Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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s.n. 1914, 21 September. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Konsultiert 02 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/db7vm43v6p/
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Lundi 21 septembre 19Î4 No 220 Vmgt-sî*îème année ABONNEMENTS: un an un seme. un trime. francs francs francs ANVERS . . 15.00 8.00 4.50 INTÉRIEUR 18.00 9.50 5.85 EXTÉRIEUR . 30.00 15.50 8.00 On «'abonne à Anvers au bureau du journal, et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. — Les abonnements partent le 1er de chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX : Nlarché-aux-Œufs, 9' - ANVERS Téléphone: 2388 ANVERS-BOURSE Finances, Industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. J. BACOT, directeur-rédacteur en chef du journal INSERTIONS : La grande ligne: Annonces ordinaires .... 60 cmes Demandes et offres d'emplois , 40 „ Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 „ deuxième insertion „ 25 „ Annonces financières . „ 1 franc Pour une série d'annonces et pour Les annonces d'émission, on traite à forfait. Les annonces sont mesurées au lignomètre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 5 centimes LA SITUATION GÉNÉRALE RESTE INCHANGÉE Paris, 20 septembre. — Communiqué d« onze heures du soir : A notre aile gauche ai. nord de l'Aisne, en aval de Soissons, nos trou pes violemment contre-attaquées par des for ces supérieures ont cédé quelque terrain qu'elles ont du reste presque immédiatement reconquis. En outre, sur la rive droite dt l'Oise, nous avons continué à progresser. De même au nord de Reims, nous avons re poussé toutes les attaques ennemies, bien qu'elles fussent très vigoureusement menées. Au centre-est de Reims, nos propres attaques firent de nouveaux progrés. Dans l'Argon ne. la situation est inchangée. En Woevre, les dernières pluies ont dé trempé le terrain au point de renrre tout mou veinent de troupes très difficile. Le général De Maudhuy a reçu sur le champ de bataille la croix de commandeur de la lé gion d'honneur. — Havas. #♦* Communiqué officiel de Bordeaux, 20 se tembre, quinze heures : Le 19, la bataille continué sur tout le front, de l'Oise à la Meus sans décision importante. Sur la rive droite < l'Oise nous tenions en fin de journée la ligi Ressons-sur-Matz à Ribecourt. Entre l'Oise Craonne, pas de changement. Notre tr.ente-se tième division a pris un drapeau. Enti Craonne et Reims, violentes attaques allema: des repoussées. La garde se tenait vers Berr; au-bac ; d'autres corps allemands à Beru-Bou gogne, Vitry-les-Reims. La ville de Reims e bombardée depuis plusieurs jours ; la cath drale est brûlée. En Champagne, pas de cha gements importants ; nous occupons Souct et Melzicourt. Pas de changement à noti aile droite. Signé : Delcassé, ministre d( affaires étrangères. Le châtiment est en marche Certains doutes ont été émis au suje de l'exactitude de cette dépêche Reutei annonçant que l'Allemagne, trouvant 1< guerre chose indécise, serait disposée i conclure la paix à condition qu'on ru touchât pas à ses possessions en Europe Dans les circonstances actuelles, cela pa irait énorme... et cependant, cela est tou , ii fait en rapport avec ce que nous con naissons de l'habile diplomatie alleman 'de. Celle-ci s'est montrée si bien infor niée, si prudente quand il s'est agi dt l'altitude de la Belgique, de l'Angleterre de l'Italie qu'il n'y a pas d'absurdité, 11 de bêtise qui puisse paraître invraisem blable de sa part. En y réfléchissant, ai ■contraire, la nouvelle