L'information de Bruxelles

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s.n. 1916, 09 Juillet. L'information de Bruxelles. Accès à 11 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/z892806f2r/
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21e Année, N° 28. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes Dimanche, 9 Juillet 1916 L'INFORMATION ABONNEMENT : Un an. fr. 5.oo — Six mois, fi. 2.5o Trois mois, fr. 1.25. On s'abonne dans tous les bureaux de poste et aux bureaux du journal même. DE BRUXELLES REVUE HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Prense Périodique belge Téléphone B 7029 Compte chèques postaux 3866 BUREAUX : 148 Rue Neuve, BRUXELLES-NORD Toutes les communications doivent être exclusivement adressées à M . le directeur de " I'! N FC PIV! A flON Dr BRUXELLES ,, Bruxel!< ANNONCES : La ligne d. 90 m/m de largeur . . . .fr. I.— Nécrologie et Judiciaire . . la ligne. » 1.50 Sous-Varia». . » 2.50 Petites annonces (45 m/m) » 0.35 (hauteur : corps 8. ■ Lignom. R. M. N' 14) Les annonces sont reçue* par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal. * LA BATAILLE DE LA SOMME * SOMMAIRE MOS ANNEXIONNISTES LA JONCTION NORD-MIDI CONDAMNÉE? LA GARE DU NORD MENACÉE! -«I Bibliographie : Y. Brants, professeur à l'Université de Louvaîn : « Le Cabinet de travail d'un historien. » — François Delaisi : « La Guerre qui vient. » — O Dax : « Opinions d'un général belge en activité sur la situation de la Belgique dans la guerre mondiale. » — J Bruce Glasier ; « Le Militarisme Anglais ». — Prof. Dr E. Krebs, professeur à l'Université de Fribourg en-Brisgau : La correspondance catholique mensuelle ». — Weber, Leipzig : « Illustrierte Zeitung ». En bouquinant : Bruxelles jugé par John Bull. — France et Angleterre (communiqué par un abonné). — Variétés : Le pain à travers les âges. — Bruxelles-Attractions. — Livres recommandés, — La foire St-Michel à Leipzig Vers l'Avenir, pour la Paix, la Vérité, la Justice et le respect des droits de tous. L'Information de Bruxelles. La bataille de la Somme. L'offensive prévue à l'Ouest de la part des Alliés s'est produite sur un secteur d'une quarantaine de kilomètres de large, en face des positions allemandes qui s'appuyent sur Bapaume, Combles et Péronne, à une quarantaine de kilomètres à l'occident des villes de Cambrai et de Saint-Quentin, et presque exclusivement dans le département de la Somme, sur les deux rives de cette rivière et de son affluent l'Ancre. Il serait oiseux de rechercher pourquoi le secteur en question a été choisi. Son accès est, dit-on, facilité par la disposition des voies ferrées de manière à favoriser l'envoi successif des renforts; mais ceci peut se dire de bien d'autres régions françaises abondantes en chemins de fer électoraux. Le pays n'offre d'autre part pas de grands obstacles naturels; il n'est pas industriel ni surpeuplé. Les lignes allemandes font saillie entre Arras et la Somme, ce qui diminue pour l'agresseur qui parvient à y introduire des troupes, le danger de voir celles-ci coupées.Le vrai motif du choix de cette région paraît plutôt consister en ce qu'on y trouve le point de contact des lignes anglaises et françaises. Les objurgations des journaux et sans doute du gouvernement français ont décidé l'Angleterre à exposer ses hommes aux conséquences d'un grand effort, mais, malgré les pertes épouvantables subies déjà par la France, son alliée n'a pas assumé l'attaque en un point où elle aurait dû l'entreprendre seule. Il faut que la France se saigne encore et que les Anglais se sentent appuyés par elle sur leur flanc droit. Il samble même, d'après les nouvelles reçues, que la tâche des Français dans cette entreprise est à peu près aussi rude que celle des Anglais, si elle ne l'est pas plus. Les résultats appréciables, sur fa Somme même, sont en tout cas du coté des Français. Le manque d'une longue éducation militaire des troupes et d'expérience pratique chez les officiers est-il la cause de cette précaution de la part de la Grande-Bretagne? C'est possible. Le résultat de cette attaque n'a pas été égal sur tous les points, mais ila entamé les premières lignes allemandes après les avoir anéanties ou bouleversées par l'artillerie. Les troupes qui les occupaient ont été retirées, sur les deux rives de la Somme, d'abord sur la position dite de « verrou » entre la première et la seconde ligne, puis sur celle-ci. Plus au nord et plus au sud, le résultat parait être moindre et même nul. Quelques villages sont enregistrés comme ayant passé aux mains des Alliés; l'un ou l'autre leur appartenait encore il y a quelques mois, d'après les cartes publiées alors, notamment La Boiselle et Frise. D'autres se trouvaient exactement dans le feu ou entre les lignes. Une position à La Boiselle, a été reprise par les Allemands, qui ont capturé un millier d'Anglais. Les premières nouvelles de l'effort a produit sur la partie impressionnable de l'opinion