La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 03 Oktober. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 10 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/vt1gh9cw42/
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LA BELGIQUE ^g——— PRIX DES ABONNEMENTS : 8 mois (octobre-novembre-décembre), fr. 15.00? B mois (octobre-no?.), 10.00; 1 mois (octobre), 5.00. ! Les demandes d'abonnement sont reçue» exclusif ventent pa* les bureaux et les facteurs des postes. — la* réclamations concernant Les abonnements doivent être adressée* exclusivement aux bureaux de posta. ADMINISTRATION ET REDACTION poiitagne-&ux-H-<rb3s-Potagôros, 31, Bruxelles. ■■■'■■«g PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, fr. 1.00. — Réclames avant > les ann.y la lig., lr. 2.50. — Corps du journal, la £ lig., tr. 7.50. — Faits divers, la ligne lr. 5.00. E — Nécrologie, la lig., fr. 3.50. — Coin des Eleveurs £ annonces notariales, avis de sociétés (assembléest paiement de coupons, tirages), la ligne fr. 2.00. BUREAUX de 9 à 17 heures. Direction et Administration : fëti'l i?ie-"- Jos. MORESSÉE, directeut. LA GUERRE - ie 1,522* jour de guerre l> : 3e | Combats violents avec résultats limités en &1 «Flandre, dans le secteur de Cambrai et en P/ Champagne. ; rectifications volontaires du front ^ allemand dans le secteur de Saint-Quentin J® !aiosi qu'entre l'Aisne et la Vesle, tel est le $ilan de la journée de mardi. tc En Flandre, les engagements signalés ont eu t£ flleu au nord de Staden, des deux côtés de la C( |route d'Ypres à Roulers et dans le secteur de u- jLedeghem, ainsi qu'au nord de Menin. Cette fi dernière indication montre que les Alliés ont à encore gagné du terrain à l'est de Gheluwe. c< Pour le surplus, le nouveau Iront en Flandre d ine s'est plus modifié. ; Des combats vraiment terribles se sont li-ivrés des deux côtés de Cambrai : les Anglais 'ont d'abord réussi à dépasser la ville à demi !'■ détruite de 1 à 2 kilomètres au nord et au d igud, mais ils ont été ensuite rejetés dans leurs d positions de départ, sauf qu'au sud de Cam- 1'- fbrai le village de Rumilly est resté entre leurs b mains. 1 Entre le Catelet et l'Oise, dans la nuit du ,80 septembre au 1er octobre, les Allemands se sont légèrement repliés sur une nouvelle ligne qui passe par Estrées-Joncourt-Lesdin^, où ils i£ Ige sont maintenus en dépit de très violentes ei attaques. Cette ligne descend ensuite à l'est de d !{5aint-Quentin, que les Allemands ont aban- d i donné aux Alliés sans combattre, puis elle va s .rejoindre l'Oise à. Berthenicourt. te En Champagne, les Français ont réalisé q «quelques progrès locaux entre Sainte-Marie- d là-Py et le nord d'Aure. Plus vers l'est, les communiqués ne signalent pas de nouveaux ti .combats, mais les Allemands ont néanmoins g reculé de 3 kilomètres sur une nouvelle g Cigne qui va de Monthois sur Challerange, p passe par le bois d'Autry et au nord de Rénau- : ville pour aller rejoindre le secteur d'Apre- ^ mont à travers l'Argonne. ei i Entre la Meuse et la Moselle, au cours d'at- q taques locales, les troupes du général von l£ Gallwitz ont enlevé aux Américains le bois tl (d'Ogon et les lignes y attenantes. ri Négociations de paix Paris, 2 octobre : Du Matin : — M- Clemenceau a dit à Epinal qu'il ouvrira des négociations de paix avec l'ennemi dès que les opérations engagées par le maréchal Foch seront terminées. » **• Milan, 2 octobre: Le correspondant à Rome du Corriere délia '■'Sera croit savoir que le Vatican a répondu à 'la proposition de paix austro-hongroise. Tou-;teiois, même dans les milieux ecclésiastiques, I on Ignore quello est la teneur de sa réponse. LES OPÉRATIONS A L'OUEST pans, 0CT0Dre: I Le Temps annonce que depuis samedi mid lia ville de Dunkerque est bombardée systé matiquement au moyen de canons à longue ! portée. Les projectiles tombent régulièremeni ■ Sur la ville à cinq minutes d'intervalle. **». 1 B&le, 1er octobre: i Le collaborateur militaire du Radical ne croit pas qu'il soit impossible que les Allemands procèdent d'ici quelque temps à une attaque de grande envergure au front Ouest, (Peut-être en Champagne, attaque qui pourrait peut-être bien non seulement arrêter la marche en avant des Alliés, mais les forcerait : peut-être à la retraite. Dans tous les cas, la ! situation générale des Allemands n'est pas défavorable au point que pareil projet paraisse irréalisable. **•. ; Londres, 2 octobre : ! Du Mornina Post : i Dans un ordre du jour, le maréchal Haig ifcit entre autres que la grande bataille qui a ! commencé sera de longue durée. En ce mo-1 ment, il n'est pas possible d'en prévoir la fin, à moins que le front allemand ne chancelle, i ce qu'aucun indice n'indique jusqu'ici. La • nouvelle phase du combat ne permet pas d'espérer une victoire rapide. » ***, ! Berlin, 30 septembre : Du correspondant de l'Agence Wolff au front & l'Ouest : — Les Anglais ont réussi à pénétrer dans la iposition la plus avancée de notre système de ! défense en Flandre. L'horrible champ d'entonnoirs que les Allemands ont conquis en avril à l'est d'Ypres est une fois encore imbibé de sang anglais. De petits groupes de nos tirailleurs et de nos mitrailleurs, postés dans les : bourbiers et les mares en avant du bois de ;Houthulst, à