transmise par Reu «eh semble fort naturelle : l'affaire es ■mal engagée pour le Teuton ; il trouv* ■qu'elle va mal tourner ; dans sa menta mlilé primitive, il redoute les représaille; ■ sur son territoire ; alors, il lève la main et s'écrie : « ça ne compte pas, c'est i recommencér ! » Et bien, oui I celi compte, et tous les alliés sont formelle ment décidés sur ce poinl : il n'y aun pas de paix, en ce sens qu'ils ne traite roiit pas avec l'Allemagne. On ne conclu pas de convention avec un gouvernemen qui a donné la preuve de sa déloyauté de sa mauvaise foi : "on lui impose le trai temeut qu'il mérite. Ce traitement, c'est en deux points : li sécurité dans l'avenir pour l'Europe ; Il réparation dans la mesure du possibb pour ceux qui ont souffert la barbari. allemande. Réparation : cela comprend le chàti ment total public de tous les coupables l'empereur, le malfaiteur illuminé qu'i faut mettre à t'ombre avec toute sa caste les généraux, les officiers qui ont com mandé ou toléré les meurtres, les viols les incendies, les cruautés sans nom com mises dans notre pays et en France ; tou ■doivent être jugés et punis. ■ Les réparations : réparation pour 110 maisons brûlées ou détruites, réparation pour les monuments publics ruinés, pou les églises profanées, pour les moisson hachées, pour les ponts, les ouvrage d'art supprimées par nous ou par eu> pour les dépenses de guerre, pour le contributions imposées aux villes, pou les pensions à toutes les veuves et orpht lins, pour les vols d'objets mobiliers o La mauvaise foi allemande (Communiqué officiel de la légation d France) : Le ministre de France à Anvers a reçu d M. Delcassé, ministre des affaires étrangère de la République française, le télégramme su. vaut daté de Bordeaux, 20 septembre, 21 h. 10 j «Le journal Le Tag de Berlin, dans son ru méro du 10 septembre, a reproduit la photc graphie des paquets de cartouclies, soi-disan « dum-dum » trouvés à Longwy. De la siinpl inspection de ce dessin, il apparaît à l'év: dence qu'il s'agit de cartouches sans force d pénétration, préparées pour des tirs réduit ;iu stand, et parfaitement inutilisables pou des tirs en campagne de guerre. Le numér du Tag a été immédiatement retiré et détrui par les autorités allemandes, mais un numér est entre nos mains, dont je vous enverra ultérieurement la photographie. » *** De source officielle) Voici, d'autre part, sur le même sujet, que ques renseignements d'ordre technique, qi ne laissent subsister aucun doute sur la mai vaise foi de la presse allemande, et notan ment du Berliner lokal Anzeiger : « Le Berliner Lokal Anzeiger, pour propage l'assertion mensongère, d'après laquelle le troupes françaises feraient usage des - duir dura », a donné le fac-siniilé de cartouches ( Se paquets de cartouches qui miraient ét trouvés par les Allemands à Longwy. Or, l'in: 1 d'œuvres d'art : restitutions et larg. t compensations à cet égard. Indemnité ei i core pour les pertes dans l'industrie i le commerce belge. Tout préjudice m ; tériel ou moral doit être réparé jusqu'à (urnier centime: Il semble que, dès à présent, le goi L vernement ferait œuvre utile en organ saut des commissions d'indemnité qi commenceraient leur tâche par le terr toire encore libre, et la continuerait a iur et à mesure de l'évacuation. Il y aui la un calcul colossal à effectuer, et l'c i ne peut s'y prendre trop tôt, étant donr que nous avons dès maintenant la ce titude quant a l'issue de la guerre et qu seule, sa durée peut nous paraître ince : taine. Indemnité encore pour élever dai ; chaque ville, chaque village un mon ment expiatoire et commémoratif de ; barbarie