffres pour distinguer la politique qui s'impose en France : les radicaux et radicaux-socialistes unifiés — 188 sièges — et les socialistes unifiés - 102 sièges — disposent ensemble de 290 voix, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas la majorité à la Chambre. Par contre, les radicaux et radicaux-socialistes — 188 sièges— les républicains-socialistes — 30 sièges — la fédération des 'gauches et les républicains de gauche — 90 sièges — enfin, les radicaux non-unifiés — 47 sièges — disposent ensem- -le de 355 sièges. La majorité répub/.eainc est donc là, contre une droite r/ mposéc de 140 députés, dont 81 réac/ onnaires et 59 progressistes, et contre me extrême-gauche composée de M 2 socialistes, cinq résultats n'étant pas fixés. Le gouvernement de la K publique sera donc, par la force des choses, un gouvernement, de gauche,, avec prépondérance de l'influence adicale. Il n'y a rien de changé en r/' qui concerne l'orientation générale ' ? la politique française. Il y a simpl ment un progrès socialiste qui, dans l'état actuel des choses, ne peut enc.re avoir un caractère alarmant- ■awwg3«WMM«WMWw i.ntmB———»—M—»i Le Mexique et ies Etats-Unis La situation New-York, samedi, 9 mai. M. Oht mande par dépêche de Washington au « New-York Herald » : Alors que le ministère de la marine demande instamment d'être autorisé à saisir un plus grand nombre de postes douaniers au Mexique afin d'empêcher le débarquement d'armes expédiées au général Huerta, et qu'au ministère de la guerre on insiste sur l'urgence d'envoyer des renforts au général Funston afin de lui permettre de faire marcher sur Mexico un corps expéditionnaire, le président Wilson a mis ijuaranle-huit heures pour se décider. Le transatlantique « Kronprinzessin Ce-cilie », avec une cargaison de munitions destinées au général Iluerta, est arrivé hier à Puert) Mexico, et l'on annonce que des cargaisons de même nature se trouvent à bord de vaisseaux allemands et japonais actuellement, en mer. 11 est vrai que le « Kronprinzessin Ceei-lie » n'a pas débarqué sa cargaison, qu'il devra ramener en Allemagne, et que des ordiras analogues vont être donnés au transatlantique <i Bavaria », qui doit arriver à Puerto Mexico le 18 mai. Quoi qu'il en soit, ces faits ont poussé le ministère de la marine à faire rassortir toute l'urgence qu'il y aurait à intervenir dan.s les autres ports du Mexique comme on l'a fait à la Vëra-Cruz. Le général Funston rapporte que, d'après les avis qu'il a reçus, le désordre ré gnera bientôt dans la capitale mexicaine, et. les diplomates résidant ici ont été l'objet d'informations analogues qui leur font prévoir que la situation rappellera celle qui , , nécessita l'expédition de Pékin. J'apprends que, jusqu'à présent, le ministère de la guerre, en fait de préparatifs, s'est contenté d'affréter des transports qui se concentrent à Galveston, en prévision de l'envoi, à la Vera-Cru-z, du reste de la deuxième division, actuellement cantonnée au Texas. Cependant, les médiateurs des puissances « A.B.C. », craignant que ces préparatifs militaires ne fassent sourire de leurs efforts, laissent entendre que, dans leur esprit, la responsabilité d'une rupture retombera sur les Etats-Unis. (a) LA MEDIATION New-York, lundi, 11 mai. MM.Lamar, juge à la Cour suprême américaine, et Lehman, jurisconsulte, représenteront le gouvernement des Etats-Unis à la conférence qui se tiendra à Niagara.