N° 452 li Septembre 1917 INFORMATIONS BELGES Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou ae leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de service : 53, rue des Gobelins, I-.E HAVRË (Seine-Inférieure) France, (xx).—Communes et Familles sont rendues responsables de l'évasion des * travailleurs forcés. — Le Telegraaf, d'Amsterdam (no du 25 août 1917. édition du soir), publie l'information ci-après qu'il a reçue de son correspondant à la frontière : « Les Allemands ne se contentent pas seulement d'envoyer des civils belges au front, pour y faire des travaux par contrainte, mais actuellement, ils rendent punissables les communes et les familles pour toute évasion. Un père et une mère, chez qui le fils s'est réfugié, fatigué et épuisé de la fuite, doivent livrer l'évadé. La'Kommandantur' d'étape, numéro 290, fixée à Mons, en Hainaut, vient d'édicter l'arrêt suivant : « Des individus, incorporés dans les bataillons de « travailleurs civils, se sont échappés ces derniers « mois et n'ont pu être rattrapés. Comme ils ne peu-« vent se tenir cachés que chez des habitants qui « leur ont offert un refuge,on attire l'attention de la « population sur l'ordre qui a été donné aux cornet inunes, c'est à-dire, défense expresse, sous peine « d amende très sévère, d'héberger des fuyards. La « commune qui se sera rendue coupable d'avoir « donné asile à un évadé, sera punie d'une amende « et en plus, l'on incorporera dans le bataillon des « travailleurs civils, un des membres de la famille « du fuyard ». L'avis dit, en plus, que toute commune qui livrera des fuyards,-sera exempte d'amende. (xx). — Les Allemands réquisitionnent les articles de ménage, industriels, etc. des neutres de Belgique occupée.— Un correspondant du Tele-graaf d'Amsterdam (no du 25 août 1917, édition du soir) signale que de Mons à Lille, les autorités Allemandes viennent d'ordonner la réquisition de tous les articles de ménage et industriels de bronze, de cuivre, détain et de nickel. D'après une communication expresse de von Papenheim, colonel et commandant de Mons, cette mesure frappe les neutres. Des Néerlandais du territoire flamand d'étape ont prié, à ce sujet, lejournaliste cité ci-dessus d'en appeler, en leur nom, au gouvernement hollandais. Ils se plaignent de ce que les Allemands réquisitionnent non seulement objets et ustensiles de cuivre, d'aluminium et de nickel, mais aussi le varech, le linoléum et le linge. La réquisition, disent-ils, a, en fait, l'ailurt d'une confiscation et aux protestations, les Allemands répondent qu'ils agissent par nécessité, dans l'intérêt général. Les Néerlandais en question estiment que cette mesure est en contradiction absolue avec les conventions de La Haye et ils expriment l'espoir que le gouvernement néerlandais fera tout son possible afin d'imposer le respect de leurs droits. (xx) — La crise alimentaire en Belgique occupée. — Le prix des pommes de terre. —Le mauvais temps ayant gravement compromis la récolte des pommes de terre, la panique s'est emparée d'une partie de la population belge et des milliers de personnes cherchent à conclure des achats clandestins dans les campagnes, dans l'espoir de s'assurer une petite provision de tubercules pour l'hiver. A Bruxelles,on estime que 3,000 citadins se répandent journellement dans la plus lointaine banlieue et jusque dans les villages éloignés de l'arrondissement, pour y acheter des pommes de terre, à n'importe quelle condition. Le résultat de cet affolement ne s'est pas fait attendre. Le prix des pommes de terre qui, il y a peu de jours, était fixéà9û centimes le kilog., a passé successivement à 2 fr. et 2 fr. 50 le kilog.

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