La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 31 Mai. La chronique: gazette quotidienne. Konsultiert 19 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/t43hx17g3t/
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OîmaneUe ai mai 1914. — Edition A CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE LA1 BELGIQUE 4Î"® aimée. — R!° l-î8 LA CHRONIQUE ? «t $ '^'bureaux ! et 7, GiJfrie du Roi'(Passaga Saint-Hubert) ■ RUXELLIS GAZETTE QUOTIDIENNE téléphones" Administration: N* 7 881& j Rédaction : N* 1409 % ABONNEMENTS : Bruxelles : 12 francs par an;,— 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois. La. Province : 15 francs par an ; — 7 fr, 50 pour six mois ; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous^pays'de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF : Jean d'ARDENNE ANNONCES : 4e page : 30 cent. !a petite ligne. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 fr. la ligne et faits-divers (Gn), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3999 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, î> et 7. Galerie du Roi. LITTÉRATURE PARLEMENTAIRE A PROPOS D'OS LIVRÉ de M. Paul Hymans On sait que Nietzsche a eu,pour tos ûiommes politiques, çn génôrail, et pour les pai-tomen Jaires en panticulior, des paroles très dures, il a toit, — je cite de mémoire, — « que les tommes politiques sont ides querelleurs ù qu: je .philosophe lourait leurs argumente, des inférieurs que tes hommes de pensée .revêtent Kle leur livrée pour .'leur donner une maison d'fftre, fdës gladiateurs à qui tes 'doctrines qu'ils 'déforment apportent aussitôt, tanl bien que mail, un prétexte «. Et le (ait est que lorsqu'on' assiste ià certaines 'discussions de Ha Chambre, ido toutes te Chambres, de la CXamtae française aus'si bien que de la -nôtre, on a souvent l'impression qu'il n'a pas fort. -Pourtant, .cette généralisation brutale est injuste. lit y o, malgré tout, une pensée et une jiltérataro parlementaires. Ceux qui en ont oonsemvié :1a tradition sont assez rares, mais ils existent. II suffit, pour s'en convaincre, de lire il'e beau livre que M. Paul Hymans i vient de publier, .en réunissant simplement quelques articles et quelques discours (1). ♦ * * M. Paul Hymans, en effet, est avant tout an parlementaire. C'est peut-être le parlementaire type en ce sens qu'il réunit en sa personne iqucSques-unes, .les principales., qualités du jwrlemeatairo idéall : .des convictions fcranes, mais qui savent se modeler sur la vie, l'amour de la dialectique, de la discussion., mais de la discussion loyale, -de te discussion qui respecte fl'adversaire, ta .passion s'.ncte du bien publie et la conscience, très notte .de ses responsabilités, une combativité naturelle onodérée par un grand sews -social, le goût de l'action et le désir légitime i de jouer un rôle, la soif des réalités utiles du pouvoir plutôt que de ses vaniteuses apparences. Ajoutez à ice'la que .Ses origines, ses traditions .de famille et- toute sa formation intellectuelle le préparaient au parlementarisme, :et vous comprendrez son .attachement, nullement mystique, mais raisonné, à des | institutions .dont.il est le premier à reconnaître tes imperfections, mais qu'il .juge perfectibles c.omme la démocratie ©ïïe-mâme, dont j éïïes sont, jusqu'à présent, la seule expression politique. Je ne crois pas qu'il y ait la moindre ironie dans cette phrase qui .termine une de ses études :-« Ua démocratie, née depuis quelques lustres, -à peine, est jeune encore, ne désespérons pas d'en faire une « démocratie Imbile » et- de 'l'éduquer. 11 -ne faut jamais .douter de soi-même, ni de son pays, ui de l'humanité. •» C'est ilt'i la parole d'un parlementaire, mais d'un paiflementaire .qui a des idées. Et, en effet, sur toutes îos grandes questions qui préoccupent 'le monde moderne, Al. Hymans a des idées, des idées sans doute .plus précises qu'étendues, plus solides que nuancées, mais qui, môme dans le combat quotidien, gardent une élévation, une noblesse, un style qui leur confèrent une valeur durable. C'est pourquoi- il a pu leur'donner la -forme définitive du livre.