(a) Nouvelle sujette à caution On se bat à Tampico Londres, lundi, 11 mai. On mande de Juarez que suivant des avis, parvenus à des officiers insurgés, la bataille la plus acharnée de toute la période révolutionnaire se poursuivrait actuellement à Tampico. Plusieurs puits et réservoirs de pétrole sont en flammes ainsi qu'une partie de la ville. (Sous toutes réserves.) (a) La Vera-Çruz, lundi, 11 mai. Le croiseur anglais « Essex » est parti précipitamment hier à destination de Tampico. (a) Des réfugiés, arrivant de la capitale, disent que le général Huerta a subi de grandes pertes à Saltillo. Beaucoup de déserteurs passaient dans les rangs des rebelles. On dit également que les Anglais et les Allemands se préparent à se défendre à Mexico. (a) Le gouvernement mexicain proteste Washington, lundi, 11 mai. Le ministre des affaires étrangères do gouvernement du général Huerta a protesté auprès des médiateurs au sujet de l'arrivée de troupes américaines et du débarquement de troupes à l'Ile de Lobos, entre Tampico et la Vera-Cruz, ainsi que contre l'arrestation des gardiens de phares qui ont, du reste, été remis en liberté après que les Américains eurent pris possession des appareils d'éclairage. On ne pense pas que les médiateurs tiennent compte de cette réclamation, car le général Huerta ayant ordonné l'extinction des phares, il semble que la mesure pris/; pai l'es Américains l'a été autant pour protéger la navigation internationale que la flotte américaine proprement dite. (a) Nouvelles de l'Étranger ALBANIE La mobilisation Durazzo, lundi, 11 mai. La formation de la milice se poursuit en donnant les meilleurs résultats. Quatre cents hommes sont déjà .arrivés de Dibra à Coritza, un millier d'Elbassan et 200 de Starowa. D'autre part, un millier de volontaires venant de Tirana, sous la conduite d'Abderefihi et de Muradrey-Toptani, sonl en marche sur Coritza. Le gouvernement espère disposer dans peu de jours à Coritza de plus d2 5,000 hommes armés. Leui nombre pourrait bien augmenter considérablement. Douze mitrailleuses se trouvent actuellement .su.r la route de Coritza. (a] Hostilités suspendues Vienne, lundi, il mai. On mande de Vàlona à là « Correspondance albanaise » que, sur l'ordre du- Roi, en date du 7 courant, les hostilités ont été suspendues sur toute fa ligne. (a] ALLEMAGNE L'Empereur en Lorraine L'arrivée à Metz Metz, lundi, 11 mai. L'Empereur est arrivé à, 11 h. 50.11 a été reçu à. la gare par le statthaler, le général commandant et le préfet de police. L'Empereur s'est fait conduire à Monti-gnv où ii a passé en revue le 145° régimenl d'infanterie puis a déjeuné au Cercle des officiers. 11 est allé ensuite inspecter les fortifications du front ouest et du front nord-ouest.Ce soir, il dînera chez le président du département. (b; AU REICHSTAC Séance de lundi En ouvrant la séance le président, docteur Kaempf, annonce à l'assemblée Ja mort de l'épouse du chancelier, qu'il prie de l'autoriser à porter au chancelier l'expression de la part que le Reichstag prend à sa douleur et à déposer, au nom de cette assemblée une couronne sur la bière de 'a défunte. Tous les députés présents se sonl Levés en signe de deuil et d'assentiment,« — Mmc de Bet'hmann-Holhveg, femme da chancelier de l'Empire, vient de mourii après une longue maladie. (a AUTRICHE-HGNGRiE La santé de l'Empereur Vienne, lundi, 11 mal On communique le bulletin suivant con cernant l'état de santé de l'Empereur : « Lt nuit, a été bonne. Les symptômes de ca tarrhe ne se sont pas modifiés. L'état gé néral est tout à fait satisfaisant. » (a Commission de l'année de la Délégation autrichiens Budapest, lundi, 11 mai. Le ministre de la guerre, répondant à uin question au sujet des manifestations aus trophobes qui se sont produites en Italie déclare que la discussion de cette questioi n'est pas de son ressort et qu'elle regarde le ministère des affaires étrangères. Le ministre ajoute que d'ailleurs le ministre compétent travaille à éclaircir cette affaire. Le ministre de la guerre donne ensuite lecture du télégramme suivant adressé au ministre des affaires étrangères par le consulat général d'Autriche à Venise : « 1-a manifestation