La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 19 Juli. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 05 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/pk06w97v1x/
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LA BEIGIQUE PRIX DBS ABCNNEMENTS: 2 mois aoDt-septembj-e, fr* 1 rnois (aoüt), t'r. Les demandes d'abonnement *ont regues exclust-vemeyit par les burtaux et les facteurs des postes. Les réciarnauons concernant les abonnamonts doiven, ètxe adressees exclusivement aux bureaux de poste• AOmillSTRMION ET REDACTION: Montaono-aiix.Herbcs-Potagóros, 31, Bruxolloa PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, >x. I.OQ. — Réclames avanc l#s armla lig., Ir. 2.50. — Corps du jcxurnal, U lig., fr. 7.50; — Faits divers, la lig., tr. 5.00« —Néorologie, la lig., fr. 3.00.'—^ Coin des Eleveurs, annonces notariales] avis de sociétës (assemblées, paiemeat de coupons, tiragea),\d> lig., frï 2.00, Bureaux de 9 .« 17 heitres Olrecfisn et AiMnfstfatioïi; gg g JOS. IHORESSÉE. DIRECTEUR Jiujourd'hul : 'DEUX pages- LH GUERRE 1,446® jour de guerre La bataille s'est poursuivie avec violence dans la vallée de la Ma^F_ancai. s'effor_ An Kiiii dft la nvière, les ri angais s enor cent ea multipliant leurs contre-attaques, j. lil ai iemands a evacuer la tête d'öbhger.te. Atóman ruisseau d6 r=nt SSs.f^sïsMvillases de ^ revanche, plus a rest, les Allemands nntörogressé le long de la Maxne üepuis MMeuü «t atteint la ligne Leuvngny-JJSimv Simultanément, leurs troupes d'at-Sma <roe nous avions laiesées liler entre JK&rneét 1'Ardre sur la ligne ChatUlon-Cucberv-Chaumuzy, ont avance d'environ rina kilomètres sur un front de quinze kilomètres Leur nouvelle ligne s amorce au nart de Venteuil, siué sur la Marne èi dix kilomètres è. 1'ouest d'Epernay, de la, vers le nord-est, gagne Nanteuil et Pourcy d'oü les Alliés ónt été rejetés dans la lorêt de la Montagne de Reims. Cette nouvelle avanoe des Allemands en-•trft la Vesle et la Marne rend la situation des Francais dans Reims extrêmeinent orécaire. Déji encerclée au sud-est, au nord & 1'ouest, la ville est maintenant menacée en outre par le sud-ouest, da telle sorte que ree défenseurs ne pourronl s'y maintenir désormais qu'au prix de sacrifiices inces-conts et disproportionnés. . En Champagne, les Allemands se sont ïn-«tailés dans les positions abandonnéeö par les Frangais et bombardent leur seconoe ilitme. L'offensive allemande ï 1'Ouest Paris, 17 Juillet: „„„n- Les canons allemands & longue poitée ont continué mardi a bombarder la région de Paris. Genève, 17 juillet: Le bombardement de Paris par le canon i longue portée est si violent, que les com-munications télégrapiiiques Paris sont interrompues. Le président Poincaré est allé voir les victimes et s est rendu eur le théatre des explosions. *** Paris, 17 juillet: , Le préfet de police chargé de la direction fles travaux de conslruction des abris dans toute 1'étendue du camp retranché de Paris, vient de lancer une circulaire dans laquelle il insiste sur la néoessité de construire dans la banlieue des tranchées et des abns oü puissent chercher un refuge les habitants des maisons ci un seul ou & deux éta0es. Berlin, 18 juillet : Oq mand© d© Genève au Lokal AnzeigeT qu€ 3e communigué frangais de midi n'est pas arrivé. On explique c© retard par des perturna' tions dans le service des télégraphes francais, oceasionnées par 1© bombardement de Paris. Après la note Havas, publiée dans ls matinée, on ne savait pas encore dans les sphères dirigeantes quelle direction avait pris les détachements allemands, qui a.vaient réussi è. franchir la Marne. D'après le Progrès de Lyon, les Pansien. avalent éprouvé, au moment oü se déclancnc l'offensive allemande, 1'lmpression qu'un for midable orag© avait éclaté dans 1© lomtain L© ciel était constamment illummé, et le brun des canons ressemblait au grondement du ton nerre. Un© foule nombreus© s'était massé© sui les points culminants d© la ville pour assistei au spectacl© qui se déroulait depuis mmuit. Le Petit Parisien estim© que le tonnerre des canons se pergoit è. une distance d© 200 kilo- mètres au delè, d© Paris. *'** BerUn, 17 juillet : L© correspondant Karl Rosner écrit a soe Journal 1© Lokal Anzeiger, de Berlin t — l'empereur Guülaume ayant exprimé le désir d'assister, dès le début, au déclanche ment d© la nouvelle offensive, s'est dans la soirée du 14 juillet porté sur les lieux oü le combat allait s'engager. II a passé la nuit sui place, puis, dès 1© point du jour, il s'est rendu vers un point d'observation avancé, d'oü il a pu écouter, étant aux premières loges, 1© formi-dable orchestr© d© notr© artillerie et assistei au tableau angoissant des eïïets de nos canons. Quelques heures après notr© .attaque^ qui se déclancha è, 4 h. 50 du matin, le chel suprème de 1'armée recut les premiers rap-ports relatant la bonn© march© d© 1'entre-prise. Sans prendre mie seule heure d© repos, 1'Empereur est resté jusqu'au crépuscule sui les lieux du combat, encourageant les soldata par sa présence. L© lendemain, il a assisté jus-qu'au soir a la march© victorieuse des troupes traversant la Marne et s© Irayant un passage au sud-ouest de Reims. *** Berlin, 17 