L'information de Bruxelles

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s.n. 1916, 02 Juillet. L'information de Bruxelles. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2z12n50m0n/
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21e Année , N' 27. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes Dimanche, 2 Juillet 1916 L'INFORMÀTION r>- ABONNEMENT : Un an. fr. 5.oo — Six mois, fr. 2.60 Trois mois, fr. i.îS. On s'abonne dans tous les bureaux de poste et aux bureaux du journal même. DE BRUXELLES REVUE HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge Téléphone B 7029 Compte ohèquea postaux 38S6 BUREAUX : 148 Rue Neuve, BRUXELI.ES-NORD. ANNONCES : La ligne d_ 90 tn/m de largeur . . . .fr. 1.— H Nécrologie et Judiciaire . . . la ligne. » 1.90 Sous « Varia». . » 2.50 Petites annonces (45 m'tn) » 0.35 (hauteur : corps 8. • Lignera. R. M. N' 14) Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux bureaux du Journal. H DU^riiUA 1^0 Kur IIOUYO, DKUACi.i.i;>>-nuKu. |i Toutes les communications doivent être exclusivement adressées à M. le directeur de 11 1'!N FORMATION Dr BRUXELLES ,, Bruxelles. SOMMAIRE : LA LEÇON GRECQUE ET LES NEUTRES Ce qu'on pense de la paix en Angleterre Autour de Verdun HT LA GUERRE ÉCONOMIQUE -m Perspectives russes La crise irlandaise Les sentiments du public belge Les Expositions : Blanc et noir, Salle Studio, rue des Petits Carmes, 2. — A Droogenbosch, chez Louis Thévenet. — Nos peintres, rue Royale, 76. — Bibliographie. — Bruxelles-Attractions. — Livres recommandés. Bruxelles-Attractions. — Livres recommandes. Vers l'Avenir, pour la Paix, la Vérité, la Justice et le respect des droits de tous. L'Information de Bruxelles. La leçon grecque et les neutres. Le sort qui est fait aux neutres, «u cours de cette guerre, donne lieu à des réflexions très graves et contient de nombreux enseignements. Il ne faut pas parler du pays de protectorat anglais qu'on appelle à tort du nom de République du Portugal, de cet "Etat-fantôme, polichinelle revêtu d'oripeaux de spectre et dont les ficelles sont tenues dans certains appartements sombres, à l'Orient de Londres et parfois de Paris. Notre roi Léopold II ne réussit que pendant quelques années, aux derniers temps de la monarchie portugaise, à y contrebalancer par ses délégués belges l'omnipotence anglaise dans l'administration ou l'exploitation de ses colonies. Le ministre à Berlin de la république lusitanienne avouait, dès les premiers jours de la guerre, que son pays ne pourrait rester neutre qu'autant qu'il plairait à l'Angleterre, et celle-ci y trouva une parfaite obéissance quand elle enjoignit aux protagonistes portugais du droit et de la justice d'exercer la piraterie vis-à-vis des navires allemands. Plus digne d'intérêt est la situation des Etats Scandinaves, de la Hollande et de la Suisse, qui se débattent péniblement devant la difficulté de se procurer par mer les fournitures les plus nécessaires. On sent journellement 'les menaces contre les colonies hollandaises : nous parlons plus loin des visées proclamées, notamment par certains soi-disant Belges, sur des parties de son territoire européen. La pêche à vapeur norvégienne est obligée de travailler exclusivement pour les Anglais, sinon elle n'obtient pas de charbon : si elle emploie du combustible allemand, les chevaliers de la liberté des mers et des droits des neutres le lui saisissent. Une compagnie de navigation suédoise fait connaître que quatre-vingt-trois pour cent de ses cargaisons sont retenues en Angleterre. La poste de ;ces pays est continuellement arrêtée et étudiée: l'occasion est fournie par ce moyen, au commerce anglais, on le constate tous les jours, de chercher à se substituer au commerce neutre, même dans les relations d'un pays avec ses colonies. Mais l'exemple de la Grèce est le plus extraordinaire. Dans ce pays, l'an dernier, le ministre dirigeant d'alors, M. Venizelos, contrairement à la Constitution, qui ex'ige l'intervention d'une loi, c'est-à-dire le consentement du Roi et de la Chambre après une discussion publique, s'était permis, de sa propre autorité et sans prévenir personne, d'inviter les Alliés à débarquer à Salonique pour en faire une base d'opérations. Par une inconséquence étrange ou par un machiavélisme grotesque, le ministre-président, en même temps, protestait publiquement, au nom de la neutralité de la Grèce, contre l'acte qu'il autorisait en secret sans en avoir le droit. Il fut aussitôt congédié et le pays consulté lui donna tort. .La Grèce ne voulait pas déduire d'un traité n'ayant en vue qu'un conflit balkanique, une obligation pour elle de participer à une guerre mondiale. Ses engagements d'ailleurs pouvaient-ils la contraindre à marcher contre ses intérêts vitaux? en faveur de la Russie qui prétend à Constantinople, ancienne capitale de l'empire grec? en faveur de l'Angleterre qui, avant toute apparence d'un conflit balkanique, occupait déjà plusieurs îles helléniques pour s'en faire