Langemarck et sur la route d'Ypres à Menin, y ont résisté à un feu rou-! lant qui a duré des heures, s'abattant sur cette "terre déjà mille fois éventrée par les gre-inades : ils n'ont pas réussi à empêcher les j masses britanniques et belges de pénétrer idans nos lignes, mais du moins leurs fusils, leurs mitrailleuses et leurs grenades à main ont fait des trous sanglants dans les vagues ['d'assaut ennemies. L'artillerie qui les couvrait a résisté héroïquement jusqu'au bout, ses bat-jteries tenant encore dans leurs positions alors que l'ennemi n'était plus qu'à une distance de corps à corps. A certain endroit, le premier lieutenant Ne-gersdôrfer, officier d'un régiment d'artillerie bavarois, a résisté avec un seul canon et •quelques fantassins à l'assaut d'une troupe : vingt fois supérieure en nombre, dans l'énorme monceau de décombres de Passchen-:daele, qui n'est plus, depuis' la bataille en jFlandre, qu'une colline piquant un point rouge dans un désert de limon jaunâtre. Le premier lieutenant Bogandorfer, qui com-imandait un régiment d'infanterie bavarois, a victorieusement tenu jusqu'au soir avec une ipoignée d'hommes et quelques mitrailleuses. 'Plus au sud, tous les efforts des Anglais se ;sont brisés contre la résistance de quarante 'vaillants fantassins. Sur la route d'Ypres à Menin, les tanks anglais avançaient cahin-caha à travers les entonnoirs et les bourbiers : un grand nombre ont été démolis par la canonnade et le reste la été forcé de rebrousser chemin. Grâce à une contre-attaque, nous avons repris Becelaere et deux canons que nous avions perdus. Malgré le temps couvert et de fréquentes averses qui tout tombées jusque midi, nos soldats et officiers aviateurs nous ont rendu de très précieux services, descendant jusqu'à 20 mètres du sol et infligeant de là, à l'aide de leurs mitrailleuses, des pertes considérables aux vagues d'assaut anglaises et belges. En Flandre, aussi bien qu'en Picardie, en Champagne et entre l'Argonne et la Meuse, les itroupes allemandes ont montré à l'ennemi que iB'ils ont dû à certains endroits céder du terrain devant une pression très puissante, leur moral et leur force de résistance sont loin jd'être brisés. >risés. EN BULGARIE ! Londres, octobre : Reuter apprend que la suspension d'armes est entrée immédiatement en vigueur et qu'elle durera jusqu'à la conclusion finale des négociations de paix Elle est de nature essentiellement militaire et a été conclue par un général français et non par un diplomate. Les stipulations suivantes s'y rencontrent : Evaluation immédiate des territoires grec et serbe ppçupé3j_ démobilisation immédiate de l'ar- mée et remise de tous les moyens de transport, navires et chemins de fer, entre les mains des Alliés. Les Alliés exerceront un contrôle sur les armes, qui seront rassemblées et entreposées en différents endroits du pays. Les Alliés auront libre passage à travers la Bulgarie et seront autorisés à occuper des points stratégiques. En Bulgarie, ces points seront occupés par les troupes anglaises, françaises et italiennes, tandis qu'en Grèce et en Serbie, ils le seront par des troupes grecques et serbes. Il n'a pas été question de modifications territoriales. On a résolu de commun accord de retarder la solution de ces questions jusqu'à la conclusion de la paix générale, la conduite ultérieure de la guerre ne devant pas être influencée par des questions qui peuvent prêter à discussion. On estime que l'adoption de ces conditions sera de nature à assurer une paix durable dans les Balkans. Berlin, 2 octobre : On mande de Genève au Lokal Anzeiger que l'information Havas parlant de la suspension d'armes conclue avec la Bulgarie ne parle pas de la durée éventuelle de celle-ci. En tout cas, l'accord conclu par les trois plénipotentiaires bulgares doit encore être approuvé par Sofia. *** Cologne, 1er octobre : De la Gazette de Cologne : — Les Agences Reuter et Havas annoncent 1 la capitulation sans condition de la Bulgarie ' et la conclusion d'un armistice. Ces nouvelles doivent être accueilies avec une grande prudence. Les négociateurs bulgares délégués à Salonique ont pu accorder tout ce que l'Entente leur demandait, mais il reste à savoir quelle attitude on adoptera à Sofia à l'égard de ces exigences, qui sont déshonorantes pour la Bulgarie et mettent fin à toutes ses aspirations nationales. D'autre part, l'arrivée à Sofia de troupes allemandes et austro-hon-1 groises y a renforcé les milieux qui ne sont pas d'accord avec M. Malinof et veulent continuer la politique suivie jusqu'ici. Il n'est donc pas impossible qu'une scission du pays et une sorte de guerre civile soient la conséquence de la démarche de M. Malinof, que les négociateurs à Salonique n'aient en fait travaillé que sur le papier et que la victoire remportée par l'Entente ne soit qu'apparente. **•. Cologne, 2 octobre : On mande de Vienne à la Gazette de Cologne : —- Le fait que l'Entente, après avoir nettement refusé d'accorder un armistice à la Bul-■ garie, le lui a brusquement consenti, est con-l sidéré à Vienne comme une conséquence de la • situation difficile dans laquelle se trouvent les troupes alliées ; celles-ci se sont éparpillées en poursuivant les Bulgares, et comme elles se sont rapidement éloignées de leur base d'opé-: rations, il est fort difficile de leur envoyer des l renforts. D'autre part, on fait remarquer que les Puissances centrales prennent rapidement , les plus larges mesures pour voler au secours de la Bulgarie; qu'en outre des parties de l'armée bulgare se défendent encore vaillamment et enfin que des déserteurs qui cherchaient à gagner Sofia pour y faire de la propagande ont été arrêtés par des soldats. » *** l Sofia, 30 septembre : De l'Agence bulgare : , — La rentrée de la Sobranié a été ajour-{ née à vendredi. » Berlin, 2 octobre : Aux dernières nouvelles, la présence du roi Ferdinand de Bulgarie à Vienne est démentie. Le souverain est toujours à Sofia. Berlin, ,2 octobre : D'après le Berliner Lokal Anzeiger, le général Sawof a été nommé commandant en chef de l'armée bulgare. **• Berne, 2 octobre : Du Berner Tageblatt: — D'importants renforts austro-allemands paraissent se diriger sur le front bulgare. On annonce que plusieurs divisions allemandes du feld-maréchal von Mackensen, restées en Roumanie, sont en route, ainsi que des troupes auxiliaires de l'armée d'Albanie du général Pfianzer-Baltin. » Le journal ajoute qu'une grande attaque débouchant de l'Albanie rétablirait la situation d'un seul epup. *** Vienne, 2 octobre: Le généralissime bulgare Schekof, qui a pu sortir hier pour la première fois après une opération auriculaire, a fait des déclarations à un collaborateur de la Nouvelle Presse Libre au sujet des événements en Bulgarie. Quoique les mauvaises nouvelles de la patrie lui aient été cachées jusqu'à la dernière minute, il est convaincu que les deux ailes de l'armée bulgare sont restées intactes et que seul le centre a pu être percé, de telle façon que l'armée bulgare serait encore parfaitement capable non seulement de s'opposer à la marche en avant de l'ennemi, mais de retourner les rôles à l'avantage de la Bulgarie. En ce qui concerne la démarche du gouvernement bulgare, il ne peut en aucune façon se déclarer d'accord avec lui sur ce sujet. Quoique malade, il occupe toujours le poste élevé de généralissime de l'armée bulgare et, après comme avant, il se tient sur cette base inébranlable que l'armée bulgare doit suivre les Puissances centrales, maintenir l'alliance et vaincre ou tomber avec ses alliés. Il a fait connaître cette opinion au chef de l'état-major bulgare, ainsi qu'au feld-marô-chal von Hindenburg, que, quelle que soit la situation critique dans laquelle la Bulgarie puisse se débattre, elle doit, quoi qu'il arrive, rester fidèle à ses alliés dans l'espoir certain que ceux-ci viendront efficacement à son secours. L'appui que les Coalisés ont promis à la Bulgarie permettra de sauver le pays ; sans appui, l'armée bulgare ne saurait devenir maîtresse dp la situation. Elle est en guerre depuis six ans, deit occuper un front très étendu et trouve devant elle les troupes de l'Entente supérieurement équipées. Ceci a eu pour conséquence que des régiments entiers n'ont pas quitté les tranchées depuis des années et ne furent pas toujours approvisionnés de tout ce qui était nécessaire. Le généralissime exprima sa conviction que l'armée bulgare resterait fidèle à son chef suprême, le Tsar, qui représente dans l'armée la volonté de la patrie. Il attend avec impatience le moment de retourner en Bulgarie pour se mettre au service du pays. Il conserve toujours le meilleur espoir dans l'avenir et s'est exprimé dans ce sens à l'égard du Tsar quand celui-ci lui demanda son avis sur la situation. Cologne, 2 octobre : Un parlementaire allemand, revenu de Sofia, communique ses impressions à la Voiles-zeitung de Cologne : — Rien de particulier ne s'est remarqué dans la vie publique à Sofia, du 25 au 27 septembre, quand l'offre de paix fut envoyée aux Alliés. Il n'y a pas eu de rassemblements dans les rues, et l'on ne s'est aperçu d'aucune animation politique dans les cafés et les restau-' rants. La vie semblait continuer son petit tran-tran habituel. Ni dans les rues, ni dans les cafés ne s'est produite aucune animosité contre les Allemands. Les troubles dont les , journaux de Vienne font mention ont été inventés de toutes pièces. L'offre de paix a surpris tout le monde, mais n'était pas inattendue. On savait depuis longtemps que l'armée était fatiguée de la guerre à telle enseigne que, suivant l'exemple des Russes, des bataillons entiers avalent quitté les drapeaux et étaient rentrés chez eux. Les canons soi-disant conquià par les Anglais étaient depuis longtemps abandonnés le long des chemins. Cet état de choses explique la _îacUité_ avec laquelle^les troupes alliées , ont., irt, réussi à percer le front. Les officiers bulgares les répondent, quand on leur reproche leur félo->ur nie, qu'ils ne songent même pas à abandon-po- ner la cause de la Quadruplice, mais que l'ar-iés mée bulgare est complètement à bout. L'opi-et nion générale qui règne dans les milieux in-ité- tellectuels à Sofia est que la situation anté-?