juillet : Nous avons bombardé 1'importante gare Irancaise de Ch&lons-sur-Marne, efflcacement, car nous avons observé que nous avions touché plusieursfois les buts que nous visions et avons constaté de grands incendies, 'jt * * Zurich, 17 juillet: Depuis le nouveau bombardement d'Amien3, les tribunaux de cette ville ont été transportés è. Beauvais, *** Londres, 17 juillet: On mande de Paris è. 1'Agence Reuter: — Le fils cadet de 1'ancien président Roo-sevelt a été tué au cours d'un combat aérien livré prés de Ch&tSau-Thierry; il est tombé dans les lignes allemandes. Les événemeits de Rhssïs öioctLholm, 17 juillet: Le correspondant du u Svenska Dagbla-dett» ii Helsingfors a regu de Russie des informations qui confirment un revirement d'opinion chez les chels du parti des Ca-dets qui semblent devenir germanophiles. On al'firme qu'un certain nombre d'entre tóux sont décidés a partir pour Kief : ils ne font pas mystére de leur désir d'entrer en relations avec le commandement allemand en Oukraine et de dresser avec lui le pro-gramme d'une collaboration des partis bourgeois russes avec les Allemands dans laqueile les Cadets voient 1'unique moyen de rétablir 1'ordre en Russie.. •*» Berlin, 17 juillet: La «Novaïa Cbisn» a publié la déclara-ition suivante du représentant diplomatique des Etats-Unis cl Moscou: — Les Alliés considèrent toujours la Russie comme un Etat se trouvant en guerre, car ils ne recorniaissent en aucuno fagon le traité de paix de Brest-Litovsk. Vv'ilson a déclaré ne pas vouloir abandonner la Russie, et dans sa pensée ces mots signiflent qu'il ne veut pas assister avec désintéres-sement & 1'exploitation du peuple russe et i 1'accaparement des richesses naturelles de .la Russie par les Allemands. L'attitude de .. . -v 1'Amérfque ne lui est dictée ni par la soif de conquêtes territoriales ni pour s'assurer des avantages commerciaux. Les Etats-Unis n'entendent s'immiscer d'aucune fa-Qon dans les affaires intérieures russes; ils désirent que la Russie décide en pleine li-berté de son sort et ne soit pas obligée de : se soumettre in 1'administratioa tyrannique | de 1'Ailemagne. Je fais un appel è 1'énergie et k 1'esprit viril du peuple rasse pour qu'il organise ses torces conlre le conquérant allemand. J'ai regu mission de déciurer au nom du peuple américain que 1'Amérique est formeüement déCidée a linérer les peuples slaves du joug allemand et autrichien.» Le «Vorwartsi) reproduit cette déclara-tion et la fait suivre de ce commentaL-e : — L'information disant que Chitcnérüie a démontré au Congrès des Soviete pan-russcs que les Etats-Unis étaient lavorable-ment disposés envers la Russie et fit part de intention du gouvernement d'entretenii des relations amicales et pacifiques av k' 1'Amérique, de même qu'avec le Jaix>n et 1'Allemagne, faisait cron-e aux bonnes d:s-positions des Etats-Unis. La déclaration de 1'ambassadeur américain è. Moscou met è. néant ces vceux du gouvernement. La Russie ne peut pas jouir de ia paix,elle doit continuer la guerre et se raidir contre le conquérant allemand. Gr&ce h cette déclaration, le gouvernement des Conseiis ne peut plus douter des :nten-tions des Etats-Unis a son égard. Nous ?a-vons donc clairement quelles sont les in-tentions de 1'Amérique dans le présent et dans 1'avenir. C'est une provocation è. 1'a-dresse du gouvernement qui, s'il ne veut pas laire preuve de faiblesjse et conserver son prestige, doit agir vis-è-vis de 1'ambassadeur américain comme il s'est comporté envers 1'ambassadeur frangais. _ II ne reste au ministre des Etats-Unis qu'ö. aller rejoindre Noulens, au camp des contre-révolutionnaires a Vologda. La déclaration de Wilson présente également un intérét supérieur pour 1'Atlemagne. Elle n'est pas seulement un indice de la pro-chaine reprise des hostilités a 1 Est, maïs elle est aussi un avertissement aux hommes d'Etat allemands de prendre les me-surs pour faire [ructifier la paix d: Brest-Litovsk. Ce n'est pas une besogne facile, mais après la déclaration de 1'ambassadeur américain, 1'Allemagne devra mettre tout en ceuvre pour y parvenir. » *** Londres, 17 juillet: On télégraphie de Stockholm au Times que M Trotzki a déclaré devant le Congrès des Soviets que, dans certains districts, les troupes du Soviet avaient refusé obéissance et étaient passées è. l'ennemi. C'est ce tait qui a rendu nécessaire la proclamation de 1'état de guerre sur la cöte de Mourmane et le long de la voie lerrée de cette région. Ces émeutes ont été fo-mentées par des pacifistes, Genève, 17 juillet: La Nouvelle Correspondance annonce qu An-dreief, un des assassins du comte Mirbach, & été mis è. mort. Son complice Erloukine n'a encore pu être arrêté. Stockholm, 17 juillet: ICrylenko, 1'ancien généralissime bolche-viste des armées russes, a encouru la disgrS.ce de M. Lénine. L'ancien commandant en. chef vient d'ètre nommé cantonnier. Copenhague, 17 juillet: Le Svenska Daatladet annonce que la mum-cipalité de Pétrograd a déclaré que le choléra règne è. 1'état endémique dans les environs de la ville. *** ; Copenhague, 17 juillet: Aux dernières nouvelles, il y a eu 4o0 cas ! de choléra è. Pétrograd le S juillet et 242 le 9. Une grave épidémie de choléra a