L'information de Bruxelles

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s.n. 1916, 25 Juin. L'information de Bruxelles. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/6q1sf2nc1h/
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21e Année, N* 26. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes Dimanche, 25 Juin 1916. LIN'FORMATION ABONNEMENT : Un an. fr. 5.oo — Six mois, fr. î.5o Trois mois, fr. 1.25. On s'abonne dans tous les bureaux de poste et aux bureaux du journal même. DE BRUXELLES REVUE HEBDOMADAIRE Affilié à. l'Union de la Presse Périodique belge Téléphone B 7029 Compte chèques postaux 3868 BUREAUX : 148. Rue Neuve, BRUXELLES-NORD. ANNONCES : La ligne d_ 90 m/m de largeur . . . .fr. 1.— Nécrologie et Judiciaire . . . la ligne. » 1.50 Sous «Varia». . » 2.50 Petites annonces (45 m/m) » 0.35 (hauteur : corps 8. • Lignom. R. M. N' 14) Les annonces sont reçue* par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal. Toutes les communications doivent être exclusivement adressées à M. le directeur de " l'I N FORMATION Dr BRUXELLES ,, Bruxelles. SOMMAIRE : VERS LA RUINE DE LA BELGIQUE? Le fond du sac N< Le nouveau Cabinet italien Nos nouveaux impôts :=: N< n = rEn Volhynie et en Bukovine Nouvelles difficultés irlandaises ne - Manifestations religieuses Deux grands effets de la réforme sociale sur la population (suite et fin). — Variétés : Docteur-ès-cuisine. — Bibliographie. — Exploitation de brevets belges. — Livres recommandés. — Bruxelles-Attractions. Vers l'Avenir, pour la Paix. la Vérité, la Justice et le , respect des droits de tous. L'Information de Bruxelles. Avis. Le 30 Juin prochain se termine le trimestre en cours. Nous prions nos abonnés postaux dont l'abonnement prend fin, à dette \date,, d'en assurer1 à temps le renouvellement, afin de ne pas subir une interruption dans l'envoi du journal. Les lecteurs qui désirent s'abonner à « L'Information de Bruxelles » sont priés de s'adresser au bureau de poste de leur localité et de s'y faire inscrire. Le prix est de fr. 1.25 (un mark) pour trois mois. On peut également prendre l'abonnement pour les deux trimestres de cette année, au prix de fr. 2.50 (deux mark) aux bureaux du journal même : rue Neuve, 1U8, et se procurer, au prix de 3 francs, broché, en portefeuille, la collection des numéros de notre revue déjà parus cette année, ainsi que l'année 1915 complète, au prix de 5 francs; et les numéros de 191 â, parus pendant la guerre, et cela jusqu'à épuisement du stock en réserve très limité. Vers la ruine de la Belgique? Une conférence économique des Alliés vient de se reunir à Paris. Elle a publié des décisions de principes, des lignes de conduite, sans indications précises quant aux moyens de réalisation. Nous n'examinerons pas si ces princif ~ -, directeurs sont applicables commercialement ouï ou non, ni surtout si l'issue de la guerre permettra, oui ou non, de les proclamer effectivement comme règles de politique internationale. Mais il est nécessaire de signaler qu'ils sont dirigés nettement, inéluctablement, contre une existence indépendante de la Belgique, au point de vue de son activité économique, et bien plus, contre la possibilité de son relèvement industriel et commercial. Sous prétexte d'un « plan » militaire consistant à essayer de conquérir l'Alsace-Lorraine, pour donner une satisfaction au chauvinisme français, on nous a lâchés^ en août 1914, on nous a abandonnés à l'invasion et à l'occupation. Au point de vue politique et militaire, on a démontré, avant la guerre et depuis lors, comment il faut apprécier une pareille stratégie, « perfide » de la part de ceux qui l'imposent, inadmissible de la „part de ceux à qui on voulait la faire subir. Ni des engagements internationaux quelconques, à supposer, ce qui n'est pas, qu'ils puissent être interprétés en ce sens, ni l'honneur national ne peuvent contraindre un peuple à un pareil rôle de dupe, à un pareil suicide. En présence 'de suggestions de cette espèce, des esprits réfléchis ont peut-être été plutôt enclins à accepte£ d'autres propositions, qui garantissaient notre avenir indépendant. La stratégie de Léopold le Sage, qu'il n'aurait jamais fallu abandonner, consistait en effet à maintenir à Anvers le gouvernement indépendant et neutre si l'on avait l'occasion de pouvoir' l'y conserver. On a préféré se sacrifier à des intérêts étrangers et contraires aux nôtres, à des visées inconciliables avec notre avenir libre let prospère. Va-t-on persévérer dans cette voie excusable alors uniquement par la persuasion que l'Allemagne aurait été écrasée, net et d'emblée? Va-t-on laisser consacrer notre anéantissement économique par des traités commerciaux qui rendraient notre résurrection impossible? Tout le monde ia pu| lire en Jquoi consiste essentiellement, à notre point de vue, le