Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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s.n. 1914, 22 September. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Konsultiert 17 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/8k74t6g337/
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—mm iiin ■ «iBMMwanwaaMwitMWWMW——— Mardi 22 septembre 1914 No 224 Vingt-sixième année ABONNEMENTS: un an un sera*. un trime. francs francs francs ANVERS . . 15.00 8.00 4.50 INTÉRIEUR 18.00 9.50 5.25 EXTÉRIEUR . 30.00 15.50 8.00 On «'abonne à Anvers au bureau du journal, et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. — Les abonnements partent le 1er de chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX : Nlarché-aux-Œufs, 91 - ANVERS Téléphone: 2388 ANVERS-BOURSE Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. J. BACOT, directeur-rédacteur en chef du journal INSERTIONS : La grande ligne: Annonces ordinaires .... 60 cmes Demandes et offres d'emplois , 40 „ Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 „ deuxième insertion „ 25 „ Annonces financières . „ 1 franc Pour une série d'annonces et pour Les annonces d'émission. on traite à forfait. Les annonces sont mesurées au lignomètre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 5 centimes | 1 I i i i n LA GUERRE LA SITUATION GENERALE L'aile gauche des alliés franco-anglais s'avance sensiblement Les Allemands font des attaques violentes mais sont repoussés avec des pertes considérables Au centre, les Français emportent plusieurs places ■ Les Allemands abandonnent Péronne Ils commencent à manquer de munitions A l'est de la Galicie, les armées ' austro-allemandes son! cernées La population de Cracovie en fuite Communication de la léoation de France V- ■ ■ u u ■ u *yir ■ ■ h '*>' w a v a u TW v/v u v De Bordeaux, le 21 septembre, dix-neuf heures quinze : A notre aile gauche, sur la rive droite de l'Oise, nous avons progressé jusqu'à la hauteur de Lassigny ouest de Noyon). Pointes des Allemands au sud de Roye et vers Gorbie et Montdidier. A l'est de l'Oise et au nord de l'Aisne, les Allemands ont manifesté une recrudescence d'activits ; des combats violents, allant jusqu'à la charge à la baïonnette, se sont livrés dans la région de Craonne. L'ennemi a été partout repoussé avec des pertes considérables. La garde est au confluent de l'Aisne et de la Suippe. Londres, 22 septembre. — Une dépêche du département du nord au « Daily Mail » annonce que les Allemands quittèrent Péronne dans la direction de Saint-Quentin. Autour de Reims, l'ennemi n'a tenté aucune attaque d'infanterie, et s'est borné à canonner notre front avec de grosses pièces. Au centre, en Champagne et sur le revers occidental de l'Argonne, outre Souais, nous avons pris Mesnil-les-Hurlas et Massignes. En Woevre, l'ennemi tient toujours la rc gion de Thiaucourt et a canonné Hattonchatel. A l'aile droite (Lorraine et Vosges), rien de nouveau ; les Allemands se fortifient sur le côté de Delmo et au sud de Château-Salins ; ils occupent Pont-à-Mousson et Blamont. Signé : Delcassé, -ministre des affaires étrangères.Anvers le 22 septembre 1914. HA'yÀf?. Une dépêche d'Amiens au Daily Mail » dit que les Allemands commenceraient à manquer de munitions et seraient menacés par l'avance anglaise. Sur le front austro-russe Londres, 22 septembre. — Une dépêche d Petrograd au « Morning Post » dit que la pos tion de la Galicie ouest, après la poursuite qi a duré une semaine, devient de moins e moins bonne. Les armées autrichienne-all mandes, après la défaite à l'ouest de Lemberg, sont cernées à l'est sur une étendue entourée par le fleuve San à Przemsyl et le fleuve Vis lok. La population s'enfuit déjà de Cracovie. — Ha vas. Pas de pitié, pas de quartier ! Après une. tentative infractueuse de bnttre