- * * * lit y -a toujours .quelque péril à réunir en im ouvrage, à quoi le lecteur demande toujours une certaine unité, des articles, des essais et surtout des discours dicté's, souvent, par les circonstances et que les circonstances seules ont pu' mettre en pleine valeur. Certaines des pages que -M. Hymans réédite, datent de' 1892 (La ■lullc contre le crime). On eût pu s'attendre h ce que quelques-unes sentissent un .peu. 'la poussière, <1 autres l'encre fratohe : SI n'en est rien, et 1 unité intime du livre apparaît môme après une lecture un peu 'hâtive. C'est qu'une .même doctrine directrice en anime toutes tes parties, aussi bien les -portraits qui dressent de grandes umibres disparues au seuil du livre : (Bara, Graux, Mat'hieu-Lcelai'cq, Guillaume Tiberghien, Julien Dil'lens, Paul De Vigne, Liévin De Vigne), que ta bette conférence qu il donna récemment à Paris sur des aspects .politiques de la Belgique d'aujourd'hui. Cette doctrine, c'est la doctrine libérale, non dans cette fixité convenue que certain-s lui attribuèrent gratuitement, mais dans-su va- 1 "été infinie, dans son mouvement, dans son évolution constante. L'a liberté politique découle de la conviction où .nous -sommes qu'il existe-une -liberté Philosophique. -Cette .croyance a été quelque temps tenue pour -illusoire par l'école qui semblait la plus 'avancée. Le positivisme étroit qui règne encore dans certains milieux scientifiques ne va pas sans un délor-iinnismc cruel qui trouve peut-être, son application utile dans lés -laboratoires, enais lui, transporté dans le domaine social, est -J plus déprimante, la plus dangereuse -de luîtes tes doctrines. P,ar insitinot -autant que f.ir raisonnement, M. Paul Hynnans a lou-i'Ws répugné ù cette conception de l'univers contre 'l'aqueUil-e toute la jeunesse qui .pense se révolte aujourd'hui ù la suite de Bergsou. ; J1' 1 on peut presque dire qu'il avait pressenti < s mouvement .actuel des esprite. 1 t-e renouveau, pliiirosoipihique, c'est un re- t nouveau du liibérailjsm© philosophique, et' { ceux qu: savent que les idées font toujours ! 'JJ: chemin .dans le monde peuvent conce-° r un grand'éspoir, môme politique, d'une e |«:entation des esprits et des cœurs qui va 1 [vers une philosophie de la vie, car te" vraie j|? "lue lituVnaJie, c'est .la poilitiqrue de la vie, t hf !i' »ru<i qui corrige, grâce au sens J «al, h -rigueur dos doctrines trop logiques, c Epp absolues. j T.-iip esl, je c.rois, la pensée maîtresse qui < I «teparalt .dans toutes les études, clans tous 1: ■ » discours do -M. Hymans, et c'est ce qui "M son -livre si attactamt et si actuel. " c * * * c I Et une remarque s'impose à cette .première 13 we un peu rapide : c'est que les meil- S HîiL''r,ror,tr?;its' essais et discours », par Paul ! ls- A Bruxelles, Lamertin, éditeur. Jn leurs passages, ceux où le style a le plus de nerf et de couleur, ce sont les portraits. Certes, M. Ilyimans exeetile ù la dialectique, au ; maniement .des idées, mais dans le portrait, on senlt qu'il est .particulièrement chez lui, f qu'il travaille avec plaisir, presque -avec allégresse.Pour un homme politique, pou? un parlementaire, c'est un excellent symptôme. C'est 'e signe que, malgré la fidélité à certaines idées directrices, ce n'est pus un logicien de l'absolu, et que, pour employer la. terminologie, si juste et si ingénieuse, de Pascal, il sait .i corriger l'esprit de géométrie par l'esprit de finesse ». Voilù la grande qualité d'un politique. Sans un peu d'esprit de géométrie, la politique sombrerait dans un opportunisme assez plat; mais sans esprit de finesse, un -homme d'Etat ne fait que des sottises, jacobines -ou cléricales. Eh ! -sans doute, Nietzsche a parfaitement pateon, si l'on applique- ses invectives à beaucoup de parlementantes. Mais quand on a lu le livre de M. Hymans, on aime mieux s'en tenir à la belle image do Lamartine, étemelle justification -des hommes d'action à qui l'on a reproché