és rieure pourrait être rétablie sans grande ta- peine si les Allemands parvenaient à recons-ils tituer le front. es. En ce qui concerne M. Malinof, on dit de lui :rl- que s'il n'est pas un traître, il doit avoir perdu re- la tête. Peut-être bien que les deux hypothèses la se complètent. Le point noir pour les Puis-iite sances Centrales, c'est que les Américains in-in- triguent toujours à Sofia, et comme ce sont ter de rusés compères, ils n'ont pas eu de peine à ces circonvenir M. Malinof que l'avenir s'annon-aix çait bien sombre pour les Coalisés et surtout • pour les Bulgares et qu'une offre de paix immédiate pouvait seule les sauyer de la débâcle. La moralité de M. Malinof se caractérise lue par le fait qu'il a refusé de faire connaître au [on peuple la solution intervenue dans la ques-pas tion de la Dobroudscha et qu'il a défendu à as, la presse de parler de ses propositions de res paix. La décision finale à prendre par la Bul-fla. garie sera influencée par la manière dont les troupes allemandes et austro-hongroises parviendront à rétablir le front à l'arrière. La grande majorité de l'armée n'est nullement eni germanophobe, et si les événements aboutisse saient à une volte-face contre l'Allemagne, à les laquelle l'armée devrait participer, M. Malinol ru- n'en mènerait plus large.. ; à On sait que l'attitude de l'armée bulgare En- n'a pas été inspirée par la lâcheté, mais oir qu'elle a été influencée par la propagande de ird l'Entente et des russophiles. Cette propagande Dur a coïncidé avec l'arrivée au pouvoir de M. Ma-ra- linof. On savait depuis longtemps dans les à cercles allemands que l'armée bulgare s'écrou-on- lerait à la première offensive sérieuse. Ren-ont seignée par trahison ou par les informations on- de ses agents, la direction de l'armée alliée à 'est Salonique a joué à coup sûr, à tel point que ays ses succès initiaux ont de loin dépassé ses isé- espérances. » lue fait Munich, Ior octobre : lire Le ministre de l'intérieur, M. von Bret- ite. treich, a dit dans une conférence : — Les événements en Bulgarie, tant militaires que politiques, nous ont surpris et Co~ il ne faut pas nous faire d'illusions sur leur gravité. Néanmoins, même si la démarche tte- de M. Malinof aboutissait selon ses ces-Jul- seins, cela ne pourrait que renforcer notre on- ferme résolution de défendre notre patrie, > la en mettant en ligne toutes nos forces à les l'Ouest, car c'est là que nous devons tenir, en là que gît la décision. Disons-nous donc se que nous aurons encore à livrer de grandes Pé- batailles ; montrons que nous restons un des peuple fort et qui ne veut pas périr. » 3ue 4 ent Constantinople, 30 septembre : urs Les journaux commentent avec le plus de grand calme le6 événements de Bulgarie. im" L'« Ikdam » dit qu'il s'agit, en somme, ier" d'une aventure comme la guerre en a ,r0" fourni plusieurs exemples. Le « Tanin » est d'avis qu'au pis aller la situation sera ce qu'elle était avant l'entrée en guerre ùe la Bulgarie ; mais qu'en tout état de cause les voies de communication resteront ou-^ vertes entre la Turquie et les Puissances Centrales. *** La Haye, lw octobre : *!01 Du Vaderland, à propos des conditions que ^e* l'Entente veut imposer à la Bulgarie : — C'est une exigence honteuse de l'obliger à désarmer ou à combattre ses alliés : elle est placée par là dans l'alternative ou bien de . rester sans défense contre une attaque quel-conque de son territoire, ou bien de commettre une odieuse trahison envers ses alliés aile mands et autrichiens qui l'ont protégée contre la Serbie, la Roumanie et la Grèce. Ima< . gine-t-on les cris qu'on eût poussés si les Puissances Centrales avaient voulu forcer la , n Roumanie vaincue à partir en guerre contre les Alliés. » Le Vaderland expose ensuite que si la Bul-x" garie était forcée par l'Entente à rompre avec la Turquie et à partir en guerre contre celle-ci, oz les armées des Puissances Centrales auraient le droit d'entrer en Bulgarie et de faire du pays un théâtre de la guerre. La guerre navale pu Christiania, 1er octobre: ine L'Amirauté annonce que des mines automa- ?ns tiques ont été placées dans les eaux norvé- 're giennes dans une région qui a par suite été fermée depuis le 7 septembre à la navigation Pa" marchande ordinaire. àre 0 de EN AMÉRIQUE e" Washington, 1er octobre : ■> M. Wilson a prononcé mardi, au Congrès, < ir" un discours dans lequel il s'est prononcé éner- giquement en faveur de l'extension du droit j de vote aux femmes. Il a fait remarquer que la < a" Grande-Bretagne a déjà fait un pas en avant < dans cette question. Le président a dit encore \ qu'on ne peut se passer des femmes si l'on ( • veut continuer la guerre avec succès ou si £ se l'on veut résoudre les nombreux problèmes J î;c qui surgiront après la guerre.; [ +*• . Berne, 1er octobre : g Jf La répartition de l'or entre les bijoutiers, les ( . dentistes et les opticiens aux Etats-Unis a été ( rationnée en vue d'augmenter le volume des espèces et des matières nécessaires à l'indus- ,®' trie de guerre. m * n * • , Berne, lor octobre : Le gouvernement du Canada a interdit la 1S publication de tous les journaux rédigés dans ir la langue des pays ennemis qui ne pourront reparaître que s'ils sont rédigés en anglais ou c [ en français. ^ Les événements de Russie m m \_t ■ :és Londres, 1" octobre : De l'Agence Reuter : iu° — Les Tchèques-Slovaques, en collabo 'jJ ration avec des Russes, ont pris l'offen- mi co sive contre les bolchevletes au nord du se chemin de Jer, sur la rive gauche du Volga, iU_ Après un violent combat, ils se sont em- P° ;st parés des villages de Oren et