L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 02 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 02 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/nz80k27m1q/
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4èine Année rv« 12S& S cents Mardi 22 avril 1913 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. m les lettres doivent être adressées lui I Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois. Etranger II. 2.00 par mois. Pour les Toutes . ^ vnnnRiiBOM; » ■ , .*■„ „„|(1_(1 PHambrl militaires au Iront et les militaires internes .en Hollande II. 0.75 par mois payable "are" 3PSS& ' Oom-.té de R^dOCtiO»:) gSSf^g'^Sp""' P" anticipation. Annonoes: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Ci p'iis ne tueront pas. Les Allemands peuvent être fiers de leui nouvelle invention, ou, plutôt, de la façon ,iont ils ont réalisé l'invention d un autre, car ce canon monstrueux avec lequel ils bombardent Paris, il» ne l'ont même pas 111 Vendredi Saint... C'est dans une église de Paris qu'on ne nonune pas. Mais qu'on ! f'imaeine bien le décor ! Une lumière crue des premiers jours de printemps monde les nefs Tout est cru, nu, blafard. Dieu a diswu de son temple. Dieu est mort et le temple vide de 6a presence, dressant se* 'massifs, que ne- voile plus le mystère 'le l'encens, apparaît implacable comme un tombeau- Et dans la*solitude lugubre de œtte maison du silence, d'où les clocliea mêmes se sont envolées,, se presse une foule I grave recueillie, sous l'impression du deuil I qui ébreint la patrie entière et qui visite I iaque foyer, autant que du deuil de ce [ lieu saint. Et cette foule élève sotn coeur, ! les mères et le3 fiancées, et les petits enfants aussi, confondant sa mortelle angoisse avec l'angoisse de cette heure accablante où Dieu va mourir... Un coup de tonnerre puis, dans l'écroulement des piliers et des voûtes, i dans l'amoncellement des cules de'granit et [ du platras brusquement teinté de rouge, I l'horrible cri des victimes, le râle des femmes écrasées, étouffées, meurtries, et le long I gémissement des petits enfants. Ahl l'abo-[ minable tableau: Germania fecit. | L'Autre peut être content. La science al-[ lemiande, l'esprit allemand, l'énergie alle-î mande n'ont-ils pas fait merveille? Soixante-I quinze tués, quatre-vingt-dix blessée, rien I que du sang innocent, de ce sang dont avait I soif Hérode. Et, cette fois, n'est-ce pas ■ l'occasion ou jamais de quelque télégramme ■ de congratulations, car le Vieux Dieu alle-[ mand, le "VVotan du "WaJhall qui beat la I ccrvoise dans la tête coupée de ses ennemis, I n'a-t-il p'as vaincu le Christ, le Dieu latin ( de bonté et de miséricorde? ,,Le Seigneur ( nous a admirablement aidœ". Et comme éolate ici l'ironie abominable I de cette déclaration officielle allemande [ ,,qu'il allait de 6oi que le nouveau canon à [ longue portée ne servirait qu'à tirer sur des ( buts d'ordre purement militaire ! ' ' Au se/ns \ allemand c'est encore une action militaire f que des mère», des femmes et des enfante §;. de soldats français demandent la victoire à m ce Dieu que l'Allemagne prétend accaparer h pour elle toute seule. Et le terrible engin I continue son oeuvre. De quart d'heure eu I quart d'heure il lance de la mort et de la I destruction; n'importe où, dans la rue, I dans les foyers, dans les églises. Les jour-I naux boches 6e font télégraphier de Suisse I que Paris est affolé, que les Parisiens émi-[ grent. Et les correspondants allemands de [ journaux neutres se font un devoir de télé-l graphier en Suisse comme en Hollande la I satisfaction que les Berlinois éprouvent à [ l'idée de l'angoisse qu'endurent les Pari-Ë siens. Est-il utile de rappeler ici les conventions I de La Haye? La convention IV, que l'Alle-[ magne a ratifiée le 27 novembre 1909, dit: Art. 25. Il est interdit d'attaquer ou de | bombarder, par quelque moyen que ce soit, I des villes, villages, habitations ou bâtiments I qui ne sont pas défendus. Art. 26. Le commandant des troupes as-I saillantes, avant d'entreprendre le bamibar-| dement, et sauf le cas d'attaque de vive I force, devra faire tout, ce qui dépend de lui l pour en avertir les autorités. Mais