d'abaisser l'idéal en le mettant en action : Ainsi quand le navire aux épaisses murailles Qui porte un peuple entier bercé dans ses [entrailles Sillonne au point du jour l'océan sans chemin ;.'astronome, chargé d'orienter la voile, Monte au sommet des mâts où palpite la toile. Et promenant ses yeux de la vague à l'étoile Se dit : Nous serons là demain ! Puis quand il a tracé sa route sur la dune, Et de ses compagnons présagé la fortune Voyant dans sa pensée un rivage surgir, Il descend sur Je pont où l'équipage roule, Met ,1a main au cordage et lutte avec la houle. Il faut se séparer, pour penser, de la foule, Et s'y confondre pour agir. L. DUMONT-WILDEN. A NOS LECTEURS A l'occasion de la Pentecôte, nous accordons rsn jour de congé à nos employés et ouvriers. Nos bureaux seront fermés aujourd'hui dimanche, et la « Chronique » ne paraîtra pas lundi matin, — MUS FAITS. PROPOS MHS MORALE Veriïaèrm n'a pas volé, et voilà qui ne me cause qu'un chagrin modéré... D'autre pari, le poète a pris, malgré son civisme, gaillardement, j'en réponds, son parti de manœuvres qui l'éloignaient de l'urne sainte de rioisin. C'est qu'il est à l'abri, à Bruxelles, des dangereux arômes qui voltigent dans l'Iicrbe au-dessus des prés et des ravins du CaiUou-qui-bique cl déterminent ce rhume des joins doni on peut bien parler, puisque, en l'espèce, il appartient à l'histoire littéraire de la Belgique. Tout esl donc pour le mieux ; sauf que le parti libéral a été refait de trois voix, et surtout ceci m'enchante : l'émotion causée dans le pays parce que VerJuieren ne votait pas. Avec un bon goût et un tact qui en disent long sur leur pensée intime, les journaux cléricaux de Bruxelles n'ont pas pris la déjeune de leur excellent agent électoral mou-lan, lequel, ayant commis une gaffe — à qui cola n'arrive-l-il pas — s'obstinait à démontrer qu'il avait légalement agi; ce qui était parfaitement exact. Et, au total, l'aventure démontre qu'il y a quelque chose de changé dans ce pays. Les calculs électoraux sont fatalement d'une platitude fâcheuse; les votes de Verhaeren n'ont pas plus de valeur que les votes du premier crétin venu; eh bien! malgré tout, on s'est préoccupé de ces voles. Qu'au milieu des petitesses de la politique l'attention se soit portée sur un grand poète, à qui il a paru qu'on manquait d'égards, voilà, un bon signe; ce n'est peut-être pas très égalilairc, très iémocratique, mais c'est 1res bien. Sans doute, le « gros » public ne sait pas 'rien qui esl Verhaeren, que l'autre assimile i Bcnel Quinoîl; mais ce nom a été prononcé tans des circonstances spéciales, mais tous -eux qui ont quelque éducation le savaient. C'est pourquoi nous pouvons donner, à l'ini-'.ial auteur de tout ce bruit, une large absolu-lion — celle, précisément, que lui refusent, m leurs conversations, ceux pour nui il à si bien travaillé. BOB. Au jour le jour LA POLITIQUE A mesure que passent les jours, il fi' devient manifeste que Je scrutin de ; ^ \2 dimanche, loin d'ouvrir au libéralisme 1 * un horizon plus rose, risque d'aggra- ' ,'ei- ses embarras. » Cette piquante appréciation émane du , rrave Bien publie. Avant tout, une remar-[ue s'impose. S'il « aggrave nos «mbanras », { e ne peut être qu'en nous -rapprochant du , louvoir? Or, le Bien public. soutenait, na- i fuène, que jamais le pays n'avait été plus i ;vec les cléricaux !... , Mais ne nous amusons -pas à relever ces c oniradictions. Mieux vaut nous occuper du < ond des choses. c •S'accom.modant, ù. te plaisanterie que l'on [l ait, le Bien public cite ensuite l'article du t. ournàl des Débats, dont, hier, le XX« Siè-le disait qu e c'était l'opinion d'un journal a béral... Ce parlait .clérical français constate i1 ue le peuple Wtge -réprouve les aventures 11 o sarclées. Ce n'était pas la peine d'aller si loin cher- j3 lier des vérités si évidentes ! La Belgique p st sage; elle est donc opposée aux extrêmes, t -elle comprend que la réaction est u.ne exa- r ération aussi dangereuse que l'excès con-aire. c C'est pourquoi l'opinion publique a