N° 544 13 Décembre 1917 InformationsBelges Observation importante a^8Jifflcultésinhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles ?££?„. con ,cernantlaBelgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seufement poSe ende pXcTuô^SaSSUreXaCMT,dedeleUrtexteteleur substance, par un contrôledeCS première On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité na pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrSlée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belse Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser lea communications de service : 10, rue Jacques-Louer, LE HAVRE (Seine-Inférieure) France. Hommage aux soldats belges morts pour la Patrie. — Un service solennel a été célébré, le 9 décembre 1917, en l'église belge de la rue de Charonne, à Paris, pour le repos de l'âme des soldats belges morts pour la Patrie. Dans la nombreuse assistance se trouvaient, notamment: S. A. R. Mme la duchesse de Vendôme ; des représentants du président de la République et du ministre des affaires étrangères ; Mgr Odelin, délégué de S. E. le cardinal archevêque de Paris ; le comte Bonin Longare, ambassadeur d'Italie ; l'ambassadeur du Japon ; le baron de Gaiffler, ministre de Belgique ; M. le consul général Bastin, des attachés militaires des légations à Paris et d'autres notabilités belges et alliées. (xx) — Les Allemands continuent de dévaster les usines duHainaut. — Un journal belge paraissant à Londres (11 décembre 1917), signale l'enlèvement, par les Allemands, des machines des importants laminoirs Goffart, de Marchienne-au-Pont et de celles de l'Ecole de mécanique de Charleroi-Nord. Pour rendre inutilisables les grosses machines desgrands établissements industriels, les envahisseursdémolissent les fondations ou scient les montants àniveau du sol (xx). - La Misère en Belgique. — « Trop pour mourir mais pas assez pour vivre. » — Déclarations de Mgr Heylen, évêque de Namur. — Interviewé par un correspondant d'un journal belge d'expression flamande (10 décembre 1917) Mgr Heylen, évêque de Namur, de passage à Rome, a dit ce qui suit des conditions d'existence en Belgique occupée : « La misère est grande. La nourriture est excessivement rare. On peut encore se procurer le strict nécessaire, mais à des prix exorbitants. .. On reçoit trop pour mourir et pas assez pour vivre. « Malgré cela, la population reste courageuse. Cependant, elle aspire à la délivrance. « Ce qu'elle croit surtout c'est que tout sera payé et doit être payé ». (xx). — La Misère en Belgique occupée. — Pour être à même de travailler, les ouvriers sont obligés de prendre une partie de la ration de leur femme et de leurs enfants. — « Viendront-ils à {e™P? ?»■ — Dans son numéro du 11 décembre 1917, le grand quotidien anglais The Times, publie la fin d'une relation sur la vie en Belgique faite par un civil évadé. (Voir /. S. du 12 décembre 1917, n» 543). On y trouve le passage suivant : « La situation est aggravée, notamment en hiver, par le prix exorbitant du charbon (250 francs la tonne), des habits et des chaussures (de 100 à 159 francs). Même la classe supérieure souffre. Dans la province du Hainaut où j'ai voyagé cet été, le nombre des indigents s'est élevé de 69,000 à 400,000. Les ouvriers sont obligés de prendre une partie de la ration de leur femme et de leurs enfants pour être à même d'exécuter quelque travail : ils perdent du poids à une allure terrible et la mortalité parmi eux a triplé au cours de l'année. « J'ai eu l'occasion de leur parler et de visiter leurs demeures. Ils ne font que deux repas quotidiennement et, souvent, jeûnent les dimanches. La situation n'est pas si mauvaise dans la campagne... Mais, dans les districts industriels et particulièrement dans la zone des armées où de fréquentes réquisitions de main-d'œuvre forcent les hommes et, dans certains cas, les femmes à travailler derrière les lignes allemandes, les souffrances physiques et morales sont telles qu'elles déchirent le cœur de l'observateur le plus endurci. Vous diriez que toute la race périt rapidement devant vos yeux. Chaque fois que ces gens vous parlent, ils vous posent la même question anxieuse : «Arriveront-ils à temps'?» — « ils » signifient, naturellement, les Alliés. .. » (xx) — La Belgique affamée et mise au pillage. — Proposition d'enquête internationale des Neutres d'Europe. — M. J,-F. Niermeyer, professeurà l'Université d'Utrecht (Hollande), directeur del'Institut géographique rattaché à cet établissement,vient de consacrer un long article à l'examen de lasituation en Belgique occupée. La matière de cette etude, parue dans le Telegraaf, d'Amsterdam (4 décembre 1917, édition du soir), couvre deux longuescolonnes de ce journal. M. J.-F. Niermeyer débute par ces mots : « La situation en Belgique devient intolérable ». 11 passe ensuite en revue les données qui permettent à l'étranger de se former un jugement sur l'état réel du pays. Au point de vue sanitaire, deux statistiques officielles répondent, avec une funèbre éloquence aux assertions de l'agence Wolff, qui soutint, dans un télégramme universellement répandu, que la santé publique ne laisse rien à désirer en Belgique. Voici

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