d'Iwanowto tel id et continuent à marcher de l'avant. I11 n. K Berlin, l0' octobre : 01 Le deuxième versement d'espèce6 fait ™ ;o- par la Russie à l'Allemagne est arrivé à la ^ es- frontière et a été reçu par les .fonction- "u naires de la Reichsbank. né •** ;p- Zurich, 2 octobre : r ix On mande d'Helsingfors à la Nouvelle Cor- L0 ns redondance : li- — Quatorze navires de guerre allemands rie u- sont arrivés devant Viborg. P° it Les monarchistes d'Helsingfors affirment Pa us (lue la Diète finlandaise proclamera à une té forte majorité le prince Frédéric-Charles de In es Hesse roi de Finlande. Toutefois, il est pos- 1er n- sible qu'en présence du rapprochement qui se sei produit entre le gouvernement allemand et les fre ;e, socialistes, la candidature du prince soit re- po lis tirée au dernier instant. » d' la »*» vo: Je Zurich, 1er octobre : pa nt On mande de Berne : la x. Au Conseil national, le président de la Ch ,is Confédération a dit qu'en préseiice de la un ig situation troubîée de la Russie, il étàit im- pa: la possible en ce moment de reconnaître le dif BtJ. gouvernement des Soviets.. ga EN ITALIE Bâle, 1" octobre : En raison de l'extension toujours croissante de la grippe espagnole en Italie, le ministre i! de la guerre a adressé aux corps d'armée une a circulaire dans laquelle il invite les médecins r militaires à s'occuper davantage de la popula-lion civile. Le député Pietrovale a envoyé au . président du Conseil une question au sujet de u l'état sanitaire du pays. DEPECHES DIVERSES à Paris, 2 octobre : , Le Petit Parisien annonce qu'une grande conférence de l'Entente s'est réunie à Paris le 30 septembre. ' Paris, 30 septembre : ,, Le «Populaire» annonce l'internement en masse des Russes et des Roumains en * France. Tous les Russes contre lesquels ® existent des rapporta de police défavora-f bles sont internés sans autre forme de pro-" cès dans des camps d'où il ne leur est pas . possible de se défendre contre ies accusa-a tions dont ils sont l'objet. On annonce, ,t d'autre part, que le gouvernement saisit les - biens de tous les sujets russes qui ne don-à nent pas toute garantie au point de vue ,1 politique. *** ■e Berne, 1" octobre : s Le Petit Parisien annonce que M. Caillaux, 0 dans une lettre adressée à son défenseur, pro-e teste énergiquement contre les accusations i- portées contre lui dans l'acte d accusation du ■S sénateur Humbert. M. Caillaux récuse formel- lement toute accointance dans les diverses j. affaires financières qui intéressent le Bonnet 1S Rouge. Il n'a du reste entretenu aucune rela- à tion politique avec M. Humbert. e ,s Berne, 1er octobre : Le Conseil fédéral a interdit à M. Guilbeaux, l'éditeur du journal Demain, de séjourner dans les cantons-frontière. On a donc renoncé 1 à son internement et à son expulsion. L" * : Berne, 1er octobre : ,[ Le Conseil National a adopté à l'unanimité le projet déposé par le Conseil fédéral, tendant à accorder une nouvelle indemnité de vie chère au personnel de la Confédération. Berlin, lor octobre : j' Aujourd'hui, la 17" Commission de la ? Chambre des Seigneurs de la Diète de : Prusse a voté, après une courte discussion, , le suffrage universel proposé par la gou-® vernement, en donnant toutefois une voix supplémentaire aux hommes âgés de 40 ans.' La discussion a été ensuite ajournée à demain. f Cologne, 1" octobre: ;• La <( Gazette de Cologne « apprend de Berlin que les négociations entre le gou-, vernement et les partis ont surtout j our . but de constituer un programme gouverne-mental et de trouver des nommes en qui le ® peuple peut avoir confiance pour faire exécuter ce programme. Les partis majori-taires semblent s'être mis d'accord quant s aux points principaux de ce programme. Les conférences entre le vice-chancelier et les partis détermineront à bref délai la e forme do sa rédaction. »** Berlin, 1er octobre : Aux dires du «Lokal Anzeiger», il ressort des échanges de vues du vice-chancelier , von Payer avec les chefs des groupes par-lementaires, que les partis majoritaires ne 6ont pas disposés il prêter leur appui à un J, ministère de coalition, mais qu'ils désirent , qu'il soit constitué un cabinet comptant ,= dans son sein des représentants de la ma-a jorité du Reichstag, y compris les natio-.« naux-libéraux. M. von Payer serait sollicité de se placer à la tête de ce ministère. I. D'après le «Berliner Tageblatt», M. von c Payer aurait déclaré que, puisque l'article 9 1 de la Constitution ne peut être supprimé du ,t jour au lendemain, la nomination des se-u crétaires d'Etat en qualité de membres du Conseil fédéral devient momentanément impossible. Les futurs secrétaires d'Etat pourront donc remplir ultérieurement leur mandat parlementaire. Le changement du personnel gouvernemental modifiera es-i- sentiellement les compétences des minis-i- tères. Les partis majoritaires se sont mis é d'accord sur un programme d'action com-n mun qui se rattache du programme minimum des social-démocrates. On ne connaît pas encore les noms des candidats. *** Berlin, l«r octobre : Le « Lokal Anzeiger » annonce que M. von Payer n'a pa6 accepté le poste de chancelier qui lui a été offert. On parle maintenant de la candidature du prince •t Max de Bade. Le prince, qui déjà se trouve a à Berlin, prendra