L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 26 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 26 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/b27pn8zf07/
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< 3Ètnc Asitïe'e" ryo; 043 l'&ïC&tïtSi 'Gr* ■ ■; ' "' ' . i Smneas B-îBof L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal ciaioticSier» cStî maski jp/as^aissant en JHtolSsracS© Beige est noire nom ûe-rfmm^ Toutes les lettres doivent être adressées au bureau cîe rédaction* : N. z. VOORBUSGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Cîief: Gustave Jaspaers. _ ... „ . , ( Cliarles Bernard, Charles HerSsiet, Comité de Rédaction: ■ „ , „ „ . , ( René Chambrr, Ermîle Painparé, Pour les annonces, abonîiemenîs et veatt au numéro, s'adresser à l'Administration «îta journal : \.Z. Voorburgwal 234-240, Amsteroam Téléphone: 177S. Abonnements: HolEandefl. 1.50 par mois. Etranger H. 2.Q0 par mois Annonces: 15 cents Sa ligne. Réclames: 30 cents !a ligne. L'offensive italienne. Dans les pays neutres, efc peut-être aussi parmi nous, il s'est manifesté quelque scepticisme à l'égard des Italiens. Ils font leur guerre, disait-on, et ils se moquent de la guerre. Propos injuste et absurde, comme si Tes Italiens en faisant leur guerre n'apportaient pas leur contribution à l'effort commun. _ Mais les Italiens sont un peuple realiste. Ils se laissent aller, et c'est encore un grand mérite, aux torrents impétueux de leur âme méridionale, vive, impressionnable, enthousiaste, mais ils gardent, comme on dit ici, la tête froide. Et c'est la tête, et la tête seule, qui dirige ces mouvements impétueux de leur coeur. A aucun moment ils ne se sont passionnes pour l'expédition d'Orient et c'est la cause des bruits qui ont couru à plusieurs reprise.s sur les divergences de vues entre les cabinets de Paris, de Londres et de P^ome. Leurs diplomates — qui savent la diplomatie^ — connaissent l'Orient. Ils avaient flairé la. trahison bulgare et prévenu les chancelleries dans les capitales des pays alliés contre la politique ondoyante du gouvernement d'Athènes. Au rebours du Français, parfois coupable d'illusions généreuses mais qui ne sont point sans danger, ils savent la différence qu'il y a entre un Grec ancien et un' Grec moderne. Il n'y a que l'esprit d'Ulysse qui survice chez l'Hellène d'aujourd'hui, et encore cet esprit est complètement dénué de la grandeur et du charme homérique. Et, pour ce qui est de l'Olympe, les Grecs que gouverne Constantin n'ont conservé que les autels de Mercure, qui n'était pas seulement que le dieu des marchands. Ayant envoyé en Albanie, zone d'influence italienne, et en Epire des troupes qui suffisent à couvrir l'aile gauche de l'armée Sarrail, les Italiens ont concentré toute leur attention sur les Alpes. Il ne faut point oublier que cette frontière austro-italienne a été établie par les anciens traités de façon à iaciliter une descente des armées austro-hem-groises dans la plaine lombarde en même temps que d'empêcher une armée italienne de pénétrer dans les vallées du Trentin ou de la Carniole. Les événements de mai 1916 l'ont prouvé. Sans doute, au débouché des défilés au nord de Vérone, le général Cadorna avait pu prendre des dispositions telles et utiliser ses réserves de fait?on à infliger une correction sanglante à l'envahisseur déjà maître du plateau d^Asiago qui commande la plaine. Tout de même l'offen- 'c sive de Brousilof . arriva à point nomme ( j our alléger l'armée italienne d'une pression € devenue trop gênante. Mais la .preuve était 1 faite que la garde d'une frontière de cinq ' cents kilomètres, dont l'ennemi possédait îj toutes les hauteurs dominantes, suffisait largement à l'activité de nos Alliés. ^ , 1 Ils ne se sont point bornés là. De vigou- } reuses offensives sur l'Isonzo leur permirent 1 de conquérir Gorizia, jugée imprenable dans 2 sa ceinture de montagnes, et d'aoliever l'oc- I cupation du plateau de Doberdo, bastion 1 avancé du Carso où ils prirent pied égale- ® ment. Chaque mètre carré«de territoire dans * ce pays convulsé a