L'information de Bruxelles

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s.n. 1916, 28 Mai. L'information de Bruxelles. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qr4nk37d9m/
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2ie Année, N° 22. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes Dimanche, 28 Mai L'INFORMATION ABONNEMENT : | "Un an, fr. 5.oo — Six mois, fr. 2.5o Trois mois, fr. 1.25. j On s'abonne dans tous les bureaux de ' :>ost« et aux bureaux du journal même. DE BRUXELLES REVUE HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge Téléphone S 7029 Comoîe chèques postaux 3856 BUREAUX : 148 Ruo Neuve, BRUXELLES-NORD. ANNONCES : La ligne d_ 30 m/m de largeur . . . .tr. 1.— Nécrologie et Judiciaire . . la ligne. » 1,50 Sous * Varia* . . » 2.50 Petites annonces (45 m'm) » 0.35 (hauteur : corps8. - Ugnoin. R. M. N* 14) Les annonces sont reçue* par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal. Toutes les communications doivent être exclusivement adressées à M. ta directeur de " ('INFORMATION Dr BRUXELLES ,, Bruxelles. SOMMAIRE : « LES TENDANCES PACIFIQUES? » La leçon irlandaise. — Un aveu maladroit. — L'impression en Amérique. — « L'humiliation ». — L'entêtement des hommes d'État. — : Un incident anglo-français. — Nouvelles « promesses anglaises ». — Les responsabilités. — La leçon de Verdun. — Les mouches du coche parlementaire. — Le contrôle de l'opinion. ■r L'AUTRICHE ET L'ITALIE su | Vsrieîes : Le duc d'Alencon 1583. — Siège d'Arras par les Français 1597. — Le duc de Vendôme devant Bruges 1631. — Paris actuel vu par un Russe. — Evacuation de villes italiennes. — Troubles à Moscou. — Le général Galliéni est dans un état grave. — Chronique, artistique et littéraire : 2e partie. II, Un poète de la joie et de la lumière. — Les expositions : Salonnet d'art à Watermael. — Exposition des peintres d'Auderghem au Rouge-Cloître. — Exploitation de brevet belge. — Bruxelles Attractions. Vers l'Avenir, pour la Paix, la Vérité, la Justice et le respect des droits de tous. L'Information de Bruxelles. | Les tendances pacifiques? f La kçm irlandaise. — Un aveu maladroit. — L'impression en Amérique. — « L'humiliation ». — L'entêtement des hommes d'Etat. — Un incident anglo-j rinçais. — Nouvelles « promesses anglaises ». — Les responsabilités. — La leçon de Verdun. — Les mouches du coche parlementaire. — Le contrôle de l'ipinion. Lob troubles d'Irlande ont eu sur l'Angleterre line répercussion profonde et durable. Leur eltet le moins important a consisté dans la nécessité d'envoyer dans 1' île-saur des troupes destinées à un autre but ; de même il a fallu établir de nouvelles garnisons. Certes, ce déplacement de forces mil''.aires a dérangé les plans en ce qui concerne l'action à l'ouest et retardé peut-être encore la « grande offensive » qu'on attend toujours et qui n'arrive jamais ou qui échoue régulièrement. Mais les dirigeants aujourd'hui, universellement reconnus incapables, des armées anglaises auraient-ils pu obtenir un résultat autre s'ils avaient disposé librement de troupes peut-être sans esprit militaire, sans vocation jpour les armes ? La conséquence la plus sensible des événements d'Irlande consiste dans le bouleversement qui s'est produit dans ia mentalité britannique. Un éclair a illuminé la situation et l'a montrée sous un autre jour que ne le faisait !e oant patriotique. Matériellement, il a bien fallu reconnaître les faits : le mouvement qu'on croyait provoquer en Allemagne par la famine, c'est dans l'Empire britannique, à côté de son centre, qu'il se produit. Et l'on est loin d'être sans inquiétudes pour l'avenir. La Morning Post signale que la majorité des Irlandais sympathise avec l'ennemi et ose montrer ces sentiments. Le docteur Mahaffy, recteur de l'Université anglicane de Dublin (Trinity College). déclare que c'est la grande majorité. On sent que le drapeau vert de l'indépendance «si prêt à flotter de nouveau à la première occasion. En France, des hommes comme l'ancien ambassadeur Herbetle et le journaliste Hervé, reconnaissent la gravité de cette situation. Ils ne peuvent pas dire qu'en même temps le drapeau polonris, le drapeau de cette Pologne, pour laquelle la France a naguère tant vibré (en paroles), a pu flotter librement à Varsovie. Mais on le sait par les journaux neutres. En même temps on se rend compte de l'effervescence qui doit régner dans l'Inde et en Egypte, pour que l'Angleterre n'ait pas osé en retirer l^s forces nécessaires pour ■»auver, à Kout-el-Amara, une de ses armées de l'humiliation la plus grande qu'elles aient eu à subir depuis plus d'un siècle. C'est le côté moral de la question. L'attitude de che-salier de la liberté des peuples n'est plus tenable. Or ■ aile constituait la façade, la respectabilité, l'apparence généreuse du point de vue anglais. Ce masque étant arraché, on voit apparaître la jalousie mercantile et les procédés commerciaux actuels dont la France et l'Italie plaignent ouvertement