organisée ici par les étudiants de Padoue a été accueillie avec indifférence par la population vénitienne. La presse des deux pays a exagéré la portée de cet incident. On avait notamment annoncé que le drapeau autrichien avait été brûlé. En réalité le fait se réduit à un simulacre tumultueux. Las autorités locales ont réussi à étouffer à temps et d'une façon très énergique toute tentative de manifestation. D'ailleurs aucun incident ne s'est produit devant le consulat (b) GRECE — M. Venizelos, président du conseil, est rentré à Athènes de son voyage en Macédoine. Il rapporte des impressions excellente. (a) RUSSIE La mission turque LivacLia, dimanche, 10 mai* La mission extraordinaire envoyée pai La Turquie est arrivée aujourd'hui, sous La conduite de TaJa-at bey et d'Izzet pacha. La mission a été saluée à son arrivée par lés û/Utorités. (a) Les grèves Saint-Petefatôurg, lundit 11 mai. La grève de sympathie organisée à l'occasion de l'exclusion de 21 députés socialistes de la Douma a pris fin aujourd'hui. Dans la plupart des fabriques et usines où le travail avait été arrêté pour une période indéterminée le travail a également repris. (b) TURQUIE Conseil des ministres Le lûsjours du trône Cous Lan tmople, lundi, 11 mai. Le consen des m.lustres a teçnune ia discussion du texte du discours du trône qui sera tu au Parlement a l'ouverture de la session. On assure qu'il y sera fait allusion à la paix de Luus;mne, à la guerre balkanique et à ses conséquences et à la reprise d'Andrinople. La question des lies, les accords économiques -franco-turcs, les réformas d'Anatolle st les accords turço-anglais y seront également abordés, ainsi que les discussions turco-allemandes et le voyage de Livudia. (a) — L'ambassadeur de Turquie à Paris, qui avait obtenu un congé, a reçu l'ordre de rester à Paris en raison de la situation politique. Le « Sabah » dément le bruit relatif au prétendu remplacement de Rifaat pacha par Halid Zia bey. (a) Lettre è Hongrie (De notre correspondant.) La dernière session de la législature. — Le gouvernement aurait-il dû dissoudre ia Chambre ? — L'œuvre parlementaire accomplie. — Ce qui reste à faire. — La démocratisation des pouvoirs publics. — Les prochaines élections générales. BUDAPEST, mai. Un rescrit royal a clos, ces jours derniers, la troisième session de ia législature actuelle. La quatrième et dernière session vient de commencer. C'est dire que les pouvoirs de la Chambre des députés élue en 1910 approchent de leur fin. J'aurais aimé, quant à moi, que le gouvernement n'attendit pas leur expiration pour convoquer le corps électoral, sensiblement élargi, qui doit élire la nouvelle Chambre. Je m'explique. La minorité ne cesse de demander de nouvelles élections. Elle parait très impatiente de se présenter devant le pays, qui, à l'entendre, approuverait énergi-guement sa politique et même la façon dont elle croit pouvoir la défendre. Eh bien, pourquoi ne pas lui accorder ce qu'elle semble si vivement désirer? Si vraiment, le pays est pour elle, il n'y aurait pas de mal à ce qu'on le fît le plus tôt possible. En définitive, aucun parti ne peut prétendre légitimement à monopoliser le pouvoir, qui appartient non seulement à ceux qui sont ou se disent les plus dignes, mais encore aux plus habiles, aux plus actifs,à tous ceux, enfin, qui savent" le conquérir. 