l'armée anglo-française et d'investir Paris, les hordes germaniques sont à la veille de se replier sur le Rhin pour lâcher — peine inutile — de sauvegarder leur pays, tant à VouesI qu'à l'est, de l'invasion menaçante. I.a majeure partie s'échappera probablement entre Se il an et Verdun par la trouée de Slenay, mais tout fait prévoir i/iie certains corps allemands prendront la Belgique comme chemin de retour. Soldais belges, braves entre les braves, souvenez-cous que vous avez des frères, des sœurs, des pères, des mères, îles épouses, des enfants torturés à rentier ! Le soldat allemand dont Guillaume I"r nantait la loyauté, l'honneur, le respect 'les lois de la guerre, a disparu de la "ermanie empoisonnée, par la.camarilla 1iili.iai.re. Ce sont les hordes de voleurs ' d'assassins de Guillaume le fou qui, w envahi .noire territoire. Si elles ne pas Imites sorties des prisons d'AI-leihyne — les Allemands, dit-on, ont M®; et armé leurs criminels ! — c'est que tout officier et soldat allemand est devenu criminel d'instinct ou d'éducation et doit être retranché de la société civilisée. Souvenez-cous de Visé, d'Aerschot, de Louvain, île l'ermonde ! Soldats belges, soyez des justiciers. pour proléger la civilisation menacée dans ses fondements les plus sacrés. « Morte, la bête, mort le venin ! » Tout ce que vous abattrez d'Allemands, au cours de vos sorties glorieuses, hâtera l'indispensable écrasement, d'une nation ' folle d'orgueil et de carnage, et contribuera puissamment ii la conclusion plus rapide d'une paix durable. Soldais belges, votre tâche est encore grande et noble. Que votre admirable rai/lance soit plus qur jamais à la hauteur de l'énergie indomptable et de la virile noblesse d'1 notre Roi. Pas de pitié, pas de quartier ! Souvenez-vous des épouvantables horreurs imméritées que nous avons subies. Les mimes des nôtres crient: vengeance I L'heure de Vexpiation sur notre territoire a sonné ! Pax. La durée de la guerre Nous devons certes montrer de la con sidération pour l'avis exprimé par lord kitchener, d'après lequel la guerre actuelle sera longue. Mais nous sommes tout à fait en droit aussi de nous faire l'écho de l'opinion exprimée par lord Rosebery à Edimbourg et d'après laquelle <> malgré tout le respect dû à la haute autorité qu'est lord Kitchener, le ministre de la guerre peut se tromper, tout en ayant raison au point de.vue militaire. » Nous sommes en face d'une lutte qui se prolongera pendant des mois encore ; mais nous ne devons pas pour cela perdre de vue les causes nombreuses qui peuvent modifier profondément la durée de la guerre. Considérée au seul point de vue stratégique, la tâche que les, alliés ont devant eux est formidable,-et, .même dans les circonstances les plus favorables, la campagne, si elle soit être poussée jusqu'à sa fin logique sera telle qu'elle ne sera pas loin de mettre, en situation sérieuse les ressources des nations en cause. Mais il faut savoir envisager froidement tous les facteurs mis en présence, et qui ne sont pas tous en fonction des préoccupations de la stratégie. Et ces facteurs ont une importance telle qu'ils peuvent réduire rapidement à l'impuissance les puissances -germaniques. Tout d'abord, en ce qui concerne l'Autriche, c'est un fait établi qu'au moment où l'Allemagne a déclaré la guerre à la Russie, le comte Berchthold a longtemps hésité et qu'il était disposé à envisager encore la paix. Grâce à la magnifique audace de la Russie et de la Serbie, la puissance militaire de l'Autriche a été écrasée de telle façon qu'elle ne peut s'en relever. Des correspondants en qui nous pouvons avoir toute confiance nous décrivent la situation intérieure de l'empire comme déplorable. La dissolution de l'enjpire austro-hongrois, qui constituait depuis des années une éventualité de plus en plus