c'est bien aux conventions de La i. Haye que pense l'Allemagne, elle qui a S violé délibérément la neutralité de la Bel-[ gique, elle qui a inauguré la piraterie sous-| marine et le bombardement des villes ou-K vertes avec ses Zeppelins et ses avions. Et K' c'est au moment où elle augmente de oent ■ kilomètres la portée de ses canons que l'Al-K lemagne proposerait de limiter les bombar-m dements aériens à la zone des armées sus- ■ ceptible d'être contre-battue par l'artillerie ■ lourde ? Le beau marché de dupes ! Fran- ■ çais et Anglais en seraient réduits à prendre I pouT objectif de leurs attaques des villes I, françaises ou belges. La France et l'Angle-K terre elle-même demeureraient exposées aux I meurtrières fantaisies des aviateurs et des I artilleurs boches, tandis que l'Allemagne E resterait intangible. Le programme est vrai-I ment trop beau. Il est allemand. | Non. La France, la Grande-Bretagne et I l'Amérique ne désarmeront pas devant l'Al-I lomagne. Les hordes d'Hindenburg peuvent I fouler le sol de la France au point qu'il ne I pousse plus d'herbe là ou elles ont passé, I les canons qui portent à cent kilomètres peu-I vent raser les beaux monuments de France I et faire d'affreuses hécatombes de femmes K et d'enfants, il est une chose que l'Alle-j magne ne tuera pas, c'est la France elle-I même, c'est l'âme de l'Occident. Charles Bernard. ■■■•» ■ o ■ et » * j La mer! i'in brave. (Au front belge). Lorsque prit fin la [ YJ^torieuse offensive des Franco-Anglais en j Flandre, en automne 1917, la ligne avancée [ des tirailleurs se 6tahilisa dans les trous | d obus. La position ainsi dessinée avait un tracé irrégulier, présentant en certains points, notamment à l'emplacement où s élevait autrefois la ferme de l'Epernon, des saillants prononcés qui s'enfonçaient en | pornte dans la zone où s'accrochait l'ennemi.Les Allemands se rendirent compte de ce que la défense de ces postes aurait d'ardu et portèrent contre eux tous leurs efforts. Lorsque les Belges remplacèrent les Frau-r çais dans çp morceau de territoire reconquis, dans la Sandre boueuse et dévastée, ils sentirent leur ardeur s'accroître à fouler ce sol patrial où le Boche avait été vaincu ; on leur avait dit de tenir sur placer ila s>ré^ tendirent conserver tous les points conquis, quelles que fussent les difficultés. Le 28 novembre, une de nos unités tenait l'Epernon, ainsi que Aschhoop, poste situé à £*50 mètres plus en arrière. Dans ce terrain, bouleversé par les bombardements, il n'existe plus de tranchées. Ce n'est qu'une mer de trous d'obus, une plaine de boue où l'on enfonce à mi-jambe. Nos hommes occupent dans les entonnoirs les parties supérieures non encore submergées par l'eau qui remplit tous les creux, quelques-uns ont pu trouver place dans d'anciens abris bétonnés allemands, rongés par nos projectiles, mais non entièrement détruits. Au point du jour, l'ennemi attaque. Un violent feu de barrage d'artillerie de tous calibres pilonne pendant des heures nos positions. Des avions, volant à très faible hau-tsiir, mitraillent nos soldats dans leurs trous d'obus. Et l'infanterie prussienne se porte à l'assaut. Alors, de nos lignes, part un feu d'enfer: canons, mitrailleuses et fusils tirent à toute volée. Pourtant, malgré la mort qui fauche, l'ennemi, avec une ténacité têtue, continue à avancer. Lentement, ses tirailleurs se glissant dans la boue, progressent de trous d'obus en trous d-'obus. Ils gagnent du terrain. ils encerclent l'Epernon et débordent, sur les deux flancs, les défenseurs d'Aschhoop.L'Epernon 6e défend comme un sanglier forcé. H fait feu de partout; la fusillade crépite^ drue. Mais, peu à peu, on entend faiblir "les rafales de ses mitrailleuses : elles ont tant tiré que les munitions s'épuisent. Et le cercle ennemi se resserre autour d'Aschhoop. Alors les Belges, qui ne veulent pas céder, attaquent. Ils vont foncer, droit à travers le cercle de mort, sur l'Epernon qui agonise. L'adjudant Taymans reçoit l'ordre de rassembler tout ce qu'on peut prélever sur les fantassins encore valides d'Aschhoop, sans compromettre la défense de oe poste. Avec ces éléments, il doit dégager l'Epernon.Taymans est de la race