11 doit, de par son essence, passer des mains de ceux qui font bien dans les mains de ceux qui font mieux. Telle est la condition de tout progrès politique. Donc, si, à cette lieure, le pay- est pour la minorité, il est tout naturel que ce soit elle qui en prenne en mains les destinées dans tarder. Si, par contre, | le pays n'est pas pour la minorité, il serait également bon de ne pas l'ignorer. Car, en ce cas, on peut supposer que, pour quelque temps du moins,elle se le tiendra pour dit. Au reste, on est en droit de penser qu'une législature de cinq ans est un peu longue, et qu'entre-• temps le peuple peut avoir des raisons l de changer d'opinion sur nombre de - questions. Si l'on veut bien admettre - ceci, comme vrai, d'une façon générale, ) on devra à plus forte raison l'admettre dans le cas particulier qui nous occupe. Depuis l'élection de la Chambre ac-! t-uelle, des événements parlementaires importants se sont, en effet, accomplis. ' Tout d'abord, il y a eu la lutte de la ■ majorité contre la minorité à l'effet de , briser l'obstruction. Il y a eu l'emploi i de la force pour obliger la minorité à reconnaître la loi de la majorité. Il y a eu le vote quelque peu sommaire de la réforme militaire. Il y a eu l'adoption du nouveau règlement de la Chambre, qui mettait un terme à l'obstruction, devenue malheureusement intolérable, étant donnée la façon dont elle était pratiquée et qui, depuis deux ans, paralysait à peu près complètement l'activité législative. Il est vrai que, depuis la mise en vigueur du nouveau règlement, la Chambre a besogné ferme et, dans une certaine mesure, rattrapé le temps perdu. Successivement, elle a discuté et voté la réforme électorale, la réforme de la loi sur la presse et tout une série de lois spéciales relatives au Code pénal, au crédit public, au droit commercial, à la procédure civile, à l'assistance des enfants, etc. Néanmoins, depuis le 4 juin 1912, date à laquelle l'obstruction a été définitivement- terrassée, la minorité n'a plus pris une part régulière aux délibérations de la Chambre. Tout en proclamant illégal et en considérant comme nul et non avenu ce que faisait ou avait fait la majorité, elle demeurait éloignée du Parlement en guise de protestation. Cette attitude toutefois ne s'est pas maintenue. La minorité est revenue à la Chambre en maintes occasions. Elle y est revenue pour combattre, par de grands discours, la réforme électorale comme insuffisante et la loi sur la presse comme réactionnaire. Mais après cet effort, elle s'est reposée. Il y a bien eu un intermède. Elle est allée à Vienne faire u/ne vive opposition au comte Tisza, au sein de la Délégation hongroise. Elle va vraisemblablement agir de même, dans peu de jours, d'autant plus que les Délégations siégeant présentement à Budapesth, elle n'aura pis besoin de se déplacer. Au demeurant, cela se comprend. Car ce Parlement au petit pied, où se traitent les affaires communes de la monarchie, a une résonnance particulière, à l'extérieur surtout. Toutefois, la minorité ne prend aucune part aux débats budgétaires qui ont lieu en ce moment à la Chambre. Elle abandonne ainsi complètement son droit de contrôle sur les dépenses publiques, tout en accusant dans ses journaux le gouvernement et la majorité de « gaspiller honteusement les deniers des contribuables ». Et cela se comprend de même. Car, si le nouveau règlement admet l'examen du budget sous toutes ses faces, ainsi que toutes les critiques qui peuvent être faites à son sujet, '1 rend cependant impossibles les digressions sans fin qui, naguère, prolongeaient les débats budgétaires pendant des semaines et des mois. Et dès lors, ces débats n'ont plus d'intérêt pour la minorité, qui semble chercher infiniment moins les occasi^c de travail que les possibilités de faire du bruit. Je ne dis pas qu'elle ait tort. A quoi bon 1 Mais comme une opposition parlementaire qui de propos délibéré omet de remplir son devoir consistant à contrôler incessamment l'action gouvernementale, pour la blâmer au cas où elle serait blâmable et l'arrêter s'il y a lieu, perd toute raison d'être, je m'empresserais, si j'étais le gouvernement-, de l'inviter à venir sans tarder s'expliquer devant le corps électoral... On verrait de la sorte si