allemande. Quand toutes ces indemnités, qui : i chiffreront par plusieurs milliards, s t ront assurées, il faudra examiner compensation territoriale que la Belg i que peut équilablement réclamer. Cel - de la France est tout indiquée : le Rhi l redeviendra sa limite naturelle, et, av< l'Angleterre, elle se partagera les col nies. Le reste de l'Allemagne doit di paraître comme empire : c'est le seul unique moyen d'assurer la paix sur i monde. i Plus d'illuminé, envoyé de Dieu, tenai la main sur la garde de son glaive et i ; 'in.udre sèche I Ce règne-là est fini : il i peut plus renaître, et c'est la tâche di nations civilisées de se garantir contre : retour des atrocités teutonnes. 1 Et quand tout sera fini, quand toi ; aura été réglé, quand la dernière gara son des alliés aura quitté la dernière fo , teresse rasée en Allemagne, alors cor mencera l'expiation : la honte qui s'a 3 tachera à tout membre de la nation ail mande, la haine et l'horreur qu'il sentii i -i toute heure dans les regards, dans s bouche de tous les hommes de cœu r 1 impossibilité pendant des siècles c s reprendre au soleil la place à laquel s ont droit tous les humains dignes de i , nom. Cette pénalité-là, il ne faut pas qi s les alliés se préoccupent de l'imposeï r elle est dès à présent inscrite en lettr do sang dans l'histoire de toutes les n a tions. — A. D. cription portée sur les paquets « Cartoucli de stand », aurait dù mettre les lecteurs i e Lokal Anzeiger en garde contre le piège grc sier que leur tendait cet organe officieux. e s'agit, en effet, de munitions exclusiveme s destinées aux sociétés de préparation' mi taire. Ces dernières, ayant dù quelquefois c . gauiser leur stand d'une façon sommaire, il fallu mettre à leur disposition des, cartouch spéciales, dites de stand, grattées à l'extrémi t de façon que la vitesse initiale fût diminut e et que la balle ne traversât lias les butt d'une épaisseur insuffisante. Ces cartoucli e ne sont même pas employées dans les ti s d'instruction de nos régiments ; a fortio r n'a-t-on jamais songé à les tirer en temps . 3 guerre, puisqu'elles ne permettent pas d'uti t ser les propriétés balistiques de notre fusil. » j Anvers, le 2i septembre 1914. i Significatif ! Londres, 21. — Une dépêche de Rome ; ' Daily Mail dit que le gouvernement rouina a donné ordre de fournir cent millions de Ce touches à des fabriques italiennes. — Rèutf Combat à l'est de Péronne t Londres, 21 septembre. — Une dépêche é Daii.y Mail d'Amiens raconte qu'un coml acharné s'est produit à l'est de Péronne, irn qiKint une tentative possible de détourner h flanc allemand. Année autrichienne coupée <* par Ses Russes a Londres, 21. — Dépèche du Daily Mail el< B> Rome : « Tandis que le général autrichien Auf le nenberg. réussi! à se retirer de Polando, l'ai-le mée du général Dankl se trouve coupée d< Çracovie d'où les Russes se trouvent à quatre 3 vingt-dix mille.» — Havas. ■e : Navires anglais coulés r- par un croiseur alternant st Londres, 20. — L'amirauté annonce que, 1< é- 10 septembre, le croiseur allemand Emden, d< n. station en Chine, après avoir été perdu de vue complètement pendant six semaines, apparu n soudainement dans la baie de Bengale, captur; e six navires anglais, dont cinq ont éîé coulés is et le sixième, envoyé à Calcutta avec les boni mes d'équipage. L'Emden serait .actuellement i Rangoon. Troupes allemandes dans le voisinage de Bruxelles Londres, 21. — Une dépêche d'Ostende ai i- Times* dit que probablement soixante-dix mille ut hommes de troupes allemandes, se trouvent ac 1- tuellement dans le voisinage de Bruxelles. Oi u croit qu'un grand