rapprochée, sera prochainement un fait accompli: La séparation de la Hongrie et l'absorption de la Pologne autrichienne dans le nouvel Etat de Pologne, sur l'ordre de la Russie, ne laissera l'Autriche armée que d'un sabre brisé. Si l'Italie se décide à intervenir dans la présente guerre, c'est contre l'Autriche que son attaque sera dirigée. L'empire allemand a une apparence plus sérieuse d'unité; mais nous ne sommes pas du tout surs de la solidité de sa structure politique. C'est par la force que le roi de Prusse gouverne les autres Etats allemands, et la haine que montrent les Bavarois envers les Prussiens se distingue mal du sentiment qui amène à ce moment les alliés contre leurs ennemis. Nous avons des exemples d'officiers prussiens fusillés dans le dos 'par leurs propres troupes, de Bavarois relâchant les prisonniers faits par des Prussiens, et d'autres faits typiques de ce genre se produiront encore avant peu. Par ailleurs, le parti socialiste constitue une menace sérieuse pour l'existence de l'empire allemand sous sa forme présente. Ce parti s'est constamment opposé aux projets énormes de "la clique militariste ; ii a par là encouru le courroux (ie l'empereur et de son gouvernement, a tel point que — le prince de Bulow l'a avoué, — le gouvernement prussien a examiné la question de supprimer ce parti par la force. Connaissant les méthodes prussiennes, nous avons tout lieu de croire que si la guerre n'avait pas éclaté on aurait fait un exemple terrible des quatre millions et quart d'Allemands qui aux dernières élections ont osé voter en faveur des socialistes. Ceux-ci connaissant le danger qui les menace, il est probable que ie gouvernement s'est arrangé de façon à faire aller au front, pour les faire disparaître, les principaux chef socialistes : c'est l'histoire du doc-■ Lear Franck. Mais ceux qui restent ont pris occasion de la formidable crise industrielle causée par la guerre pour organiser les mécontents, et ils arriveront à or«er un mouvement révolutionnaire qui éclatera plus prochainement qu'on ne le pense. ' Ce mouvement révolutionnaire trouvera sans nul doute son origine et ses forces dans la famine, qui ne tardera pas à surgir dans tout l'empire et dont nous avons déjà des échos anticipés. Ajoutons à cela que la Russie jette des millions et des millions d'hommes sur les forces relativement réduites que l'Allemagne a disposées sur son front oriental.Le côté financier et économique ne peut pas non plus être perdu de vue. L'emprunt d'un milliard que l'Allema gne a voulu contvacter est un pur fiasco. aux Llats-Unis, rien n'en a pu être placé, et les souscriptions à l'intérieur du pays ne « donnent » pas non plus, el pour cause !... D'auti'ë part, le blocus .nariMutv' .-.c-rcé par l'Angleterre contre .•Uii-niagiw fait que pas un bateau n'entre plus dans les ports de ce pays, el que pas un n'en sort. Le commerce, l'industrie et la marine marchande des Alle- anus sont donc arrêtés nets. Combien de iemps, pensez-vous, un pays comme :' wlemagiie peut-il résister à ce régime ? Pas longtemps ! L'Allemagne, n'importa.:; plus, r.e produisant plus el n'exportant plus, court à la ruine d'une façon vertigineuse ; supposons dans ces condi-iions, que le kaiser, que le gouvernement veuillent continuer la guerre jusqu'au boni, que le peuple, quoique souffrant la faim puisse encore être maté par la botie .militaire, supposons cela, pen-, dus que le monde commercial, in-Uosiml ei maritime, que les'gros bonnets des affaires consentiront à laisser consommer leur ruine totale, définitive Non, à un certain moment, le gouvernement, le kaiser même seront impuissants à pousser plus loin leur œuvre destructive et follement criminelle, s'ils ne sont pas effrayés eux-mêmes des terribles responsabilités qu'ils encourent. 