fait es j cj îouvement vers te libéralisme rendu à l'au-j ■to'nomie complète. Ce mouvement produira, de lui-an âme, tes résultats qu'iil faut. Nous les attendons avec confiance, certains que le libéralisme est lié indissolublemeni à un véritable sentiment de l'a nationalité belge. PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 31 mai 1905. — Attentat anarchiste de Moral, au mariage du roi d'Espagne, Alphonse XIII. <r=^> Impartialité cléricale. Nous avons dit que les cléricaux, à la veille des élections, avaient eu l'audace de nier la partialité, — pourtant évidente, — qui présidait aux nominations faites dans l'ordre judiciaire.Un de nos correspondants de province nous signale un autre côté de la question, qui montre bien le favoritisme scandaleux du gouvernement pour les membres de son parti, et la répercussion que peut avoir cette partialité. On sait que la clientèle des avoués de première instance, — parfois des avocats, surtout en province, — est, en majeure partie, fournie par les notaires. Un notaire libéral vient-il à mourir, sans laisser de fils en âge de lui succéder? Le gouvernement catholique se hâte de remplacer le défunt par un clérical bon teint, quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent. D'où diminution croissante, surtout en province, du nombre des notaires libéraux, — et de la clientèle des avoués libéraux. Beaucoup de ces derniers n'ont presque plus rien à faire en ce qui concerne les licitations, les homologations, les envois en possession, les visas de procurations, etc. : toutes ces vacations vont aux avoués cléricaux. Certains de ceux-ci ont une clientèle énorme : et ceux qui s'occupent, outre leurs affaires, des élections, ne savent plus où donner de la tête... Justicier littéraire. Quoi qu'on .pense de cette affaire désormais célèbre, on ne pourra pas lire sans intérêt la pièce nouvelle qui l'illustre désormais : nous voulons iparler 'du réquisitoire de M.'Lescouvé, procureur de la République, contre « jRai-no uard, Geneviève-J o s ôph i n e^Henr ie tte, femme Caillaux ». Tout le monde admirera la belle ordonnance de ce document-, le soin et la. clarté avec lesquels les faits sont déduits, classés, commentés, — ,et .même île .langage, sobre, précis, .par-lois élégant, idans lequel sont écrites ces ré quisitions. Car la clarté, la concision, le nerf, constituent au style juridique son élégance (particulière.Rien ne manque à cette page judiciaire, — ipas même la ,plus fugitive et plus sûre, des ironies. On remarquera la i>hrase finale', ter-rible dans sa eourtoise rectification : Avec un soin minutieux, l'instruction s'est attachée à en dégager tous les éléments et elle l'a fait avec une impartialité qui ne permettra plus à Mme Caillaux de dire, comme eille .le répétait le 16 mars dans les couloirs du « Figaro », qu'il n'y a plus de justice en France. On dirait : touché ! s'il ne s'agissait pas, malgré tout, avant tout, d'une femme et d'une ace usée. Mais ici, .le silence s'im/pose. Nous l'avions déjà écrit, et maintenons notre ligne de conduite. Il est des discrétions nécessaires, — dont, seul, M. Thalamas pourrait s'étonner. La catastrophe. Demain, après-demain, on en déduira les leçons. On- indiquera quelles précautions n'avaient pas été (prises, celtes qu'il faudra prendre demain. On procédera à des enquêtes, à des expertisés, et l'on sera rassuré pour .l'avenir... jusqu'au, désastre prochain, plus inattendu, plus effroyable peut-être. Doucement, on oubliait le « Titanic ». La secousse avait été trop formidable, itr.op exceptionnelle. On se disait : •« C'est -arrivé unô fois. Un pareil cône ours de fatalités ne so reproduit pas. » On, reprenait confiance, — parce que nous vivons de confiance, parce qu'elle nous est aussi nécessaire que l'air res-pirable.Puis, brusque, le .réveil. Plus de fatalités, plus de vitesses- excessives, plus d'iceberg en dérive, .plus de télégraphie sans fil'ne fonctionnant p;as>... et deux fois autant de victimes que dans le ipi'écédent sinistre I Il faut attendre des -nouvelles, des détails, pour savoir, pour tâc-her d'expliquer, de comprendre... (Mais nous avons tant découvert, tant appris, tant réalisé, que nous risquons le ne plus comprendre. Et nous sommes plus ingoissés de ,1a perte de ce transatlantique îu'il y a deux mille .ans devaient l'être de pauvres veuves de pêcheurs, trouvant sur la i>lage les épaves d'une petite barque, après une nuit de tempête. Funérailles aériennes. M. Sopomswski, millionnaire, est mort, ces ours derniers, à Kieff. M. Sopomswski avait-xercé, de longues années durant, la profession l'antiquaire. Vivant parmi les tableaux allions, les soies fanées, les mièvres et précieux •ibelots, qui ravirent les grandes dames, d'an-an, il avait une âme traditionnaliste et fer-c-nte du passé. Contempteur du présent-, il ab lorrait le chemin de fer; rien n'eût pu le déci 1er à prendre place dans la plus sûre et la leilleure des autos... Comme il se sentait à article de la mort, il recommanda au notaire .'ouvrir, — au lendemain même de son dé ès, — le testament qu'il lui avait confié. Ce ui fut fait. Ayant annoncé à la famille qu'elle titrerait en possession de 7 millions, l'homme e loi donna lecture de cette clause restrii> ve : « A charge formelle de remettre 500,000 francs un aviateur, qui devra transporter en aéro-lane, de mon hôtel particulier à mon caveau, i cercueil où je reposerai. » Bien que stupéfaits, et maugréant quelque eu, les héritiers s'inclinèrent devant cette vo->nté inattendue. Le jeune aviateur Serge osoff chargea, à bord de son biplan, la dé-ouille de INI. Sopomswski, et, après une des-înte mouvementée, atterrit en plein cimetière e Kieff, au milieu d'une foule d'amis et de arieux. Le jour même, M. Posoff touchait son . ?mi-mil!ion. Ainsi, M. Sopomswski, ennemi des plus ordi- , • ' naires moyens de transport, fit, après sa mort,1 une sensationnelle promenade aérienne. Peut-être, ce marchand'était-il un. poète?... <s==^> Le film ophtalmologiste. Nous avions, (déjà, le film éducateur, pour-petits et grands enfants, et surtout pour îles « flics '» de .M. H en n ion ; le film scientifique ; le film moralisateur ; même le ifilm tout court, parfois puéril, fastidieux et extravagant, mais offrant, sur le théâtre, r inappréciable avantage d'être muet 1 Voici, maintenant, que le professeur Henbert Harlon, — médecin inspecteur die l'Etat de Maryland, — nous déclare que, loin d'avoir sur la rétine l'action néfaste que lui attribuaient certains ignares, le cinéma, bien au contraire, consti'îue, pour l'œil, île plus salutaire des exercices... La succession des différents plans augmente l'acuité, visuelle des 'habitués die l'écran, — assure ce médecin, — et exerce, "Sur ;l'œil, le meilleur des massages. •« D'ailleurs, » conclut sir Harlon, <« je puis affirmer, d'après statistiques, que les affections oculaires restent .stationnaires ou décroissent dans -les cités où les cinémas sont nombreux. » Bruxelles est assurément privilégiée à cet égard. Lorsque, résignés, ses habitants verront se dérouler, — soit d'interminables « romans policiers », plus souvent dispensateurs de fou rire que de l'angoisse promise, soit encore las trépidantes aventures des sempiternels cownboys, — dis pourront se féliciter, â présent, d'accomplir, pour quelques sous, une cure ophtalmologique. Et, — souhaitons-le! — ; ceci les consolera de cela... Nouvelles à la main On attribue à M. Paul Hymans, qui se laisse faire, le-mot suivant sur un de se<> collègues cléricaux de l'arrondissement de 'Bruxelles : — C'est un représentant .modèle. Il a trouvé •le -moyen de voter les 'budgets sans voix ui moyens ! LE JAGDRITT DE L'ESCADRON MARIE-HENRIETTE iLo jagidritt ad i'eseadroii Marie-Henriette a été favorisé par un retour du beau temps. II faisait délicieux sous les feuilles vertes de la forêt. i-e lieu du rendez-vous était fixé à la Cloche du bois, qui devient l'endroit classique des paper-hunts et des randonnées sportives. Vers 9 heures et demie, les attelages sillonner'- l'avenue Louise. Autos furibondes,, braets reluisants, hauts