des patriotes de la grande guerre. Agé de 34 ans, marié et père de famille, notaire, il a tout abandonnée dès le début des hostilités pour s'engager comme simple soldat d'infanterie. Brave avec simplicité, c'est un entraîneur d'hommes. Il part sous la rafale de fer. Dans cette mer de boue gluante, nos soldats n'avanoent qu'avec peine. Ce ne sont plus des hommes, oe sont des paquets de boue qui marchent, rampent, glissent, s'enlizent, se dégageait, et quand même poussent de l'avant, vers la mort qu'ils narguent. L'éclatement des obus provoque des vagues de boue qui couvrent nos fantassins comme si l'argile gluante voulait les ensevelir. Ils marchent, Taymans est toujours en tête, les électrisant par son exemple. La chanson suraiguë des balles précipite sa cadence, comme si la mort haletait d'avoir tant à moissonner. Nos soldats avancent toujours, refoulant : des mitrailleuses ennemies qui s'étaient installées dans les débris d'up. ancien boyau, d'où elles infligeaient des pertes sérieuses aux renforts belges affluant de l'arrière. Taymans atteint l'emplacement Q'e l'ancienne tranchée ennemie du Kwaebeek, quand une balle le frappe à la tête. Malgré la douteur, stoïque, il se raidit. Vivement, un de ses hommes lui a fait un pansement sommaire et l'adjudant continue, plus beau de tout son sang qui coule. Mais il n'a pas fait 10 mètres qu'une nouvelle balle lui traverse .l'épaule. Il lit l'inquiétude dans les yeux de ses soldats, invinciblement fixés sur ce chef qui grandit et s'auréole. Et avec cette admirable simplicité des vrais héros, ignorants des grandes phrases et des gestes pompeux, il leur crie: ,,Ce n'est rien! Les Boclies reculent. En avant!" Et, d'un nouveau bond, il s'élance. Une troisième balle le frappe de nouveau à la tête, mais mortellement. Cette fois il tomibe met, sans un cri. Une grande âme venait de s'envoler. . X... —p ■ 9 ■ cm- Des indemnités fie logement aux faillies des militaires beiges. Le Moniteur a publié dans son numéro du 24 mars le texte de l'arrêté royal accordant des indemnités spéciales de logement aux familles qui ne reçoivent pas la rémunération de milice mais auxquelles le gouvernement français accorde soit les allocations militaires, soit dés allocations de réfugiés. Les indemnités seront accordées également en Belgique non occupée, en Angleterre, en Hollande et en Suisse aux familles qui ont droit à la rémunération de milice. t Cette indemnité sera de 30 francs pour la mère de famille dans les communes françaises de plus de 8.000 habitants et de 20 francs dans les autres. Elle sera de 20 francs en Belgique non occupée, de 21 sh. 1/6 en Angleterre et de 12 florins dans les Pays-Bas. Cette indemnité peut comporter également une majoration pour chacun des enfants âgés de moins de 16 ans ou infirmes, cette majoration étant dé 7 fr. 50 par enfant en Belgique, de 10 francs dans les communes françaises de plus de 8000 habitants et de 7 fr. 50 dans les autres; de 15 sh. en Angleterre et de 4 florins dans les Pays-Bas.Les personnes désirant toucher ces indemnités devront en faire la demande pour la Belgique à l'administration communale de leur résidence; pour la France à M. le ministre de l'Intérieur à Sainte-Adresse, pour l'Angleterre et les Pays-Bas aux consuls de Belgique et pour la Suisse à M» le ministre de Belgique à Berne. Nous reproduirons dans un prochain numéro le? -texte de cet important documept« En Belgique. A Bruxelles L'émoi provoqué dans la population par lî brusque annonce de la diminution de la ratior quotidienne de pain a été extrêmement vif Comme toujours, les commentaires les plus extravagants ont été lancés à tort et à travers La vérité, c'est que l'état actuel des stocks d< blé et de farine a nécessité une diminution mais qui sera toute temporaire. La ratior quotidienne distribuée doit, en bonne administration, être correspondante aux stocks, e1 dès qu'il sera possible do le faire, en raison dei arrivages attendus, la ration 6era augmenté* proportionnellement. La semaine dernière, pendant que les époua P..., rentiers, rue Auguste Geevaert, à Ander-lecht, se trouvaient au théâtre, on dévalisait leur appartement. A leur retour, ils constatèrent la