L'indépendance belge

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s.n. 1914, 01 Avril. L'indépendance belge. Accès à 26 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/xw47p8vk6s/
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ilO Oe3a.1rx3j.jLes cn belgique et a paris c 85' ^NNÉE Mercredi 1" avril 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION 1 >„ rue des Sable». Bruxelle» SUREAUX PARISIENS : il, place de la Bours» ABONNEMENTS : ÉDITION yUOÏIUlBXNE IELGIQUE. Un m 2Û if. 6 mais. 10 !r. 5 If. UIIEHSOtmeiS!,!!.) » 28 !r. •' 5 fr. •" 8tr-ITRÀKSEK » 40 If. * 22 If. » lîfc ÉDITION HEBDOMADAIRE llniirnatiinals ei d'Ouire-mirl 10 PAGES, FAP.AtSS.-LXT LE MERCREDI Un an «H franc» dix luois».......... 1 -• li-aue» L'INDÉPENDANCE •EHOÏS rUITIOlSS EAU JfitB. — SIS PAG'ESJ BELGE ■EOTBSB.VAÏIûS' PAS M FRQGBB3 X» 91 Mercredi 1" avril 1914 Les annonces sont reçues î À BRUXELLES : aux bureaux du jou' as-C A PARIS : ii, plece de la Bourse, h LO/iDPJïïS ; chez MM, Jobn-F, Jones & G®, n' j«i SnoTT HiH, E. C.; à ïAgence Havas, n° Ctieai>side E, G.: et ene^ Neyroud & Fils, L&3, ïio* 14-18, Quecn Victoria Street. et ï, B, Ërovroe* Lid, n° iôy, Queeu Victoria Sti-eet. fk AilSTEPtDAM : chez îs'ijgn & Van Diimar, Rotin, 2® & ROTTERDAM s même lipme, Wynhaven, 113, ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et £& SUISSE, aux Agences de la Maison Rudolf Mosss^ ® ITALIE : chez MM, Haasenstein & Vogler, à Milan, Turin et Rome. AaEW.ÏORK : T.B. Browne. Ltd, l, Em142'" StreaU Edition du malin - J^ujourd'hui LA SITUATION DANS L'ULSTER. — Le débat à la Chambre des Communes. En Albanie. — Nouvi-aux- combats. En Italie. — L'agitation des cheminots. En Russie. — La déi.use nationale.- En Turquie. — L?. question des îles. — Médiation roumaine.- En Grèce. — L'empereur Guillaume à Car-- ■Ipu. En Argentine. — Le prince Henri de Prusse à Ituenos-Ajrres. Notes du jour, par J. B. Les atteintes portées à l'indépendance de la îr-agistrature. La question du chômage. En France. — L'affaire Rochette. — Les conclusions de la-commission d'enquête. L'affaire Caillaux-Calmette. — La loi de finances à la Chambre. Efl Belgique. — Les libéraux liégeois. Chronique mondaine. Les théâtres à Paris. Informations financières e' industrielles. — XnnYolic« diverses de nos correspondants. Les dépêches suivies de la lettre A sont, celles qui ont paru d'abord dans notre première éctition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 0 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, .31 riiar's Revue FoiïtBque C'est une sorte de coup de théâtre .qui vient de se produire ii Londres et qui modifie totalement l'aspect de la crise politique que traverse l'Angleterre à ia milite des incidents militaires relatifs à ; ! tsler : le colonel Seely, ministre de la guerre, a définitivement démission-ttê;vlé'.'« Premier », M. Asquith, prend le portefeuille de la guerre; le maréchal l-ïenèh, chef de l'étal-major, et le général Ewart, sous-chef de l'état-rnajor, ont démissionné également, et l'on annonce pour aujourd'hui même la démission de lord Morley, président du Conseil privé. C'est là certainement la solution là plus inattendue, et d'opposition, conservatrice s'en est trouvée déconcertée. • Cette solution est-elle ■ heureuse ? L'avenir nous l'apprendra, mais on ne peut ' contester à M. Asquith un grand coura-sre politique et le mérite rare de jouer la partie décisive en faisant porter la bataille sur sa propre personnalité. Ou moment que le colonel Seely avait consenti à ajouter aux explications fournies au général Coùgh, sans accord préalable avec M. Asquith et les autres ■nembres du cabinet, les deux paragraphes qui furent interprétés comme un engagement de ne pas faire marcher le; troupes sur l'Ulster, il était bien cer-'ain qu'il ne pouvait demeurer à la tête :lu « War Olliôe ». On eut tort, sans doute, de refuser la démission qu'il of Irit