contact avec les chefs des t groupes parlementaires. On estime généra-e lement que sa candidature a de grandes I chances d'aboutir. Il s'agira maintenant de II savoir si les nationaux-libéraux pourront s adhérer au programme élaboré par les partis majoritaires. Comme M. von Payer s'est déclaré prêt à collaborer avec le nouveau ministère, la | question de la nomination d'un vice-chan-celier se trouve d'ores et déjà résolue. s *•- * * Budapest, 1er octobre : Du « Nyelo Orai Ujszag » : — Que le désir prêté à la monarchie de conclure une paix séparée soit une légende, * c'est ce, qui résulté des déclarations sui- ? vantes, qui nous ont été faites à une source . : où l'on connaît à fond le point de vue du gouvernement. Il n'a jamais été question, nous y a-t-on dit, il n'est pas question aujourd'hui et il , ne sera jamais question de paix séparée. 1 L'éventualité n'en a jamais été envisagée, ni au Conseil de la Couronne, ni au Conseil , des ministres hongrois ou autrichien, ni dans des conférences commîmes des deux ministères. Tous les hommes d'Etat de la [" monarchie et tous les hommes politiques hongrois s'accordent pour dire que nous ne ( ' pouvons loyalement et honnêtement persis-j ter à nous efforcer en faveur de la paix que si nous sommes d'accord avec l'Empire allemand, notre allié. La nouvelle d'une paix séparée est tendancieuse et pué-t rile : la diffusion en constitue une canaille-, rie qui n'a rien de commun avec la loyauté j . du peuple hongrois sérieux. » , *** Cologne, 1" octobre : , On mande de Budapest à la « Gazette de , . Cologne » : — Les événements de la politique esté- ( ; rieure ont eu une influence directe sur la politique intérieure hongroise. L'union des , t partis qu'on a vainement cherchée durant . la guerre va probablement se réaliser en- , fin. Le comte Tisza, chef de la majorité par- , lemenfaire, a déclaré aujourd'hui en pré- ] sence des membres de son parti qu'outre le ] front militaire il faut que se crée un front . politique qui est la condition préalable d'une paix honorable. Cette manière de voir ayant reçu la pleine approbation du parti ouvrier national, on espère que dès la mi-octobre, lors de la réunion de la i Chambre des députés, on verra se produire 1 i une manifestation commune de tous les * partis parlementaires, encore qu'il soit très 1 s difficile d'amener lés députés de l'extrême- ! gauche à travailler en commun.» COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des Puissances Centrales < Berlin, 2 octobre. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre à. l'Ouest. , En Flandre, des deux côtés de Cambrai et i en Champagne, nous avons repoussé de violentes attaques. Dans des sections du front où < le calme a régné : près de Saint-Quentin, au , nord-ouest de Keims et à l'ouest de l'Argonne, j nous avons replié dans des positions plus en ; arrière des parties saillantes de nos lignes. Armées du feld-maréchal prince héritier Rupprecht de Bavière : En repoussant une attaque ennemie au nord de Staden, nous avons-fait une centaine de prisonniers. De part et d'autre des routes conduisant d'Ypres à Roulers et à Menin, l'ennemi a vainement attaqué à plusieurs re- 1 prises. Il a pris pied à Ledeghem; en contre- 1 attaquant, nous avons repris la partie orien- 1 taie du village.: Le régiment de réserve saxon des grenadiers n° 100, sous le commandement du lieute- i nant-colonel Aigedi, s'est tout particulièrement distingué au nord de Menin. Sous la ] conduite du major Panse, le régiment d'infan- 1 terie de réserve n° 132 a aussi accompli des exploits héroïques dans les combats livrés ces i derniers jours dans ce secteur. Nous avons i repoussé des attaques partielles exécutées par i l'ennemi au sud de La Bassée. 1 Le cinquième jour de bataille autour de J Cambrai s'est terminé encore une fois par un : complet échec pour notre adversaire. Au nord i de Sancourt, des régiments de la Silésie et de la Hesse électorale ont repoussé un assaut re- : nouvelé sept fois par l'ennemi. Plus au sud, l'ennemi a avancé passagèrement sur Cuvil- i lers, au delà d'Abancourt et de Bantigny, ainsi qu'au sud de Blécourt. Notre contre-atta- ] que — au cours de laquelle le régiment d'in- i fanterie de réserve n» 55 s'est particulièrement distingué une fois de plus — l'ont rejeté i d'Abancourt et de Bantigny/et ont dégagé les vaillants défenseurs wurtembergeois de Blé-court, cernés par l'ennemi. Près et au sud de Cambrai, des régiments de la 3" division d'infanterie de marine, qui a souvent fait ses preuves, ainsi que des régiments du Schleswig-Holstein, du Brandebourg et de la Bavière, ont fait échouer l'assaut ennemi. Rumilly est resté entre ses mains. Armées du général-colonel von Boehn : Entre le Catelet et l'Oise, notre front courait, la nuit du 30 septembre au 1er octobre, à l'est de Saint-Quentin vers Berthenicourt sur l'Oise. De violentes attaques ennemies se sont développées dans la journée contre les secteurs Estrées-Joncourt-Lesdins. Des deux côtés , de Sequehart, l'ennemi a pénétré dans notre position ; des bataillons de la Prusse orientale et de la Posnanie, conduits par le commandant de division général von der Chevallerie ■ en personne, l'en ont rejeté par des contre-attaques. L'ennemi a occupé Saint-Quentin où ne se