'l'eus ces éléments exerceront plus -ou - moins rapidement leur influence ; leur apparition combinée ne tarderait pas à u/ire changer d'un coup la situation mi-lil.-iire, qui déjà s'accuse si brillamment en faveur d'un succès complet et relativement prompt des alliés. Arrivage de réfugiés àFoikestone Londres, 22 septembre. — Presque mille ré fugiés arrivèrent à Folkestone hier venànl d'Qstende, Flessingue, Calais, Boulogne el Dieppe. Un autre, contingent est attendu au jourd'hui. -1- Reuter. . Beiges et Anglais au Congo Londres* 22 septembre. — Suivant une dé pèche d'Elisabethville en .date du 21 septeru bre, un fort corps de volontaires a été forint par des'Belges. Le sentiment d'amitié cordiale entre Anglais et Belges augmente, les Belges -étant «reconnaissants de l'intervention anglaise) et les Anglais admirant le courage de* Belges contre l'attaque allemande. Uu croiseur allemand coule un torpilleur japonais Londres, 22 septembre. — Une dépêche de Pékin en date du 21 dit que, selon une "nouvelle de Bimo, un croiseur allemand a coult un torpilleur japonais à la hauteur de Kiao chow. — Reuter. L'opinion publique en Roumanie Londres, 22 septembre. — Une dépêche ai Times de Bucarest en date du 20 dit: Le sen timent public en faveur dès alliés augmente chaque jour. Les journaux expriment leur sa tisfaction unanime des succès des armées an glo-française-russes. — Reuter. Le café en Allemagne D'après une dépêche de Rio-de-Janeiro l'Allemagne négocie l'achat de 3,200,000 sacs de café valeur courante au marché de Hambourg Il ne peut s'agir ici, semble-til, que du café détenu à Hambourg pour le compte du Comité de valorisation. Comme ce comité a déci dé qu'il n'y aurait pas de vente de café en 1914, il semble difficile que l'Allemagne ob tienne par les voies usuelles la permission né cessa ire. Si elle s'empare du stock, ainsi dé tenu, il est évident qu'elle ne le peut faire qu'en violant un accord international. Tes Allemands à Audenaerde La journée -d'hier a encore été à peu près calme sur tout le front de nos positions. Nous avons repassé par Lierre dans la direction de Heyst-op-dèn-Berg pour revenir ensuite vers Malines. Nous n'avons pu atteindre Termonde cette fois, mais l'on nous assure que dans cette direction la situation ne s'est pas davantage modifiée. Les deux partis en somme cou chent sur leurs positions, encore qu'il semb'e que l'activité de l'ennemi, après nous avoii occupé d'une feinte dans la direction des Flandres, soit aujourd'hui plus disposé à relever ses lignes vers la Campine. Notre stratégie de bonne guerre, en tout cela, cpnsiste à attendre l'ennemi dans la position quasi inexpu gna.ble qu'est Anvers, et il faudra certes des raisons excellentes pour nous engager à allei attaquer les retranchements qu'ils jugèrenl opportun d'édifier en face de nos lignes. Nous nous trouvons fort bien où nous sommes, mais les Allemands, je gage, sont beaucoup moins à leur aise. Alors nous attendons. Si nous vivons à Anvers une vie relativement calme, il n'en est pas de môme hélas ! des habitants de nos villes des Flandres. Un réfugié d'Audenaerde nous communiquait hier les renseignements suivants au sujet du pas-'sage des Allemands dans s;i ville natale : « Nous avons été envahis par les Teutons qui spnt arrivés en rangs serrés par Eename, mercredi matin (9 septembre). Le défilé s'est poursuivi depuis huit heures jusque quatre heures de l'après-midi et environ dix-sept mille hommes oui passé avec leurs canons, leurs canots automobiles, leurs ambulances, leurs caissons de munitions, etc. 11 y avait un matériel complet. On se sentait oppressé devant ce déploiement systématique de brutalité et l'on tremblait de se trouver à la merci de ces gens qui déjà agissaient chez nous en seigneur et maître. Vous pouvez vous imaginer combien il était- douloureux et vexant pour