fait son ap-parition & Saratof. Londres, 17 juillet : On mande au «Times » de source auto-risée que le nombre des Tchèques-Slovaques massés en Sibérie n'est vraisemblablement pas inférieure a 80,000, mais qu'ils ne sont pas armés. II en reste dans la Russie d Eu-rope une trentaine de mijle qui, tout comme leurs congénéres de Sibérie, se partagent en différents groupes. Si 1'intérêt se concentre sur la Sibérie, c'est pi.rce que, outre les Tchèques-Slovaques commandés par le général Diederich, ii s'y trouve des forces appréciables sous les ordres du général Horwat et de Semenof. *** Moscou, 17 juillet: Les élections pour la Constituante sibérienne auront lieu en octobre. Les préparatifs sont déjü faits. Le siège de cette assemblée sera Omsk. Elle sera ouverte en décembre. **» Varsovie, 17 juillet: . . Le Conseil des ministres ouw-ainiens a supprimé le 8 juillet les ministères natio-naux polonais, russe et israélite, dont les affaires seront désormais traitées par le ministère de 1'instruction publique 'et celui de 1'intérieur. DÉPÊCHES DIVERSES Bide, 17 juillet: On mande de Lyon: — A la suite de cerUin6 incidents, Ie commandant militaire d'Alger a proclamé le 12 juillet 1'état de guerre en Algérie et h Tunis. .** Zurich, 17 juillet: Le comité de 1'Association socialiste de la Seine vient de se réunir en vue d'exaniiner les questions & porler devant le Congrès des socialistes de i'Entent, qui aura lieu le 28 juillet. Le directeur de i'« Humanité » en a profité pour faire remarquer que depuis la guerre le nombre des abonnés de ce journal a sensiblement décru. Au commen-cement du mois d'aoiit 1914, on en vendait ii Paris 60,000 exemplaires par jour. A la fin du méme mois, ce chiffre était tombé è 24,671. Le parti socialiste alloue i 1'« Humanité» un subside de 180,000 francs par an, Zurich, 17 juillet: M. Caillaux vient d'envoyer une nouvelle lettre au président de la Chambre pour protester contre les lenteurs voulues de 1 enquête. II a porté h la connaissance de la commission qui s'était prononcée sur la levée de 1'immunité parlementaire, les in-justicces de 1'enquête et en particulier 1'uti- lisation de lettres falsifiées. *** Paris, 17 juillet: Duval a été exécuté ce matin, Zurich', 17 juillet: Le «Journal du Peuple» annonce qu.e M. Malvy, ci-devant ministre de la guerre, avait réclamé le témoignage de Duval, le condamné & mort. L'exécution de celui-ci 1'empêchera de donner suite è, ce projet. *** Paris, 17 juillet : La première séance du procés Malvy a eu lieu hier. Un grand nombre de sénateurs s'étaient dispensés d'être & leur poste, et les tribunes publiques étaient loin d'être combles. M. Dubost préside et M. Mérillen, procureur général, occupe le siège du ministère public. L'ancien ministre Malvy fait son entrée, ac-compagné de ses défenseurs, Mc» Bourdillon et Guillain. Après 1'appel nominal, M. Dubost déclaré que cinquante sénateurs sont absents et que dix se sont fait excuser. La parole est donnée ensuite a M. Pères, rapporteur de la Commission d'enquête. M. Pères déclaré que la Commission d'enquéte s'est attachée è. faire 1a lumière sur les accusations dont M. Malvy est 1'objet, et notamment sur ie fait d'avoir jenseigné l'ennemi sur les places occupées par le commandement de 1'armée, lors de la ba-taille du Chemin des Dames, et ensuite d'avoir favorisé l'ennemi en provoquant des muti-neries.Le rapport s'attache & démontrer le peu de fondement et 1'inconsistance des deux chefs d'accusation et caractérise la mutinerie militaire de mai et de juin 1917, qui entraïna un certain nombre de régiments, comme dirigée non pas contre la direction de 1'armée, mais contre le gouvernement. Les inutineries avaient été provoquées par des écrits pacifistes distribués aux soldats et ii la population civile. »*» Milan, 17 juillet: On mande de Londres au « Secoio » : — Le gouvernement anglais a décidé d'in-viter la Banque d'Angleterre h produire les documents déposés sous scellés par ces étrangers. Les norns des déposants seront publiés et les depóts saisis..» Berlin, 17 juillet : L'accord conclu a La Haye entre les délé-gués allemands et anglais au sujet de 1'échange des prisonniers et des civils inter-nés est. soumis en ce moment £ 1'approbation des Kouvernements intéressés. L'asscntiment du gouvernement allemand dénendra, ainsi qu'il a été déclaré par les aéïégnés allemands, de l'empressement que mettra le gouvernement britannique a régler d'une inanière satisfaisante la situation de ressortissants allemands se trouvant en Chine. «*» Amsterdam, 17 juillet : La direction de 1'Association néerlandaise d'exportation a été aviséeparles légationsdes Etats-Unis, de France, d'Angleterre et d'ltaiie qu'une commission interalliée a été constituée k La Haye avec mission de concentrer 1'acti-vité que se partageaient jusqu'ii présent Iqs diverses légations. Cette commission s'oceü-pera plus particulièrement de toutes les questions d'importation de produits étrangers et de leur réexportation par des firmes hollan-daises. Chaque légatiou sera représentée au sein de la Commission par un délégué, mais toutes continueront cependant & s'occuper des cas qui sont de leur compétence spéciale. c*» Amsierdam, 17 juillet: Les journaux annoncent que les premiers wagons de charbon sont arrivés hier d'Al-lemagne.e** La Haye, 17 juillet: M. Kuyper, ancien chef du cabinet hollandais, est parti pour 1'Alleinagne. Chrisliania, 17 juillet : Le ministre d'Allemagne, M. von Hintze, a été regu aujourd'hui par le Roi en au-dience de congé. **» Bucarest, 17 juillet : A la. séance de la Chambre de ce jour, le préstóffit a fait part aux membres d'une déclaration des anciens ministres Ferèjyde, Po-, riunbara, Duca et Marescu, qui, se placant au point de vue de la responsabilité collective en ce gyi, rfgarda la politique du cabinet 'Bra-tiarin, so déclarent solidaires avêc. lés. ministres décrétés d'accusation. Les ministres con-servateurs Michel Cantacuzène et Greceanu, qui sont entrés au ministère en même temps que Take Janescu, ont remis au président de la Chambre une déclaration dans laquelle ils démontrent qu'ils sont tout aussi respon-sables que Take Janescu et demandent, en conséquence, è être compris dans les pour-suites.Les journaux disent qu'il doit être donné suite a ces désirs, tous les ministres roumains sans exception étant solidaires des faits re-prochés au cabinet. **» Vienne, 18 juillet: M. Jean Carp, le nouveau ministre de Rou-manie è. Vienne, a accordé un entretien a un rédacteur de la Nouvelle Presse Libre et s'est exprimé comme suit au sujet de la situation dans son pays: — La Roumanie se débat encore dans une situation trés difilcile. Les malheurs des deux dernières années ont ouvert les yeux a tout le monde. Jamais le reuple roumain n'a éprouvé de réelles sympaihies pour la Russie, mais il se.faisait des illusions notoires sur la puissance irrésistible du colosse russe. D'autre part, chez la plus grande partie de la population rurale, la foi orthodoxe commune se pro-noncait en faveur de la Russie. On en est revenu depuis. Le colosse russe s'est effondré et les paysans roumains de la Moldavië, qui ont assisté aux pillagts et 'aux incendies provo-qués par la soldatesque russe, ont, perdu toute confianco dans 1 'orthodoxie de leurs frères en religion. La révolution russe et les exac.tions des bolchevistes ont fait vraiment 1'offlpe de repoussoir chez notre population ruraje. # Én ce qui concerne les sympathles frangaises des classes éciairées en Roumanie, M. Jean Carp estime qu'il y a des gens pour qui les ieQons du passé demeureront toujours lettre morte. D'autres sont toujours fermement con-vaincus de la victoire finale de 1'Entente, inal-gré les faits qui devraient les ramener ii d'autres sentiments. D'autre pan, les grands pro-priétaires fonciers sont en mesure de faire une comparaison édiflante quand ils considèrent leurs biens situés en Valachie, oü les «Huns» et leurs associés ont passé, avec les propiiétés ravagées et dévastées situées dans la Moldavië, oü les troupes de 1'Entente ont occupé le pays. Ha guerre navale Amsterdam, 17 juillet: Le Conseil de la navigation, qui a eu è, exa-miner les causes de la destruction du paquebot Koningin Regentes, a entendu aujourd'hui les témoignages des hommes d'équipage. Le capi-taine du steamer Sindoro a déclaré que prés du banc de sable du Leman un sous-marin avait été apergu qui, aux dires du pilote, était un submersibl© anglais. Le charpentier et un matelot du Koningin Regentes ont vu, peu de temps avant 1'explosion, une torpille s'avancer avec grande vitesse vers babord. Le quartier-maitre De Klerk a apergu, a une distance de 400 a 50U mètres, un petit mat qui surgissait de 1'eau et qui lui parut ötre un périscope. D'autres membres de 1'équipage ont vu un objet de.la forme d'une torpille qui s'avangait vers le navire. Un matelot et un charpentier du Zeeland prétendent avoir apergu la tour d'un sous-marin peu de temps avant 1'explosion. Après ces déclarations, le Conseil est con-vaincu que le Koningin Regentes a bel et bienr été torpillé. *** i Christiania, 17 juillet: L'Allemagne a accordé un sauf-conduit au vapeur Bergensfjord, qui partira dans quelques jours de New-York pour rentrer è. Chris-tiania.4 EN aï^êrsque: Londres, 16 juillet : On mande de Port-au-Prince, viS, New-York, a 1'Agence Keuter : — Le Conseil d'Etat s'est prononcó unani-i moment en faveur de la déclaration de -guerre a 1'Allemague par la République de Haïti. i „ -jbl COiViMUNIQUÉS OFFICIEUS 1 Communiqués dC3 Puissances Centrales Berlin, 18 juillet. — Officiel de ce midi ; Thédtre de la guerre d 1'Ouest. Armées du feld-maréchal princ© héritier Rupprecht d© Bavière : Au nord de Lens et a 1'est de Villers-Breton-neux, nous avons repoussé des attaques lo-cales de ltónnemi. Les opërations, modérées pendant la jouiiiée, sont devenues plus ac-tives 1© soir; elles'ont été ü'ès intenses la^ nuit a certains moments au sud-ouest d'Ypres.fj et il en a été d© même è, 1'est de Villers-Breton- I neüx lorsque l'ennemi y a renouvelé ses attaques. Au cours d'actives opérations de re- i connaissance,' nous avons fait des prisonniers ; a diverses reprises. Armées du prince héritier allemand : L'armée du général-colonel von Boehn a été engagée toute la journée d'hier dans un dur combat. Renforcé par des divisions fraïche-ment amenées en ligne, Pennemi a de nouveau dirigé, après plusieurs heures