l'imperturbable optimisme qu'elle no cesse d'afficher est fondé ou non. Malheureusement, ou heureusement, comme on voudra, je ne suis qu'un simple témoin attentif des événements et n'ai pour mission de conseiller personne. Tandis que le gouvernement, lui, paraît être d'avis que la tâche assignée à l'actuel parlement n'est pas entièrement terminée. Et de fait, outre le budget qui occupe présentement la Chambre des députés, le Parlement aura encore à discuter le projet de loi sur la juridiction des contestations électorales. Après, viendra ce que l'on peut politiquement considérer comme l'œuvre essentielle de la législature e-n cours. J'ai nommé l'étatisation de l'administration autonome. J'ai expliqué ici plus d'une fois que la Hongrie jouit de temps immémorial d'une absolue autonomie administrative et que l'événement a prouvé que cette autonomie administrative n'est nullement l'idéal d'une bonne administration moderne... En conséquence, elle va être réformée dans le sens de l'étatisation, c'est-à-dire que désormais les fonctionnaires administratifs à tous les degrés ne seraont plus élus par les conseils généraux des comitats (départements), mais nommés par le gouvernement central. Et l'on peut dire que, de même que la réforme électorale qui vient d'être votée démocratise dans une certaine mesure — trop restreinte à mot gré — le suffrage, de même la réforme de l'autonomie administrative démocra-. tise l'administration — trop peu encore suivant moi, mais il la démocratise, c'est incontestable. J'ajoute qu'il la modernise aussi, qu'il la modernise surtout. Ce qui était d'ailleurs très urgent. Tout comme la représentation parlementaire, la représentation comitale était composée jusqu'ici d'une petite minorité de privilégiés. La réforme qui va s'accomplir n'introduira pas la pure démocratie dans la représentation comitale, pas plus d'ailleurs que la réforme électorale ne l'introduira dans la représentation parlementaire. Néanmoins, par la suppression de la vieille autonomie va, sinon s'ouvrir, du moins s'entre-bâil. ler la porte par où passeront peu à peu les éléments démocratiques qui ont leur place marquée dans l'administration d'un pays vraiment moderne. Du fait que, désormais, les fonctionnaires de l'ordre administratif ne seront plus élus par les conseils généraux des comitats, mais bien nommés par le gouvernement central, disparaîtront, en quelque sorte « ipso facto », les vieux abus dont le pays a eu et a encore beaucoup à souffrir. Ce qui restera de l'autonomie, c'est-à-dire les conseils généraux, les conseils municipaux, y compris les commissions d'arrondissement à créer, aura surtout un caractère d'assistance et de contrôle, La tâche d'administrer incombera exclusivement désormais aux organes gou. vernenientaux. Mais les représentants élus des comitats, des arrondissements et des municipalités leur apporteront un concours précieux dans l'accomplissement de cette tâche. D'accord avec eux,-ils décideront les travaux à exécuter, les dépenses à faire et les moyens de subvenir, etc. Mais les fonctionnaires de l'Etat seuls auront la manipulation dès fonds et les clefs des caisses. Au surplus, on estime que l'étatisation de l'administration aulonome, en introduisant plus d'équité et d'impartialité dans la gestion de la chose publique, contribuera sensiblement, dans les régions de populations mixtes, à concilier à l'Etat hongrois les sympathies des nationalités. Quoi qu'il en soit, l'ouverture de la dernière session de la vieille Chambre des députés semble clore définitivement un chapitre important de l'histoire de ce pays. Commentant,l'événement, le «Pester Llovd » écrit : « La grande et ultime tâche que ce Parlement doit accomplir caractérise, son effort. Il a reconnu la nécessité historique de la transformation démocratique