trouvaient plus hier que nos détachements de reconnaissance. Armées du prince héritier allemand : Combats d'avant-postes entre l'Ailette et l'Aisne. Au nord-ouest de Reims, nous avons replié nos troupes de la Vesle sur des positions établies à l'arrière; de faibles détachements ennemis nous ont suivis et se trouvaient le soir sur la ligne Vantelay-Villers-Franqueux. En Champagne, les Français ont repris leurs attaques d'ensemble ; elles ont été dirigées dans la matinée contre le front Salnte-Marie-à-Py à Monthois et, dans la journée, contre nos lignes entre Somme-Py et Aure. Ces attaques ont échoué. Presque tous les éléments de nos lignes dans lesquels l'ennemi avait pénétré ont été purgés de sa présence par des contre-attaques. A côté des divisions prussiennes et bavaroises qui sont au front depuis le début de la bataille, le régiment d'infanterie n" 406 s'est particulièrement distingué hier. La nouvelle position que nous avons occupée l'avant-dernière nuit de part et d'autre de l'Aisne va de Monthois à Challerange, au bois d'Autry, longe Binarville au nord et traverse la forêt de l'Argonne pour atteindre Apremont. Nos avant-gardes ont repoussé plusieurs attaques devant ce front. Armées du général von Gallwitz : Au cours d'attaques locales, nous avons expulsé les Américains du bois d'Ogons et des lignes y attenantes. Nous avons descendu hier 27 avions_ et 3 bal-Ions captifs ennemis. Le capitaine von Schleick a remporté sa 35e victoire aérienne, le sous-officier May sa 30». •** Berlin, 1er octobre. — Officiel du soir : Nous avons repoussé de violentes attaques ennemies en Flandre, de part et d'autre de Cambrai et en Champagne. •*. Sofia, 30 septembre. — Officiel : Sur le front en Macédoine, l'armistice étant entré en vigueur aujourd'hui, les opérations militaires sont suspendues. Berlin, 1» octobre. — Officieux : Les combats livrés dans les secteurs de Sainte-Marie-à-Py et de Somme-Py sont caractérisés de part et d'autre par leur opiniâtreté inouïe. L'objectif principal des coups que l'ennemi nous y a fait porter par des forces supérieures en nombre était la percée de front de la Py et la conquête de la hauteur, dite hauteur d'Hélène. Après une violente préparation d'ar- -tillerie déclanchée pendant la nuit du 28 septembre et transformée, à 6 h. 30 du matin, en un feu roulant d'une violence extrême, les Français ont tenté de franchir la Py, en faisant , Cbuvrir par un grand nombre de tanks les masses de leur infanterie lancée- à l'assaut en ; plusieurs vagues. Leurs attaques plusieurs fois j réitérées se sont brisées grâce a la vaillance de nos défenseurs et leur ont coûté de. fortes pertes. Ce n'est d'aflleurs .point là seulement que nos soldats ont montré que l'enfer déchaîné par l'ennemi pour notre destruction était incapable d'entamer leurs nerfs d'acier. A certain endroit où nous avions, grâce à une hardie poursuite, réussi à avancer notre ligne de 300 mètres, une douzaine de nos pionniers se sont, dans un impétueux élan, emparés de deux mitrailleuses et ont fait 23 soldats prisonniers. ' Ailleurs, 12 hommes qui occupaient un tank ont dû se rendre à trois de nos chasseurs. Malgré les échecs qu'il avait subis dans lu 1 matinée, l'ennemi a renouvelé son attaque l'après-midi avec une sauvage opiniâtreté, sans pouvoir atteindre encore aucun résultat.L'étroite collaboration de toutes nos armes renforcée par l'esprit de sacrifice individuel de nos soldats a fait échouer le projet de percée de l'ennemi, qui n'a pu dépasser les entonnoirs dont est semé Pavant-terrain de nos positions. On a vu de petits détachements que les assaillants avaient presque complètement encerclés, se sacrifier jusqu'au dernier homme ou faire brusquement leur trouée. L'artillerie a été admirable : bien qu'elle fût prise pendant douze heures sous le feu ininterrompu des masses des canons ennemis, elle n'a pas cessé de cracher ■ d'épaisses gerbes de mitraille dans les rangs des Français qui se lançaient à l'assaut derrière leurs tanks et a grandement facilité de la sorte la difficile tâche de l'infanterie. Communiqués des armées alHces Paris, 1er octobre — Officiel de 3 heures : Notre progression a repris ce matin entre l'Aisne et la Vesle. En Champagne, nos troupes, poursuivant ] leurs attaques, ont complété leurs succès dans ■ la soirée d'hier. A notre droite, nous avons I réalisé une avance importante dans la vallée 1 de l'Aisne et conquis Binarville et Condé-les.-Autry. Nous avons fait de nombreux prisonniers et capturé un matériel considérable, notamment plus de deux cents wagons à voie de 0m60 et. de nombreux wagons à voie normale.Depuis le 26 septembre, les chiffres des prisonniers faits entre la Suippes et l'Argonne dépassent treize mille. Dans la même période, plus de trois cents canons, dont un grand nombre de gros calibre, sont tombés en notre possession. *** Paris, 1er octobre. — Officiel de 11 heures : Les attaques menées par notre Ir0 armée, en liaison avec les armées britanniques, dans la région de Saint-Quentin, ont obtenu d'importants résultats. Poursuivant l'ennemi en retraite, nos troupes ont pénétré dans Saint-Quentin jusqu'au canal. L'ennemi résiste encore avec opiniâtreté aux extrémités de la ville, qui est débordée par le nord. Dans cette région, nous avons atteint