programme des arrangements économiques futurs des Alliés, tels qu'ils viennent d'être esquissés à Paris. Par un aveu d'impuissance et d'infériorité véritablement honteuses, par une déclaration d'incapacité à lutter contre l'ennemi, dans le domaine commercial, sur un pied d'égalité, on s'engage à interdire immédiatement de faire du commerce, non seulement avec les ennemis, mais avec les habitants de leurs pays, quelle que soit leur nationalité; avec les sujets des pays ennemis, même domiciliés en pays neutre ou ami; enfin même avec les neutres, particuliers, sociétés et maisons de commerce qui subissent l'influence de l'ennemi, c'est-à-dire qui font ] des affaires avec lui. Ceci est relatif à l'état actuel de guerre et, à raison "de ; l'occupation, nous touche pratiquement assez jpeu. Mais après la guerre, on prolonge en fait cette situation par i un « régime transitoire » ; on s'engage à refuser (si on i le peut ! ) aux ennemis le bénéfice de la clause de la nation ] la plus favorisée prise par voie d'accord général, et ce ; pour un certain nombre d'années non encore déterminé. 1 Le commerce avec les ennemis devra être soumis à des ] régies spéciales, évidemment prohibitives en fait, pendant 1 un laps de temps à fixer. Et enfin, il y aura des mesures permanentes pour s'affranchir de toute ^dépendance des ennemis en ce qui concerne les matières premières et les' 1 fabricats nécessaires, et pour décréter toutes les mesures, douanières et autres, ayant pour but d'empêcher l'invasion des produits de l'ennemi. On connaît la situation géographique de la Belgique, les nécessités économiques qui nous obligent à exporter les i trois quarts, au moins, de notre production, l'importance du commerce et du transit pour le port d'Anvers, par lequel seul nous respirons, et pour nos chemins de fer, 1 grâce auxquels nous arrivons péniblement à nouer financièrement les deux bouts. On veut aujourd'hui ne tenir aucun compte de cette situation naturelle, interdire ou restreindre dans l'avenir, autant que possible, ce commerce, empêcher ce transit, en d'autres termes, achever de nous ruiner, et nous empêcher de nous relever. On sait que notre meilleur client, c'était l'Allemagne; nous y exportions un milliard par an, tandis qu'elle n'importait que sept cents millions chez nous (1). Elle nous faisait bénéficier d'un transit, avoué par des statistiques défectueuses, de plus de deux milliards, et en fait, de beaucoup supérieur, peut-être de près du double. Arrière tout cela! crient nos sauveurs! Que les Allemands fassent le commerce par leurs ports ou par Rotterdam! Périssent Anvers et notre gagne-pain plutôt que la haine et une vengeance stupide à nos propres dépens! On n'achètera plus aux ennemis! Et eux, ils ne nous achèteront plus rien non pfus? ils éviteront notre port, ils se détourneront de nos voies ferrées pour le transport de leurs ventes et de leurs achats? Ils peuvent le faire : nous constituons naturellement un chemin pratique pour eux, mais la Hollande leur offre des avantages en somme équivalents. C'est la tradition et l'habitude qui les attachent à nous favoriser de leurs achats, de leur commerce, du bénéfice du marché établi chez nous, du bénéfice des transports et des échanges à notre profit. Ils peuvent s'adresser ailleurs. Mais nous? La France protectionniste a dirigé depuis près de quarante ans ses efforts vers la destruction de l'industrie belge, dont une partie a dû en effet émigrer chez elle,, et vers la privation de travail pour nos ouvriers émigrants, tracassés et menacés d'impositions exclusives et odieuses. Les pertes épouvantables qu'elle a faites par cette guerre, qui lui coûtera soixante-trois milliards à la fin de cette année, lui permettront-elles de ne pas renforcer cette politique exclusiviste et peu généreuse? Va-t-elle détourner le mouvement commercial de ses ports au profit d'Anvers? Et les transports de ses chemins de fer au profit des nôtres? Va-t-elle renoncer notamment au projet, si dangereux pour nous, du canal de la Moselle par la Meuse et le haut-Escaut vers le Pas-de-Calais? Et la candide et bienveillante Angleterre, Ou les protectionnistes impérialistes vont arriver au pouvoir, et réaliser, au profit de la métropole et de ses colonies déjà si exclusive, une politique prohibitive que des voix françaises indépendantes signalent déjà ayec terreur dans des journaux suisses et même français! Avec la meilleure volonté du monde, ni la France ni l'Angleterre ne pourraient d'ailleurs nous fournir des compensations pour le commerce continental dont elles veulent nous priver. Leurs industriels, leurs commerçants, leurs compagnies de chemins de fer et de navigation ne le leur permettrait pas. Le port d'Anvers, privé de la variété des frets, qui assure les compléments voulus de cargaisons à tout navire qui