du parlementarisme et fait d'ans ce sens œuvre durable. Il a mené à bonne fin, en la complétant systématiquement, la réformé du Parlementarisme dans toute son étendue et ouvert ainsi à la vie publique des voies qui conduisent à la conservation de l'Etat, dans l'esprit de la démocratie. Il a reconnu les inconvénients et les dangers de la décentralisation de l'organisme administratif hongrois, et il se dispose à l'incorporer dans l'Etat moderne... » Pour être peut-être un peu laudative dans la forme, cette appréciation ne laisse pas que d'être juste, dans le fond. Par l'étatisation de l'autonomie administrative s'achèvera l'œuvre du Parlement actuel. Et- dans le courant de 1915 — avant' peut-être, bien que l'époque en soit, encore incertaine — la Chambre des députés sera dissoute. L? majorité et la minorité se représentemit alors devant le pays qui jugera de leur mérite et démérite respectifs, non d'après les paroles, mais d'a-près les actes. A. M. ■ FRANCE La Vie à Paris (De noire correspondant.) « LA POURRITURE DES ASSEMBLÉES 3. - INC1. DENTS ELECTORAUX. - SCANARELLE CANDIDAT. — LA ROULOTTE. — LA DISCIPLINE, - L'ARCENT. - LES OFFICIERS PROPACAN. DISTES. — LA RETRAITE DE M. BAUDRY D'ASSON. — VIEILLES OPINIONS. — UN DIPLOMATE REVOLUTIONNAIRE. — LES CHAPELETS DU CANDIDAT ISRAELITE. — UNS FIN ELECTORALE MACABRE. M. Maurice Barrés, esprit paradoxaU inquiet, mais désireux de fixer au passage les défauts de ses adversaires, a défini le mal parlementaire dont nous souffrons : « ...un renversement du sens moral, le s;gne, l'effet d'un mal bien connu qui se gag'ne et se propage avec des poignées clé main et qu'on appelle la pourriture des assemblées ». La pourriture parlementaire! Quelle définition par un député membre de l'Académie française ; c'est un peu plus fort que le titre d'un article que pub'ia dans la République radicale, il y a une trentaine d'années, M. A. Laisant, alors député de Nantes : La « Chambre Infâme » avait écrit M. A. Laisant, en parlant de l'assemblée dont il faisait partie. On vendit 'plus de deux cent mille numéros sur le boulevard et, à la suite d'une interpellation, M. A. Laisant fut obligé de monter à la tribune et d'expliquer le sens de son article, au bruit des vociférations, des interruptions, au milieu des injures. Depuis un quart de siècles, tous les quatre ans amènent une Chambre plus ou moins renouvelée, mais dont, à certains moments, des députés plus ou moins sincères, plus ou moins énervés répètent la pensée de M. Laisant. fiu de M. Barrés. Que' est celui parmi les 602 députés qu:, définitivement élus dimanche, lancera l'anathème? Nous verrons bien — 602, non 601 — un des nouveaux députés élus il y a quinze jours est mort entre les deux tours de scrutin. Comme toutes les précédentes, ces élections législatives ont eu leurs côtés plus ou moins comiques, pittoresques ou simplement navrante. Ici, c'est un socialiste qui, représentant de Meaux, la ville de Bossuet, a été fortement pris à partie par son comité parce qu'il y a quatre ans il avait juré de siéger au Palais Bourbon en casquette, coiffure éco nomique, mais peu gracieuse. « Nul autre genre de coiffure, écrivait-il alors, ne couvrira mon chef... » Mais cette promesse fut oubliée comme bien d'autres et la casquette ne parut pas dans les couloirs. Il y a une quinzaine d'années, un autre socialiste, le députa Thivrier, s'était fait, non pas une popularité, mais une spécialité en siégeant en blouse. C'était un ancien ouvrier qui arrivait à la Chambre très correctement-vêtu d'un costume de fin drap,il passait au vestiaire et, au moment- d'entrer dans la salle de séances, j'allais écrire : au moment d'entrer en scène, il passait

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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