Vers la lumière: organe protestant de la Wallonie

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s.n. 1916, 01 Août. Vers la lumière: organe protestant de la Wallonie. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/t72794272w/
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ORGANE ÉVANGÉLIQUE BELGE ————— nTTiiiiiaaaaHMa nmnn nmiiniim i niiii«>mnnni»iiiii«ramnih irriïi. nn.min a.«i.i^inn-i v imnin ■■ ,ni1, ir-,tflll r-r- -m mu 11 ■ —--rr —fi iiiT , | i mi» n — •-• 5 cent, le numéro Rédaction et Administration : 41, Trieu des Agneaux, Courcelles 5 cent, le numéro SOMMAIRE Préparons l'Avenir, par Aloys Gautier. Braves gens, Prenez garde, poésie, Victor Hugo. La lumière se lève dans les ténèbres poulies hommes droits, H. B. Un livre destiné aux soldats, par A. G. Le témoignage d'un philosophe, Ch. Secrétan. Prière pendant la guerre, poésie, Ern. Pilet. Obéissance ou discernement. Ern. Martin. Par le travail. D'où venons-nous ? Ch. Wagner. Politesse, par A. Gautier. Pour allumer le Phare. Il faut quitter tout cela. Jésus ne répondit rien, Al. G. Pensée. Envoi de « Vers la Lumière ». Dépôt de « Vers la Lumière ». Feuilleton : La Messe du « Cinsi ». Conte par L. S. Pidoux. Préparons l'avenir Il est bien légitime de se demander au devant de quoi nous marchons. Je ne pense point aux solutions politiques qui prévaudront dans la rédaction du tiaité de paix ; je veux parler des devoirs que l'avenir nous imposera, des changements à prévoir dans la vie nationale, dans nos mœurs et dans nos habitudes. * * * Il faudra se faire à l'idée d'un appauvrissement énorme de l'Europe. Toutes les nations belligérantes porteront le fardeau d'une dette colossale. Songez que chaque commune a dû assumer des responsabilités financières considérables pour prévenir les conséquences extrêmes de la guerre ; ces sommes dépensées si rapidement devront être peu à peu remboursées. L'Etat, de son côté, devra faire face à des obligations nouvelles : pension des veuves et des orphelins de tout soldat mort sous les drapeaux, reconstruction des immeubles de l'Etat détruits pendant la guerre, secours très importants à la population des contrées ravagées (il faut mentionner toute la région de l'Yser), pour qu'elle puisse relever les maisons ruinées, recommencer la culture du sol et reprendre la production industrielle. L a conséquence immanquable de ce programme financier sera une transformation radicale de notre système fiscal. Voilà déjà longtemps que l'Etat souffre d'une insuffisance de ressources ; nos budgets le démontrent. Il faudra bien que cela change. La propriété foncière est taxée chez nous, mais la fortune mobilière ne l'est pas. Un millionnaire avare vivant à Bruxelles dans un appartement garni ne paye rien, tandis que la moindre maison — fût-elle des plus modestes et habitée par une veuve — est soumise à contribution. Est-ce juste ?... Certainement ce régime digne du Moyen-âge a fait son temps. La Belgique devra se familiariser avec l'impôt sur le revenu, conçu d'une manière large et rigoureuse, frappant toutes les fortunes d'après une échelle que nos économistes auront à fixer. Nous apprendrons ainsi la solidarité nationale dans un domaine où jusqu'ici l'é-goïsme a parlé en maître. Ce sera pour beaucoup d'hommes une désagréable surprise, mais je crois que ce sera une salutaire expérience. * * * Du front, des camps de prisonniers, de la Hollande reviendront, quand la paix sera conclue, des hommes infirmes, des victimes de la guerre pour qui l'exercice de leur profession sera devenue impossible. Il y aura les aveugles, les amputés, etc... Que ferons-nous pour ces malheureux ? Il y a des comités constitués pour préparer un accueil et fournir un gagne-pain aux mutilés. Mais l'opinion publique com-prendra-t-elle la nécessité d'un grand effort, d'un effort patient, d'un effort intelligent ? Il ne suffira pas de donner de temps à autre un concert « au bénéfice des mutilés de la guerre », mais il laudra leur assurer du travail, ce qui sera d'une haute importance sociale et morale. Les chefs d'industrie en quête d'un dactylographe devront se souvenir de nos mutilés, au lieu d'engager le premier venu. Il est à craindre, en effet, que les bien portants ne fassent aux infirmes une atroce concurrence, et ne fassent dire aux victimes : « On nous couvre de fleurs ; on célèbre notre vaillance sur le champ de bataille, mais on nous jette au rebut ! » Il ne faut pas qu'un tel fait se produise : il y aurait là un ineffaçable déshonneur. * * * Ilfaudraque tous nous appliquions notre volonté à respecter la loi de 1914, posant le principe de l'instruction obligatoire. La guerre nous a suffisamment démontré, je crois, le malheur d'être illettré. En a-t-on assez vu de ces ignorants ou ignorantes, à qui la poste apportait une carte postale d'un fils prisonnier en Allemagne, et qui ne pouvaient lire eux-mêmes le message impatiemment attendu ! Il faut que l'affreux drame qui a secoué notre peuple nous amène enfin à balayer cette honte qui a trop longtemps pesé sur nos populations. * * * Pas