Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 07 November. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Konsultiert 30 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/513tt4jz4n/
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Dimanche 7 el 'untli S novembre lî)l«> JE» centimes le numéro 1 1 * MM——M———M r»9me année — N° 311-:5I2 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : M fr. par an ; 1 fr. pour six mois ; 2 fr. pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : CAND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — CAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. LA (JUtilUU: Sur le front occidental Communiqué officiel allemand Berlin, 5 novembre. (Communiqué de Ijjj _1 Nous avons obligé les Français à lacûer cette nuit la petite tranchée qu'ils coupaient encore au nord-est du Mesnil voir le communiqué du 26 octobre). Au ord de Massiges, nous avons repoussé une cntre-attaquS dirigée contre la tranchée rjE3 par nos troupes ; l'ennemi a eu des er1es sanglantes. A l'extrémité est de cette •anchée on se bat encore à coups de gre-ades à main. Le nombre des prisonniers 'est élevé à 3 officiers et 90 soldats ; nous vons, en outre, capturé 8 mitrailleuses et 12 ;lils lance-bombes. Selon une dépêche officielle du maréchal rench, chef de l'armée anglaise, il résulte-aii de la liste des pertes de 7 bataillons al-■mands qui ont participé aux combats de ocs, que ces bataillons ont perdu environ 0 pour cent de leurs effectifs. Cette affir-lation est inventée de toutes pièces. Communiqué officiel français Paris, 5,, novembre. Rapport de jeudi près-midi — Pendant la nuit, de violentes jlies avec des grenades à main se sont dé-talées dans les tranchées sur la route vers ille, au sud-est de Neuville St-Vaast, pen-ant'que dans la même région une forte ca-onnade sévissait. En Champagne, une contre-attaque éner-ique, dans les environs de la ferme Chaus-on, nous permit de reprendre la plus gran-e partie des tranchées avancées, dans les-uelles des détachements allemands s'étaient ilroduits. Paris, 5 novembre. Rapport d'hier soir. - En Belgique notre artillerie a bombardé mgtemps les positions ennemies dans les mirons de Lombaertzyde et combattu ac-verhent les batteries ennemies, qui par re-résailles tirèrent sur nos tranchées. Violents combats d'artillerie en Artois, ans les environs de Beauvraignes et de Set-ères.En Champagne la lutte a perduré toute la aimée; avec la plus grande intensité aux lentours de la ferme Chausson, entre la auteur 199 et Maisons-de-Champagne, [ous avons repoussé, cette nuit, l'ennemi >s derniers éléments des tranchées avanies qu'il tenait encore hier et dans lesquel-s il s'était introduit après une attaque des lus violentes. Une autre attaqué, contre stre secteur de La Courtine, fut repoussée implètement. .Dans les Vosges le combat artillerie a recommencé à Biolu, pendant j'une lutte ardente avec des engins de tran-lée s'est poursuivie. Communiqué officiel belg'e Paris, 5 novembre — La nuit et Pavant-midi it été calmes Dans l'après-midi les batteries inemies et les avions ont déployé une certaine îtivité, particulièrement dans le secteur entre ieuport et Dixmude. Sur le front oriental Communiqué officiel allemand Berlin, 5 novembre. — Armées du géné- 1 von Hindenburg. Sans tenir compte de urs pertes exceptionnellement élevées, les usscs ont continué leurs vaines attaques itre les lacs de Swenten et d'Ilsen, ainsi le près de Gateni. A ce dernier endroit, îatre fortes attaques se sont de nouveau loulées devant nos positions. Armées du maréchal prince Léopold de avière. Rien d'important à signaler. Armées du général von