de préparation d'artillerie, une grande contre-attaque d'en-semble contre tout notre front au sud d© la Marne. L© soir, nous avions gagné la bataille. L'attaque de l'ennemi s'est écroulée et lui a coiité de trés fortes pertes. Par notre contre-attaque, nous 1'avons expulsé de petites loca-lités situées au sud-ouest de Mareuil et dans les-quelles il avait passagèrement pénéfeé. Sur la rive septentrionale de . la iivière!,~'l-rénnemi a aussi vainement tenté de nous arracher nos avantages. En preriant d'assaut un© crête si-tuée au sud de Pourcy, nous avons capturé les troupes qui 1'occupaient, y compris 1'état* major du régiment. En outre, nous nous sommes emparés de plusieurs canons. A 1'est de Reims, la situation ne s'est pas modifiée. Canonnades de violence variable. Au nord-ouest de Massiges, l'ennemi a exécuté de petites attaques qui se sont écroulées sous nos contre-attaques. Hier, nous avons descendu 23 avions enne-mis. L© lieutenant Jacob a remporté sa vingt* troisièm© victoire aérienne. Berlin, 17 juillet. — Officiel du soir : Nous avons repoussé de nouvelles contre-attaques exécutées par les Francais sur la rive méridionale de la Marne. Par ailleurs, la situation n'a pas changé. Berlin, 17 juillet. — Officiel: Nos sous-marins ont, dans la zone barrée autour de l'Angleterre, coulé 23,000 tonnes brut» *** Vienne, 17 juillet. — Officiel de ce midi : Au sud d'Asiago, deux compagnies an-glaises ont réussi è. pénétrer passagèrement dans nos tranchées ; elles en ont été rejetées après un court combat. Dans la vallée de ia Brenta, des opérations de patrouilles nous ont valu 30 prisonniers et 2 mitrailleuses. Les pertes subies par l'ennemi au cours des derniers cornbats livrés sur le Solarolo ont été extraordinairernent élevées. Dans un étroit secteur du front, noys ayona cornpté plus de 500 corps üe sotóats italiens tués. ' Èn Albanië, la situation n'a pa's changé. i>' •** yienne, 18 juillet. — Officiel de ce midi: gn Jltalie, pas d'événement particulier è signaler. En Albanië, l'ennemi est en contact avec nos troupes de couverture. Sur mer. Plusieurs escadrilles d'avions et d'hy-droavions ennemis ont lancé environ deux cents bombes le 17 juillet sur Pola. Deux ouvriers civils .ont été tués ; il y a eu, en outre, plusieurs blessés. Les dégèts sont peu importants. *** Constantinople, 15 juillet. — Officiel: Dans 1© secteur de la cóte, notre artillerie a eflicacement bombardé des abris ennemis. Des deux cótés du Jourdain, des détachements de reconnaissance ennemis ont attaqué nos positions ; ils ont été facilement re-poussés sur toute ia ligne. Rien d'impor-tant k signaler sur les autres thé&tres de guerre. Berlin, 17 juillet. — Officieux: Nous avons donné plus d'ampleur le 16 juillet a la nouvelle victoire que nous venons de remporter sur la Marne et en Champagne.De trés importantes forces ennemies, appuyées par un grand nombre de chars d'assaut, ont exécuté de violentes contre-attaques; le seul résultat qu'eüies aient obtenu a été d'augmentêr leiu*s sacriilces sanglants et le nombre de nos prisonniers. Les attaques des masses ennemies ont croulé dans le sang sur toute la ligne. Par contre, nous avons réussi & nettoyer le bois de Condé et t nous emparer & cette occasion de plusieurs canons ; en outre, nous avons fait prisonniers 5 officiers et 125 soldats. . A 2 heures de t'après-midi, rennenai a attaqué h différentes reprises notre front • au; siid.:dê la Marne et a mis en action tous les rfib^ehs dont 11 dispose. Une" fóis de plus, tous ses assauts se sont écroulés sur la route d'Epernay-Dormans et lui ont coüté des pertes extraordinairernent élevées. La nuit, de violents cornbats de rues se sont aussi livrés & eet endroit; nous avons fermement tenu et, sur quelques points, même étendu notre gain territorial du 15 juillet. En Champagne, oü notre attaque a arraché en une seule journée aux Frangais presque tout ie ter-rain territorial qu'ils avaient acquis par des co.übats sanglants de plusieurs années, nous avons aussi repoussé trois attaques ennemies et amélioré notre pos'.tion. Surtout en Champagne, oü des centaines de milliers de soldats frangais ont payé de leur sang en automne et en hiver de 1915, de même qu en avrii de 1917, un gain do terrain peu important, les résultats de 1a grande attaque allemande font un contraste frappant ave eeux oblenus par les Frangais au .cours des trois batailles qu'ils ont livrées en v masses compactes. *** Berlin, 17 juillet. — Officieux : La nouvelle tête de pont que nous avons arra-chée aux Frangais sur la Marne malgré leur opini&tre résistance s'étend sur un front de 12 kilomètres et une superficie de plus de 70 ki-lomètres carrés. Notre établissem^ jt sur la Marne même déjè fort incommode pour l'ennemi 1 se trouve ainsi englober 8 kilomètres de plus en chiffre rond grdce & la conquête des collines qui dominent au loin la vallée. Dès la matinée du ! premier jour de notre offensive, les contre-attaques que l'ennemi a fait se succéder contre le j liane ouest de nojre nouvelle tête de pont ont été caractérisées par un acharnement qui mon-tre qu'il s'est rapidement rendu compte de son importance. En choisissant la partie orientale du front de la Marne pour franchir la rivière. . è. quoi nous avons si rapidement réussi malgré les efforts opiniatres de l'ennemi, nous J'nvons ohligé è s'étendre vers 1'est. Jusqu'ici, c'est h 31'aiie occidentale de ce front que les Frangais ^avaient cherché a concentrer le nceud de leur dé-fense, ils sont forcés de développtr dê^o^mais et «pleinement leurs forces a 1'ai'le orientale et de rs'y. tenir prêts. Berlin, 17 juillet. — Officieux : A droite de Reims s'étendent les i^égions boi-(5ées et montagneuses de Nauroy-Moronvillers 'que surplombent les hautes cimes sans végéta-üion qui sont devenues célèbres dans le monde <?ntier dès le début de -la guerre, le Cornii'et. 