en France, c'est-à-dire sur celle qui se voit ou qui se montre, une émotion traduite par des espérances fantastiques et par des racontars démesurés. On parlait déjà de la réoccupation des villes situées derrière le front du combat, comme Cambrai et Saint-Quentin, et même des grandes cités industrielles situées bien plus au nord, comme Lille, Roubaix et Tourcoing. Il n'en était rien. A cet émoi a succédé une appréciation plus calme. On recommande la patience. L'on a même affirmé qu'une percée n'entrait pas dans les intentions des Alliés, mais au contraire un travail lent et continu, devant aboutir peu à peu, s'il réussit, à l'occupation progressive de positions à enlever méthodiquement l'une après l'autre jusqu'à épuisement de l'adversaire, ou, ce qu'on n'ajoute pas, jusqu'à épuisement de l'assaillant lui-même, et l'on sait que, sans parler de l'éventualité de diversions ou de contre-attaques allemandes, le nombre n'est pas le seul élément dont il faille tenir compte à cet égard. Mais l'explication française des intentions des Alliés est soutenable : il se peut aussi qu'elle n'ait été produite qu'après coup pour voiler l'échec de la percée. Une version analogue a été alléguée, du côté allemand, dès le premier jour de l'attaque de Verdun, avec cette différence qu'ici il s'agit d'un siège, de l'entreprise plus difficile consistant à détruire et à conquérir les ouvrages de fortifications les plus formidables qu'il y ait en France, munis de canons de forteresse du plus gros calibre. On ne peut comparer sans réserve les assauts tentés contre de pareilles positions à l'offensive dirigée contre des lignes de campagne, nécessairement improvisées, et armées en premier rang d'artillerie d'ancien modèle seulement Toute offensive de ce genre a eu jusqu'ici un résultat immédiat. L'adversaire menacé par la préparation d'artillerie en plusieurs points éloignés les uns des autres, peut ne pas deviner avec certitude dans quel secteur se produira l'action réelle, il ne peut y concentrer a l'avance les moyens nécessaires à y tenir tête. Du moins il peut arriver qu'il hésite et, par prudence, ne prenne que des demi-mesures pour ne pas se dégarnir ailleurs. En fait, il paraît difficile d'empêcher la destruction, par une concentration de canonnade, des ouvrages de campagne exposés à ce roulement. Il faut donc finalement abandonner la partie la plus éprouvée des premières lignes, celles où l'œuvre d'anéantissement est telle qu'elles n'offrent plus un point d'appui cohérent pour la défense lors de l'assaut de l'infanterie. Pour apprécier la valeur de ce résultat à peu près certain à l'avance, il faut connaître ce qu'il a coûté aux deux parties. Il résulte des bulletins anglais et français que les pertes allemandes signalées par eux en fait de prisonniers, n'atteignent pas le tiers de celles réalisées par l'offensive de Champagne, dans l'automne dernier. Les bulletins allemands contestent énergiquement, en les traitant même de fabuleux, les chiffres, ainsi relativement modérés, avancés par les Alliés. Au point de vue des pertes sanglantes, il y a aussi contradiction; toutefois, il paraît vraisemblable que l'offensive d'une infanterie doive toujours coûter quelque chose à celle-ci, et en fait l'on ne conteste guère que des troupes nègres, lancées en avant par les Français, ont été fortement maltraitées. Cela s'est encore vu, et c'est une restriction dont il faut tenir compte dans une certaine mesure, pour l'appréciation des pertes françaises proprement dites. On se demande seulement si la chair noire à canon ne finira pas par s'apercevoir du système, comme cela a été le cas, paraît-il, pour des auxiliaires hindous de l'armée anglaise : les survivants se sont plaints de l'absence de réalisation des belles promesses qui leur avaient été faites pour les faire marcher en avant. Il a fallu les déplacer et les laisser reposer. Le climat européen est d'ailleurs rude pour les nègres, dans de pareilles conditions surtout, et par un été humide et froid. En résumé, d'après les journaux neutres, on constate une désillusion dans l'appréciation) du résultat. La Mornirig Post craint de fortes pertes et une longue durée de l'effort : « on ne voit pas la fin ». Les Anglais annoncent la perte de quinze de leurs avions pendant les quatre premiers jours de l'entreprise. La question est maintenant de savoir si l'effort réalisé contre les premières lignes allemandes de la Somme pourra être étendu en largeur et en profondeur, et dans quelle mesure. L'adversaire sait maintenant plus exactement à quoi s'en tenir quant aux forces et aux méthodes qui lui sont opposées, et il peut diriger sur le secteur entamé les renforts et les moyens de défense qu'il doit avoir à sa disposition. Il n'a sans doute pas manqué, pendant les longs mois d'attente d'une offensive anglaise, de les préparer et de les amener à la portée de son front et prêts à lancer du côté où la menace vient à se réaliser. Il est