spontanément, car ainsi on a four ni l'occasion à l'opposition d'engage: une polémique dangereuse sur ce poin délicat. On a cru que la retraite du ma récital French et du général Ewart suf lirait pour apaiser le conflit, et qu 'e colonel Seely pourrait rester à soi poste ministériel; or voici que le elle et le sous-chef de l'état-major se retiren en même temps que le ministre de 1 guerre. On a beau affirmer officielle "ment que ces trois éminentes personne lités ne se sont pas trouvées en désac • cord avec te gouvernement sur les con :lilions dans lesquelles l'armée doit êtr implovée pour l'aire face, aux événe nénts'de l'Ulster. le fait; même de leu retraite est suffisamment significati pour que l'opinion publique no s'y. troni pe pas. La question est de savoir si, pou que M. Asquith puisse prendre le poi tefeuille de la guerre, il faut .qu'il s soumette, selon l'usage, à. réélectior Jusqu'à ce que ses électeurs se soien prononcés, H ne pourrait plus prendr part aux débats du Parlementai le «Prt m/ier » échouait, il va de soi que le cab net tout- entier sombrerait avec lui,mai s'il l'emportait dans des conditions salis faisantes, il est évident que le ministèr libéral s'en trouverait sérieusement cor solide. Mais on fait, observer que 1 « Premier » pourrait se dispenser d faire appel à ses électeurs parce qu( restant en possession de son portefeui ie, il prend simplement un portel'euill supplémentaire sans abandonner celi qu'il détenait. La question est délicat et. ne peut manquer d'être vivemer discutée. Pourtant, on se rend compte que 1 situation actuelle est extrêmement di ficile, et on assure dans certains m lieux que les élections générales qui di vraient avoir lieu dans le courant c l'automne seront avancées au mois c juin ou juillet S'il en était ainsi, 1( conservateurs et les unionistes obtiei iraient donc satisfaction dans une ce laine mesure, la consultation du pa; se produisant, avant, l'application du r gime du « home rule » en Irlande. Ce tes, le bill relatif à l'autonomie irlanda se serait définitivement, voté, mais si gouvernement libéral était renversé, cabinet cuii prendrait sa successif pourrait mouiuer sa ligne politique; au contraire, si les libéraux remportent,, les conservateurs et les unionistes n'auraient j'.us qu'à s'incliner devant la volonté nettement exprimée du pays. Mieux vaudrait peut-être recourir à la dissolution et à des élections nouvelles dans de telles conditions que de continuer à se débattre contré la menace de guerre civile et contre des incidents parlementaires systématiquement renouvelés chaque jour par une opposition résolue à tirer de la crise tout, ie profit possible. Voici que l'on atteint la date fixée pour l'évacuation par les troupes grecques des régions de l'Epire attribuées à l'Albanie. On a cru un instant qu'en présence des événements qui se déroulent dans ces régions, où Albanais et Grecs sont aux prises, l'évacuation serait retardée, la présence des troupes grecques pouvant contribuer au maintien de l'ordre, les populations hellènes n'ayant confiance qu'en elles. Le gouvernement d'Athènes entend s'en tenir fidèlement aux arrangements qui sont intervenus entre lui et les puissances : il a donné l'ordre de poursuivre l'évacuation de l'Epire du nord et il a fait savoir à M. Zographos, le chef du gouvernement autonome épirote établi à Argy-rocastro, qu'il dégageait sa responsabilité des événements qui pourraient se produire ultérieurement dans les régions évacuées. Celle attitude de la Grèce est absolument loyale : elle prouve que le gouvernement d'Athènes, conformément aux engagements pris, n'entend pas enrayer la révolte des Epirotes. Il peut lui être dur d'abandonner des Hellènes à un joug étranger, mais il s'incline devant les décisions des puissances, si injustes soient-elles. En aucun cas, la Grèce ne peut donc être tenue pour responsable de la révolte des Epirotes, et