'Ie 3-lochberg, le Keilberg, Le Poehlberg et ie Fich- telberg, qui constituent un point d'appui comi-a-„rable a une véritabie forteresse. C'est la qu'aviit échoué au printemps de 1917 1'offènsive du général Niveile: l'ennemi toutefois, au prix de pertes immenses et grace ö. la supériorité du nombre, avait réussi après des cornbats & alternatives diverses qui durèrent des semaines du 17 Su 30 avril 1917,, & prendre possession des cïmes qui dominent la région. Ces hauteurs- permetwient aux Frangais d'observer sans reiaclre tous les mouvements qui venaient a se produire loüi è 1'arrière de notre front; en outre, des piliers d'angle de la position du mont Comil-et et du Fichtelberg, ils exergaient une action de Jlaoc continue et extrêmeinent violente contra nos lignes wut le long de la crête et prés de Vau-desincourt. Naturellement déjö. le pays, ^coupé de nombreuses vallées que parsème-nt ae peiits bois et que dominent d'excellenls postes d'observation, se pré te exceUemment a la défense. Les défenseurs ne pouvaient manquer de se cou-vrir partout contre i'assaillant obligé d'avanoer h travers leur chctmp de tir. Se conformant a cette importante tactique, les Frangais ont for-tilié tout le massif montagneux dos ouvrages dont la construction a duré plus d'un an. Malgré tout, nos troupes ont réussi & prendre cette hauteur d'assaut du premier coup. Aujourd'hui, du haut des crêtes, trouées comme des éponges par les grenades, la vue de nos chefs porte au loin jusqu'ó. la Vesle et leur pen-met d'observer les mouvements de troups de l'ennemi dans le secteur du grand camp et des grands magasins de Mourmelön-ie-Grand. Berlin, 17 juiffet. —*Officieux : La bataiEe sévit actueliement dans la rnême région oü la même armee du général von Einem empêcha, lors de la bataille d'automne en Champagne, les armées du général Joffre de percer notre front. A cette époque, nous avions einq divisions engagées dans la bataille: nos mitrailleuses fauc-haient les rangs des assaiiLants et les cadavres s'entassaient par m^noeaux. Aujourd'hui, au même endroit, notre infc-.nterie se bdt presque sans perdre un nom me. Notre ar- ( till-rie mise en batterie en rase campagne n'est -contrebattue que par un si petit nombre de canons frangais qu'on ne leur accordé pour ainsi dire pas atlention. *** i Berlin, 17 juillet. — Officieux : Notre attaque d'avant-hir a coüté aux Frangais tout ie système de leurs positions de première ligne en Champagne, depuis le massif du Keilberg et du Hochberg jusqu'è la région de Tahure. Bien que le temps füt défavorabh?, j les batteries frangaises ont été réduites 4 un si { complet silence que notre infanterie a pu en- 1 lever leur première ligne sans subir guère de j pertes et briser partout trés rapidement la résistance des Frangais. Les points d'appui frangais ayant été pris tous sous notre feu, nos fantas- ' sins ont opéré si promptement qu'ils ont pu oc- ] cuper les issues-des tranchées avant qu'^n fus- ( sent sortis les cccupants qui se sont par een- , taines laissés faire prisonniers sans résistance. ' Dès lundi, nous avions organisé, en vue d'une éventuelle défensive, le terrain que nous avions ; conqufs et assuré nos communications avec 1'ar- , rière ö, travers les champs d'entonnoirs. Comsriurilquós dss armées &!!ié33 Paris, 17 juillet. — Officie! de 3 heures : Au sud de la Marne, l'ennemi, poussant des , forces nouvelles, a attaqué dans Ja soirée les j hauteurs au nord d© Saint-Agnan et de La Chapelle-Monthodon. L'ennemi a réussi ü pé- , nétrer dans la Bourdonnerie. La bataille se ( poursuit avec apreté sur les pentes boisées im-médiatement au sud de ce point. Plus è, 1'est, ; en dépit d'attaques trés vives, nous avons maintenu l'ennemi aux lisières sud des bois de Bouquigny et de Nesle. L'ennemi a tenté , également un puissant effort en direction de < Montvoisin, dont il a pu s'emparer, mais une , contre-attaque de nos troupes 1'a rejetó de cette localité. Entre la Marne et Reims, des cornbats violents sont en cours dans le bois d© Courton. ■ Un© attaque ennemie dans la région de Vrigny a complètement échoué. ■ A 1'est de Reims, les tentatives, locales de 1'ennemi sont restées infi*uctueuses, notam-ment dans la région de Prunay, oü l'ennemi, qui tentait de renouveler son assaut sur Beau-. 1 mont, a subi un sanglant échec. Paptout nous avons intégralement maintenu nos positions. ; *** Paris, 17 juillet. — Officiel de 11 heures : La bataille a continué aujourd'hui avec un ' acharnement soutenu sur 1'ensemble du front. 