le canal entre le -Trouquoy et Rouvroy. Au sud, nous avons poussé dans la position d'Hindenburg jusqu'à deux kilomètres environ à l'est de Gauchy. Sur le front de la Vesle, la pression énergique exercée depuis hier par notre Ve armée a été couronnée de succès. L'ennemi, contraint d'abandonner les plateaux entre l'Aisne et la région de Reims, s'est replié sur toute la ligne. Nous avons occupé Maizy, Concevreux, sur la rive sud de l'Aisne, que nous bordons entre ces deux villages. Plus à droite, nous avons pris possession de Meurival, Vantelay, Bouvancourt, Trigny, Chenay, Merfy, Saint-Thierry et poussé nos lignes jusqu'aux abords du fort de Saint-Thierry. Depuis hier, deux mille cent prisonniers ont été dénombrés. Nous avons capturé une vingtaine de canons, dont dix de gros calibre. En Champagne, les vaillantes troupes de notre IV0 armée, continuant l'effort des jours précédents, ont accru leurs avantages. A droite, elles ont conquis, dans la vallée de l'Aisne, Autry, les bois d'Autry et Vaux-les-Mouron, à cinq kilomètres au nord de Bou* conville. Plus à l'ouest, elles ont atteint les abords sud de Challerange, porté leurs lignes à un kilomètre au sud de Liry et pénétré dans les bois d'Orfeuille, au sud-est de cette localité. Nous avons fait de nombreux prisonniers au cours de la journée, capturé des canons et un matériel considérable impossible à dénombrer,*** Londres, 1er octobre. — Officiel : Nous avons continué notre attaque hier après-midi au nord de Saint-Quentin. Nos troupes se sont emparées de Levergniss,, après s'être battues avec acharnement dans les environs de la localité. Plus au nord, nous avons avancé dans la direction de Joncourt et conquis les positions de dhuile. Les troupes anglaises et canadiennes, qui cernent Cambrai, se sont emparées hier de Proville et de Tilloy, malgré la forte résistance de l'ennemi. Cambrai a été incendié par les Allemands.La bataille a repris ce matin au nord de Saint-Quentin et dans le secteur de Cambrai.Nous sommes entrés a Joncourt, avons occupé Estrées et rejeté l'ennemi du plateau au sud du Catelet., •** Rome, 1er octobre. — Officiel • Le canon a tonné sur presque tout le front, avec plus de violence par intermittence dans le secteur du Pasubio, sur le haut plateau d'Asiago et dans le secteur du Montello. Au sud de Mori, nos postes ont dispersé des déta-» chements ennemis qui tentaient d'approchée d a r»ns licrnes Dépêches Diverses Budapest, 1" octobre : Vu l'aggravation de la grippe espagnole, toutes les écoles et les lieux de réunion pu-* blique resteront fermés à Budapest jusqu'au 14 octobre. En outre, le public est invité à ne pas fréquenter les églises, **• Bucarest, 30 septembre : Répondant à une nouvelle question du député Patrascamu, au sujet du mraiage morganatique du prince Carol, le président du Conseil Marghiloman a déclaré: — La question est d'une importance primordiale pour l'avenir et le développement du pays. C'est dans cette pensée que je me suis décidé à convoquer le Conseil de la : Couronne, où tous ceux qui aujourd'hui ou demain occupent et occuperont une situation responsable pourront exposer leur point de vue par écrit et prendront ainsi leurs responsabilités. La plupart de ces personnes se rallieront très probablement à la solution proposée par le gouvernement. Cette solution sera rendue publique dans un délai très bref, car tout ajournement ne pourrait être que nuisible. » La Chambre, y compris l'opposition, a unanimement approuvé cette déclaration. **» Bucarest, 30 septembre': Il se confirme que la commission d'enquête parlementaire a délivré un mandat d'arrêt à charge de l'ancien préfet de police de Bucarest, Corbescu, qui était l'homme de confiance de Bratianu et n'était même qu'un instrument entre ses mains. Corbescu s'est soustrait à une arrestation par la fuite. On mande cependant de Jassy que les agents de la sûreté l'ont arrêté à' Budachin, près de Akkermia, en Bessara- ' bie, où il se tenait caché. •** Bucarest, 30 septembre : Une loi qui vient d'être votée autorise, le gouvernement à émettre un emprunt intérieur d'un montant illimité amortissable en quarante ans. Les conditions de l'emprunt seront publiées ultérieurement. *** Constantinople, 1er octobre : M. Kolouschef, ministre de Bulgarie, est arrivé ici par le train des Balkans. Le chargé d'affaires de Bulgarie s'est longuement entretenu avec le ministre des affaires étrangères. Le parti « Union et Progrès » a tenu une, réunion cet après-midi ; le grand-vizir y a exposé la situation. *•* Amsterdam, 1" octobre : L'Agence de la presse indo-néerlandais» apprend de Batavia que 15,000 personnes sont sans abri à la suite d'un formidable incendie qui a ravagé Weltevreden. *** Londres, l'r octobre : On mande de Tokio à l'Agence Reuter: — Le nouveau ministère japonais a été constitué par M. Rey, chef du parti des Senyukei. •** Amsterdam, 1" octobre : Le ministère des affaires étrangères a protesté très énergiquement à Londres contre les nouvelles et successives viçla- • tions du territoire néerlaifUais par des aviateurs anglais., , ; Jeudi 3 0ctoJjs,8 Î918 JOURNAL QUOTIDIEN — Le Numéro : SO Centimés K* - »e 1393 li .B

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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