Informations Belges Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des aouvelles de pTesse concernant Ja Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou ae leur substance, par un contrôle de leur source première de publicatioa. 0* aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes i'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de service : 29, rue Jacques-Louer, EE HAVRE (Seine-Inférieure) Franee. La Médaille belge de l'Yser. — Le Moniteur, journal officiel belge, publie un arrêté relatif à la création do la médaille de l'Yser, déjà annoncée par la presse. « Elle sera conférée à ceux qui, au cours de la période comprise entre les 17 et 31 octobre 1914 inclus, ont fait partie de l'armée de campagne en lutte sur l'Yser et se sont montrés dignes de cette distinction. Elle est également décernée à titre posthume aux militaires tués et à ceux décédés des suites des blessures reçues à l'ennemi au cours de la même période. « L'octroi de cette décoration est étendu aux militaires des troupes alliées qui ont participé à la bataille. « Elle est conférée à titre individuel et demeure la propriété des familles. « Cette médaille est en bronze ; elle est suspendue à un ruban de moire noire de 37 millimètres de large, portant au centre une bande verticale rouge feu do ■13 millimètres de large ; elle est portée sur le côté gauche de la poitrine immédiatement après la croix do guerre ; elle ne peut être détachée du ruban. » (xx) — Un témoignage de la reconnaissance des Alliés au roi Albert. — La Médaille du Souvenir. — Une heureuse initiative vient d'être prise en France et est sur le point de recevoir sa réalisation. Il s'agit d'offrir au roi Albert une médaille en témoignage de l'admiration et do la reconnaissance des Alliés. La médaille (en trois exemplaires : argent, vermeil, bronze) sera remise au roi Albert par l'intermédiaire de M. le sénateur français Réveillaud. Cet objet d'art est dù au talent du célèbre modailliste Prudhomme. A l'avers, le portrait du Roi ; au revers, un lion, dans une superbe attitude de résistance et de combat, tient une patte sur la flèche qu'on vient de lui lancer. Au-dessus le millésime 1914, et au-dessous une branche de laurier avec la devise Virtus violentiœ victrix (le courage vainqueur de la violence). (xx) — La Belgique reconnaissante aux Etats-Unis d'Amérique. — L'anniversaire de la « Commission for Relief in Belgium ». — Un télégramme du roi Albert à M. Hoover. M. Hoover, Food Administrator, Washington D. C. En ce jour anniversaire de la fondation de la C. R. B., j'ai à cœur de vous remercier une fois de plus, au nom de tous mes compatriotes, d'avoir pendant quatre ans sauvé la nation belge de la faim. (s) Albert. (xx) — La libération des patriotes belges emprisonnés par les Allemands. — Les journaux hollandais confirment la mise en liberté des prisonniers politiques belges détenus en Allemagne. Het YolM assure que M. Max, bourgmestre de Bruxelles, est arrivé dans la capitale. A Turnhout, dans la province d'Anvers, les prisonniers ont été libérés lundi dernier. M. Louis Frank, député d'Anvers, qui fut déporté en Allemagne, aurait également été remis en liberté. (xx) — Des ministres sur la paille tout comme... l'évêque de Bruges. Le soir de l'arrivée des membres du Gouverne-mement belge à Bruges, plusieurs ministres cherchèrent en vain l'hospitalité dans les hôtels. Hélas ! Il n'y avait plus de lits. L'un d'eux se rendit chez M. Visart de Bocarmé, l'héroïque bourgmestre qui, malgré ses quatre-vingt-deux ans, avait tenu si courageusement tête aux Allemands. — Mon cher bourgmestre, dit-il, permettez-moi de vous demander de quoi dormir? — Un lit ?... Avec plaisir... Suivez-moi, je vais vous indiquer votre chambre. La voici. Mais de matelas, point : Les Allemands avaient volé jusqu'au dernier flocon de laine. — Qu'à cela ne tienne, fit en riant le bourgmestre; j'ai de quoi vous satisfaire : Tenez, voilà, dans ce placard, un peu de paille et de vieux journaux... Je vais vous en faire une couchette... Et M. Visart de Bocarmé, aidé par une brave vieille servante, bourra la toile de paille et de papier. — Eh! bien, fit le ministre à son lever, ma foi, je n'ai pas trop mal dormi! — Il y a plusieurs années que je jouis de ce doux régime, riposta le bourgmestre; et je pense bien qu'après cette longue épreuve, un matelas de laine serait plutôt trop moelleux... Un autre membre du gouvernement reçut l'hospitalité à l'évêché; le même grabaU'attendait. Là aussi on avait l'habitude du méchant lit : Mgr Waffelaert n'en connaissait plus d'autre depuis longtemps. 29 Octobre 1918 N° 855

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