L'information de Bruxelles

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s.n. 1916, 07 Mai. L'information de Bruxelles. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/057cr5pb75/
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L'INFORMATION ABONNEMENT : j1 " an. fr. 5.oo — Six mois. fr. 2.5o Trois mois, fr. 1.25. On s'abonne dans tons les bureaux de i poste et aux bureaux du journal même. | —I DE BRUXELLES REVUE HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge Téléphone 3 7029 Compte chèques postaux 3856 BUREAUX : 148 Rue Neuve, BRUXELLES-NORD. ANNONCES : La ligne d. 90 m/m de largeur . . . .fr. 1. — Nécrologie et Judiciaire . . . la ligne. » 1.50 Sous « Varia» 2.50 Petites annonces (45 m'm). ... » 0.35 (hauteur : corps 8. - Lignom. R. M. N' 14) Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal. Toutes les communications doivent être exclusivement adressées à M. )• directeur de " l'I N FORMATION DE BRUXELLES ,, Bruxelles. SOMMAIRE : LA ROUMANIE LES RUSSES EN FRANCE La Crise morale et mondiale de l'Angleterre I. - La crise anglaise en général. — II. - La crise parlementaire. — III. - Les pertes navales. — IV. - Kout-el-Amara. — V. - L'Irlande. — VI - Les prévisions démenties. — VII. - La disproportion du but avec les moyens. « UNE CONFÉRENCE DES VOYAGES INTERNATIONAUX Variétés : Encore les armements russes. — Le déclin de la science française. — Le trafic des décorations en France. — Chronique artistique et littéraire : L'école et le cinéma. — Bruxelles-Attractions. — Bruxelles-Curiosités. En supplément : Nouveaux horaires» des chemins de fer et chemins de fer vicinaux, valable à partir du 1e'' mai 1916 Vers l'Avenir, pour la Paix, la Vérité, la Justice et le respect des droits de tous. L'Information de Bruxelles. La Roumanie. Les nouvelles de Roumanie sont toujours incertaines. On a affirmé et démenti l'annonce d'arrangements commerciaux avec la Bulgarie et la Turquie. Les négociations durent encore. Il a même été question d"un échange de populations entre la Bulgarie et la Roumanie, pour faire coïncider les limites politiques avec la limite des langues. L'Entente aurait reproché à la Pioumanie son arrangement économique avec f Allemagne et demandé des explications sur le point de savoir si ce n'était pas là un acheminement vers un rapprochement politique. M. Bratianu a sagement répondu qu'il ne peut prévoir l'avenir. Il aurait ajouté que si la victoire continue à favoriser les puissances centrales, la Roumanie ne pourra pas fair-de la politique de sentiment, mais songera à ses intérêts réels. Mais, dit-on, la Roumanie aurait pu envoyer des grains qu'elle ne peut certes pas laisser pourir à l'Angleterre, à travers la Russie et par les mers Blanche et du Nord. Il est probable que cette voie est trop coûteuse. Elle est aussi très douteuse. Avant que k chargements de blé ne soient exposés aux sous-marins, ils auraient de grandes chances de se gâter ou de se perdre sur les chemins dp fer russes. La ville de Moscou avait voté trois cent et trente mille roubles de pourboires afin d'obtenir l'arrivée des subsistances qu'elle avait achetées pour sa population affamée : les wagons de viande de Sibérie sont arrivés en effet, mais avec tant de retard qu'elle était gâtée, la congélation ayant été opérée d'une manière défectueuse. Il a fallu tout détruire. Tous les jours on apprend que de grands chargements disparaissent sur les chemins de fer russes. Et c'est ce qui fait que la Russie souffre de la famine malgré ses immenses ressources naturelles. On connaît cette situation en Roumanie. Tout y dépendra de la marche des événements. Les Russes en France. Des troupes russes débarquent à Marseille, et les Français exultent. Ils ne se rendent pas compte de ce que cette aide lointaine est un aveu public de l'épuisement de leurs réserves nationales. Ce que l'Italie n'a pas voulu foire jusqu'ici, la Russie le fait, mais à quel prix ? Des soldats sont envoyés à Wladivostock par le Transsibérien; Us y sont transbordés avec leur matériel sur des navires ; ils arrivent en France après six semaines ou deux mois de traversées, où ils ont été entassés, quatre fois trop nombreux pour la capacité des vaisseaux qui les ont amenés. Dans quel état sont-ils conduits dans des camps français. Et quelle dépense, quelle perte de temps, quelle immobilisation de matériel pendant trois mois de ce voyage ! Quelle figure ces soldats feront-ils entre les colennes françaises ? Est-on sûr qu'ils fie. lâcheront pas pied, comme beaucoup de leurs camarades l'ont fait en Russie, et qu'ils ne permettent pas à l'adversaire d'ouvrir une brèche dans le mur si résistant de la défense de l'ouest ? Cette stratégie semble donc assez peu pratique. Mais cette démonstration n'a pour but que de produire un effet moral favorable, d'après certains journaux. Est-on sur que l'effet ne