1 A 1'ouest de Reims, en dépit de ses effort§, 1 l'ennemi n'est pas parvenu a accentuer son avance. Nos troupes, par leur résistance hé- 1 roïque et par leurs contre-attaques inces- ' santes, ont enrayé, avec des alternatives d'avance et de reeul, la poussée de 1'ennemi. Au sud de la Marne, les cornbats se dérou- ' lent sur les pentes boisées au nord de Saint-Agnan et La Chapelle-Monthodon. Des ac-tions trés viv,,es au nord de Comblizy et de ; Festigny nous ont permis de maintenir ren- [ nemi aux lisières sud des bois de Bouquigny ot des ChEftaigniers. A 1'est d'Oeuilly, Ten- [ nemi a réussi a reprendre pied dans Mont- ; voisin. ! Entre la Marne et Reims, la lutte se poursuit au nord do Neuil, dans le bois du Roi, oü l'ennemi a pénétré et que nos troupes défen- ' dent pied è, pied. La forêt de Courton est également 1© théatre de violents cornbats; 1'en- ( nemi rest© maintenu ö, 1'ouest de Nanteuil-la- ' Fosse. Pourcy, objectif de puissantes attaques, qui se sont renouvelées è. plusieurs reprises, n'a pu être atteint par l'ennemi. Une brillante contre-attaque des troupes" italiennes & 1'ouest de ce village a refoulé l'ennemi dans la vallée de 1'Ardre. D© nombreux morts ennemis en avant des lignes témoignent des lourdes pertes subies par lui. Situation sans changement dans le secteur do Vrigny et du sud-ouest de Reims. A 1'est de Reims, nous avons brisé un© attaque entre Beaumont-sur-Vesle et Sillery. | Nos positions demeurent intactes sur 1'ensemble du front de Champagne. *** Londres, 17 juillet. — Offieiel : A 1'est de Villers-Bretonneux, nous avons fait des prisonniers et pris des mitrailleuses, grdce ét une petite opération réussie. Dans ce secteur, nous avons aussi repoussé un© attaque ennemie. Nous avons fait quelques prisonniers dans les environs d'Halluch. Au nord de Béthune et h. 1'ouest de Neuville, nous avons fait des prisonniers au cours d'engagements entre patrouilles. Prés de Vilers-Bretonneux, rartillerie a été active et s'est servie de grenades & gaz. *** Rome, 17 juillet. — Officiel : Sous la protection d'une violente action de rartillerie anglaise et frangaise. un détache-ment britannique a pénétré dans les lignes ennemies établies au sud-est d'Asiago. Un violent combat s'est engagé avec les soldats au-trichiens, qui ont subi d© fortes pertes et laissé 24 prisonniers et 2 mitrailleuses entre les malais des Anglais. L'ennemi a exécuté hier plusieurs attaques locales entre les collines qui se dressent au sud-est du Sasso Rosso et la Brenta. Dans ie secteur situé au nord du Grappa, l'ennemi a vigoureusement attaqué nos lignes avancées au sud du col Tasson; il a été repoussé. Nos avions et nos dirigeables ont bombardé des objectifs militaires, ainsi que les premières lignes ennemies ®t leurs voies d'accès. Deux avions autrichiens ont été descendus. üomment on écrÜ i'bistoire L,es tiruxeiiois, qu'om naguere inaignes a; »on droit les agissements des maraicners et? [ui savent quelle peine les policiers belees etr .llemands ont etfe &. mettre ces exploiteurs; hontés & la raison, ne seront pas médiocre-J lent 6urpris 'l'apprendre, de quelle^ fagon est xploité en France oet épisode regrêttable. Le 16 juillet,'la Tour Eiflel a-lancé un saqs-' 11 qui est en train de faire le tour de la presso] e 1'Entente et d^.la presse neutre. 1-1 relat^,— n vue manifestement -éTénerver ia récente dér' laration du comte Hertling relativa è. la ques-. ion belgfe - «un p'etjt fait récent qui'.iiiustrat a fagon dopt 1'Allemagne comprend les ^roitsj lu peuple beige». Or.voici oómment le sans^fip xpose; textueHement, le «petit fait» en ques^; ion : —- L'autre joul\ 1'autorité aileiTrande pré-»' endit réquisitionner tous les légumes -dispo-'J tïbles sur le marclié de Bruxelles ;ans se pré-.' iccuper des besoin^de la population. Les pay-j afns ayant refusé de livrer tous leurs légumes j ^ es Allemands firent venir des soldats en arme*1! [ui ouvrirent ie fetu. La fusillade' dura plu-i ieurs minutes. Cinq paysans furent tués et' r^ize blessés.» Et voici la conclusimi: — Les Allemands, qui prétendent respecteit )lus tard la liberté das Beiges, ne leur reoon-ïaissent même pas pour 1'instant les droits lea, dus élémentaires, notamment celui de se; lourrir dans des conditions convenables.» Voi-lè. comment on écrit 1'histoire 1 Voilé, pars [uels indéfendables procédés les Alliés s'effor-;ent d'entretenir et cTexciter de plus enj^plus la ïaine contre leurs ad vers air es, aux seules fins; le pouvoir continuer la guerre et d'atteindre1 eurs buts «nobles et désintéress^s». En vérité, il faut que leur cause soit bien lompromise pour qu'ils soient obligés de re-lourir a do pareils moyens. Ce n'est pas sans unertume que les Beiges cemmencent è, com->rendre qu'ils seTvent de paravent a 1'Enten^e-?our lui permettre de poursuivre, sous de jrandiloquents prétextes hamaTiitaires-, la po-itique de conquête territoriale et de domina* ion économique qui empêcfre .d© sfe terminer 'effpoyable confiit, * PETITE GAZETTE v premier mouvement Cet ami m'imerpelle: — Tu n'as pas faim, toi ? » J© .puis répondre en toute sincérité: — Non. Les dieux, auxquels j'en rends millei jraces, m'ont doté d'un estomac de^volum# issez réduit et fort peu exige'ant. »Bouf