été acheté au prix de c flot6 de sang et, peut-on dire aussi, de ton- r nés d'acier. Mais aujourd'hui que l'Au- c triche a pu ramener toutes ses divisions dé I choc des plaines de la Galicie et des monta- 1 gnes de la Transylvanie pour les mobiliser B contre l'ennemi de l'ouest, on aurait pu s croire que l'Italie se serait cantonnée dans c une attitude défensive provisoire. Il n'en a a rien été. L'apparente inaction au cours F du long hiver auquel succède enfin un brus- u que été cacha au contraire une activité fé- -brile, Cadorna fortifia les positions reconquises au sud du Trentin, le point le plus vulnérable du front, en même temps qu'il faisait des préparatifs immenses pour une nouvelle offensive — la dixième — sur l'Isonzo. c C'est cette offensive qui se déroule aujour- si d'hui. . Les Italiens, en s'emparant du Monte C1 !Cucco et de plusieurs hauteurs dans le Vo- ^ dice, ont pratiqué une brèche dans le formidable système de défenses naturelles que les e] 'Autrichiens possèdent au nord de Gorizia. g C'est un résultat tactique qui leur ouvre p; un vaste champ de possibilités. Certes, il p faudra encore beaucoup de magnifiques faits v< d'armes comme ceux qui ont illustré ces der- d Jiiers quinze jours pour amener les armées italiennes devant Laybach ou Klagenfurth, ^ fur ce chemin de Vienne que, tant de fois, ^ Napoléon parcourut en vainqueur. Le succès de nos alliés sur le Carso est encore plus con- <l( sidérable. Ils ont renversé une des dernières 11 barrières qui les séparent de Trieste, soeur su de Venise. Mais le résultat direct, palpable et considérable aussi de cette offensive, c'est .S que l'armée italienne a su fixer sur son front J de bataille la quasi totalité de l'armée austro-hongroise, et la battre. a N'oublions pas que ce sont les canons de q Skoda qui ont réduit au silence les forts de 1'] Liège et de Namur. Aujourd'hui les gros bi mortiers anglais ont aidé l'artillerie italienne aT à niveler les tranchées du monte Cucco. La CÎI conclusion se déduit d'elle-même. L'armée n italienne a empêché les Autrichiens de prê- SI ter à Hindenburg des divisions et du matériel dont il a dû regretter l'absence à Arras efc en Champagne. Les trois puissances de l'Occident, la France, la Grande-Bretagne et l'Italie, appliquant la formule de l'unité 2L d'action sur l'iuiité de front, ont obligé, de a propre initiative, les empires centraux cl à tourner contre elles leurs forces combinées efc, depuis six semaines, sur la Scarpe d'abord, sur l'Aisne ensuite, et enfin sur l'Isonzo, elles tiennent ces forces en échec. Telle est la leçon des événements militaires actuels. L'appoint de l'Amérique va bientôt rendre prépondérante cetté supériorité que, d'ores et déjà, nous possédons sur le front de l'Ouest. Et, bientôt, le rétablissement militaire de la Russie, dont nous saluons avec joie les heureux prodromes, en reconstituant une merjpe sérieuse sur le front oriental, nous fournira l'occasion de frapper un coup décisif. Plus que jamais tenons-nous à la formule du général Pétain, le nouveau généralissime français: on les aura! Charles Bernard. — iniÇ ii-Q--—igiiin» Mettez-vous d'accord! .Nous avons vu récemment que le socialiste du kaiser, le boohe Siïdekum, avait osé prétendre que seuls restaient en Allemagne les déportés belges le voulant bien. C'est un ignoble mensonge, disions-nous, et voici que la ,'JL'aglische Rundschau", organe pangermaniste, îous donne raison. ,,Les Belges paresseux, écrit ce journal, resent en Allemagne par l'expression de la volon-é souveraine. Seuls ceux des Belges qui ont :to injustement déportés en Allemagne comme chômeurs ont chance d'être rapatriés. Ne peuvent donc rentrer que ceux pour lesquels il a ïté constaté, sans erreur possible, qu'ils ont îtè envoyés en Allemagne bien que les condi--ions de l'ordonnance du gouverneur général în Belgique du 15 mai 1915 contre le chômage îe leur fussent pas applicables. On n'a nulle-nent l'intention de rapatrier tous les Belges lui se trouvent ici. Ceux qui, à bon droit, ont >té déportés comme chômeurs et qui sont aptes tu travail