nombre d'homines sont re venus du sud. .1- li L'insubordination des troupes I bavaroises à Bruxelles u a Londres, 21. — Dépêche d'Ostende au Times n « Les incidents d'insubordination parmi les troupes bavaroises à Bruxelles deviennent trè: nombreux. Un des plus extraordinaires de ces -, faits est qu'à des prisonniers français venus de Maubeuge, qui occupèrent six trains, il c r~ été permis de s'échapper par-la complicité de ,s leurs gardes bavaroises. Les Français quitté l" cent ies' trains, se cachèrent dans des maisons cl avoisinantes où .ils reçurent des dons et de: vêtements. Le nombre total des échappés s'élè ,e verait à huit mille. e-iai- le c M. Redmond parlant aux ^ volontaires irlandais ^ Londres, 21. — M. Redmond, chef du part [g irlandais, passant la revue des volontaires i Wicklow, déclara que la guerre est une entre prise de défense des principes les plus, haut* ^ du droit ethnique. Les Irlandais seraient poui >a toujours déshonorés s'ils manquaient de mon ie trer sur les champs de bataille leur héroïsme îs qui distingue notre race péndaTnt toute notre le histoire. — Reuter. lt i La Roumanie et la Bulgarie se mettraient du côté de ia Russie t- Londres, 19. — Selon une dépèche de Wash 3- ingiton, la Roumanie et la Bulgarie participe ■;l raient bientôt à la guerre aux côtés de la a Russie. -- Reuter. r, îe La destruction de la ;e cathédrale de Reims 16 , . Bordeaux, &0. — Le conseil des ministres. — M. Vivian i informa ses collègues de la nomi 3S nation d'une commission chargée d'une en a" quête dans les départements reconquis sui l'importance des atrocités allemandes. Le gou — vernement a décidé d'adresser immédiatemen es par voie diplomatique à toutes les puissance: lu une protestation indignée contre le bombarde s- ment et la destruction de la cathédrale de II Reims. :it li- ' 1 La charité des Australiens gg Londres, 21. — Une dépêche de Wellingtoi ti dit que les fermiers de la Nouvelle-Zélande e poussent le gouvernement à aider les femme; gg belges, françaises et,anglaises qui subirent des t ;- 'rt.es à cause de la guerre et à les inviter i rg venir à la Nouvelle-Zélande. — Reuter. •i, ' DanslopasdesAlleniands _ Rien de neuf. Escarmouche à Sempst. — Les Aî-lemands à Tongres Durant la journée d'hier, nous avon: parcouru la ligne entière de nos avant r" postes. Rien de changé sur le front. Non: R' restons partout en contact étroit avei l'ennemi et, si celui-ci se terre comme i en a coutume, il n'en est pas moins cer tain que nos hommes vont le dépiste: iu partout où il est suspect d'avoir pu avan at cer. Au nord, le point de contact extre •i- me est toujours Heyst-op-den-Berg et li route de Leemputten à Aerschot. Cette dernière était absolument libre hier jusqu'aux confins de cette dernière localité, . x:fclement jusqu'à la borne 21. Vers i'vl a li ries, le Iront allemand est demeuré ! ce qu'il était, à cela près que l'ennemi a creusé à Humbeek des tranchées profondes qu'il a recouvertes de ciment à i!! ise rapide. Il semble que Humbeek soit • ' .vhv;ne pointe avancée de l'ennemi. A Suiiipsî, les nôtres ont réoccupé hier le v i liage après une escarmouche sans grande violence. Du côté de Termonde enfin, ■'est, le statu quo absolu ; les deux partis tiennent en face l'un de l'autre, ayant i les ruines de la ville entre eux. Pour Il s populations rurales, celles qui ont restées en place montrent beaucoup de courage et de calme ; elles ne peuvent concevoir que l'ennemi maltraite des | gens inoffensifs. On n'ose pas les détromper. Les autres, les nomades continuent (•'aller et de venir avec leurs hardes, se fixant au hasard de la rencontre pour u:i3 semaine, pour un jour, pour une heure. Il faut toute l'autorité des sentinelles qui gardent l'abord des villages pour les empêcher de porter la panique à travers la province entière. 