X" r v» • m r 17 ÀnnT 101f LYSER JOURNAL HEBDOMADAIRE DU FRONT BELGE ABONNEMENT : Un An 4 Francs RÉDACTION & ADMINISTRATION MAKAR Frères, Z. 143 î/i — » • ADMIS PAR LA CENSURE x-o ion/» 1 r; iciiq A* • Anniversairs, §§ aqut m beauté. La chère tombe étai lil| W mm cadre apaisant du cimetière HHi s* fUlB sans horreur, on songeait i SB kM HS l'ultime minute, où l'être aim< ^JiL avait franchi le seuil de l'infini M® îLoUVAiW M» *'es hai"es' 'es rancœur: avaient épuisé leurs mesqui pasteb Notre rude philosophie de soldats s'est faite au: morts de soldats; elles n'ont rien cpii puissent nou effrayer-ou nous horrifier I/ennemi, (jn! les; causent, n< voit pas dans le charnier d une bataille, s'entacher di honte son drapeau. Soldats contre soldais, aussi implacable que soit l; lutte, la g'riindèu] des sacrifices rend estime pour estime Le début de cette guerre supprimera hélas! cet idéa héjoïque et chevaleresque îles luttes passées, Malgré l'infamie du « chiffon de papier « de l'agresseur, nos soldats à Fiéron, à Uarchon ne virent dans le lourds bataillons menés à l'attaque au son des (ifres e des tambours plats, que des soldats obéissant à un ordre Dans leur idéalité naïve, empiie de la loyale conceptipi du soldat, ils croyaient qu'à eux seuls, qui portaient l'uni forme, étaient réservées les ressources de l'arsenal d< guerre, de mort. Pour eux seuls, ces mitrailleuses, ce mausers, ces sabres! Mais les villages qui s'illuminaien comme des torches, les horreurs de la première heure les boucliers vivants, les exterminations systématiques les détrompèrent vile. Ceux-là, qui venaient au nom dù droit du plus fort comptaient user de ce droit jusqu'à la dernière extrémité Mitrailleuses, mausers et sabres, n'allaient pas seulemen servir à faire besogne de guerre. Ce furent massacres sur massacres, tueries sur tueries en « gros et en détail » par ordre ou par plaisir, par plaisir d'écraser le plus faible sous sa botte à talon de fer. Le marchand de lunettes, ou le tenancier de Wein-stube, après avoir vu, écouté, abusé des confiances, trompé ceux qui Je recevaient en amis à leur foyer allaient revenir en assassins. Un casque, un sabre au cqté, l'acteur se trouvait transformé! C'est ce qu'en terme théâtral on appelle un changement à vue. Le fond de barbarie .du reitre « camouflé » en bonasse « Herr Professor » allait reprendre le dessus. L~ — —-SL - «J Des excuses? Evidemment, d'abord celle du franc-tireur : Francs-tireurs, donc les 103 victimes d'Andenne que bravement vous mites à mort, héroïques soldats du 28e régiment de pionniers (colonel Schoenmann). Il est vrai que l'un d'eux Froidebise Ferdinand, âgé de 86 ans chantait la « Marseillaise » lorsque vous le fusillâtes. C'çst sans doute par rapprochement historique, touchant h révolution, que vous coupâtes la tête de Joseph Walgrafi'e, âgé de 54 ans? Francs-tireurs, les 26 vieillards de Dinant, (65 à 75 ans), les 76 femmes et 37 enfants dont 10 avaient en-dessous de 5 ans? Avec vos méthodes d'éducation, vous voulûtes sans doute leur apprendre à vivre! Pour les insci'iplions sur les drapeaux « Dinant . sera pour le vaillant 108e : 800 victimes. A 'Famines, il n'y avait sur les 650 francs-tireurs que // 9 francs-tireurs en jupon, mais * , il y avait en revanche 2 prêtres. \ \ jjwjTf /» Des prêtres? mon Dieu oui, y envoyés du Seigneur, puisque "":;I vous portez sur vos armes cette \4 prétentieuse devise « Gott mil 1 fefëBi % uns», vous avez le droit de JÉ& j réduire l'existence de ces saints ^|j|i N'en avez-vous pas suppri- s&s nié ainsi, pour le diocèse de Liège 6, pour celui de Malines 13, pour celui de Tournai 2 et pour celui de Namur 21. L'une de vos victimes, le curé d'Hérent, Monsieur van Rlavel, avait 71 ans! ainsi que nous l'apprend la

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