disparition de ce qu'ils avaient de plus précieux. Après une enquete ardue, la police vient de mettre la main sur les voleurs. Pressés de questions, les trois bandits sont entrés dans la voie des aveux. L'un d'eux avait file M. et Mme P..., quand ils sont sortis et, quand il les a vus entrer au théâtre, il est allé prévenir ses complices. Une grande partie des objets volés a été retrouvée. Les trois individus ont été écroués à la prison de Forest. * * * Un audacieux acte de banditisme a été- commis vers midi, rue Masui. Les époux G... y tiennent avec leur fille uno petite boutique Le mari était à son travail et la mère venait de se rendre à la soupe communale do la place Gaucheret, lorsque trois individus sont entrés dans la maison ; ils se sont emparés de la jeune fille qui' était seule et l'ont bâillonnée, puis ils l'ont roulée dans une couverture et ligotée. Ils ont alors fracturé les meubles, se sont emparés de l'argent et des vêtements et ils allaient se retirer, quand la mère est revenue. En voyant les bandits, celle-ci s'est mise à appeler au secours. Les voisins sont accourus mais. profitant du désarroi, les escarpes ont disparu. L * * * Un des sites les plus pittoresques $Jes environs de Bruxelles est sans contredit celui dont les bâtiments de F Observatoire forment le point culminant. L'administration communale d'Uccle,- soucieuse de mettre en valeur cette importante partie de son territoire, fait étudier un projet destiné à l'établissement do voies de communication entre l'avenue Defré, qui dévalle si curieusement depuis, le Bois de la Cambre jusqu'au centre de la commune, et k plateau de l'Observatoire. Une avenue sera créée. Mais il ne s'agit pas d'une do ces voies tirées au cordeau, dont l'effet serait en l'es pèce assez fâcheux. Le service des travaux publics de la commune entend que le projet qui sera mis à exécution ajoute encore au pittoresque de ce ooin du Grand-Bruxelles. * * * i M. Joseph D , employé de commerce, demeurant rue Steens, à Saint-Gilles, souffrait » depuis quelques mois d'une maladie incurable. Lo malheureux décida d'en finir. Mardi soir, il calfeutra los interstices de la porte et des fenêtres de sa chambre et, après avoir ouvert ' tous les becs de gaz, il s'étendit tout habillé i sur son lit. Mercredi matin, en passant sur lo palier de la chambre de D..., un locataire hen-tit une forte odeur de gaz et prévint immédiatement le locataire principal. On enfonça Ja porte et on trouva D... mort sur son lit. La mort regiontait à plusieurs heures. Dans l'entretemps, on trouvait aussi asphyxiée sur son lit une autre locataire. Mme V..., ménagère, qui habitait seule la chambre à Pétaajp supérieur, au-dessus de celle de D... Mme V... avait été asphyxiée par le gaz provenant de la chambre de D... Apès une heure d'efforts, on parvint heureusement à ranimer Mme V..., qui dut être transportée à l'hôpital. # it # Une jeune servante, Valérie D..., qui était en service rue de Fleuras, à Ixelles, avait été , récemment frappée de folie, et ses mai res avaient prié un médecin spécialiste de venir l'examiner. La jeune fille se sauva quand le médecin arriva, ot se réfugia sur le _ijv t. Vainement on tenta do la faire descendre. Des agents de polico lui jetèrent des cordes, mais elle persistait à se tenir debout dans la corniche et elle criâit qu'elle se jetterait dans le vide si on voulait s'emparer d'elle. A bout d'expédients, on résolut d'appliquer contre la toiture l'échelle des pompiers et quand ceux-ci arrvèrent la pauvre folle prit son élan et sauta dans le vide. Elle vint se fracasser le crâne sur le pavé, lia mort fut instantanée. - • S! y a un an 2 avrU, 1917. Les Français rejoulent les Allemands au del à de Vauxaàllon. Les Britanniques occupent FranciUp Sclemcy, II oi-wctto, Tcmqileux, Doigmes, Lcnvverval, N a-rawil, Lc'ngatte, Ecmust, Cramltçs. En Mésopotamie les Britanniques occupent Bdi Abbais et les Russes iliatayne Poi-tach et Suponde. Au Caucase les Russes occupent Micmtar, Tzeitaknt et Svrcow (sectew de Hoiuckin). Les opérations militaires Spiendide Intervention des Français Une bataille sur un front de 60 kilomètres. — Sur la ligne -Moreuil — Mantdiclier — Lassigny, les