le jeune gouvernement, albanais a commis une. faute politique en accusant, dans, sa récente note aux puissances, la Grèce d'agir d'accord avec M. Zographos et d'encourager l'insurrection des Epirotes comme elle encouragea jadis la révolte dés' Grées en Macédoine. Cette accusation ne peut que compromettre la correction des relations entre Athènes et Durazzo. En réalité, les puissances. ont commis une lourde faute en créant une Al-.b.anie fôolice, en attribuant au nouvel Etat ces provinces d'Epire qui sont essentiellement, grecques, qui ont traditionnellement. la haine du Turc et de l'Albanais. C'çst, aux puissances, surtout à l'Italie et à l'Autriche, que le gouvernement de Durazzo doit s'en prendre des difficultés dans lesquelles il se débat et qui constituent un obstacle sérieux à l'organisation définitive de l'Albanie indépendante. Les Grecs d'Epire, plus avancés en culture générale et en civilisation, ne veulent pas être soumis aux éléments albanais s'ils n'obtiennent de sérieuses garanties d'autonomie administrative et de liberté religieuse. Tout en faisant! politiquement partie de l'Albanie, ils entendent travailler en paix au développement de l'Epire et ne pas permettre que leur petite patrie pâtisse de l'incurie et. de l'anarchie allîa-naise. Peut-on les blâmer d'un te effort et ne sont-ce pas les puissances qui sacrifièrent les Epirotes à leurs visées égoïstes qui sont, responsables de ; la guerre civile qui s'allume en Epire î LA ■ Situation dans i'Ulstei 1 CHAMBRE DES COMMUNES Fin de la séance de lundi M. Smith fait ressortir la gravité des dé 1 clsrations faites par M. Asquith. Il deman de communication des instructions données au général Paget. 11 accuse le gouverne ment d'avoir engagé contre l'Ulster ui " complot naval et militaire. L'armée n'a fai e que s'engager dans la -voie où elle avai " été poussée. r M. Winston Churchill affirme que lors t que 1© colonel Seely a donné l'assuranc< - qu'on connaif, le oabinet n'avait pas com naissance de la demande, formulée par f r général Gough. Le document rédigé par !■ général Ewart parvint trop tard pour êtr e lu en conseil de cabinet. Mais M. Asquith . qui était au courant de la manière de voi t du cabinet, le modifia en conformité de ce] e le-ci et le remit au colonel Seely. > M. Winston Churchill continue : Quan - aux renforts envoyés pour garder les dé s péts mjlitaires, le général Paget fut cor sulté. Il déciara qu-e ces mouvements poi e vaient engendrer de l'effervescence i - amener une crise. Mais le gouvernemer 3 ne partagea pas cet, avis. Ces env is d e renforts eurent lieu surjd'ordre donné a général Paget. Ils avaieip et l'approbatio il du gouvernement et celle du général Pag< e .et du Conseil de l'armée. Aucun membi [j dp gouvernement n'entrevit la possibilii 0 d'une effusion de sang à cette occasion. I t, général Pagsi se montra plus pessimis et on 'ni dit que, le cas échéant, on enve a rait des troupes d'Angleterre. Quant à : [_ possibilité do défection des officiers, c jl donna au général Paget deux règles : tout, officier qui aurait refusé de souten e le pouvoir civil n'aurait pas le droit de d. „ rnissioimcr, mais serai révoqué en cas < s désobéissance; il" on pourrait lémoign quelque indulgence pour ceux des offic e r. qui auraient leur domicile dans l'Ulster. 1 ■s général Paget avait reçu ces deux règl pour 'lift guider le cas échéant, mais jarna p. à titre de questions à possr aux officier i_ fl y eut là un. malteiUenclu. le M. Winston Churchill continue : Prend. [C toutes les mesures possibles pour tenir té 0 aux rébellions armées, c'est iiii "devoir s C.re pour le gouvernement. î^es cuicis » ' r'" posi'tion ù la Chambre des lords comme à la Chambre (tes communes font tous .leurs efforts pour détourner l'armée de ses devoir s, et pour l'empêcher d'être employée à miter une rébellion. Ils ont voulu se servir de l'année comme d'une arme politique et -• • sont les conservateurs qui ont- fait se dresser l'armée contre le parlement. Ce sorti eux qui ont créé cette'situation àlaqueàle rien ne peut désormais mettre un termj„ rien sinon un règlement général de toutes les questions pendantes avec l'Irlande, f-t 'tant que ce règlement ne sera pas intervenu, l'armée elle-même sera brisée comme-la Chambre des lords. L'armée aura d'abord été exploitée et finalement-elle sera brisée. Si donc l'opposition veut-faire un pas en avant, si elle veut accepter les concessions offertes par le gouvernement, sa décision sera accueillie dans un esprit généreux. Mais si, au contraire, l'opposition cherche à tirer de chaque proposition du gouvernement une arme pour détruire toute la politique du « liomà rude » et du Parliament Act », alors elle conviera le gouvernement à aller de l'avant, sans tenir compte des menaces, dès dangers et des conséquences que son attitude pourra avoir pour lui-même.M. Bonar Law défend les conservateurs contre l'accusation de M. Winston Churchill qu'ils 'ont cherché à séduire l'armée. Les conservateurs sont prêts à accepter i'' « home rule » si le pays consulté à ce sujet l'accepte aussi. Dans ce cas, il n'encourageront pas' la résistance de la part de 1 Ciste r. Le projet tendant à rejeter « l'Appropriation bill» a été repoussé par 329 voix contre 251, soit "8 voix de majorité pour le gouvernement. ' (a) Dans les couloirs-de la Chambre On dit dans, les couloirs qu'il faut s'attendre à des élections générales en juin ou juillet. Toutefois, les libéraux affirment que tous les bill,s du gouvernement seront approuvés et transformés en lois, conformément au « Parliament Act ».. Les partisans ■dit gouvernement disent que la démarche que vient de faire M. Asquith a résolu les difficultés, car M. Asquith jouit d'nn grand presfige et la. prisé de poss.esion du porte-feniill.e de la guerre mettra un ternie à la confusion e,t aux malen-tenduis. La démission de lord Morley n'aura au" ciine'influence sur la situation. (a) Lord Morley reste S /.'UdréSf mariii, al "mars. * Lord Morley assistait ce malin au conseil des ministre;'. La séance a été longue. Le bruit court que lord Morley ne juge plus nécessaire de donner sa démission, (b) Nouvelles de l'Étranger ALBANiE Nouveaux combats Vienne, lundi, 30 mars., . On mande de Yalona à la « Correspondance albanaise » qu'un combat violent à eu lieu dans les districts évacués de Colo-nia et de Cœitza entre les Albanais et les bataillons sacrés. Les Epirotes: auraient subi de grosses pertes, mais de groa .renforts leur arriveraient vers Erseka. (a) Le nouveau gouverneur de Coritza Vienne, lundi, 30 mars. On mande de Saionique à 1 la « Correspondance sud-slave » que l'ancien député turc Bousics est parti aujourd'hui poUîr l'Epire afin de prendre les fonctions de. gou"-vernear de Coritza, que M. Zographos lui a conférées. (a) Préoccupations austro-hongroises Vienne, mardi, 31 mars. Les événements d'Epire commencent à préoccuper l'opinion austro-hongroise. Le fait quo l'évacuation de l'Epire par les troupes grecques n'est pas terminée aujourd'hui, terme fixé par les puissances, provoque un certain malaise à Vienne. On semble craindre que cette question ne devienne une question europénne et que la Grèce, dont la loyauté est d'ailleurs reconnue, ne soit plus maîtresse d'un- raouve-' ment aussi étendu. On perçoit aisément dans les commentaires des journaux une légère déception du fait que l'Autriche-Hongrie et l'Italie n'ont pas été autorisées par les autres puissances à rechercher une solution rapide de la question. La « .Nouvelle Presse Libre » croit savoir que le major Thomson retournera prochainement en Epire pour y conférer avec M. Zagraplios. En outre, un échange de vues aura heu entre les puissances au sujet des mesures à prendre au cas où il deviendrait ' impossible de réprimer le mouvement épi-' rote par les moyens diplomatiques. On ' compte beaucoup ici, ajoute le journal, sur ' l'action médiatrice de l'Angleterre. On sem-' ble croire que le cabinet de Londres serait ^ disposé à proclamer son désintéressement '■ et à.confier le règlement de la.question aux 1 deux puissances adriatiques. 