nous autres Flamands de devoir tolérer l'insolence de ces barbares qui, pendant la halte qu'ils firent pour manger, racontaient qu'à Louvain ils avaient «tué tous les civils». Les uns avaient l'air vraiment féroces; d'autres, plus nombreux, étaient profondément abattus. C'étaient des pères de famille qui nous montraient les portraits de leur femme et de leurs énfants. Beaucoup pleuraient à chaudes larmes, déclarant qu'ils n'auraient pas demandé mieux que de pouvoir rentrer chez eux, mais qu'il leur fallait bien marcher de gré ou de force. Ils disaient aussi que beaucoup d'entre eux étaient morts. 3e vous citerai ce cas d'un officier mangeant à la Laiterie et qui, apercevant l'enfant de ses hôtes, un bébé de dix-huit mois, le prit dans ses bras, déclara qu'il en avait un du même âge et soudain éclata en sanglots en s'écriant : « Cette guerre , portera malheur à nos enfants d'Allemagne ! ' Je pourrais vous conter cent anecdotes du même genre. Ces soldats-ci sont des Landsturm. Pour les autres, qui venaient de Louvain, leurs tuniques tâchées révélaient les orgies et les horreurs commises là-bas. Il y avait parmi eux de tout jeunes gens de dix-sept ans environ. Tout cela partait... pour Paris! Du moins ils se l'imaginaient. On a conclu chez nous de ce passage que l'ennemi rassemblait ses dernières forces pour appuyer son aile droite en danger. Au passage les Allemands se sont emparés de la garé et ont réquisitionné les tramways.» Vers le soir, Audenaerde retrouva son calme. Ils étaient partis, on respirait et l'on comptait dormir tranquille. Quel ne fut pas notre étonnement lorsque vers minuit nous les vîmes, tous repasser, marchant à toute allure, les fantassins courant. Durant toute la nuit ils rebroussèrent chemin de la sorte'dans la direction du nord. C'est à ce moment, je crois, que lés troupes d'Anvers avaient effectué une sortie et obligé les Alboch.es à renforcer en toute hâte leurs lignes avec les contingents qu'ils p.-!'î:iient déjà vers la France. Les mauvaises nouvelles reçues avaient rendu les Allemands très agressifs. Ils emmenèrent d'Audenaerde une dizaine de chariots avec leurs chevaux et leurs conducteurs, entre autres ceux de MM. 0. Geluwé, Van Durme, Van den Abeele ; chez M. Théophile, tous les ouvriers se sont vus menacés du revolver, y compris un apprenti de douze ans. Ils ont volé l'avoine, la paille et tout ce dont ils avaient besoin. Ils ont dévalisé aussi plusieurs épiceries, les uns payant ce qu'ils prenaient, les autres donnant des bons avec des mentions comme celle-ci : «Payable par le ciel» ou encore : «Bon pour deux jolies filles »i etc. Le frère du docteur De Wolfe pour avoir souri en voyant repasser le défilé, fut mis au milieu des fantassins allemands et fut contraint de les accompagner jusqu'à Tournai. Une trentaine de nos jeunes gens, dont M. Rapsaet et le plus jeune des fils Gevaert, furent condamnés à se tenir à genoux pendant trois heures, les bras levés, parce qu'ils encombraient la route au passage des Allemands et qu'au gré de ecux-ci ils ne s'étaient pas écartés assez vite. J'en aurais pour des heures à vous raconter les mille incidents de ces deux journées. Il en est de tristes, d'autres sont presque drôles, d'autres encore sont cruellement désagréables pour ceux à qui ils advinrent. Imaginez le cas des demoiselles D..., de Nederzwalen, qui étaient arrivées de Bruxelles pour enterrer à la campagne, dans leur propriété, de l'argent, des bijoux et de l'argenterie. Malheureusement elles avaient été obligées de mettre dans la confidence le gardien de la maison, un vieux serviteur de la famille qui avait la langue un peu longue. Jeudi, les Allemands pénétrèrent dans la maison et, menaçant le bonhomme de leur revolver,' le sommèrent de.leur désigner là cachette. Le vieux, croyant son heure venue, les conduisit au jardin où, en quelques coups de bêche, les voleurs eurent bientôt fait de mettre à jour le trésor. Ils l'emportèrent bien entendu, mais en laissant un bon !!!