resteront en Allemagne". Les Belges paresseux?... C'est là une espèce le Belges qui n'existait pas en notre pays ivant que les Allemands assassins et pillards te l'aient envahi au mépris de tout droit. C'est e que la ,,Tàglische Rundschau" sait aussi bien jue nous, mais ce journal,qui a fini par dégoû-er jusqu'au comte Reventlow lui-même, feint l'ignorer, pour les besoins de sa mauvaise ause, ce qui est connu du monde entier. Et ious voilà bien perplexes pour savoir à qui, de 3iideku'm ou de la feuille pangermaniste, nous devrions accorder la palme dans ce concours le mensonges? C'est égal, Guillaume est bien nal servi par ses valets qui dvraient tout do nême se mettre d'accord entre eux avant d'es-ayer de le défendre. La pas que n mltiis. Dans un discours prononcé par M. Ribot -u déjeuner offert par la Section française lu parlement interallié aux délégués anglais t italiens, le président du conseil des mi-listres français s'est exprimé comme suit: ,L'entrée des Etats-Unis achève de nous Sonner la certitude de la victoire finale. /Allemagne le sent et c'est pourquoi elle lultiplie les tentatives et les manoeuvres iour incliner partout les esprits à une paix mmédiate. Certes, nous voulons la paix utant que personne; mais nous ne voulons ■ as d'une paix qui laisserait posés devant ous les problèmes d'où cette guerre est ] Drtie et que cette guerre doit résoudre. Jous n'avons pas accepté stoïquement tant e sacrifices pour que nos enfants aient à ] ecommencer demain la même lutte. Ah! ertes, nous ne songeons à opprimer aucun i euple ni aucune nationalité, même celle de os ennemis d'aujourd'hui. Mais peut-on 1 ous reprocher de vouloir détruire l'oppres- 1 ion qui a si longtemps pesé sur le monde, j e vouloir des garanties, des restitutions et ussi des, compensations et des châtiments 3 our les auteurs des crimes de droit com- ] îun oui sont la honte de cette guerre?... ?" < lies d'hommes ivres ; •Sous ce titre le ,,Vonvaerts", l'organe offi- 1 iel des socialistes du kaiser, publie les lignes * livantes : - c ,,Pendant la dernière assemblée de l',,Asso- i ation pour la pàix indépendante allemande" f i a crié: ,,11 n'y a donc plus do Bismarck en 1 llemagne"? i ,,Bismarck, en effet, a réalisé des conquêtes < i 187&, mais il reste à savoir si ce fut là un i •and avantage pour l'Allemagne. Nos partis < ingermanistes s'enthousiasment pour une < lix séparée avec la Russie, afin de mieux pou- 1 )ir annexer à l'ouest. Ce sont là des idées j hommes ivres." <f Nous avouons que ces lignes nous laissent rê- i ;urs car s'il est un politicien en Allemagne li travaille à amener la Russie à une paix < îparée c'est bien iScheidemann, le patron du i vorwaerts". C'est au surplus le même Schei- i imann qui a déclaré, récemment au Reichs- * g que ,,la paix ne pouvait pas être conclue 1 ns le déplacement des frontières." Il y a donc encore un Bismarck en Allema- f ae, niais, malheureusement pour les Boches, 1 second n'a ni l'envergure ni la brutale fran- tisè du premier. s Nous pouvons conclu rè de ceci qu'il doit y c roir beaucoup d'hommes ivres en Bochie, ce £ ;ii n'est^ pas particulièrement étonnant à c îeure présente. Quand on a l'estomac vide, la c ère, fut-relle de la lavasse, monte facilement £ i cerveau.^ Quoiqu'il en soit, ce sera plutôt c ôle de voir la tête carrée de ces pangerma- c istes et valets du kaiser quand ils seront dé- ^ isés, ce qui ne tardera guère. a H y a m an \ 26 mai 1916: Swr Id rive droite de ïa £ 'euse les Fronçais reprennent les tranchées ^ mqwi-ses la veille par l}ën'inemi entre le bois ' HmidromoK t et fa ferma TMcfàÉmÊiïiL. ^ En Belgique. Les Allemands imposent la Belgique de 60 millions par mois. Les Bcches ont frappé notre pays d'une contribution de guerre mensuelle de quarante millions de francs. Charge écrasante qui minait lentement les villes et les villages. Peu importait d'ailleurs à ceux qui ont commencé cette guerre dans l'espoir de remplir leurs coffres-forts et leurs cassettes particulières. A côté de cette contribution, les administrations communales, qui ne peuvent guère compter