11 ne parait } pas impossible également que l'Autriche-1 Hongrie et l'Italie, qui jusqu'ici ont témoi-* gué de grands égards à la Grèce, ne par. 6 lent désormais d'une façon plus énergique, ® tout au moins pour obtenir Févacuàtibi; ® complète de l'Epire. La ii lteichspost », qui n'a pas perdi 1 l'espoir d'une solution pacifique, croit sa 1 voir que les premières négociations entre l'Albanie et l'Epire ont obtenu un résulta r assez positif pour laisser espérer la possi l.ilité de trouver une base d'entente. (b) e r Incursion albanaise s Durazzo, mardi, 31 mars, e La population albanaise d'Ostreseb, lo s ealité .située ail nord de P.rizrend, a alla s qué le 25 la municipalité de Bnnia, blessan ). plusieurs employés. Des renforts serbes en voyés aussitôt à Bania ont engagé un com e bat, meurtrier. Le nombre des morts est in e connu. On dénient que des attaques aieti i- été dirigées contre la frontière serbe, (h) ALLEMAGNE — Une ligne téléphonique de Berlin à Milan sera ouverte ie 1er avril. C'est la première çommunication directe entre l'Allemagne. et l'Italie. (a) — La « Taeglische Rundscftau » annonce que le dirigeable « Zeppelin V » a fait aujourd'hui des essais avec un appareil captant les gaz à la sortie des moteurs, ce qui supprime tout bruit et permet au dirigeable de passer inaperçu par un temps très obscur, alors. qu'auparavant on l'entendait à plus d'un kilomètre. (a) ANGLETERRE Grève des mineurs Bamsley, lundi, 30 mars. Les mineurs ont voté aujourd'hui la grève. Cela signifie que tous les ouvriers du Vorkshire chômeront d'ici mercredi. Quarante mille ouvriers ont déjà cessé le travail. (a) ARGENTINE La visite du prince Henri de Prusse Buenos-Ayree, lundi, 30 mars. Le prince et la princesse Henri de Prusse logent à bord du « Cap Trafalgar ». Ils ont visité la ville accompagnés du maire. A 3 heures, le prince, accompagné du ministre d'Allemagne, a fait une visite à M. ■ de la Piaze, président d.e la -République intérimaire. L'eutrevue, qui fut extrêmement cordiale, a duré un quart d'heure. A 4 heures, M. de ia Pissa, accompagné du ministre des affaires étrangènes, a rendu au prince sa visite à bord du » Ca.p Trafalgar ». I.e prince lui a présenté la prin-- cesse. M. de ta Plaza a offert, le soir, un dîner au oours duquel, sur ie désir du prince, aucun discours n'a été prononcé. (a) Buenos-Ayres, lundi, 30 mars. Tous les ministres ont rendu visite cet après-midi au prince et à la princesse Henri de Prusse. . . Un banquet a été offert par M. de ia Plazza auquel ont assisté les membres du gouvernement, le ministre d'Allemagne et leurs femmes, le président du Sénat, l'amiral Brilari et N. Descamjjs. M. de la Plazza a porté un toast à Guillaume II, à l'Allemagne et au prince et à la princesse Henri. Le prince a répondu par un toast à la 1 H''P".t.'-'3UO Avgeutite, à son- président et à M. de la Plazza. I/î prince et la princesse partiront demain pour le Chili par le chemin de fer de la Cordillère. Ils "seront de retour à la fin de la semaine. (a) AUTRICHE-HONGRiE Négociations démenties Vienne, lundi, 30 mars. Le « Fremdenblatt » publie la note suivante : Nous apprenons que les informations de presse» d'après lesquelles les négociations engagées ces derniers temps entre l'Au-triche-Hongr-ie et le Monténégro au sujet de la cession du mont Lowcen seraient rompues sont d'autant plus fausses qu'il n'y a jamais eu de négociations de ce genre. ta) Le roi Ferdinand à Vienne Vienne, mardi, 31 mars. Les journaux annoncent que le roi de Bulgarie viendrait dimanche prochain à Vienne où il ferait un court séjour et assisterait à la première représentation d'un opéra dù à des auteurs bulgares. (b) Les chemins de 1er orientaux Vienne, mardi, 31 mars. Une note de la » Neue Freie Presse » déclare, que les négociations relatives aux chemins de fer orientaux semblent traîner en longueur. Le nouveau délégué serbe, M. Bukovitch, est reparti pour Belgrade, où il va chercher de nouvelles instructions. La discussion du projet Vitali n'a pas encore été abordée. On croit savoir que le baron Yilali partira vendredi de Vienne. 