sera pas défavorable sur les gens réfléchis ? Pendant ce temps, le Novoïé Vremia se plaint que la Russie ne puisse, au front de l'est, venir à bout d'un adversaire un peu inférieur en nombre, mais très supérieur • par 1 organisation et la direction : le journal russe réclame l'aide des Alliés pour la Russie ! En effet, il y avait au lac de Narocz un point du front, qui gênait les Allemands : ils y ont fait un effort qui leur a procuré 5,6oo prisonniers, cinq canons et beaucoup d autre matériel. Est-ce le prélude d'une nouvelle initiative ? Il faut signaler une activité très vive et réitérée des Zeppelins et des avions allemands en Russie, notamment sur la ligne de Minsk et sur les ports et les îles de la Baltique. La crise morale et mondiale de l'Angleterre. | I. La cr'isc anglaise en général. — II. La crise parlementaire. — III. Les pertes navales. — IV. Kout-el-Amara. — V. L'Irlande. — VI. Les prévisions démenties. — VII. Im disproportion du but avec les moyens. I. La crise anglaise en général. Les sociétés si diverses, confédérées avec des dx-oits bien inégaux dans ce qu'on appelle l'Empire britannique, présentent toujours l'apparence d'une solide cohésion matérielle, militaire, navale et financière. Mais deux phénomènes y donnent à réfléchir et rappellent devant l'imagination la vision mélancolique de Macaulav. du grand historien qui savait que toutes les puissances humaines sont vouées tôt ou tard à la déca-, dence : envisageant la chute éventuelle de son pays, il se représentait un voyageur venu de la Nouvelle-Zélande et s'appuyant sur une arche brisée du pont de Londres pour dessiner les ruines de Saint-Paul. Ces deux marques de faiblesses sont, d'une part, une dépression de la moralité des familles et de l'esprit du travail, d'autre part une difficulté: croissante de faire face à la fois aux multiples exigences d'une domination ambitieuse impliquée dans les affaires du monde entier-La guerre mondiale exige en même temps un effort moral et matériel sans précédent dans tous les domaines et sur tous les terrains ; elle fourniL l'occasion d'éprouver La résistance de l'Angleterre et de vérifier ses chances de maintenir son incomparable situation. Sa littérature, sa philosophie, ses institutions, sa part dans les sciences, ses services rendus (avec grand profit pour elle-même surtout) aux échanges et à l'alimentation,, au progrès et au bien-être du monde, sa belle vie sociale admirablement déployée sous l'ère bienfaisante de Victoria et d'Albert de Saxe-Cobourg, ont valu à l'Angleterre des sympathies profondes et méritées. Comment désespérer ou même douter du pays qui a produit au dix-neuvième siècle le mouvement tractarien, l'antiesclavagisine, une transformation sociale merveilleuse, et ces grands nom? de Newman et de Manning, de Wilberforce et de Gladstone, de Byron, de Dickens et de Bulwer? Cependant les rancunes se font jour partout et se manifestent en récriminations publiques qui sont un signe d'inquiétudes issues des événements extérieurs, tandis qu'en Angleterre les critiques révèlent peut-être des incertitudes de la conscience nationale. Une grande nation qui a joué un rôle de premier ordre sur la scène du monde, n'a pu avancer dans sa route royale, non seulement pas sans froisser et blesser ses rivales et ses adversaires, mais non plus sans négliger des peuples secondaires qui avaient attaché leur destinée à la sienne, ni sans laisser de part et d'autre des jalousies et des rancunes profondément enracinées. Lors même que ces sentiments défiants et malveillants s'atténuent et se voilent à raison de circonstances spéciales, il arrive qu'on les voie s'accentuer à nouveau et reparaître au jour, quand la fortune devient contraire à la puissance, et que les déceptions remplacent trop longtemps les bienfaits attendus. L'on oublie alors bien vite les services éminents que des peuples-rois ont rendus à l'humanité tout en pesant sur elle ; l'on ne voit plus que les défauts et l'envers des qualités, et l'on est prêt à condamner en bloc et à considérer comme vouées à la décadence et à une ruine irrémédiable les nations qui paraissaient hier encore trôner sur un Olympe inaccessible.Chez des neutres comme chez des adversaires, chez des amis comme au sein de son peuple lui-même, des appréciations pessimistes et sévères, souvent exagérées et injustes, se produisent ainsi de plus en plus contre l'Angleterre, à mesure que ses échecs extérieurs, ses défauts d'organisation, ses difficultés intérieures et ses erreurs morales deviennent peu à peu indéniables et fatidiques. L'admiration pour toutes les grandeurs de ce peuple, la sympathie pour ses qualités intimes souvent cachées sous des apparences désagréables, les illusions sur la permanence de ses vertus naguère prédominantes et sur ses visées ultérieures, ont pu troubler certes le jugement même de ceux qui ont