d'exception. L'un des traits les plus enracinés dans nos mœurs, c'est le mépris fondamental de la loi, de la règle. Pour des motifs souvent ridicules, un père ou une mère faisait manquer la classe à leur enfant. Cela doit disparaître obsolument. Combien de fois, du temps où l'on avait du pétrole à discrétion, les épiciers ne le vendaient-ils pas après l'heure réglementaire, en disant au client : « Ça n'est pas permis, vous savez, quand on a de la lumière, mais... puisque c'est vous !... » Eh bien, je dis que cette mentalité-là doit être combattue avec acharnement. Il faut que l'on apprenne à respecter la loi, non pas servilement, parce que !e gouvernement l'a promulguée dans nos neuf provinces, mais parce que la sincérité et la droiture, l'ordre et la méthode sont des biens inestimables, et que tout acte accompli en sens contraire affaiblit moralement l'énergie et la solidité nationales. Pourquoi nos voitures de tramway et nos wagons portent-ils la mention : DEFENSE DE CRACHER alors que tant d'hommes s'obstinent à émailler de leurs sales crachats le plancher sur lequel Mme Z laissera tomber son parapluie, sur lequel Mlle Y va laisser choir une pièce de monnaie ? Pourquoi ces défenses ne sont-elles pas prises au sérieux ? Pourquoi voit-on des messieurs à col immaculé, à cravate de soie, à lourde chaîne de montre cracher cinq et dix fois à côté de nous, sans que personne ose protester contre cet abus et cette malpropreté ? Il faut une loi ; il faut une règle dans l'intérêt de tous, et il faut que chacun s'y plie. La liberté ne consiste pas à faire ce qu'on veut : Néron faisait périr les chrétiens dans les cirques de Rome. Napoléon 1er écrasait l'Europe sous sa botte. L'un comme l'autre oubliaient que notre liberté prend fin, là où elle devient une douleur ou un danger pour autrui. Il faut rompre sans arrière-pensée avec cette façon bébête de comprendre la liberté, car elle a déjà causé pas mal de dégâts. Le développement social des soixante dernières années a montré que, pour éviter certains accidents néfastes, il est très utile de renoncer à certains usages pernicieux pour certains éléments de la nation, ou pour la nation dans son ensemble. L'interdiction de l'absinthe, la limitation ou la prohibition complète des maisons de jeux, l'obligation scolaire, l'institution de l'état-civil, les restrictions apportées au colportage, les garanties spéciales qui entourent la pratique de l'art médical, tout cela constitue une atteinte à la liberté individuelle. Il a fallu établir ces i estrictions, et les années q-ii viennent nous en apporteront d'autres encore. Espérons que la conscience nationale sera en mesure d'éclairer l'opinion et de hausser notre peuple vers une vie meilleure. Aloys Gautier. Braves gens, prenez garde... Braves gens, prenez garde aux choses que vous [dites. Tout peut sortir d'un mot qu'en passant vous [perdîtes. Tout. La haine et le deuil ! Et ne m'objectez pas Que vos amis sont surs et que vous parlez bas. Ecoutez bien ceci : Tête à tête, en pantoufle, Porte close, chez vous, sans un témoin qui [souffle, Vous dites à l'oreille, au plus mystérieux De vos amis de cœur ou, si vous l'aimez mieux, Vous murmurez tout seul, croyant presque vous [taire, Dans le fond d'une cave, à trente pieds sous [terre, Un mot désagréable à quelque individu. Ce mot, que vous croyez que l'on n'a pas entendu Que vous disiez si bas, dans un lieu sourd et [sombre, Court, à peine lâché, part, bondit, sort de l'om- [bre. Tenez, il est dehors! Il connaît son chemin, Il marche, il a deux pieds, un bâton à la main, De bons souliers ferrés, un passeport en règle ; Au besoin il prendrait des ailes comme l'aigle ! Il vous échappe, il fuit, rien ne l'arrêtera ; Il suit le quai, franchit la place et caetera, Passe l'eau sans bateau dans la saison des crues Et va, tout à travers un dédale de rues Droit chez le citoyen dont vous avez parlé. Il sait le numéro, l'étage, il a la clé. Il monte l'escalier, ouvre la porte, passe, Entre, arrive, et, railleur, regardant l'homme [en face, Dit : « Me voilà ! Je sors de la bouche d'un tel ». Et c'est fait. Vous avez un ennemi mortel. Victor Hugo. La lumière se M dans les ténèbres pour les hommes droits. Psaume 112, v. 4. Le libre penseur. — Non décidément, ton bon Dieu, je n'en veux pas. Peut-être bien que ma raison à moi, ne vaut pas celle de l'Etre suprême, comme tu dis ; mais elle me suffit à moi, j'en suis fier. Je peux me tromper quelquefois, mais du moins je suis mon maître. Le libre croyant. — D'où vient la houille qui fournit le gaz à ton bec Auer ? Le libre penseur. — Oh ! je sais ; ce sont des forêts qui, autrefois, ont été englouties dans le sol et se sont transformées en charbon. NUMÉRO 7 " Là où est l'esprit du Christ, là est la, liberté v. Saint-Paul, 2 Cor. 3, v. 17. AOÛT 1916

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Cet article est une édition du titre Vers la lumière: organe protestant de la Wallonie appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1915 au 1917.

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