11 reste peu d'espoir d'arriver avant cette date à une entente de principe. (h) BULGARIE La Bulgarie est pacifique Sofia, mardi, 31 mars. Le président du conseil a adressé aux préfets une circulaire leur enjoignant d'assurer la population que le gouvernement ne nourrit aucun projet belliqueux et de faire arrêter et déférer devant les tribunaux tous ceux qui répandent, des bruits de guerre dans le but de tromper les habitants et de les engager à émigrer en Amérique.. (b) ITALIE Le traité de commerce italo-espagnol Rome, mardi, 31 mars. On annonce que le traité de commerce italo-espagnol a été signé hier soir à Madrid. (a)-Les cheminots Rome, lundi, 30 mars. Tous les journaux s'occupent longuement de l'agitation qui règne parmi les cheminots. Suivant les calculs établis par la Tri-Uuna, les améliorations demandées attein-, tiraient environ 10 millions. Le CioT-nale d'italia reproduit des conver-' sations avec des cheminots qui se sont mon-! très fermement résolus à ta grève à une date que fixera leur syndicat. S'ils sont militarisés, ils obéiront, mais ils feront de l'obstruction. Une simple application rigoureuse du règlement suffirait suivant les cheminots interrogés pour rendre le service difficile, sinon impossible.. Il est à remarquer que l'Association des cheminots catholiques semble rés|ei': en dehors du mouvement, estimant, dit-on, que la grève générale, en desservariï 2ss intérêts du pays, ne servira guère leis intérêts d;u personne^ fai JAPON La crise ministérielle Tokio, lundi, 30 mars. On annonce que le vicomte Kiyoura, chef d'un parti puissant à la Chambre des pairs, a été chargé de former le cabinet. Il i accepté. (a) MEXIQUE Le combat de Torréon New-York, mardi, 31 mars. Une dépêche de Juarez dit que la seule aouvelle de la situation à Torreon est une lépêche qui a été remise par l'agent confidentiel des rebelles, disant que le combat continue» (a). New-York, mardi, 31 mars. Une dépêche d'El Paso annonce qu'un photographe, qui a quitté les rebelles à Torreon samedi, est arrivé à El Paso. 11 raconte que les rebelles ont été deux fois vaincus à Gomez.Palacio, mais que les lé-déraux n'en ont tiré aucun avantage, et que le général Villa revenant à l'attaque, a Capturé la ville. Les fédéraux capturés racontent que le général Velasco étant devenu fou dans la tranchée courait de long en large en donnant les ordres les plus absurdes. Lez ;:i-[iciers ont dû le mettre à la raison. Le photographe estime que les pertes à Gomez-Palacio s'élèveraient à 2,000 hommes. 11 ajoute que le colonel Victor Huerta, fils .du Président, est parmi les morts. Le général Villa a envoyé un message au consul anglais à Torréon, proposant que le général Velasco se rende. (a) MONTÉNÉGRO A LA SKOUPCHTINA Un groupe de députés interpelle au sujet de l'attaque d'une sentinelle monténégrine à Sienokoch et de l'occupation de cette position par les troupes autrichiennes. Le ministre des affaires étrangères, M. Piarnenatz, répondant aux interpellateurs, retrace les différentes phases dé l'ineident. Ii rappelle les démarches faites par 1-e gouvernement royal auprès du gouvernement autrichien afin de nommer une commission mixte qui aurait été chargée d'examiner l'incident et d'établir les responsabilités. La réponse du gouvernement de Vienne fut négative. Elle soutenait que la position de Sienokoch appartenait à l'Autriche. Le ministre a terminé son discours en disant que le cabinet monténégrin fera tous ses efforts pour