Français brisent la nouvelle ruée allemande. — Magnifique cohésion des troupes franco-britanniques. Vair.es attaques ennemies au nord de la Somme (Comvmuniqvré officiel.) LONDRES, 30 mars. Au nord de la Somme la bataille a repris ce matin, après la courte pause d'hier. L'ennemi rép)ta ses attaques sanglantes et vaines tant dans la région de Boisp et Boyelles qu'immédiatement au nord de la Somme. i Toutes ces attaques, eintreprises avec des masses de troupes fraîches, furent repoussées par nos troupes avec de fortes pertes pour l'ennemi. Nos position sont demeurées intactes. Nous fîmes des prisonniers. Ces attaques furent accompagnées d'un violent bombardement des travaux de défense à l'est d'Arras. Au sud de la Somme, et entre le fleuve et l'Avre, la bataille continua sans répit, avec des alternatives d'attaques et de contre-attaques.Ce matin l'ennemi se fraya un chemin à travers le village de Demuin, dans la vallée de la Luoe, mais il fut arrêté sur la lisière ouest du village. Les opérations de l'aviation britannique (Comm/wniquê officiel.) LONDRES, 30 mars. Hier, dans la matinée, le mauvais temps entrava l'action de notre aviation. Néanmoins nos aviateurs entreprirent des opérations. Ils 6e concentrèrent au-dessus de la ligne du feu, au sud de la Somme, où l'on avait signalé de fortes colonnes*ennemies venant de l'Est. Ils lancèrent beaucoup de bombes et tirèrent des milliers de coups de feu sur ces colonnes. Il se livra beaucoup de combats aériens. Les appareils ennemis, volant très bas, montrèrent une activité particulière. Neuf appareils ennemis furent abattus et deux autres contraints d'atterrir. Deux appareils britanniques ne sont pas rentrés au camp. La nuit dernière 12 tannes de bombes furent lancées sur Bapaume, sur les routes dans les environs de la ville, ainsi que 6ur les routes vers les villages à l'est d'Arras. On constata que plusieurs projectiles ont atteint des dépôts et des voies ferrées. Un do nos avions n'est pas encore rentré au camp. La brillante résistance des Français (Communiqué officiel) PARIS, 30 mars. La bataille sur le front Moreuil-Lassigny continua toute la journée avec une violence redoublée et s'étendit encore sur un front de 60 kilomètres. En dépit des ravages énormes causés dans leure rangs par le feu des Français les troupes allemandes répétèrent chaque fois leurs attaques sur les lignes françaises. Les héroïques troupes françaises, qui se lancèrent dans la lutte sans se soucier de leur vie, ont-arrêté partout la puissante ruée des Allemands. La région d'Ouvriers, Mont-Plaisis et Rove fut surtout le théâtre d'âpr,es combats. Des villages passèrent} à divers reprises d'une main dans l'autre. Deux divisions allemandes qui avaient pris pied dans le parc de Royer en furent délogées par une contre-attaque brillante des troupes françaises qui rétablirent leurs lignes sur certains points. Les masses assaillantes, tombant sons 3e feu terrible de l'artillerie française, durent s'arrêter brusquement, puis se retirer en desordre, tout en laissant derrière eux un terrain jonché d<> cadavres. Les pertes subies par les Allemands, eur toute la ligne du feu, sont encore plus fortes que les jours précédents.Le roi George au front LONDRES, 30 mars. (Reuter.) Le roi George est rentré à Londres, après une visite des troupes au front. Foch commandant en chef PARIS, 30 mars. (Reuter.) Foch, Pé-tain, Clemenceau et Pershing se sont réinis sur le front. Pershing souhaita la bienvenue à Foch. Il mit toutes les troupes américaines à la disposition dé Foch, et déclara que le peuple américain s'enorgueillit de participer à la bataille la plus grande et la plus noble de l'histoire. Un télégramme de M. Wilson au généralissime Foch WASHINGTON, 30 mars. (Reuter.) M. Wilson adressa au généralissime Foch le télégramme suivant: M'est-il perm is d vous transmettre mes félicitations sincères à l'occasion de votre nomination à un nouveau poste? L'unité du commandement constitue un signe précurseur du succès final. Nous suivons avec un intérêt extrême les actions hardies et brillantes de vos troupes. Les plans de l'attaque à l'est de Saint Quentin LONDRES, 30 mars. Le correspondant de Reuter