sur les recettes normales, ont encore à nourrir des milliers de pauvres hères plongés dans la misère par les Allemands qui leur enlevèrent leur gagne-pain. Peu de pays, au cours de l'histoire, ont été frappés aussi durement que le nôtre. Et tous les jours, les arrêtés se font plus nombreux, les conditions de vie plus difficiles. C'est le moment choisi par Louis von Fal-kenhausen pour élever.cette contribution de guerre de 40 à 60 millions de francs tous les mois ! Telle est la nouvelle qui nous parvient. Le premier versement devra être effectué le 15 juin, les autres le 10 de chaque mois. Le gouverneur général, qui feint de se conformer aux prescriptions de La Haye, a convoqué pour le 2 juin les Conseils provinciaux en séances extra-ordinaires. Il recommence la plaisanterie souvent faite par ven Bissing d'assembler des conseillers provinciaux qui sont placés devant une situation de fait et qui ne peuvent pas ne pas exprimer un vote affirmatif. On se èouvien-dra qu'au début de l'occupation, certains Conseils — ceux du Hainaut et du Brabant notamment» — protestèrent avec violence. Il fallut quand même se soumettre. Cette fois encore la députation permanente du Brabant, à la suite de la terreur flamingante, ayant donné sa démission, le gouverneur allemand passera outre. Quel que soit le nc-mbre des votants la contribution sera imposée. Cette augmentation n'est pas, lisent les journaux boches, une punitioïn. Mais les conditions de vie ayant changé, le xxût de la vie des soldats allemands du territoire occupé, a augmenté. Il est donc juste ;jue le montant de la contribution sodt modifié.En effet. Les Havanes fumés par les officiers bcches coûtent cent sous pièce et les renégats aktiviates ont les dents longues. Icut augmente, même le prix des trahisons. Aux patriotes, fois encore, d'ouvrir leurs D-curses. I On Démenti.... de Weiff. Tout arrive... même un démenti de l'agence ÇVolff qui inonde l'univers de nouvelles souvent erronées et se permet de redresser les in-:ormations des bureaux alliés ou neutres. Wolff îe ^ craint pas le ridicule. Wolff est, en cela, XDut à fait boche. Une dépêche envoyée de Bruxelles le 24 mai >ar la célèbre agence, à laquelle collaborent tous es astres éteints du journalisme teuton, dit : ,Dans les' journaux anglais et français, de nême que dans la presse neutre, il a paru ces ours derniers une information d'après laquelle es coffres-forts des banques de Belgique se-•aient ouverts de force. Ceci d'après un décret [u gouverneur général. Or, de A à Z, cette in-ormation est fausse." Il nous est très agréable d'enregistrer le dé-nenti du bureau officiel allemand, bien qu'il îe faille pas attacher plus de poids à ses dénégations qu'à ses affirmations. Les télégrammes elatifs à la prise, par les Boches, du Hart-nannsweilerkopf sont encore présents à la mé-noire.Wolff dément en gros et non pas en détail. 3'est pourquoi nous insistons. Et nous lui de-nandons si, à Péronne, les Boches n'ont pas racturé les coffres-forts de la banque de Fran_ e? A Anvers, une tentative n'a-t-elle pas été aite dans un établissement financier privé? Le gouvernement allemand n'a-t-il pas commencé t. prendre des mesures qui ont incité les direc-eurs des banques belges à envoyer à leurs lients une circulaire (reproduite ici même) de-nandant de signer un affidavit général délavant sous serment que le contenu de leurs :offres n'était pas la propriété soit de ressor-issants de pays ennemis, soit de personnes sé-ournant dans des pays ennemis, soit de Bel-;es ne séjournant pas en ce moment dans le erritoire occupé do la Belgique. A qui veut réfléchir, le but de cette commun i-ation est clair. On en devine les raisons. On n prévoit . toutes les conséquences. Faut-il .jouter que des nouvelles privées de Belgique tous ont éclairés sur les projets des Alle-tiands ? Il est facile de démentir quand on est l'agen-o Wolff. Mais le document que nous avons pu-ilié? Scripta matent, n'est-ce pas? Après tout, il faut peut-être rechercher les ubtilités du texte bref de la dernière dépêche .u bureau boche. Ce n'est pas le