ofotcrj® pleine sa'.L-far!,:.n. Plusieurs orateurs ont pris ensuite la parole et ont demandé que le gouvernement entreprenne une action plus énergique, (a) RUSSIE La défense nationale Saint-Pétersbourg, lundi, 30 mars. Le ministre de la guerre a déposé à la Doiuna un projet de loi concernant les améliorations à.apporter à la défense nationale. Comme tout projet de ce genre, son contenu est gardé secret. Les journaux supposent qu'il s'agit d'une demande de crédits importants. Mais il y a lieu de croire qu'en réalité il ne s'agit pas d'une somme très élevée et que ce n'est pas encore là lé projet dont les lignes générales ont-dù être exposées aux députés à la conférence secrète du 14 mars. Le projet déposé aujourd'hui a été transmis à la coin-mission ae l'armée et de la marine, (a) Nouvel incident russo-allemand Saint-Pétersbourg, mardi, 31 mars. I^es journaux annoncent que l'ingénieur Popoff chargé d'une mission par le ministère des voies et communications et se'trou-, vant en compagnie du- consul de Belgique à Mitau, fut arrêté à Brieg près Breslau et conduit'au commissariat où il fut fouillé. I^e consul de Belgique ayant pu établir sa qualité se porta ensuite garant du fonctionnaire russe qui fut remis en liberté après trois heures de détention sous l'inculpation d'espionnage. Rappelant à ce propos l'affaire du capitaine Poliakoff, le « Novoié Vrémia » proteste vivement contre les arrestations arbitraires d'agents russes qui à ses' yeux paraissent être le fait d'une intention systématique. D'après le même journal l'ambassadeur de Russie à Vienne a appelé l'attention du gouvernement autrichien sur les mesures véxatôires dont sont l'objet les voyageurs russes de passage sur le territoire autrichien. (b) Hystérie épidémique Saint-Pétersbourg, lundi, 30 mars. 272 ouvriers de différentes usines de Saint-Pétersbourg sont tombés malades aujourd'hui ; 44 cas analogues ont été enregistrés à Riga et l'on en signale llli dans différents autres endroits. Un conseil de spécialistes en psychiatrie, réunis par le ministre du commerce, a exprimé l'avis qu'il s'agit d'accès d'hystérie revêtant un caractère quasi épidémique. (a) SUÈDE Les élections à la Seconde Chambre Stockholm, lundit 30 mars. On connaît le détail des premiers résultats des élections à la Seconde-Cham' re. Le parti des Amis, de la défense nationale a obtenu (1,220 voix, les libéraux 3,580 et les socialistes 10,831. Les libéraux perdent un siège, qui a été gagné par les Amis de 'a défense nationale. En 1911, dans cette circonscription, les modérés avaient eu 3,291 voix, les libéraux 3,830 et les socialistes 9,340. L'amiral Lindmun, chef de la droite, est réélu, ainsi que le chef du parti socialiste. (a)— TURQUIE La question des îles Médiation roumaine Constantinople, lundi 30 mars. Le général roumain Coalda, qui est arrivé le 27 mars, a rendu visite aux minisires de la guerre et de l'intérieur, ainsi roumains on dé-clare que le général Coalda n'est chargé d'aucune mission. On persista toutefois à penser qu-e la présence du général serait en corrélation avec les démarches entreprises par li Roumanie en vus d'une entente directe turco-grecque dans lai question des fies. Dans certains cercles di< plomatiques, on croit que de tels pourparlers sont possibles après la réponse dea puissances aux dernières notes de la Portî et de la Grèce. (a) L'emprunt Constantinople, mardi, 31 mars,-D'après les journaux, Djavid bey a télé» graphié de Paris que l'emprunt turc de 500 millions de francs sera émis vers le 20 avril. Le « Journal Officiel » publie une loi ma» jorant de 50 p. c. l'impôt sur la propriété non bâtie. Le produit de cette majoration est destiné à couvrir le déficit de l'exercic<3 courant (aj FRANCE Notes du Jour (De notre correspondant.