au front français écrit: Grâce au» déclarations des prisonniers et des documents saisis, on peut reconstruire aujourd'hui le plan d'attaque allemand à l'est de Saint-Quentin. On avait donné l'ordre que les masses allemandes forceraient la ligné dès que nos secondes positions auraient été conquises. On avait distribué aux officiers et sous-of.fi-ciers des cartes sur lesquelles étaient indiqués le plan d'attaque et les progressions du tir de barrage. Ces cartes avaient été préparées à l'avance, conformément à la marche attendue des opérations et elles devaient être retournées à l'arrière, au fur et à mesure que les buts auraient été atteints accompagnés des demandes de secours, de munitions, etc., conformément aux besoins attendus dans chaque stade de l'action. La progression des fantassins avait été calculée à 200 mètres par minute, deux fois plus vite que dans les attaques précédentes. Des détachements avec des mortiers de tranchées suivaient les premières colonnes. L'in-fanteriq faisait* halte et? puvrait Je feu. Dès que la rase campagne était atteinte, 1 ennemi se' ruait en avant par des coups ee succédant rapidement et pour lesquels il rssemblait à la hâte ses troupes d'assaut pour refouler nos lignes. Au moment où nos hommes auraient reculé, les Allemands les poursuivraient, menaçant ainsi les détachements français qui n'auraient pas reculé et qui se seraient trouvés exposés ensuite à de nouvelles attaques de front. Suivant les prisonniers les troupes qui hésitaient furent lancées dans la brèche à coups de fouet. On signala fréquemment la présence de cavalerie allemande vers Ham, Nesles et Pércxnne, mais jamais plus d'un régiment à la fois. L'ennemi semble l'employer surtout "pour transmettre les nouvelles et pour appuyer les fantassins et les avant-postes. Les avions allemands n'ont assuré qu'une petite part des opérations. Us n'entreprennent que fort rarement des expéditions étendues. Ils n'ont lancé des bombes que tout près du front et n'ont servi qu'à rapporter la progression des attaques. Les aviateurs français ont exécuté de la Ixmne besogne en attaquant les troupes ennemies et en menaçant les lignes de communication. Pendant trois jours de la semaine dernière ils ont abattu de 20 à 30 appareils ennemis. Le 22 mars, ils lancèrent 10.000 kilos d'explosifs et 14.000 kilos le 24. A partir du 23 les escadrilles françaises volèrent pendant la journée à une faible altitude au-dessus des positions ennemies et attaquèî^ini à coups de bombe et de mitrailleuse les troupes en marche et les trains militaires. Depuis le 25 mars la prépondérance aérienne nous est acquise. Les importantes routes de Chauny et de Guiscard à Ham sont continuellement bombardées. Le 27 nous exécutâmes une violente attaque aérienne contre les troupes ennemies à l'arrière du front, où flous employâmes des mitrailleuses avec beaucoup de succès. Une déclaration de M. LloyçJ George LONDRES, 30 mars. (Reuter). M. Lloyd George publia la déclaration suivante: La situation fut très critique pendant les deux premiers jours, après que l'armée allemande eût lancé 6ur nos lignes une attaque sans précédent en ce qui concerne la concentration de troupes et de canans. Grâce au courage indomptable de nos troupes, qui enrayèrent graduellement l'avance de l'ennemi, jusqu'à ce que les rein-forts aient pu arriver et que notre fidèle alliée ait pu entrer en ligne, la situation est devenue meilleure. Mais la bataille en est encore à son début et l'on ne peut encore faire de pronostics au sujet de son issue. Dès le premier jour le cabinet n'a cessé de se réunir et de demeurer en contact avec le quartier général eu les gouvernements français et américain. D'accord avec ces gouvernements on a pris des mesures pour maîtriser la situation. L'ennemi eut l'avantage énorme de combattre camme une armée unique. Pour anéantir cet avantage, lés alliés ont pris, dès le début de la bataille, une résolution très importante. Avec l'appui cordial des commandants en chef britannique et français, les gouvernements britannique, français et américain ont confié au général Foch la tâche de diriger les armées alliées sur le front ouest. Il est évident, d'autre part, que