cherché à rester objectifs ; une réaction trop défavorable et presque hostile peut résulter de l'écroulement de leurs rêves. Il faut s'en garder, même si l'on croit devoir concéder d'avoir attaché trop peu d'importance aux avertissements résultant de nombreux faits récents et des récriminations incessante de la presse britannique. Ici même, on s'est fait un soin scrupuleux de relever les mobiles politiques et intéressés et d'atténuer ainsi l'impression de maintes réclamations, ainsi que de déceptions répétées. Peut-être a-t-on ici attendu encore trop de l'Angleterre et jugé sa situation et ses intentions avec trop de faveur, tout en ne cachant pas les reproches qui lui sont faits, les difficultés qu'elle rencontre, les faiblesses, les défauts, les torts qu il faut avoir la loyauté de regarder en face si l'on ne veut se tromper soi-même et contribuer à tromper les autres. On doit reconnaître que l'Angleterre a joué de malheur dans ces derniers mois et que ses ennuis ne résultent pas de simples malchances, mais tiennent à des causes profondes. La crise ministérielle et parlementaire toujours latente depuis un an, la misère des lois boiteuses et meme honteuses, d'après le Times, relatives au recrutement, les pertes maratimes et, pis que cela, l'attitude défensive ou du moins expectante à laquelle l'Angleterre paraît se résigner sur mer vis-à-vis des initiatives allemandes, les difficultés croissantes du ravitaillement et le renchérissement plus grave que partout ailleurs, les déroutes de Gallipoli, l'inaction à Salonique, le piétinement sur place au canal de Suez, les échecs répétés en Mésopotamie et la capitulation de Kout-el-Amara, enfin les révoltes d'Irlande, plus graves et plus prolongées qu'on ne le croyait d'abord : tout cet ensemble de mécomptes révèle, d'après la presse anglaise presque entière, une incapacité grave de la direction politique et militaire du pays. En réalité, ces événements indiquent une disproportion entre l'entreprise formidable entamée par l'Angleterre d'une part, et, d'autre part les moyens dont eiie dispose pour la faire réussir. Il ne s'agit pas seulement de l'insuffisance des chefs. Le niveau moral de la nation n'est pas à l'unisson de la violence des discours, ni à la hauteur des solutions radicales regardées comme indispensables. Dans la Grande-Bretagne même, trois cent cinquante mille des hommes valides en âge de milice, appelés en vertu de la loi d'obligation de décembre dernier, recrutés même, semble-t-il, par Lord Derby comme volontaires., trouvent moyen de s'y soustraire ; leur nombre serait même de six cent mille d'après d'autres évaluations de source anglaise. Beaucoup subordonnent du moins, dans des associations et des réunions publiques, leur entrée au service à l'appel préalable d'autres classes ou d'autres catégories d'enrôlés ou de miliciens. Le spectacle de ces marchandages en pareille matière a quelque chose de déconcertant. En ce qui concerne l'Irlande,, il y a un aveu significatif : l'adversaire du Home Rule, le partisan du maintien de « l'union » au point qu'il avait préparé en 1914 une insurrection pour le cas où la séparation administrative serait introduite, Sir Edward Carson lui-même déclare qu'il ne songe pas à proposer l'obligation militaire pour « l'ile-sœur » ; il consent donc à la traiter comme un Etat distinct. On lui reproche d'ailleurs, dans presque toute la presse anglaise, d'avoir par ses préparatifs de 1914 en vue d'une étrange révolution unioniste et conservatrice, plus anglaise que le gouvernement anglais, donné le mauvais exemple et d'être moralement responsable du mouvement actuel de révolte. Celui-ci résulte d'ailleurs de l'inquiétude justifiée des Irlandais qu'après la guerre un gouvernement conservateur-unioniste n'exécute pas les promesses du ministère radical et ne réalise pas ce Home Rule que dix ans de pouvoir du gouvernement actuel n'ont d'ailleurs pas décidé celui-ci à introduire en fait. On reproche aussi à Sir Edward Carson d'être la cause de la guerre : le gouvernement anglais y aurait poussé et s'y serait lancé pour ne pas avoir à combattre en Irlande une insurrection des plus fidèles partisans de l'union des Trois-Royaumes. Mais ce ne peut être là tout au plus qu'un mobile secondaire. L'Angleterre dirigeante a entrepris cette guerre pour garder ses facilités, son golf et son cricket, son week-end, anticipé, à partir du vendredi et englobant le lundi, soit quatre jours sur sept ; pour ne pas devoir abandonner la vie de rentier, comme la concurrence et le travail personnel des Allemands en faisaient une nécessité aux nations

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Cet article est une édition du titre L'information de Bruxelles appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Bruxelles du 1915 au 1918.

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