par la bouche d'hommes des plus en vue, comme Luzzatti. D autres positions morales de l'Angleterre se trouvent «oumises du même coup à un examen plus critique. La thèse de la défense de l'humanité sur mer a reçu une rude atteinte par une déclaration def Sir Edward Grey lui-même: devant les réclamations des neutres contre les atteintes anglaises à la sécurité et à la liberté des mers et contre 1*38 infractions aux conventions postales, le ministre s'est borné à dire négligemment que l'Angleterre n'était pas tenue à observer ces règles du droit des gens sur mer, puisqu elle n a pas adhéré à la déclaration de Londres de J9°9- C est oublier que cette déclaration avait été préparée par 1 Angleterre elle-même ; Sir Edward Grey l'a défendue et tait approuver à la Chambre des Communes. S il (a lâchée à la Chambre des Lords, il a commis en cela l'acte initial qui a servi de prétexte à toutes les extrémités .sur mer. Il oublie le brocard iatm : non auditur propriam allegans turpitudinem. Il est mal venu à invoquer ce qui est une honte pour l'Angleterre, et la source de bien des violences et des malheurs. Cet aveu de Sir Edward Grey fait sur beaucoup de gens un effet analogue à celui de sa publication de sa dépêche du icr août 191 li à l'ambassadeur Goschen, où il avoue le rejet des propositions allemandes garantissant la neutralité belge et l'intégrité de la France. Aussi l'opinion publique américaine a subi un rude contre-coup. Si les témoignages anglais précités de la Morning Post et du recteur Mahaffy concluent à un régime de rigueurs et de terreur contre l'Irlande, les nouvelles qui viennent d'au-delà de l'Océan font au contraire rentrer en eux-mêmes d'autres ennemis invétérés de la cause de l'autonomie irlandaise. Même la Daily 'Mail et le Times reconnaissent qu'il faut changer de tactique vis-à-vis de l'Irlande. Il est encore douteux, toutefois, que cette conversion soit générale et durable. Le gouvernement unioniste qui succédera prochainement à l'administration actuelle se tiendra-t-il pour lié, après, la guerre, par les engagements pris par M. Asquith ? Celui-ci lui-même n'a-t-il pas, en ce qui concerne la conscription, pris en mai une attitude qu'il avait déclarée, en janvier dernier, incompatible avec son maintien au pouvoir? Des questions posées aux Communes sur la composition du cabinet, où les radicaux ont encore la majorité, quoique, depuis la défection des Irlandais, ils ne l'aient plus dans la Chambre, montrent l'impatience des conservateurs à reprendre la direction qui leur a été enlevée il y a onze ans. En attendant, les manifestations en faveur de l'Irlande se multiplient aux Etats-Unis. M. Gavegan, un des juges de la Cour suprême, préside l'une d'elles : et l'on ne se fait pas une idée ici du prestige que donne là-bas à une cause une telle participation d'un des premiers magistrats du pays. Le Cardinal Farley, archevêque de New-York, accepte la présidence d'honneur d'un comité de secours aux Irlandais, et ce comité à son tour organise une manifestation en leur faveur. Michael fiyan de Philadelphie et la plupart des chefs du mouvement irlandais modéré, qui ont jusqu'ici désapprouvé les actes révolutionnaires et soutenu la politique conciliante de M. Redmond, blâment aujourd'hui ce qu'ils appellent ia faiblesse de celui-ci et prennent une attitude plus ho6tile à l'Angleterre. La répression violente et les exécutions provoquent contre celle-ci une réaction générale ; elle peut servir de leçon à tous ceux qui croient encore à l'efficacité d'un système d'intimidation. Dans toutes les églises catholiques des Etats-Unis on célèbre des requiems pour les victimes des « atrocités anglaises ». Rendons-nous donc compte que si les insurgés avaient réussi, ils auraient droit à la même considération que les héros de notre révolution de i83o. On signale que, dans l'église Saint-Paul, un prélat, Monseigneur Mac Quierk, a invité les fidèles à prier Dieu pour qu'il humilie! l'Angleterre. Il faut supposer que l'orateur sacré n'a employé cette expression que dans le sens où l'Eglise l'emploie officiellement elle-même, par exemple, dans la litanie des Saints, où elle demande à Dieu : ut inimicos sanctae < Ecclesiae humiliare digneris. En sollicitant ainsi l'humiliation des ennemis de l'Eglise, on ne demande pas qu'il leur arrive un malheur quelconque, ou des revers au profit de leurs rivaux. Mais on demande qu'ils soient rendus humbles, qu'ils rentrent en eux-mêmes et reviennent à des sentiments plus justes, plus modestes, plus respectueux des droits d'autrui. L'Eglise n'a jamais fait ■ prier pour l'humiliation matérielle ou politique de l'Angleterre à l'époque des plus violentes persécutions contre les catholiques, par exemple, du temps de la révocation de l'Edit de Nantes en France ; il était alors interdit en Angleterre (et dans d'autres pays du reste), sous peine de mort, à un prêtre catholique de mettre le pied en Grande-Bretagne. De même lorsque récemment en France les religieux