1 Au sujet de la façon dont les Allemands se sont conduits à Tongres, un réfugié nous ti communiqué hier les noies que voici. Gomme on le verra, elles 1 sont particulièrement édifiantes : Le passage des troupes allemandes dans les environs et à Tongres a. été marqué par des actes de vrai vandalisme. Pendant quinze jours, des détachements de uhlans passaient journellement par la ville. Le 15 août, le gros de l'armée, des hussards de la mort, des fantassins, des détachements d'artillerie prirent possession de la ville et occupèrent les établissements publics. Durant vingt-quatre heures, le passage s'exécuta. Les habitants furent forcés de loger les Allemands.Le 13 août, un grand n'omise de fantassins entra vers quatre heures de l'après-midi en ville, et comme les jours précédents, les bourgeois avaient à les loger. Vers huit heures du ; soir, quelques soldats ivres tirèrent' des coups de fusil derrière la gare, et, en moins de dix jninufcés, ce fut une fusillade générale. « Man liât geschossen » criait un soldat qui se trouvait à mon côté ; les bourgeois, d'après eux, avaient tué, de la tour de l'église, le cheval d'un officier. « Die civilen haben geschossen, die schwein-liunden », était le mot d'ordre des Allemands. Onze habitants ont été tués par les balles des Alboches, entre autres Mlle Eugénie Vanden-bosch, une jeune fille de dix-huit ans, le fils Trélens, âgé de onze ans, M. Rubens, trente ans, et M. Pierre Detrée qu'on a retrouvé dans un champ de betteraves, ayant la figure arrachée et la poitrine transpercée par dix balles. Plusieurs citoyens ont encore été retrouvés dans les champs, recouverts seulement de dix centimètres de terre, notamment une : femme et sa fillette. C'était une panique indescriptible. Les habitants effrayés se cachèrent dans les caves. Mais voilà que le tambour se fait entendre./ i Les' Allemands, baïonnette au canon, entrent dans les maisons et les bourgeois, fous de ter-i reur, doivent quitter leur demeure sans emporter la moindre chose. Ainsi, j'ai vu des gens nu-tête et sans souliers, des mères les cheveux épars emportant leurs enfants à moitié habillés, des vieillards paralytiques transportés sur des brouettes. C'était un spectacle à fendre le cœur de tout être humain, excepté des Allemands. Les dix mille habitants se sauvaient par toutes les chaussées. Moi avec plus de quatre cents concitoyens, ont pris 1a. route de Maes-tricht. Mais quel chemin ! C'était un vrai calvaire. Depuis neuf heures du soir jusque minuit et demi nous avons marché entre deux-haies de soldats qui nous obligeaient de lever les bras, « Hànden hoog ! » Un vieillard qui nie précédait, ne marchant pas assez vite au ; gré des barbares, reçut un coup de> crosse dans le dos et tomba comme mort ; 1111 autre pour la même raison reçut un coup de baïonnette dans la main gauche. Ce n'est pas tout. Arrêtés devant les cinq maisons en feu, derrière la gare, on fut fouillé au moins six fois. Il n'y a rien d'étonnant à ce que plusieurs bourgeois aient été privés à cette occasion de leur porte-monnaie ou de quelques billets de banque. Pour une simple petite tenaille que je portais en poche, je fus pris par cinq fantassins pour être, conduit dans une prairie et m'y voir fusiller ; grâce à un supérieur moins inhumain que ses collègues, je fus relâché cependant. Enfin, enfin, « tandem aliquando » disait Cicéron, après des heures d'angoisse et de terreur, voilà des centaines