des é tapes sur le chemin des Dardanelles? en faveur de l'Italie, qui détient, sans droit ni titre et contrairement à son principe des nationalités, les îles grecques du Dodécanèse et menace les intérêts et l'élément grec en Epire? On reconnaît généralement au contraire, en droit des gens, qu'aucun traité ne peut contraindre une nation au suicide politique, militaire ou économique, qu'il n'est valable et obligatoire que si les circonstances en vue duquel il a été contracté ne se sont pas modifiées au point d'en changer le but, la nature, la portée. En outre, quelle obligation morale et légale peut-il y avoir d'observer une convention invoquée au profit d'une cause injuste? pourquoi la Grèce aurait-elle dû prendre parti en faveur de l'impunité non contrôlée des instigateur* des assassins serbes? de la jalousie commerciale de l'Angleterre, dénoncée depuis plus de dix ans par nos diplomates comme la cause profonde et injuste du conflit mondial en perspective, parce que les Anglais, comme vient de l'avouer leur ministre-président Hughes d'Australie, préféraient « rester confortablement] assis dans leurs fauteuils » que de se donner autant de peine que les Allemands? Ce ne sont pas les procédés de concurrence de ceux-ci qui légitimaient les préparatifs d'agression et d'encerclement de l'Angleterre; à propos de la conférence économique des Alliés, le Daily News avoue le 21 juin dernier que ces procédés, spécialement le dumping, la vente en-dessous du prix de revient, « cela, nous le faisons tous ». La Grèce, d'autre part, devait-elle se faire l'instrument irréfléchi du chauvinisme et de la soif de revanche des Français, que nos représentants à l'étranger stigmatisaient aussi sévèrement, en imputant son aggravation menaçante nominativement à MM. Poincaré, Delcassé et Millerand? Enfin la volonté russe de posséder, par la personne interposée de la Serbie, des ports dans l'Adriatique et d'y menacer ainsi la situation politique et commerciale de la Grèce, était-elle un motif pour celle-ci d'obtempérer aux injonctions moscovites? Avant de refuser ou d'accorder le passage, un pays neutre a le devoir d'apprécier toute la situation internationale, de méditer les avertissements de ses diplomates expérimentés et désintéressés et de veiller avant tout à la sauvegarde de ses propres intérêts nationaux et internationaux, des bases notamment de son existence économique.Dans une contestation entre deux hommes, il est rare que tous les torts soient d'un seul côté. Dans les conflits entre deux nations, il en est sans doute de même. Et, dans les guerres de coalition, il peut se présenter cette complication qu'une cause entachée, à un certain degré, d'injustice envers l'un ou l'autre des belligérants, ou de fautes commises contre lui au cours des opérations, doive au contraire être jugée plus favorablement dans ses rapports avec d'autres adversaires. Si la lutte principale porte surtout contre ces derniers, la cause de leurs ennemis pourra paraître juste en général, aux yeux de témoins étrangers au débat, même s'ils désapprouvent l'attitude de ce parti vis-à-vis d'un adversaire secondaire déterminé. Mais celui-ci 11e voit que son bon droit à lui-même en particulier et n'arrive donc guère à comprendre cette appréciation de neutres qui, eux, envisagent le conflit dans son ensemble. Il ne veut d'ailleurs rien entendre de ce qu'on peut lui dire au sujet des raisons générales de la guerre, ou bien il n'en juge que par les renseignements erronés ou faussés provenant de ses alliés moins intéressants, responsables des plus grands torts. Bien plus, le bon droit est rarement absolu, sans tache, exempt de toute erreur ou de toute faute secondaire; la bonne foi et les intentions droites et pacifiques d'une nation dans sa généralité n'excluent pas l'aveuglement, les aberrations de quelques-uns, parfois de dirigeants responsables, ayant été mal informés ou ayant apporté trop peu d'attention aux bons conseils. Il arrive que des neutres et d'autres esprits clairvoyants sachent faire ce départage des responsabilités, mais ni les dirigeants, même non impliqués, ni les masses intéressées ne sont souvent disposés à l'admettre et surtout à s'y rallier pratiquement et en temps utile. Il est cependant de leur intérêt de voir clair et de ne point laisser confondre leur cause, bonne ou relativement respectable, avec d'autres qui le sont moins ou qui sont franchement mauvaises. Il faut avoir l'honnêteté et le courage de regarder les faits en face et de rendre hommage à la logique et à la vérité, si l'on veut avoir le droit de réclamer des égards pour ses propres droits. Faut-il associer ou laisser associer sa cause, indéfiniment, avec celle dont l'injustice et les procédés laissent de moins en moins de doutes? Pour la Grèce, elle se dessinait clairement, la cause fondamentale de cette guerre générale, ainsi que la moralité des faits qui en ont été l'occasion, qui ont déterminé son explosion. Comme d'autres, elle s'est trouvée en