gouverneur ;énéral qui voulait prendre le décret, mais le ommissaire général auprès des banques ou le hef de l'administration civile. Les Allemands e dérobent toujours adroitement. Au commençaient de l'invasion, certains kommandants istribuèrent des bons do réquisition contre du étail, des marchandises et des denrées. Peu près, la troupe se mettait en marche. Un autre ommandant s'emparait brillamment de la ommandantui4 qui ne résistait pas... et les abitants venaient aussitôt lui présenter leurs ons de réquisition. U les flanquait toujours la porte. ,,Je ne m'occupe pas de ce qu'a pu aire mon prédécesseur", disait-il. Et l'affaire tait classée temporairement. Ainsi, de l'histoire des coffres-forts. Vous errez «jae* si les Boches fracturent nos „safe- deposit" et qu'on ropublie à nouveau le d( menti adressé de Bruxelles, le 24 mai, pa l'agence Wolff, nos ennemis prendront encore 1 tangente. ,,Nous n'avons rien dit d'autre que cec: s'écrieront-ils. ■ Ce n'est pas sur l'ordre d gouverneur général que les coffres-forts de vaient être ouverts". Evidemment... Ndus avons payé trop cher pour ne pa savoir ce que valent les affirmations des Bc ches. Les neutres ont appris enfin, eux auss: à les connaître, lorsqu'après avoir obtenu d€ sauf-conduits leurs navires étaient traîtreust ment torpillés. „Allez, vous êtes libres, avait dit un officie -à_ des habitants de Louvain, retenus prison niers dans une localité des environs". Les mal heureux n'avaient pas parcouru cent mètre qu'un feu do salve les abattait. Il faudrait être insensé pour croire à la pa rôle d'un Allemand. Et nous tenons le démen ti Wolff pour ce qu'il vaut. Sans doute, le projet d'arrêté-loi pris par 1 gouvernement belge et la menace de voir le: biens allemands en Amérique servir à paye les propriétaires d'actions volées en Belgique ont-ils suffi à arrêter les projets de nos rapa ces ennemis. Si l'information que nous avons été les premiers dans la presse à publier étai inexacte, le gouvernement belge, quf a de moyens infaillibles de vérification, n'eût pas ré> digé le texte d'un arrêté-loi que nous publierons ici-même aussitôt paru. Le plan des sous-Hindenburg chargés de sur veiller nos établissements financiers est enfoncé comme une vulgaire Siegfriedlinie. Pauvres Boches ! Le Régime de la Terreur. A Bruxelles les Allemands ont fait affi cher l'écrit suivant: Avis du commandant militaire comte voi Sbden en date du 18 mai 1917. Le 11 mai, un vol fut commis sur un vé Meule de l'armée» d'occupation. Lors d< l'arrestation du voleur par le soldat aile mand qui accompagnait le véhicule, ur rassemblement se produisit dans la me d«e la Verdure. La foule injuria le soldat, st livra à des voies de fait sur lui et le me naça. Au surplus, elle se montra récalcitrante et provocante à l'égard de la patrouille die la police militaire qui intervint. Les coupables connus seront sévèrement punis. En outre, j'ordonne les mesures suivantes, applicables du 19 mai à midi au 26 mai à midi, au territoire de la ville de Bruxelles situé entre la rue des Riches-Claires, lai rue Saint-Christophe, la rue Pletinckx. la rue des Fabriques, la rue de la Senne, k boulevard du Midi, la rue des Foulons, la rue de la Caserne, la place Anneessens, la rue des Vierges, la rue d'Anderlecht, la place Fontainas et la rue de la Grande-Ile : 1) Il est interdit aux personnes et aux véhicules «de séjourner eu de circuler dans ce district, do 7 Ihieure3 du soir à 4 heures du matin. Les établissements publics servant aux divertissements, les hôtels, restaurants, cafés, maisons de commerce et magasins doivent être fermés pendant ce temps. Les rues désignées ci-dessus font partie de la zone interdite pour autant qu'elles la limitent; toutefois, seuls le trottoir nord-est du boulevard du Midi et la partie de la place Fontainas s'étendant au nord-ouest du boulevard du Hainaut et du boulevard Anspacli sont compris dans la dite zone 2) Ne tombent pas sous l'application de la présente ordonnance: a) Les personnes de nationalité allemande et les ressortissants d© pays alliés ou neutres. Ces personnes