} ^ Nos lecteurs ont sûrement remarqué! que depuis quelque temps les articiea si appréciés de notre critique artistique de Paris, AI. Alphonse Greilsamer, s$ faisaient rares. Une maladie, à laquellei vient de succomber notre ami, en était la cause; cet excellent.artiste, qui étaiij non seulement- un peintre justement ré« pute, mais un liomme d'une grandei bonté, est mort à soixante ans, après; une carrière des mieux remplies. Alphonse Greilsamer était né à SainU Etienne, où son père était directeur dg grands magasins de nouveautés; .après de fortes études classiques, tout jeune,, il, était venu à Paris, où il avait suivi les cours de l'Ecole des Beaux-Arts. Ses envois aux divers salons n'étaient pas passés inaperçus. Il avait peint aveij une extrême facilité des paysages dij Seine-et-Marne, dont quelques-uns sontj de véritables pages de la vie rurale. L3 ministre des affaires étrangères de) Constantinople possède deux grandes toiles, deux vues de la campagne pi^ carde d'une poésie exquise. A. Greilsay mer était surtout un dessinateur d'unei rare perfection. 11 y a quelques années^ il a publié sous 1e titre « Les Prolétai^ res » douze lithographies d'après uiî procédé qui lui appartenait, et qui sons une collection tout à fait remai-quahltj de scènes de la vie des travailleurs dé la ville et des champs. C'est une œuvr^ puissante,dessinée par un crayon extra,-* ordinairement exercé. Ses « Prolétai-i res », tirés seulement à cent exemplair res, ne se trouvent que dans quelques! collections de riches amateurs et sont^ à l'heure actuelle, une rareté artistique. Le pauvre Alphonse Greilsamer s'en montrait particulièrement fier,avec jus-i te raison du reste, car l'ensemble de ces carton est une œuvre de premier mé-J rite. Quand on lui parlait de ses paysaV ges d'une poésie attiédie, de ses beau.^a portraits qui attiraient l'attention des connaisseurs, il répondait avec sort gros rire de brave homme : — Oui, sans doute, mais tout cela nej vaut pas une des feuilles des. « Prolé< laires ». Il avait, mis là ce qu'il sentait, ce qu'il éprouvait, et quand on les l'euilletera plus tard on se dira que celui qui lesi a conçues et exécutées était quelqu'un* Faut-il ajouter que cet excellent ai> liste était un critique sûr quoique ton* jours indulgent. C'était aussi un cœur! bon et- généreux, il avait su se créer de solides amitiés et c'est un excellent ca-< rnarade que nous perdons et que nouj regretterons longtemps. 3.-B. LES ATTEINTES PORTÉES A. l'Indépendance de la Magistrature Il est beaucoup question aujourd'hui, à. propos de l'affaire Rochette et de l'assassin nat de M. Gaston Calmette, des atteintes portées à l'indépendance de la magistrat ture. La presse française en est remplie et une commission de la Chambre des députés instrumente pour en déterminer le ca« ractère, Mais ces atteintes n'approchent pas cel* les auxquelles a eu recours le gouvernement de Louis-Philippe à l'occasion d'un autre crime — l'assassinat du duc dé Bourbon dans' la nuit du 2(1 au 27 août 1830. Non seulement les journaux relèvent avec passion les moindres détails relatifs aux incidents qui ont précédé et amené le crime commis par M™0 Cailllaoix, mais un romancier célèbre, Gyp (la comtesse de Martel née de Mirabeau), vient de lui consacrer un volume : « La Dame de Saint-Lou », qui est plus un livre d'histoire contemporaine qu'un roman. Les charges les plus graves avaient été relevées contre la baronne de Feuchères, à qui le testament, du duc de Bourbon assurait 1.500,000 livres de rente. Le conseiller chargé de l'instruction — M. de la Ilupraye — concluait à son renvoi en cour d'assises. Il fut brusquement changé. Le garde des sceaux d'alors, M. Fersil, s'était rendu en personne à son domicilie. Il n'avait pu lui faire modifier ses conclusions, mais il avait obtenu sa démission. L'affaire fut ainsi étouffée sans débat public. M. Gustave de Beaumont, qui refusa d'obéir aux injonctions du gouvernement

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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