remarquable que les premiers bulletins des Alliés ne donnent pas de détails sur le butin résultant pour eux de l'occupation d'une partie des premières lignes allemandes. C'est du côté allemand que l'on a trouvé la première indication à ce sujet : les canons de vieux modèles. fixés dans des constructions de béton, ont dû être abandonnés, après avoir été préalablement détruits. En fait d'hommes, les pertes allemandes ne paraissent pas non plus comparables à celles qui ont résulté d'autres offensives. La force de résistance, fortifiée maintenant par des renforts, doit donc être très sérieuse. Il s'agit de ce côté d'entraver maintenant la réalisation du plan anglais, qui consistait à répéter les attaques, au moyen de réserves considérables, « illimitées », en hommes et en munitions, de façon à emporter la seconde ligne, puis la troisième, sans interruption, et à transformer immédiatement la guerre de position en guerre de mouvement. Il parait déjà probable que ce résultat ne pourra pas être atteint actuellement. Il faudra, du côté des Alliés, s'en tenir à la tactique de l'effritement, du grignotage, recommandée par Joffre dès le premier hiver de la guerre, avec cette différence que les ressources anglaises en hommes et en munitions sont aujourd'hui beaucoup plus grandes, tandis que les Français sont épuisés et ont fait appel à des concours étrangers de la façon la plus unanime et la plus expresse. Eu ce qui concerne les munitions, les Anglais en avaient toutefois beaucoup aussi, notamment d'origine américaine, lors de leurs tentatives précédentes. La situation n'est donc pas aussi nouvelle à cet égard qu'on pourrait se le figurer.Est-elle plus nouvelle au point de vue stratégique? En ce qui concerne le secteur attaqué en lui-même, son importance ne peut être comparée pour l'Allemagne à celle de Verdun pour la France. Il ne s'agit pour la première que d'une position de campagne, la plus avancée à l'Ouest, en territoire conquis, dans une région qui ne présente pas une valeur stratégique spéciale : sa possession ne menace directement ni Calais ni Paris, ni un groupe fortifié : elle ne comprend non plus aucun ouvrage permanent moderne. Verdun au contraire est le réduit principal de la défense française, et son importance comme point de départ d'attaques contre Metz est capitale. L'effet moral de sa perte serait encore plus grand, quoique des notes officieuses françaises aient soin de l'atténuer à l'avance pour le cas où la forteresse viendrait à tomber. Il en résulterait en outre pour les Allemands une rectification extrêmement avantageuse de leur ligne générale et de leurs communications, et une garantie, déjà en partie acquise par la conquête de plusieurs forts, contre une offensive française de ce côté. En passant, il faut constater à cette occasion l'opiniâtreté avec laquelle les bulletins français affirment que des ouvrages, notamment Thiaumont, ont été repris, puis reperdus, puis conquis et reconquis de nouveau : c'est pour la quatrième fois, disent-ils le 5 juillet, que la place retombe au pouvoir des Allemands. Les bulletins allemands persistent, de leur côté, à soutenir que cette position est restée en leur possession. Une contradiction analogue est constatée en ce qui concerne la batterie fortifiée de Damloup. Faut-il y voir la répétition de la migration du Mort Homme à huit cents mètres vers le sud? Au point de vue stratégique général, les Alliés déclarent se trouver maintenant partout dans l'offensive : ce serait une nouvelle phase de la guerre, imposant à l'état-major allemand un problème tout différent des précédents. Cette affirmation est contestable. Au début de la guerre, l'offensive des Alliés a été générale : en Lorraine et en Alsace du côté des Français, qu'ils ont essayé d'occuper pour réaliser leur rêve à cet égard ; en Prusse Orientale et en Gali-cie du côté des Russes qui avaient mobilisé à l'avance, en Syrmie et en Bosnie du côté serbe et monténégrin. Ensuite, en décembre 191 li, il .y eut une offensive générale en Serbie comme en Pologne et à l'Ouest. Mais il faut envisager surtout la situation de l'an dernier, au mois de juin. L'Italie était en pleine offensive, les Français et les Anglais poursuivaient la leur en Artois, sans grand résultat il est vrai, et d'après toute la presse alliée, les Russes s'étaient ressaisis après leur déroute du Dounajetz et reprenaient l'attaque. On se souvient aussi de la « débauche de munitions » attribuée alors unanimement aux troupes russes, en contradiction avec les assertions alléguées plus tard pour expliquer leurs défaites. On se souvient de leurs offensives basées alors sur leur ligne de forteresses du Narew, ainsi que, dans le sud du

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Cet article est une édition du titre L'information de Bruxelles appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Bruxelles du 1915 au 1918.

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