devront prouver leur nationalité à l'aide de leur certificat d'identité ; _ b) Les agents de la police communale portant leur uniforme et les pompiers en tenue de service, de même que tous les autres fonctionnaires et agents publics, dans l'exercice de leurs fonctions ; c) Les employés , des compagnies de tramways et des diverses sociétés de veilleurs de nuit de Bruxelles, à la condition qu'ils prouvent leur qualité et portent l'uniforme des dites sociétés; d) Les médecins et les accoucheuses, dans l'exerciçe de leur profession. ■3. Les infractions aux présentes dispositions seront punies conformément à l'arrête du 25 mai 1916 du Gouvernement général, concernant les infractions aux ordres des commandants militaires. A BruseSies Nous avons dit que plusieurs fonctionnaires supérieurs des départements ministériels de Bruxelles ont refusé de donner leur concours à l'autorité allemande pour l'application de la séparation administrative. On vient de recevoir au Havre le texte d'une lettre admirable de patriotisme et -de dignité où M. Sauveur, secrétaire général du ministère de l'intérieur, a exprimé sa protestation contre les entreprises illégales du pouvoir occupant. Voici le texte de ce document: Bruxelles, le 2 avril 1917. A Monsieur le Référendaire général Graef, L'arrêté du gouverneur général en Belgique, en date du 21 mars, divisant la Belgique en deux "régions administratives, correspondant à peu près aux régions linguis tiques, porte que la direction de l'administration de ces régions sera distincte pour chacune d'elles et annonce des dispositions destinées à assurer l'exécution de l'arrêté.Il s'agit donc de réaliser le plaii indiqué r dans le discours prononcé le 3 mars à Ber-i lin, par le chancelier de l'empire, c'st-à-dire — d'après les termes mêmes de ce dis-■» cours, reproduits dans les affiches parues à Bruxelles — d'opérer la séparation administrative complète de manière que la 3 frontière des langues devienne, aussitôt que - possible, la frontière de deux territoires ad-, ministratifs unis sous les ordres de M. le s Gouverneur mais séparés pour tout le reste. Profondément convaincu qu'une semblable rupture de l'Unité nationale serait contraire aux intérêts de la Belgique et constituerait une menace de démembrement de la } patrie à laquelle tous les Belges, Flamands et Wallons, sont attachés de toute leur âme; - convaincu aussi qu'elle ne peut se concilier avec la Constitution et les lois du peuple belge auxquelles j'ai prêté serment de fidé- ; lité; obéissant aux injonctions impérieuses ^ de ma conscience, je ne pourrais consentir à ( apporter une part de collaboration, si minime fût-elle, à l'oeuvre de séparation proje-i tée. ; Le département de l'intérieur étant le 5 plus directement intéressé, je suis plus immédiatement que tout autre mis en cause; j'ai donc le regret de vous prier, Monsieur le Référendaire Général, de vouloir bien me ranger dans la catégorie des fonctionnaires en non activité. Veuillez agréer... La réponse suivante a été adressée à M. Sauveur: Bruxelles, 4 avril 1917. Par sa lettre du 2 de ce mois au General-Referent du ministère de l'Intérieur, Votre Excellenoe a demandé de vous compter par-1 mi les fonctionnaires qui ne sont pas en service actif. En réponse à oette lettre et spécialement s eu égard aux motifs que vous alléguez, le gouvernement général ne se voit plus en mesure d'accepter vos services. Je vous in-1 terdis par la j^ésente d'exercer désormais 1 votre emploi et d'entrer dans les bâtiments, du ministère. Tout traitement est suppriihé à Votre Excellence. Signé: Baron von Lutz. Depuis lors, une dépêche de source allemande a annoncé que M. Sauveur et les autres fonctionnaires qui l'ont imité dans son attitude patriotique ,,se sont vu fixer leur résidence à Berlin..." On sait ce que cela veut dire. A Anvers Le profiteur-poète Raf Verhulst, rédacteur en chef des ,,Vlaamsche Nieuws", s'est à jamais : déshonoré. En effet, le ,,Rheinische Westphà-lische Zeitung" du 25 mai nous apprend que le poète-profiteur s'est rendu à Brème en com- ! pagnie d'un membre du