Linsingen. Au >rd-ouest de Czartorysk, les Russes, après une progression de peu de durée dans la direction de Walczeca, au delà de Koschiuch-nowka, ont été rejetés dans leurs anciennes positions. A l'est de Budka, notre offensive a progressé. Plusieurs contre-attaques russe^ ont éié repoussées au nord de Komarou. Au cours d'une attaque victorieuse des troupes du général comte von Bothmer contre les Russes, occupant encore une partie de Siemikowce, nous avons de nouveau fait plus de 2,000 prisonniers. Communiqué officiel autrichien Vienne, 5 novembre.— Les combats pour Siemikowce ont continué hier pendant toute la journée et finirent par le reioulement des Russes de cette localité et de- la rive occidentale de la Strypa. L'ennemi a abandonné de nouveau 2000 prisonniers entre nos mains. La division hongroise de Siebenburg, a eu une part importante dans la reprise de nos positions; elle resta pendant 4 jours et 4 nuits au combat. Quelques tranchées russes ont été prises au nord de Komarow au Styr Intérieur. A l'ouest de Rafalowk l'ennemi s'est introduit dans nos positions; une con .r;-attaque le rejeta ; les combats ne sont pas encore terminés. A part cela, grande activité de l'artillerie russe au nord-est et sur plusieurs points de notre front. Communiqué officiel russe • St-Pétersbourg, 5 novembre. Rapport du 3 novembre. — Les Allemands ont attaqué nos troupes dans le voisinage de Schlock près de Ragassem et de Wemmern; l'attaque fut repoussée. Par une attaque bien préparée nous nous sommes rendus maîtres du village de Platonischk et de deux hauteurs environnantes. Dans le courant de la journée d'hier une attaque de l'ennemi fut repoussée près des villages de Huta-Lisows-£a, Kamienucha, Budka et Komarow. Les Autrichiens qui étaient parvenus à franchir le fleuve Putilowka ont été rejetés, nous vons détruit leurs ponts. Près de Nowo-Alexsinieç, nos troupes se sont approchées des barrages en fil barbelé et ont rejeté .'ennemi de ses tranchées. Sur ie front des Balkans Communiqué officiel allemand Berlin, 5 novembre. — Dans la vallée de a Moravica, la hauteur de l'Arilje a-été conduise. Au sud de Cacak, la crête de la Jeli-;a Planina est franchie. Des deux côtés de la région montagneuse de Kotlenik nos trou-jes ont rejeté l'ennemi et, en le poursui-/ant, ont atteint la rive nord de !:> olys-a-Morava occidentale des deux côtés de Àraljevo. Elles ont fait 1,200 Sei nes prisonniers.A l'est de la Gruza, l'armée du général ,;cn Gallwitz a rejeté l'ennemi au.-deià de la igne de Godacica â Santora>. ac, [iris d'as-;aui les hauteurs au sud du Lugomir et conduis les localités de Cuprijà, Tresnjevica et ^aracin, dans la vallée de la Morava. 1,500 ennemis ont été faits pi.sonniers. Communiqué olficiel au'n : î Vienne, 5 novembre, — Nos troupes qui epmbatient dans la région d'Orjen ont as-séilli, par une attaque enveloppante, le mont vlici-Moiika, ont dispersé le corps . d'occu-pal.on monténégrin et en ont fait une grande partie prisonnier. A l'est de Trebin-je plusieurs haï, . urs de a frontière ont été prises. Au sud d'Artovac. quelques détachements avancés se sont î . tirés, devant la supériorité numérique de l'ennemi, des positions se trouvant sur le territoire de l'adversaire. , L'armée du général von Kovess a refoulé les Serbes dans la montagne près d'Arilje au sud de Gacak. Les troupes allemandes de sel te armée s'approenent de Krakjevo. Les forces austro-hongroises qui avancent sur les hauteurs à l'est de la vallée de Gruza,ont repoussé des arrière-gafdes ennemies. L'armée du général von GaKvïtz est entrée à Paracin. L'avance de la première armée bulgare fait également des