de Tongrois dispersés dans les champs, forcés de passer la nuit à la belle étoile. Sept des plus belles maisons de l'avenue de la Gare' ont été détruites, notamment l'hôtel Frey, les maisons de M. le conducteur des ponts et chaussées Huybrechts, du représen-; tant Erans Schaetzen, du banquier Goffinet, de l'avocat Reïhard, et les maisons de Mme ^ Renard et de Mlle Lambert. Celle-ci étant absente, l'immeuble était déjà occupé depuis [ le matin par les soldats qui y ont vidé deux cent cinquante bouteilles de vin. Le mercredi matin, les plus hardis rentrèrent en ville. Mais quel aspect. Toutes les portes enfoncées, les vitrines cassées, les maisons pillées, saccagées. Dans les rues princi-t pales, des autos allemandes chargeaient les marchandises des magasins. Quelques jours a.près ces événements toutes les maisons désertes et confortables furent occupées par la croix rouge allemande. Depuis quelque temps, la ville a repris son calmé habituel. Mais plus de la moitié de la population s'est réfugiée en territoire hollandais. Environ soixante hommes de dix-huit à quarante-sept ans ont été transportés en Allemagne pour faire des travaux agricoles. Actuellement. la ville est encore au pouvoir des Allemands, et quelques centaines de soldats à capote bleue, les fameux « Landsturm », occupent la gare et les passages à niveau, ainsi que les différentes• chaussées. Bien que ceux-ci soient plus humains que leurs troupiers, ce sont des Prussiens, et à Tongres on entend par le mot « Pruis » une créature immorale et qui doit être exterminée sans aucune pitié. La vie à Matines Hier, dimanche, les trains ont eu à transporter déjà bon nombre de curieux, de la périphérie de l'enceinte, vers Malines. Il semble au premier abord que la ville n'a que modérément souffert, car la plupart empruntent pour se rendre vers Saint-Rombaut la voie directe du tram. Mais la longue rue des Bateaux, parallèle à la première, présente un tout autre spectacle. Située sur la route des obus, il n'est pour ainsi dire pas une maison de cette rue qui n'ait fortement souffert. Les Malinois s'occupent de déblayer les débris pour rendre leurs maisons -habitables. La cathédrale elle-même a énormément souffert : il n'y a guère que les vitraux récemment restaurés qui aient résisté, en partie d'ailleurs. Le reste a été mis en miettes. L'abside bée par deux énormes ouvertures dans le toit. Un obus a défoncé complètement un des tombeaux à l'intérieur de l'église. Cet intérieur présente d'ailleurs un aspect lamentable, sinistre. Un ouragan eie fer et de feu y a passé et ce qu'il avait épargné a été enlevé par la commission des musées. Autour de la cathédrale des ruines fument encore. Des excavations dans le pavé montrent l'endroit où sont tombés des obus. La grande majorité des habitants des grandes artères 11e sont pas rentrés encore et cela leur serait d'ailleurs difficile car il en est beaucoup en Angleterre et en Hollande. Dans les quartiers ouvriers, au contraire, les maisons vides se comptent. Là les obus n'ont causé que relativement peu de dommages. Les ouvriers de l'arsenal devaient se présenter à l'appel ce matin même, sous peine de 11e plus recevoir de travail. M. Dessain, l'honorable bourgmestre qui a tout fait pour sauver Malines, montre asesz sa confiance dans l'avenir en prescrivant pgur le 29 septembre la rentrée générale des classes. La population malmoise sait un gré infini à M. Dessain de cette nouvelle et magnifique preuve de sang-froid. Sur mer Anvers, 21 septembre. — Communication de la légation britannique. — L'amirauté annonce que le Pegasus, un petit croiseur léger, qui détruisit Dar-es-Salam, coula la canonnière allemande Môwe et le dock flottant, fut attaqué dans le port de Zanzibar, tandis qu'il nettoyait ses chaudières et réparait ses machines, par le croiseur allemand Kœnigsberg. Le Pegasus a. été complètement désemparé. Entre le 10 et le 14 septembre, le croiseur allemand Emden a capturé dans la baie de Bengale six navires marchands anglais : I'In-dus, le Lovet, le Kili.in, le Diplom'axt, le Trab-book et le Kabanga. 