Conseil de Flandre et ; d'un ingénieur des Ponts et Chaussées. Il 6'agit probablement du traître Raymond Kimpe, orateur occasionnel au Reichstag. Ces trois indi-vides „Vlâmisohe Abordnung" (dans ce mot, il y a ,,abord") sont venus étudier les institutions communales de la ville de Brème. Nous demanderons uniquement à Raf Verhulst qui lui a payé le voyage? * P 9 Les Allemands ont volé tout ce qu'ils pouvaient trouver à Lierre. Ils se mettent à enlever les rails des tramways vicinaux de Heyst-op-den-Berg à Sant- hoven et de Hérenthals à Turnhout. * * * Les Barbares gardent en prison la douairière A', délia Faille, dont la philanthropie est connue de tout Anvers. Mme délia Faille s'était chargée de l'envoi des enfants belges en Hollande et, grâce en grande partie à sa diligence, à son activité, à son dévouèment, plusieurs centaines de garçonnets et de fillettes, venus de Louvain, de Termonde, de la province d'Anvers avaient pu se rendre aux Pays-Bas, où. ils mangèrent à leur faim. Or, Mme délia Faille a ses propres enfants dans ce pays. Un iour, elle tenta de passer la frontière pour aller les embrasser, mais elle fut arrêtée et jetée en prison comme une criminelle. Elle s'y trouve encore. Toutes les tentatives sont demeurées vaines pour la délivrer des mains des soudards'teutons. | 5-4' 1 ^ ^ M. Maurice d'Andrimcnt, fils de l'industriel liégeois, petit-fils de l'ancien bourgmestre et député de Liège, a été électrocuté en voulant passer la frontière pour rejoindre l'armée belge. C'était sa deuxième tentative. La première fois il' avait réussi et il se trouvait sur le ,,Koningin Regentes" lorsque le bateau fut conduit à Zeebrugge par les pirates allemands. Maurice d'Andrimont fut condamné à plusieurs mois de prison. Sa peine accomplie, il n'eut qu'une pensée. Tenter l'aventure une seconde fois. Le malheureux jeune hommes e3t mort a l'honneur. Son patriotisme est à citer en exemple. * * * On apprend la mort, à l'âge de 67 ans, de l'avocat Georges Mottard, ancien conseiller provincial. Il était le fils de l'ancien bourgmestre de | Liège. # * * ' Les aveugles travailleurs ont établi leurs j ateliers rue Eerman,. 12.,-à Sdhaerbeek.. ' ' ■—■■■ ! ————a—MMMMM Comment ia Belgique comprît et pratiqua les devoirs de sa neutralité. Uno nouvelle preuve: les déclarations du Baron da Broqueville à une séance secrète du parlement belge en 1913. L Allemagne no se lasse pas de toujours recommencer 1 apologie de la violation do la neutralité belge. Après avoir accusé formellement la Belgique d; avoir conclu avec l'Angleterre une convention militaire secrète, elle s'est vue obligée, par 1 evidenoe des preuves produites par la Belgique, d abandonner cette imputation. ,, . s rabattue alors sur l'accusation d avoir prêté l'oreille aux ouvertures de l'Angleterre (les fameux entretiens Barnardiston-JJucarno et Jnngbluth-Bridges,), qui auraient eu pour but, d après elle, d'associer la Belgique ï,™ f ?" d agression do l'Empire germanique, l^t 1 Allemagne prétendait que des conversations militaires semblables auraient dû avoir lieu avec elle si elles n'avaient visé qu'à assu-rer la defense de la neutralité belge. Cette thèse ne supporte pas plus que la précédente la confrontation avec les faits. L'Allemagne elle-même a publié en 1915 une série de rapports des principaux diplomates belles accrédités à Berlin, à Londres et à Paris s échelonnant de 1905 à 1914, et dont la teneur prouve tellement l'impartialité du Gouverne-ment belge dans la pratique de la neutralité que le gouvernement allemand a imaginé de sen servir comme d'arguments contre I ii/utente. 