progrès. Communiqué officiel serbe W. T. B. Lyon, 3 novembre. — Le «Pragrès» publie le communiqué serbe du 29 octobre : Sur le front nord-ouest l'ennemi a attaqué en force à la rive droite de la Lepenitza ; plus faiblement à la rive droite de la Morawa Au centre l'ennemi a été'1 repoussé après s'èire approché à 500 mètres des positions serbes. On signale des engagements violents aux autres fronts. A l'est, et à la Morawa méridionale, pas de changement important. Dans la direction de Pirot et à l'ouest de Zajecar, les combats se poursuivent. Crise ministérielle en Qrèce Athènes, 5 novembre. (Télégr. Havas.) —Zaïmis, le président du Conseil grec, s'est rendu, hier à midi, auprès du roi Constantin pour lui remettre la démission du ministère.Les journaux hostiles à Venizelos considèrent la dissolution de la Chambre comme certaine. Athènes, 5 novembre. (Télégr. Havas.) — Lors de la discussion des projets de loi militaire à la Chambre, un incident eut lieu entre le ministre de la Guerre et la majorité du parti de Venizelos à la Chambre; le président posa la question de'confiance. Venizelos déclara qu'il était impossible aux libéraux de soutenir le gouvernement dans la oolitique funeste aux intérêts du pays. Tous les chefs des partis prirent alors part aux débats. L*e gouvernement vint en minorité oar 114 contre 147 voix. A la suite de ce vote de blâme à la Chambre,Zaïmis, le présent du Conseil, déclara que la crise ministérielle était ouverte. Il pria la Chambre -de s'ajourner jusqu'à la constitution d'un nouveau Cabinet. Sur le front itaio-autrichien Communiqué olficiel autrichien Vienne, 5 novembre. — Là journée d'hier a été plus calme au front de Gôrz. L'après-midi, quelques secteurs de la tête de pont de Gôrz et la partie nord du haut plateau de Doberdo ont été bombardés violemment. Quelques poussées en-avant des italiens s'écroulèrent sous notre eu. Six attaques ennemies furent repoussées pendant la nuit à Zagora. Un dirigeable italien et.; de nouveau des bombes sur Miramar. Communiqué officiel italien Rom -, 5 novembre. — Rapport du 4 novembre. Dans la p rrie montagneuse du théâtre de ià gué: ; l'activité de l'artillerie s'est un peu . alen'ic. par suite du brouillard persistant. Des o: p., tic mains, que l'infanterie ennemie essaya cotilr les ; li és occupées de Engttiso et Mal-urez, oui éié empêchés énergiguement. Une tent;i"V''- ternie de s'emparer aussi de Poia--e:" ' ris :t vallée de Fella, fut enrayée. Le comba> contarae activement sur le front de l'isonzo. Sur les hauteurs au nord-ouest de Gorz ei larticulièrement près de Selavia, on s'est battu avec des chances alternatives pour la possession des positions, qui ont été serrées, de plus en plus près, par notre infanterie. Sur le Karst, l'ennemi appuyé par le réseau de ses tranchées et soutenu par de nombreuses batteries, bien dissimulées, s'oppose, pouce par pouce, à la marche en avant opiniâtre de notre infanterie. Le trafic de plus 'en plus intense sur la ligne de chemin de fer de Rabresina, nous indique que des renforts importants sont amenés pour arrêter notre poussée. Un de nos dirigeables a bombardé Gôrz. En mer Londres, 4 novembre. — Communiqué de l'agence Reuter : Loyds annonce de Middles-borough : Le vapeur anglais Friargàte (264 tonne?) a été coulé. Cinq hommes de l'équipage ont été mis à terre. Au Danemark L'exportation des chevaux Le journal danois Politiken annonce que le gouvernement danois étudie en ce moment la question de l'exportation des chevaux en Allemagne. Les autorités seraient disposées à autoriser le départ de 10.000 chevaux, soit à peu près 2 p. c. de la quantité totale des chevaux que possède le royaume