ont été spoliés et chassés, les évêques, les séminaires et les curés expulsés de leurs résidences séculaires, lorsqu'en Russie la persécution sévit plus violente que jamais malgré toutes les promesses. Les spoliations exercées contre les Papes eux-mêmes et contre tant d'établissements religieux en Italie n'ont pas su pour conséquence de pousser l'Eglise à souhaiter des défaites à ce pays. Mais à plus forte raison l'Eglise 11e souhaite pas non plus « l'humiliation » d'un pays comme l'Austro-Hongrie, où toute la tradition ecclésiastique a été respectée, ni d'autres pays qui ont, comme l'Allemagne, après des luttes célèbres, rendu au catholicisme une situation qui lui a permis d'y fleurir, de façon à faire dire à Cologne, il y a dix ans, par le Cardinal Ferrari, archevêque de Milan : l'Allemagne nous donne des enseignements : Germania docet. Tout appel à l'humiliation violente d'un Etat quelconque est contraire à l'esprit de l'Eglise, qu'il s'agisse de la justice à rendre à l'Irlande ou à toute autre nation. L'humiliation intérieure, qui est salutaire, qui est la base de la véritable grandeur morale, aurait-elle donc fait quelques progrès en Angleterre à la suite des réflexions suggérées par les événements d'Irlande et par les jugements qu'ils ont suscités en Amérique ? Il n'en faut pas douter, quoiqu'il soit prématuré de vouloir en tirer des conclusions dans le sens de concessions de la part des hommes politiques dirigeants. Ils s'efforcent, au contraire, depuis M. Asquith jusqu'au ministre ouvrier Henderson, de lutter par leurs discours contre la commotion intérieure qui a résulté de la situation générale et des événements d'Irlande en particulier. Leurs efforts mêmes pour maintenir dans toute sa raideur vis-à-vis de l'opinion le point de vue primitif de l'Angleterre et pour affirmer la nécessité d'un renversement (si improbable) de la situation militaire avant qu'il puisse être question de la paix, prouvent qu'ils sentent le besoin de lutter contre un mouvement en sens contraire, qui se fait même jour à la Chambre des Communes par l'organe de pacifistes comme Ponsomby et Mac Donald. On a pu même croire un instant que Sir Edward Tirey fléchissait lui-même ; il y a dû y avoir à son sujet un incident anglo-français qui l'a amené à prononcer un nouveau discours dans le sens le plus irréconciliable. Voici comment l'on peut deviner ce qui se serait jpassé dans les coulisses. Sir Edward Grey avait récemment, nous l'avons signalé et des journaux neutres l'ont souligné, déclaré à un journaliste américain, pour essayer de ramener, par des allures de modération, les sympathies hésitantes d'une partie de l'opinion aux Etats-Unis, que jamais l'Angleterre n'avait voulu écraser ni dépecer l'Allemagne. Or la censure française a caché, même à la presse, cette partie de son discours, et MM. Poincaré ît Briand se sont empressés de prononcer des harranguee pour affirmer de nouveau les prétentions chauvines les plus extrêmes, signalées comme provocatrices et dangereuses à notre gouvernement depuis dix ans par nos diplomates belges. Les journaux neutres pacifistes ont relevé immédiatement la contradiction entre l'allure de ces propos officiels 3t le langage de Sir Edward Grey, tandis que des journalistes français au contraire, trompés par leur censure, célébraient la parfaite concordance des déclarations faites dans les deux pays. Il est possible que la France eût réclamé : Sir Edward Grey, en tout cas, a fait un nouveau discours où cette intervention se lit entre les lignes. Il réclame que l'Allemagne reconnaisse que les Alliés ne sont pas battus et qu'ils ne le seront pas, et il ajoute ces paroles caractéristiques : « Si un des Alliés a en ce moment un droit spécial pour parler au sujet de la paix, c'est bien le gouvernement de la France qui supporte depuis quelques semaines la fureur concentrique des attaques allemandes. Le courage de l'armée française pendant la longue bataille de Verdun sauve la France et les Alliés. Y a-t-il donc en 3e moment autre chose à faire que de nous borner à ?xprimer notre décision d'accorder à cet allié l'appui le plus complet qui soit en notre pouvoir ?» Et pour qu'on ne puisse douter de la portée de ses paroles, Sir Edward 'irey cita et approuva ensuite expressément les paroles ie M. Briand, en employant pour les reproduire cette ior-mule : « si les comptes-rendus des journaux sont exacts ». Cet excès de précaution laisse percer le bout de l'oreille : il semble rendre admissible la version d'après laquelle des représentations auraient été faites à l'Angleterre par le gouvernement français. Il est probable en îffet que le ministre anglais des affaires étrangères a d'autres moyens que les comptes rendus des journaux:

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Cet article est une édition du titre L'information de Bruxelles appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Bruxelles du 1915 au 1918.

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