1 Il était cependant impossible de concilier une pareille interprétation avec le maintien des incriminations dirigées d'autre part contre 1 honneur politique c.e la Belgique. Le gouvernement allemand ne fut pas embarrassé pour si peu: il affirma tout simplement que les rapports des diplomates belges do 1905 à 1914 étaient restés sans effet sur leur propre Gouvernement et que celui-ci, à leur insu,^ et en dépit de leur avertissement, avait mené une politique secrète anglo-francophile. Pure invention qui.n'a abouti qu'à faire sortir la thèse allemande contre l'honneur de la Belgique du domaine de la discussion historique et à la transformer en une sorte d'intrigue de mélodrame. Aucun esprit sérieux ne peut plus même être tenté, dans ces conditions, d'y accorder le moindre crédit. Néanmoins, comme il est toujours possible que 1 opinion publique mal informée se laisse surprendre en sa bonno foi par une erreur incessamment répétée, il convient de se montrer aussi infatigaiblo dans la réfutation de la calomnie que les accusateurs le sont à la réitérer. A ce point de vue, on trouvera intérêt à la lecture d'un document récemment mis au jour par.un adversaire politiquo du Cabinet belge au pouvoir: M. Camille Huysmans, député socialiste de^ Bruxelles, et secrétaire du Bureau ! socialiste international. M. C. Huysmans était présent à la séance à huis clos de la Chambre belge tenue en 1913, au cours du débat jhrblic sur la nouvelle loi l militaire, et dans laquelle le baron do Bro-queville, chef du cabinet, révéla aux représentants légaux du pays les motifs réels et pressants qui obligeaient le Gouvernement belge à renforcer les effectifs de l'armée belge. Le baron de Broquevillo parlait là, en toute liberté, sans avoir d'indiscrétion à craindre; il pouvait dire toute la vérité; il l'a dite. M. Huysmans prit un compte rendu personnel de ces déclarations importantes, et il le garda en portefeuille. En 1916, en présence de l'obstination de l'a presse allemande à calomnier la Belgique, il sollicita et obtint du, baron de Broqueville l'autorisation de publier ces notes privées. La presse -allemande dut certainement en avoir alors connaissance. Néanmois, elle persista dans son attitude. Au début de la présente année (1917) M. C. Huysmans ayant été attaqué à son tour par la presse allemande pour avoir apporté à plusieurs reprises son témoignage en fa.veur des protestations d'impartialité du Gouvernement belge; il jugea indispensable do revenir sur l'affaire et dans le no. 24 (3. mars 1917) de son journal ,,De Belgische Socialist", il publie derechef le texte de son compte rendu personnel de 1913. C'est ce document que l'on trouvera ci-dessous, traduit du flamand; la reproduction en est textuelle, sauf trois rectifications qui ont été^ apportées au texte de- M. C. Huysmans, après examen par l'auteur même des déclarations; ces rectifications portent d'ailleurs sur des points de détail et laissent entière l'exactitude de l'original. Bien qu'il ne s'agisse que d'une relation fragmentaire de la séance, le document est, tel quel, assez éloquent par lui-même pour que l'on puisse se dispenser d'y ajouter aucun commentaire. Discours de M. de Broqueville, Chef du Cabinet, Prononcé dans la séance secrote de la Chambre belge en 1913 pendant la discussion de la loi militaire. J'ai fait convoquer cette séance secrète parce que j'ai à vous donner quelques éclaircissements qui, momentanément, ne sont pas destinés à la publicité. Toutefois, je no veux, par là, influencer personne, et tout lo monde reste libre de voter comme il l'entend. De plus, je ne ferai de reproche à personne -s'il ne tient pas compte de ma .déclaration. Je demande uniquement de la discrétion. L'origine de notre projet de loi est contenue dans le dépôt de la loi allemande de juin 1912. Cette loi est la plus grande tension de force que l'Allemagne se soit imposée depuis 1870. Ce pays aura en première ligne 300.000 hommes de plus que la France. Pendant l'été dernier, nous avons appris que cette augmentation avait pour but de faire passer l'armée allemande à travers la Belgique. Cela, nous l'avons appris de différentes Puissances.Notre inquiétude est encore augmentée par le fait que des plans nous ont été communiqués. Aussi avons-nous voulu rechercher quelle était la réalité des faits. (Ici le Ministre donne lecture de différents rapports concernant la possibilité pour l'Allemagne de jeter endéans une seule, nuit 60.000 tommes Uevamfc

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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