y fait escale, et qu'il doit au commerce continental, allemand surtout, sera abandonné (1) De même pour la Rûssie : celle-ci en 1913 exportait pour 1424 millions de marks en Allemagne, tandis que celle ci n'envoyait en Russie que pour 880 millions de ses produits. >ar les lignes de navigation. Dès lors les affaires se trans-jorteront ailleurs, aussi vite qu'elles ont abandonné Bruges iu quinzième siècle. On s'est efforcé, depuis la guerre, de transporter nos neilleures industries à l'étranger, où elles se plaignent naintenant, notamment dans l'Indépendance Belge de Londres, d'être déjà boycottées par les prétentions anglaises, même pour les fournitures militaires au gouvernement belge. On a transporté aussi, à l'étranger et au >rofit de l'étranger, comme au Moyen-Age, le plus possi-ile d'ouvriers capables. Les laissera-t-on revenir? leur .ournira-t-on de l'ouvrage ici? Comment serait-ce possi-ale si les sources de notre activité sont arrêtées par une nuraille de Chine et se répandent dans d'autres directions? \Taïf qui en doute, naïf ou criminel! On demandera un ïouvel Artevelde qui fasse comprendre à notre peuple ses intérêts véritables comme au quatorzième siècle! L'histoire a stigmatisé ceux qui ont alors causé la ruine de 10s industries qui ont dû émigrer! Le Daily Chronicle Reconnaît que c'est la Belgique qui jura le plus à souffrir des mesures projetées, et le Nieuws >an den Dag, d'Amsterdam, les qualifie d'actes de folie économique, énormément préjudiciables à la Belgique, et le suicide de l'Europe. Ceux qui préparent de beaux plans d'exclusivisme protectionniste né se figurent plus sérieusement, n'est-ce pas, jue l'on pourra empêcher l'Allemagne d'y répondre par les représailles? Déjà des journaux français ont avoué ju'un résultat indécis de la. guerre, laissant à l'Allemagne a possibilité de former avec l'Autriche, la Bulgarie et la rurquie une confédération centrale, équivaudrait au triomphe économique de celle-ci, au point que les neutres penseraient nécessairement vers elle malgré tous les traités sntre Alliés.* Et l'on voudrait nous enchaîner du côté de la défaite îconomique, comme on nous a enchaînés du côté de la léfaite militaire! Il en est qui affectent encore de croire que l'Alle-nagne pourrait être écrasée. Lord Courtney of Penrith a )ris la peine de leur dire, à la Chambre des Lords, que a conséquence en serait... la ruine définitive de la Belgique.Faut-il donc nous faire diriger nos espoirs, en présence le plans aussi insensés,, vers une solution qui nous assurera a liberté de commercer avec, qui nous voudrons, confor-nément à nos conditions d'existence, à nos possibilités le vivre et d'agir, à nos intérêts en un mot? Nos intérêts natériels, et, de l'avis de nombreux Belges, nos intérêts noraux sont en contradiction avec ceux des Alliés : nous e savions à l'avance; nos ambassadeurs, avec une insis-ance significative, s'évertuaient cent fois à en recom-nencer |la démonstration (depuis|_dixi |ans. Malheureusement, ;eux à qui leurs relations auraient permis d'être mis au :ourant de ces avis désintéressés d'hommes arrivés au erme de leur carrière, ont systématiquement travaillé ici 'opinion publique en sens contraire. C'est cette méconnaissance de nos intérêts, pour em-)loyer une expression modérée, qui est, au fond, la ;ause de nos malheurs, et ce sont ces influences néfastes [ue l'on entrevoit dans les calculs absurdes et ruineux î'aujourd'hui. Le suicide n'est jamais permis, même à un particulier solé qui, par sa mort volontaire, ne ferait de tort, ni à ine famille qu'il n'a pas, ni à des créanciers, ni à per-onne. Il est encore plus illicite quand il s'agit d'une 1 a Lion et que ceux qui tiennent en main l'arme fatale, ne 'ont pas consultée et ne peuvent le faire. Vis-à-vis de :eux qu'ils entraîneraient avec eux dans une j>olitique iconomique néfaste, ce ne serait plus du suicide, mais le l'assassinat! Et cela par confiance dans ceux qui nous ont abandon-lés au point de vue militaire, préférant envahir Ressayer l'envahir!) l'Alsace-Lorraine plutôt que de préserver la Belgique! Par confiance envers les hommes politiques itrangers contre la loyauté et les intentions desquels nos neilleurs diplomates nous ont mis depuis dix ans dans me défiance justifiée par les événements! On provoque des troubles en Hollande, on violente la ïrèce, on place la Suisse dans une situation inextricable, nais, comme nous le disions plus haut, on n'en est pas ncore à pouvoir imposer aux puissances centrales ce raitement différentiel et exclusif qui aboutirait fatalement

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Cet article est une édition du titre L'information de Bruxelles appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Bruxelles du 1915 au 1918.

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