le sur-)his, je tire mon plan. Je fais des parts d<* na ration de pain: autant pour mon petit dé-euner, autant pour mon repas de. midi et au-ant pour mon souper. Ca fait toujours le-;ompte juste, etant entendu que de ci de la m'morceau de viande ou de lard, et plus génó-•alement une platóe de légumes, ou encorar luelque bouquette légèrement saupoudrée dA iucre interviennent ó, titre de complément.. Et oi, comment t'arranges-tu ? — C'est précisémewt lè, qu'est le hic: je na n'arrange pas, j© ne parviens pas ó. m'arran-jer. C'est le soir surtout que >a faim me te-ïaille. Je ne mange pas, je bouffe. Je sais qu'a? :e compte-li il me favudra déjeuner par cceuc e lendemain,. mais c'est plus fort que" mcü..4 De sorte que ce rnatin 7... — J'ai avalé une tasse de torréaline pons ;out pdtage. Cristi d« cristi 1 ce que ga me gar-jouilie dans les profondeurs I... On dirait dea jrenouilles qui font lü^dedans le looping the oopl... Tu n'entends pas?... Et pas plus tardfc lu'il y a deux heures, tiensl je puis te dire; iue j'ai escaladé un petit calvaire peu' ordi- « laire. Tu connais Chose ? J'avais è. traitèr ivec lui ei chez lui nn'e petite affaire. A 1'heuroj ?ar lui flxé^, je tire le cordon de s$ sonnette.^ a bonne m'introduft tout de go dans la salie, ï manger et Je veis Chose attablé avec son ixcellente feanme devant un plat de houding le campagne — Matiche!... II se met bien, Chose!... — Oui. Son" beau-pèr.e est fermier quelque Dart, et comme par hasard ce fermier-lè a du ïceur. — Etr Chose et Madame Chose ne t'o'nt pas jffert de prendre part au festin ? — Je n'attendais que cette question-lè, pour. ft faire assavoir que'je ne suis qu'un fieff^ mbéeile. Si, Clxose m'a invité, et Madame Ühose y a étó de son- cöté de paroles' ch'ar-nantes pour m'engagertè 'tater de ce boudin >i appétissant. Je 1'entends encore diro è. sai jonne: «Joséphine, inettez un couvert pouïï Monsieur», et je veris encore Joséphine se liriger vers le buffet pour exécuter l'oi«dre de ;a maitresse. Crois-tu*que j'ai été béte'! Ayantf lécliné d'un mouvement de tête la prémière-nvite de Chose, j'ai décliné do Qjus en plus1 ^nergiquement toutes celles qui ont suiv-i, Quel jst donc le sot qui a dft que le premier mouvement était toujours le bon? C'est le mau~ fais, mon ami, crois-moi, c'est le mauvais. Me lirais-tu bien pourquoi j'ai fait^ajion» de la ête d'anord, puis dévldé tout un cha-peiet de:. t Non, non ! Je vous rem'ercie 1», alors que^ 'avais'la ga4e aux dents et que ces ii^vitationi iue j'ai tant regret d'avoir décHnées m'étaient aites le plus gracieusement du monde ? Oui,f Iis-moi pourquoi j'ai dit «non l», alors que je jensais «oui l», que tout mon corps hurlait touil». Comme oq est béte, .comme on esf )ête, comme je suis bétel... — A propos, fis-je pour parler d'autre chose., ie penses-tu pas qu'un léger apéritif seralt de-nise ?» Et cet homme qui avait faim, <?ut venait de i© plaindre d'avoir la gale aux dents et des. jrenouilles s'exergantr ö. faire le looping the, oop dans"sgs profondeurs, n'etft pas' un ffiilJ ième de seconde d'liésitation : —- Sans doute, fit-il le plus sérieusement du nonde, 1'apéritif s'impose 1» Nous' avons pris ainsi, è, travers les Ö.ges^ 'habitude de répondre oui et- non, au petit' )onheur cm presque. Nous sommes les esclavesj Ie cette habitude, qui se .complique de eon-' rentions ancestrales et de préjugés ataviques,! Le premier mouvement ne sera jajnais- le1 wn qu'ö, la eondition d'être un mouvement éfiéchi. Autarft dire que §a n'existe pas..< I y a patriotisme et patriothjne — Je vous ai dit, Madame, avec, exposées au ong et au large, les raisons qui me le fai-aient dire, que votre patriotisme, ó, la £ia-;; Lière oü je 1'entends,. était inexistant, et jei 'ous ai proniis de- vous raoonter, h c© propos,' me « belle hïstoire ®. « Je m'exécute: Cette usrae occupait une cinqu-antaine d'em-)loyés. II y en avait des vieux, il y en avait, les jeuneè, il y en avait qui étaient pères de, amilJe et d'autres qui se trouvaienfc fort bien'i lu célibat. Quand la guerro éclata, le patron. ut le regret de devoir annonceB. è tput ce«J nonde, qui a\*ait jusqu'alors vécü sans souci.i [u?il allait se trouver dang 1'obllgation de fer-^ oer les portes de ia ruche. II fit régler les t omptes, fit donner è ses employés la petite • ndemrtité è laquell-e chacun d'enx avait droit1 t s'en fut veFS d'autcés cieux. Imaginez-vous les transes par lesqu^lles eu- J ent ó, passer tous ces bravos gens priyés, au-ant dife du jour au lendemam, de leur gagn©->ain ? Non, vous ne vous 1'imaginez pas. C'est- : ,-dire que vous vous 1'im^ginez peut-êtrev naintenant paree que je voüs en parle et que,", © vous 1'ai dit, vous avez le coeirr arccessible'; 1 la pitié. Mais reconnaissez que jusqu'ici des •réoccupations de 1'espè'ce vous furent assez •; trangères; ce petit monde-li est si loin du> ótre l j Or, le jour même — c'était- vers la fin aoüt | 914 — oü, la gorge un peu serrée, vous de- 7 aandates ci votre mari de quellés ressources*} JuiSIet 1918 JOURNAL QUOTIDIEN — JLe Numéro : IS Centimes 5* finnéai - '-W 1318

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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