quoi qu'il puisse se produire dans cette bataille, le pays doit être prêt à consentir à de non-veaux sacrifices pour assurer la victoire finale. Je suis convaincu que le pays n'épargnera d'ailleurs aucun sacrifice pour atteindre ce résultat. Les plans nécessaires sont soigneusement préparés par le gouvernement et ils. seront publiés dès que le parlement se réunira. ils ne passeront pas! PARIS, 30 mars. (Havas). En dépit de l'effort diabolique de l'ennemi, le front demeure intact. Le commandement ennemi continue inlassablement à lancer au feu de nouvelles divisions qu'il retire de l'intérieur du pays et des divers points du front. Ces troupes sont immédiatement lancées à l'assaut et décimées aussitôt par les 75 et les mitrailleuses. D'autres masses de troupes sont alors tenues prêtes pour les remplacer. La journée d'hier apporta un nouveau retard dans l'avance allemande. Les Français durent riposter à de très violentes attaques. Mais leurs positions demeurent inexpugni-bles. Dans la région du passage étroit de l'Oise ils brisèrent tous les assauts et firent échouer toutes les tentatives allemandes en vue de forcer ce passage. Ils infligèrent même de fortes défaites à l'ennemi par trop impatient. Suivant l',,Echo de Paris", des détachements français réussirent à occuper la gare de Montdidier. La journée fut tout aussi chaude pour les Britanniques, qui tinrent fermement tête à l'ennemi en dépit d'un emploi intensif de gaz délétères. Les attaques en masses compactes au nord et au sud de la Scarpe et ensuite au nord de la Somme échouèrent complètement et les cadavres s'amoncelèrent en tas devant nos fils barbelés. Les Allemands n'obtinrent que des avantages insignifiants dans la courbe de la Somme et de l'Ancre. Le moment d'une contre-offensive n'est pas encore venu. On s'attend à une prochaine attaque très violente contre Amiens. Seulement après avoir repoussé cette armée notre commandement passera à cette action offensive, confiant dans le moral et le courage de nos armées complètement reconstituées et renforcées d'importantes réserves. Jusqu'ici plus de 90 divisions allemandes praticipèrent à l'offensive et subirent des pertes évaluées à 300.000 hommes. A ce propos les journaux relèvent les paroles prononcées par le cardinal Amette, lorsqu'il vit le tas de cadavres, dans l'église atteinte par un obus du canon à longue portée. ,,Les maudits choisirent le moment de la mort du .Christ pour perpétrer pa crime". Dans les couloirs de Ja L-nambre, M. Clemenceau répéta hier que la confiance et l'entrain des soldats demeurent admirables. Quoi qu'il arrive, dit-il, l'ennemi ne passera pas. M. Clemenceau, qui a assisté aux contre-attaques 6ur Montdidier, raconta comment les poilus, commandant un contre deux, refoulèrent l'ennemi et reconquérirent à la baïonnette 4 faubourgs. Les Anglais repoussent do violentes attaques ennemies et avancent quelque peu leur ligne sur certaines parties du front LONDRES, 31 mars. (Reuter.) Sir; Douglas Haig annonce: Au sud de la Somme, hier, dans la vallée de la Luce, notre ligne fut rétablie par de violentes contre-attaques. Deux vigoureuses attaques entreprises, hier par l'ennemi contre notre front depuis Marceleave jusqu'à la Somme furent repoussées avec de grosses pertes pour l'adversaire.Au cours des attaques exécutées hier immédiatement au nord de lâ Somme l'im fanterie ennemie avança en quatre vagues. Sur tous les points, excepté à nos postes avancés, il fut repoussé. Sur cette partie du front d'attaque seule les pertes des Allemands sont évaluées à 1000 hommes. Hier, de bonne heure, nous exécutâins avec succès une opération locale aux environs de Serre. Ici notre ligne fut quelque peu avancée. Nous nous emparâmes de 230 prisonniers et de 40 mitrailleuses. Sur d'autres parties du front de bataille notre ligne fut également avancée quelque peu et nous fîmes dies prisonniers. Hier soir l'artillerie ennemie déploya de l'activité aux environs de Bucquoy. Les Allemands refoulés au sud de Montdidfer LONDRES, 31 mars. (Reuter.) Le département de la guerre annonce: Au nord de la Somme la journée fut calme, immédiatement au sud de la Scarpe notre ligne a été avancée jusqu'à