« » Les patrouilles qui précédaient le corps d'armée passant à Audenaerde le dimanche 6, ont été attaquées par nos soldats à Leupegem et à Eename. Ellés ont eu plusieurs blessés et deux morts. Comme les coups de feu tirés par les gendarmes à Eename, rue Basse, avaient semblée partir des maisons, une menace de bombardement parvint le lendemain matin à Audenaerde. C'est alors que le bourgmestre a demandé que l'on veuille bien retirer les treize gendarmes qui se trouvaient chez nous et les Prussiens ayant constaté que leurs •blessés étaient soignés convenablement à.l'am-bulance, n'ont pas mis leur menace à exécution. Il n'en fut pas de même à Waregem où un fait analogue s'est, produit ; la communè a été bombardée pendant une demi-heure, ne causant heureusement que des dégâts matériels.» Il y a en ce moment à Audenaerde dix blessés allemands, dont le baron von Flesem et deux autres que les Allemands ont placé sous la responsabilité de la ville. » J'ai assisté à l'attaque de deux aéroplanes français qui furent assaillis à coups de canon par'les Allemands' campés à Belden. Du second étage de ma maison je voyais, éclater les boîtes à balles autour des oiseaux français. Par bonheur ils n'ont pas été atteints et ont fui après avoir lancé plusieurs bombes dans les camps allemands, où l'on m'a dit qu'il y avait eu des morts. » Voilà quelques-uns des événements principaux dont notre ville a été le théâtre. » A. C. Le bourgmestre de Gand On n'est pas tout à fait unanime pour apprécier la conduite de M. Braun en face du général von Boehn, conduite qu'il a exposée a un journaliste dans une interview publiée dans des journaux anversois. Uh officier y a trouvé à redire et a fait connaître énergiquemeritj sa façon de penser également au moyen de la presse. Maintenant, un de nos abonnés prétend aussi tirer ses conclusions de la conversation qui eut lieu entre le-bourgmestre de Gand et le général teuton. «.Ainsi que M. Braun le savait, dit-il, l'armée allemande se trouvait, à dix-huit kilomètres de Gand dans la direction du sud et les renseignements, inconscients mais précieux, fournis par lui sur la position exacte de l'armée belge avaient certainement une valeur capitale pour le général Boelm. Les intérêts exclusifs de la ville ont été sauvegardés, et sa cité, d'après les déclarations du général von Boelm a « bien mérité de sa bienveillance ». Le fait d'avoir empêché une mitrailleuse belge, en service commandé, de. remplir sa mission, dans l'intérêt supérieur de la patrie, ne méritait-il pas qu'on conduisît l'auteur de cet empêchement auprès du commandant belge pour i'épondre des conséquences de cet acte et recevoir autre chose que des « félicitations bienveillantes ? Pourquoi le bourgmestre de Visé qui se trouvait dans l'obligation de faire taire toute autre considération que les intérêts de sa patrie, n'a-t-il pas défendu aux soldats belges- • le passage de sa commune afin d'éviter les représailles allemandes, et pourquoi tous les bourgmestres des communes de tout le pays h'agiraien;-ils pas de même en méconnaissant que la Belgique se trouve en ce moment sous l'autorité militaire- et que nos braves soldats sacrifient leur vie et leurs biens pour la défense de l'intérêt supérieur et général de la patrie ?» Nous devons, en toute iinpartialité, dire ici, que dans une lettre publiée" ce jour par le Matin, M. Braun excipe d'un distinguo. 