présence d'un coup de force. Elle a refusé de prendre parti et a cherché à localiser les effets de l'invasion, sans renoncer à sa neutralité. Mais la situation internationale et celle des Balkans devint de plus en plus grave pour les Alliés. La Serbie et le Monténégro furent entièrement occupés par les puissances centrales renforcées de la Bulgarie, ainsi que la plus grande partie de l'Albanie. Battue l'automne dernier sur le Vardar, l'armée anglo-française se retire sur le territoire grec et lui fit sentir le poids de son occupation, L'échec désastreux sur terre et sur mer de l'expédition des Dardanelles ne laissait plus aux Alliés que cette porte de Salonique pour diriger une action sur les Balkans, et ils invoquaient plus é ne rgiq uemeit fc ce t te « nécessité 2 pour justifier leurs empiétements sur le sol hellénique. Leurs opérations eurent enfin pour conséquence l'occupation par les Bulgares, aidés des Allemands, de quelques points de la Macédoine grecque où ils se trouvaient menacés par les troupes françaises. La Grèce ne traita pas ce petit mouvement autrement que ceux opérés pendant huit mois par les Alliés sur son territoire et, de plus en plus, dans ses îles sans défense. Elle persista à entretenir des relations commerciales avec les ennemis de l'Entente. L'on recourut alors à la grande arme anglaise, à la faim, au blocus, arme employée avec succès contre les femmes et les enfants des Boers pour briser la résistance de ceux-ci, et tentée sans effet militaire appréciable jusqu'ici vis-à-vis de l'ensemble des puissances centrales. Les navires grecs furent partout arrêtés et même saisis. L'importation des subsistances dans ce pays rocheux, qui ne peut pourvoir à l'alimentation de son peuple commerçant, fut empêchée par la force. Le roi Constantin dût procéder à la démobilisation de son arrrfée qu'il ne pouvait plus nourrir. Ce désarmement, cette garantie de la passivité de la Grèce ne suffit pas à l'Entente. Elle envoya à son gouvernement un ultimatum qu'il est intéressant de comparer à celui qui fut adressé, il y a près de deux ans, à la Serbie par l'Autriche. Celle-ci ne demandait, essentiellement, que son intervention à titre de contrôle dans la recherche des instigateurs du crime de Saraïevo et dans l'instruction à diriger contre eux. Cette prétention que l'on a dénoncée comme exorbitante, comme attentatoire à la dignité et à la souveraineté de la « noble » Serbie, est au contraire si naturelle, qu'elle est pratiquement admise par de grands pays : ainsi la France permet à des polices secrètes étrangères, à la police politique russe notamment, d'agir sur son territoire, d'y tendre des pièges non seulement à des régicides suspects d'attentats contre le Tsar et les siens, mais à de simples réformistes et aux défenseurs héroïques des droits de tant de nationalités opprimées par l'Empire moscovite. L'Autriche ne prononçait aucune condamnation à l'avance, elle n'exigeait le renvoi, sans instruction contradictoire, d'aucun fonctionnaire, ni à plus forte raison de ministres ni du Parlement serbe. Que venons-nous de voir ay contraire en Grèce? Sans permettre à celle-ci de justifier ses actes ni ses intentions, ni de prouver la correction de ses agents, de ses hommes d'Etat, de ses députés, on lui enjoint, sans examen ni rémission ni délai, d'avoir à révoquer des fonctionnaires, notamment de la police et de la douane, de chasser ses ministres de leurs hôtels, et de briser son Parlement, élu à un moment où elle n'était encore guère occupée, pour lui substituer une Chambre qui sera désignée sous la pression des bayonnettes alliées. Des navires de guerre, presqu'au nombre de trente, croisent devant Je Pifée, prêts à débarquer et à bombarder Athènes, pour compléter le vandalisme de Lord Elgim, dont les résultats font l'ornement d'une salle sombre et froide du British Muséum; ce qui reste des Parques s'y désole de la privation du soleil d'Attique et du cadre incomparable du Parthénon. C'est ainsi que l'Angleterre et ses alliés entendent la lutte contre la barbarie et en faveur de la liberté des petits peuples ... Sous la pression de la faim et la menace de violences nouvelles et plus graves, la Grèce a cédé. Un ministère mixte ou incolore, présidé par M. Zaïmis, a succédé au cabinet Skouloudis. Les fonctionnaires qui déplaisent à l'Entente ont été remplacés. La Chambre est renvoyée et des élections auront lieu. Sur les injonctions spéciales de l'Italie, la Grèce a même dû évacuer le territoire de l'Epi Je et devra sans doute en retirer ses fonctionnaires civils. On ne sait encore où la tutelle des Alliés la conduira. Il est à remarquer que la position géographique de la Grèce la livre, pieds et poings liés, à toute intervention

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Cet article est une édition du titre L'information de Bruxelles appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Bruxelles du 1915 au 1918.

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