11 en coula cinq et envoya le sixième à Calcutta avec les équipages de cinq autres. Le croiseur auxiliaire britannique Carmania a coulé un navire de commerce allemand armé en croiseur que l'on suppose être le Cap Tra-i algar ou le Berlin, au large de la côte orientale de l'Amérique du sud, le 14 septembre, après un brillant combat. Le croiseur Cumberi.and signale de la rivière 'Cabervon que le 14 septembre un vapeur allemand essaya de couler la canonnière anglaise Dwarf au moyen d'une machine internale. La tentative échoua et-le vapeur fut capturé. Le lt» septembre le Dwarf fut abordé de propos délibéré par le navire marchand Nachti-gm.l. Le Dwarf subit des avaries sans importance et il n'y eut aucun accident de personne, tandis que le Xachtigai.i. fut perdu. Un rapport ultérieur ajoute que deux embarcations à vapeur allemandes, dont l'une était chargée d explosifs, ont été détruites. Appel de mobilisation aux Français résidant en Belgique Communiqué officiel de la légation de France à Anvers : Les hommes des classes 1892 à 1887, ne sont pas rappelés pour l'instant, sauf ceux qui reçoivent un ordre individuel de mobilisation. Les jeunes gens des. classes appelées sous les drapeaux, résidant en Belgique, qui auraient obtenu des sursis d'incorporation ont été convoqués par ordre d'appel individuel le 21 août. Ceux qui n'auraient pas reçu cet ordre d'appel par suite de retard dans le ser vice postal résultant de la marche de l'armée ennemie, sont invités à rentrer en France pour se mettèr à la disposition de leur commandant. de recrutement et être dirigés sur leur corps d'affectation. Les hommes de la classe de 1914, qui devraient être incorporés en octobre prochain en temps normal, sont apjjelés sous les drapeaux depuis le 30 août dernier. Ceux qui n'auraient pas encore reçu leur ordre d'appel sont invités à rentrer eiï France se mettre à la disposition de leur commandant de recrutement.La classe de 1915, fqWnéé des jeunes gens nés en 1895, est recensée dès à présent. Les visites médicales auront lieu dès la publication de cet avis dans'les consulats et agences consulaires de France des villes non occupées par l'ennemi. Les opérations de révision" commenceront en France le 7 octobre ; la fin des opérations aura lieu le 20 novembre. L'incorporation de contingent suivra de près la révision. Seront visités immédiatement dans les consulats, en même temps que les jeunes gens de la classe de 1895, les ajournés des classes de 1913 et de 1914. Les résultats de ces différentes visites médicales seront adressés aux préfets par lés consuls aussitôt que possible. Avis concernant les exemptés et réformés des classes 1887 à 1914 Dans le délai de '8 jours, les exemptés et réformés des classes encore soumises aux obligations militaires, c'est-à-dire des classes 1887 à 1914, doivent faire une déclaration de situation militaire au consulat ou à l'agence consulaire dont ils dépendent. Ces déclarations, qui pourront être faites par lettre recommandée, énonceront les noms, prénoms, classe, date et lieu de naissance et si c'est possible la cause de l'exemption ou de la réforme ; les exemptés ou réformés seront convoqués par