du Danemark. La valeur approximative étant calculée à raison de 1.500 couronnes par tête, cette exportation représente une somme de 15 millions de couronnes, soit à peu près 21 millions de francs. Le gouvernement danois demanderait comme compensation à l'Allemagne l'autorisation de recevoir de ce pays plusieurs articles nécessaires à l'industrie èt à l'agriculture.En Norwège Les élections législatives Christiania, 4 novembre. — Le nouveau Sterling comprend: 21 députés de droite, 78 de gauche (travaillistes), 20 socialistes el 4 indépendants. L'ancien Storting comprenait 24 députés de droite, 76 travaillistes et 23 socialistes. Se nos Le tan et la cordonnerie Les grandes tanneries hollandaises se trouvent dans une situation très malheureuse et l'effet de la pénurie des matières premières et notamment du tan se fait vivement sentir sur les industries afférentes. La cordonnerie. particulièrement à Amsterdam à La Haye et à Rotterdam, traverse en ce moment une crise très grave et nombre de grandes fabriques viennent de fermer leurs portes.Les couleurs aux Indes La difficulté de se procurer les matières premières pour l'industrie des étoffes colorées aux Indes a fait monter les prix des couleurs à l'aniline d'une façon inconnue jusqu'à ce jour. C'est ainsi qu'à la grande foire de Bombay, qui s'est tenue il y a quelques semaines, le prix moyen des couleurs d'aniline a atteint 20 à-25 roupies la livre, alors que la moyenne l'an dernier était de 13 roupies et qu'avant la guerre cette moyenne dépassait a xment 2 roupies. La célèbre couleur des Indes, connue sous le no.n de « Rouae de Madras », s'est vendue à Bombay 23 roupies. (La roupie vaut environ 1 fr. 67.). Informations financières Sucrerie et Raffinerie de Pontelongo Société Anonyme Emission de 10,000 obligations de 600 fr. produisant un intérêt annuel de 5 % soit 25 f francs, payable par semestre les 1' janvier et P juillet de chaque année et pour la première fois le 1' juillet 1916. sous déduction de l'impôt. L'amortissement des obligations de cette série s'opère en période maxima de trente années, par voie de tirage, rachat, de souscription, ou par toute autre voie que le Con-eil d'Administration déterminera, sans qu'en aucun cas la Société puisse avoir à remoourser plus ae auu rrancs par titre. Chaque année, à partir de 1917, la Société remboursera au moins le nombre d'obligations figurant au tableau d'amortissement reproduit au verso du titre, en regard du millésime. Elle peut en amortir davantage. La sécurité qu'offre aux capitalistes un pareil placement ressort des chiffres repris à la fin d'un document résumant le développement de ceite société depuis son origine. Ce document donne à cet égard des chiffres éloquents; il peut être obtenu sur demande adressée aux banquiers de la Société. Les dites obligations, remboursables au pair,sont à souscrire au prix de 450 francs, à la Banque Josse Allard, 6 et 8, rue Gui-mard, à Bruxelles et chez ses correspondants en province. 7 L* tutu ft Abonnements Le prix d'abonnement au Journal (te Ciand est fixé à S FRANCS, par trimestre ou 75 CENTIMES, par mois payables par anticipation Les personnes qui prendront un abonnement pour toute l'année 1916, au prix de M francs, recevront le Journal à partir d'aujourd'hui. Chronique Gantoise ; COMITE d'aide aux sans-travail nécessi-.eux. — La 9' distribution de secours aux -ans-travail nécessiteux aura lieu les lundi et nardi, 8 et 9 novembre. Elle portera sur las semaines du 17 au 31 octobre. Ne participeront pas aux secours les indi-|ênts qui ont été inscrits après le 31 octobre. Les secours sont calculés en tenant compte des salaires gagnés