11 convient dans cette lettre qu'il a déclaré au général von Boehn : « Vous vous trouvez devant une ville ouverte, où il n'y a plus aucyiip force armée.» Mais, ajoute-t-il, «je n'ai pas dit qu'il n'y eu avait pas aux environs. Or, s'il y avait eu des forces importantes aux environs de Gand, en quoi l'annonce de l'absence de forces à l'intérieur de notre ville eût-elle édifié le général allemand et lui eut-elle donné toute sécurité pour continuer sa marche vers le sud ? Et si, de plus, je vous disais que j'ai avisé l'autorité militaire, la veille de l'entrevue d'Oordeghem, que j'allais faire cette déclaration au général allemand e.t que cette autorité militaire ne me l'a pas défendu, votre officier ne trouverait-il plus rien à redire à mon attitude ? » Il est certain que si M. Braun a agi d'accord avec l'autorité militaire, il n'y a rien à lui reprocher. D'ailleurs, toutes ces questions recevront leur solution après la guerre. L'autorité Supérieure veille, nous pouvons en être certain et il est inutile que nous passions notre temps à nous chamailler. Il y a vraiment autre chose à faire que cela en ce moment. Le boycottage allemand en Angleterre Nous traduisons de la Stock Exchange gazette .- La campagne commencée ici'depuis le début de la guerre européenne, en vue d'assurer à l'Angleterre le commerce allemand d'outremer, a été poursuiviè par Te Board of Tradé personnellement selon une méthode qui né peut manquer de porter ses fruits.' Jusqu'ici, les efforts des innombrables firmes intéressées dans le ' boycottage n'avaient pas encore été coordonnés. Il y a eu, en fait, un redoublement d'énergie commerciale de leur part, mais dans beaucoup,, dé cas il est probable que cette énergie s'-èsVdéployée' à côté de la question. La perte dé temps, de travail et d'argent qui en résulte sera évitée dans l'avenir, car le Board of Trade se sert du bureau de renseignements, créé il y a quelque temps, pour recueillir le plus d'informations possibles sur les marchandises qui étaient dans le passé achetées en Allemagne par des industriels et des marchands allemands ; les renseignements ainsi acquis sont imprimés aussi vite que pcjssible et mis à la disposition des manufacturiers et des commerçants anglais. En outre, des arrangements ont été pris en vue d'amener une union des manufacturiers et des marchands anglais dans le but de s'assurer la production en Angleterre des marchandises que l'on faisait d'habitude venir d'Allemagne. L'effet de l'excellente politique actuellement poursuivie par le Board of Trade ne pourra qu'exercer une vaste action sur notre situation économique. Nous ne pouvons rien affirmer quant au volume d'affaires qui en résultera, mais l'enjeu comporte de très gros millions, sans tenir compte même du commerce jusqu'ici existant entre nos possessions d'outre mer et les sujets du kaiser, tandis qu'il n'y a aucune raison pour que nous n'essayions pas de fournir une partie des marchandises jusqu'ici fournies par l'Allemagne à d'autres nations. Le Board of Trade peut, pour cet objet, compter sur la coopération d'intérêts financiers puissants et pratiquement du commerce anglais tout entier. L'opinion commence à se répandre de plus en plus, cependant, que même ia politique énergique maintenant adoptée par le Boar.d of Trade est inadéquate aux circonstances, spéciales que nous traversons, et qu'il favit-rjen moins qu'un ministère spécial du commercje pour amener le commerce anglais dans son entier à se tenir en relations étroites avec la sphère nouvelle d'activité qui s'ouvre avec l'issue, maintenant pratiquement certaine, de la guerre d'Europe. La question est si importante même que'son urgence se fait sentir très vivement auprès du ^gouvernement. Nous sommes d'avis qu'il faut organiser un département officiel chargé uniquement de s'occuper des intérêts commerciaux de la nation.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle gehört zu der Kategorie Financieel-economische pers, veröffentlicht in Anvers von 1889 bis 1919.

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