l'autorité consulaire française pour examen médical. Les hommes dont la résidence est trop éloignée seront examinés par un médecin de la localité, et enverront le certificat de visite au consul. Ceux ayant une infirmité apparente ne seront pas astreint à la visite. Le consul leur délivrera un certificat consultant leur infirmité. Ceux qui seront reconnus aptes à faire campagne seront envoyés en France sur un nouvel ordre d'appel sous les drapeaux. Les Français habitant Anvers et les environs ainsi que ceux en séjour provisoire dans cette ville devront s'adresser pour toute déclaration concernant l'ensemble des mesures prescrites par ce communiqué au consulat général de. France à Anvers, 12, rue Edelinck, de 10 heures à midi et de 14 à 16 heures. Anvers, le 19 septembre 1914. Agence Havas. À ANVERS ON DEMANDE DES NOUVELLES Le ministre de France en Belgique, actuellement à Anvers, a été chargé de recueillir des renseignements Sur le sort et la résidence ac-. tuelle des personnes ci-après désignées : Maurice Pommier, sa grand'mère, Mme Vve Duriau et Mme Stlinguard, à Strépy ; Mme Borré, M. et Mme Jacques Sacré, de Liège ; Le Général et Mme de Baeremacker, 13, rue de l'Aurore, Bruxelles ; Mme Elisa Le lion, 10, place des Bons-Enfants, Liège ; M. Frédéric de Boisboissel, 6, avenue Emmanuel, Haeren ; M. Alphonse Montrelay, château de Typ, Arendonck ; Mme Félicie Cuveîiér-Ber-ger, 73, rue de la Verdure, Bruxelles ; Mlle Alice Geanaroli, dite Cassini, 18, rue Zérezo, Bruxelles ; Mme Benoit Crochet, et sa famille, 70, rue Destrée, Marcinelle ; M. et Mme Mont-fort, 19, rue du Parc, Mons ; M. et Mme Robert Foiry, 44, rue de Jehanster, Verviers ; famille Louis Fastré, 81, rue de Loeht, àf Scliaer-beek ; famille veuve Joseph Balthasart, à Vaus-sous-Chèvremont ; Mme et Mlle Legen-dre, 86, rue d'Oultremont, Bruxelles ; famille Simon, 77, rue des Trois-Pierres, Herstal ; M. et Mme Simon-Lepape, à la frabrique nationale, à Herstal ; Mme Marie Poiron, née Dupont, et ses enfants, à Aiseau ; Mme Marie François, Saint-Map r, religieuse, 32, rue de Bruxelles,-à Namur. D'autre part, la légation de France ■ a été chargée d'avertir M. Y e îles, 53, avenue Royale Sainte-Marie, à Bruxelles, que André, Maurice et tous sont en bonne santé. Ls renseignements doivent être adressés, 96, avenue des Arts, Anvers. *** Edgard De Bray, sous-officier des pionniers-pontonniers du génie, première division d'armée, demande des nouvelles de sa famille Hulin, habitant Lot h lez-Bruxelles. Adresse : rue du Soleil, 6, Borgérhout. ŒUVRE DE VETEMENTS MILITAIRES Reçu pour l'œuvre : Anonyme fr. 500.— M. et Mme Ferdinand Van de Velden . 100 — Anonyme 20.— Anonyme : 425 paires de bas. Anonyme : plusieurs.pièces de flanelle. Tous les dons pour l'œuvre seront reçus avec beaucoup de reconnaissance chez M.Jean Waterkeyn, 15, grande Chaussée, à Berchem. CROIX ROUGE DE BELGIQUE La Croix rouge de Belgique a reçu : MM. Descours et Cabaud . . . .fr. 1,000.— Versé par M. Slock 1. Liste 115 5.15 Anonyme à l'ambulance 47 5.— Kees Valkenstein van Maarsaan . . . 500.— Casque offert par M. P. C. Boon, acheté chez M. Hessels, rue des Tanneurs par le major J. H. Bran- negan pour 100.— . Régiment de: Saint-Gilles 2/1 ... . 13.^ DONS EN NATURE : Senez-Sturbelle; 600 paquets ele chocolat: Van den Heuvel, deux sacs de pois secs ; Vlôfe-berghs, 50 kilos de savon vert. MOUVEMENT DE LA POPULATION Le trente-septième bulletin hebdomadaire du service communal d'hygiène donne les résul tats suivants sur le mouvement de la population du 6 au 12 septembre 1914 : Naissances,

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