par les indigents au :ours des semaines pour lesquelles le se-ecurs est distribué. Dans le but d'éviter toute attente inutile et d'effectuer les paiements avec ordre et célérité, les chômeurs sont priés de se présenter exactement à l'heure prescrite. Des ;xcept:ons sont accordées aux chômeurs pàrtiels. Les réclamations seront seulement acceptes à partir de jeudi 11 novembre. COMITÉ provincial de Secours et d'Alimentation. — Pain blanc ; Le Comité Provincial de Secours et„d'Alimentation a décidé de donner à nouveau des bons de pain blanc pour malades. Les bons spéciaux seront délivrés des mardi prochain dans le courant de l'après-midi, aux heures indiquées ci-après pour les sections de police et communes respectives. 1e Section : n° 1, rue des Champs, 58 (rue Magelein, et n° 17, rue longue de la Monnaie,5, à 2 heures. 2' Section : n° 2, rue Jean Breydel, 14, et n" 16, rue d'Ypres, 14, à 2 1/4 heures. 3e Section : n° 3, rue de la Farine, 1, et n° 20, rue Filles Dieu, 1, à 2 1/2 heures. 4r Section : n° 4, rue longue des Violettes, S, et n" 24, boulevard Gustave Callier, 32, à 2,3/4 heures. f|Section : n" 5, rue des Baguettes, 49, et il" 23, plaine St-Pierre, 23, à 3 heures. 6° Section : n° 6, chaussée de Bruges, 103, et n" 22, rue du Filét, 1, à 3 1/4 heures. 7l Section, n° 7, boulevard du Château, 63, à 3 1/2 heures. 8' Section : n° 8, rue St-Sauveur, 153, et n° 21, rue Fiévé, 38, à 3 3/4 heures. 91' Section (Ie partie) : n"9, chaussée de Cour-trai, 5, à 4 heures. 10e Section : n° 10, rue de Wondelgem, 66. el n°25, boulevard de l'Industrie, 28, à 4 1/4 h. 11e Section : il" 11, rue Belle-Vue, 12, à 4 1/2 heures. r îuilleton du Journal de Gand 138 Le Comte DE MONT-CRISTO PAR ALEWNDHE DUMAS . XIII APPARITION. Franz avait trouvé un terme mo/.n pour i Albert arrivât au Colisée sans pauser délit aucune ruine antique, et par conséquent ffls que les préparations graduelles ctas-w au colosse une seule coudée de ses gi-inlesques proportions. C'était de suvre la ? Sistinia, de couper à angle droit devant linte-Marie-Majeure, et d'arriver par la s Urbana et San Pietro in Vincoli jusqu à via del Colosseo. Cet itinéraire offrait d'ailleurs un autre 'antage: c'était de ne distraire en rienFranz -l'impression produite sur lui par 1 histoire ' avait racontée maître Pastrini, et dans la quelle se trouvait mêlé son mystérieux am-phytrion de Monte-Cristo. Aussi s'était-ii accoudé dans son coin et était-il retombé dans ces mille interrogatoires sans fin qu'il s'était faits à lui-même et dont pas un ne lui avait donné une réponse satisfaisante. Une chose, au reste, lui avait encore rappelé son ami Simbad le marin: c'étaient ces mystérieuses relations entre les brigands et les matelots. Ce qu'avait dit maître Pastrini du refuge que trouvait Vampa sur les barques des pêcheurs et des contrebandiers rappelait à Franz ces deux bandits corses qu'il avait trouvés soupant avec l'équipage du petit yacht, lequel s'était détourné de son chemin et avait abordé à Porto-Vecchio, dans le seul but de les remettre à terre. Le nom que se donnait son hôte de Monte-Cristo, prononcé par son hôte de l'hô.tel d'Espagne, lui prouvait qu'il jouait le même rôle philanthropique' sur les côtes de Piom-bino, de Civita-Vecchia, d'Ostie et de Gaëte que sur celles de Corse, de Toscane et d'Espagne ; et comme lui-même, autant que pouvait se le rappeler Franz, avait parlé de Tunis et de Palerme, c'était une preuve qu'il embrassait un cercle de relations assez étendu.Mais si puissantes que fussent sur l'esprit du jeune homme toutes ces réflexions, elles s'évanouirent à l'instant oû il vit s'élever devant lui le spectre sombre et