l'est de Feuchy. Au cours des attaques qu'il ontreprit hier l'ennemi subit des pertes sanglantes. Au sud de la Sommej à la suite d'une attaque, nous avons repris le village de Demuin. Au cours d'une brillante opédation la cavalerie canadienne et l'infanterie anglaise, appuyées par les Français, reprirent Moreuil et le bois au nord de Moreuil. Dans l'après-midi uno violente attaque allemande se produisit entre la Luce et l'Ancre. La bataille continue. Au sud de Moreuil les Allemands firent une attaque dans la direction de Mailly-Rameval. Ce matin les Français avaient réalisé des progrès _ au sud de Montdidier jusqu'à Lassigny. Plusieurs villages qui, hier, avaient été enlevés par l'ennemi, furent repris. Par une brillante attaque à la baïonnette des détachements angle-français s'emparent de Moreuill, — Une division d'élite française fait 700 prisonniers. (Communiqué officiel) PARIS, 31 mars. (Havas.) Les combats qui hier soir furent continués avec le même acharnement confirmèrent l'échec de la tentative des Allemands pour rompre notre ligne au cours de la journée. Entre Montdidier et Moreuil le feu de l'infanterie française faucha les bataillons ennemis qui continuellement revinrent à l'assaut. Moreuil enlevé par les Allemands, repris par les Français et réoccupé ensuite par les Allemands, fut finalement enlevé par nous à la suite d'une attaque à la baïonnette exécutée avec une bravoure sans égale par les troupe» anglaises et françaises combattant dans les mêmes rangs. Les bois au nord de Moreuil furent également enlevés après une longue lutte. Dans cette contrée les Français firent de nombreux prisonniers. Il se confirme qu'entre Moreuil et Lassigny la défaite de l'ennemi fut complète.. Les Français réussirent à avancer jusqu'à la lisière de Cany sur Mattz. La division d'élite qui reprit le l'iémont et qui repoussa tous les assauts de l'adversaire fit 700 prisonniers. Commentaire Havas. j PARIS, 31 mars. (Havas.) Vendredi soir la bataille de la Somme continua avec une activité redoublée sur un front de 60 kilomètres, depuis Moreuil juspqu'à l'est de Lassigny. Les Français repoussèrent les attaques que l'armée du kronprinz entreprit sans interruption. Partout les contre-attaques des Français arrêtèrent les violente assauts de l'ennemi. Parmi les exploits les plus brillants de cette bataille terrible il faut oompter la lutte pour la possession des villages de Piémont et Plessis-Rouge, près de Lassigny, qui tantôt passèrent aux mains de l'ennemi, tantôt aux nôtres, et qui finalement furent enlevés par nous. Les Allemands subirent des pertes terribles et la ligne française resta intacte. Il est possible que l^état-rnajor général allemand poursuive la"~ïutte, mais les résultats des premiers jours semblent annoncer une victoire française. Nos troupes, qui attendent le cïïoc avec tant de fermeté, ne peuvent être battues. . La nomination de Foch comme commandant en chef des trou-j>es franco-anglaises exercera son influenco sur le cours des opérations militaires. Une violente attaque ennemie au sud do ' : route de Péronne vers Amiens. (Communiqué officiel) ) LONDRES, 31 mars. (Reuter.) Au nord de la Somme, aujourd'hui, l'ennemi ne renouvela pas 6es attaques. Sur plusieurs parties de ce front l'artillerie allemande déploya une grande activité. Au cours de combats locaux nous nous emparâmes de quelques prisonniers et de quelques mitrailleuses. Dans l'après-midi l'ennemi entreprit uno violente attaque au sud de la route principale Péronne-Amiens. Entrea la Luce et l'Ancre, où l'on-se bat pour la possession de positions tactiques, bois et villages, la lutte continue. Les Français reprennent Ayencourt et Monchel. —Ils font également des progrès importants dans la contrée d'Orvillers. (Communiqué officiel.) PARIS, 1 avril. (Havas). Aujourd'hui les Allemands, épuisés par leur sanglante défaite de la veille, ne firent que des attaques locales sur quelques points du front. Au nord de tyTore» il l'ennemi rie r.p. vi-^ uixrs à remporter un seul succès, excepté dans la contrée do Haricard^i-Saaterre, où, après un

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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