gigantesque du Colisée, à travers les ouvertures duquel la lune projetait ces longs et pâles rayons qui tombent des yeux des fantômes. La voiture arrêta à quelques pas de la Mesa Sudans. Le cocher vint ouvrir la portière ; les deux jeunes gens sautèrent à bas de la voiture et se trouvèrent en face d'un cicerone qui semblait sortir de dessous terre. Comme celui de l'hôtel les avait suivis, cela leur en faisait deux. Impossible, au reste, d'éviter à Rome ce luxe de guides: outre le cicerone général qui s'empare de vous au moment où vous mettez le pied sur le.seuil de la porte de l'hôtel, et qui ne vous abandonne plus que le jour où vous mettez le pied hors de la ville, il y a encore le cicerone spécial attaché à chaque monument, et je dirai presque à chaque fraction du monument. Qu'on juge donc si l'on doit manquer de cicerone au Colosseo, c'est-à-dire au monument par excellence, qui faisait dire à Martial : « Que Memphis cesse de nous vanter les barbares miracles de ses pyramides, que l'on ne chante plus les merveilles de Baby-lone ; tout doit céder devant l'immense travail de l'amphithéâtre des Césars, et toutes t les voix de la renommée doivent se réunir peur vanter ce pionument. » Franz et Albert n'essayèrent point de se soustraire à la tyrannie ciceronienne. Au resie, cela serait d'autant plus difficile que ce sont les guides seulement qui ont le droit de parcourir le monument avec des torches. Ils ne firent donc aucune résistance, et se livrèrent pieds et poings liés à leurs conducteurs.Franz connaissait cette promenade pour l'avoir faite dix fois déjà. Mais comme son compagnon plus novic° mettait pour la première fois le pied dans le monument de Flavius Vespasien, je dois l'avouer à sa louange, malgré le caquetage ignorant .de ses guides, il était fortement Impressionné. C'est qu'en effet on n'a aucune ideé, quand on ne l'a pas vue, de la majesté d'une pareille ruine, dont toutes les proportions sont doublées encore par la mystérieuse clarté de cette lune méridionale dont les rayons semblent un crépuscule d'Occident. Aussi, à peine Franz le penseur eut-il fait cent pas sous les portiques intérieurs, qu'abandonnant Albert à ses guides, qui ne voulaient pas renoncer au droit imprescriptible de lui faire voir dans tous leurs détails la tosse des Lions, la Loge des Gladiateurs, le Podium des Césars, il prit un escalier à moitié ruiné, et leur laissant continuer leur route symétrique, il alla tout simplement s'asseoir à l'ombre d'une colonne, en face d'une échancrure qui lui permettait d'embrasser le géant de granit dans toute sa majestueuse étendue. Franz était là depuis un quart d'heure à peu près, perdu, comme je l'ai dit, dans l'ombre d'une colonne, occupé à regarder Albert, qui, accompagné de ses deux porteurs de torches, venait de sortir d'un vomi-torium placé à l'autre extrémité du Colisée, et lesquels, pareils à des ombres qui suivent un feu follet, descendaient de gradins en gra dins vers les places réservées aux vestales, lorsqu'il lui sembla entendre rouler dans les profondeurs du monument u*e pierre détachée de l'escalier situé en face de celui qu'il venait de prendre pour arriver à l'endroit où il était assis. Ce n'est pas chose rare sans doute qu'une pierre qui se détache sous le pied du temps et va rouler dans l'abîme; mais, cette fois, il lui semblait que c'était aux pieds d'un homme que la pierre avait cédé et qu'un bruit de pas arrivait jusqu'à lui, quoique celui qui l'occasionnait fît .out ce qu'il pût pour i'assourdir. (A ui.vre.).

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Gand von 1856 bis 1923.

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