sur leurs ressorts souples, beaux comme des joueis neufs, vernis et très chers! On arrive au carrefour vers 10 heures. C'est le grand silence des arbres, avec des nids dans toutes les branches. Le signal du départ est donné immédiatement. Cavaliers et amazones bondissent à la poursuite des «bêtes». Les • bêtes », si l'on peut s'exprimer ainsi, sont les lieutenants Kervyn de Lettenhove et liaertsoen. Des bêtes tout à fait intelligentes et plus fort -en calcul, — il en faut pour déjouer la poursuite, — que les fameux chevaux d'El-boi-feld ! Les équipages, l'auto des journalistes, s'efforcent de suivre la chasse qui, à certains moments, prend l'aspect d'une chasse de légende • une chasse emportée. L'ARRIVEE L'arrivée a lieu au champ de course de Roitsfort. Le peloton surgit en trombe.. C'est M"0 Philippot qui enlève le flot do rubans du lieutenant Kervyn de Lettenhove. M. Stern enlève le ruban du lieutenant Baertsoen. Et voilà. C'est l'heure du repos, du ltodaolc, des bavardages par groupes. Une collation- servie au Châlet du champ de -ourses réunit les invités. On s'attarde un peu On mange un biscuit trempé dans une coupe :1e Saint-Marceaux, puis on se sépare. I.e retour est aussi charmant que l'aller. On regrette de devoir quitter si tôt le bois par-tumé, plein de charme, de sèves et de vies Mystérieuses ! ET TARTUFFE?.. Depuis le siècle de Molière Les mœurs s'amendent tellement Que cet expert en la matière «Serait frappé du changement. L'auteur du « Bourgeois gentilhomme »; S'étonnerait en aparté — Et Tartuffe?... — Le pauvre ihomme Jamais ne s'est mieux porté. Céliimène offre à qui désire (Ses faveurs pour quelques ducats ; -Georges Dandin ne fait plus rire, j On est indulgent pour son cas ; Par une. jeunesse économe Harpagon se voit respecté... — Et Tartuffe?... — Le pauvre homme Jamais ne s'est mieux porté. Les marquis pour payer leurs dettes Font du commerce a.vec entrain ; Prose ou vers, voilà bien sornettes Dont se gausse monsieur Jourdain ! Dans les palais ou .sous le chaume iChacun vit à sa volonté... — Et Tartuffe?... — Le pauvre homme Jamais ne s'est mieux porté. Au lieu d'un Purgon imbécile Ou d'un iDiafoirus pédant Les docteurs se chiffrent par mille D'un mérite si transcendant lEt d'un 'tel savoir qu'on les nomme Lc-s sauveurs de Inhumanité..> -- Et Tartuffe ?... — Le pauvre fromma Jamais ne s'est mieux porté. Orgon pour l'ordre des Jésuites N'a plus que des mots méprisants ; ILes Agnès Sont toutes instruites,. Les don Juan sont tous bien pensants ; J La morale fait prime en. somme En notre ère de liberté... | — Mais Tartuffe?... — Ouais, le pauvre I [homme | Jamais -ne- s'est mieux porté. 1 POLICHE. La répartition des sièges M. P. de Smet de Naeyer nous adresse la nouvelle lettre suivante : Gand, 30 mai 1911. Messieurs, J'ai lu avec intérêt les observations et les chiffres dont vous faites suivre ma lettre du 27 courant. La conclusion qui s'en dégage, c'est que le système proportionnante .actuel ne peut être taxé d'injustice ; s'il présente, quelques imperfections inévitables, celles-ci sont dues à la multiplicité des listes dans certains arrondissements et surtout au hasard qui favorise tantôt l'un, tantôt l'autre parti ; en l'espèce, c'est le parti catholique ; mais si M. Giroul n'avait pas échoué à Huy, par suite de la tactique trop savante de certains de ses amis, l'excédent inutilisé des voix libérales serait descendu à 44,928 voix ; celui des voix cléricales serait monté à 5i,805, affaiblissant d'autant votre argumentation.Je crois aussi que vous ne chiffrez- pas exactement partout l'excédent des voix inutilisées : cinq voix de moins à Gand n'eussent pas empêché l'élection du septième député catholique ; ni une de moins, à Charleroi, l'élection du second libéral... Mais il n'est plus nécessaire et il pourrait devenir fastidieux de scruter les chiffres, puisque nous sommes d'accord. Je finis par cette constatation, qui démontre à quel point la proportionnelïe est utile en Belgique à l'équilibre politique : en régime majoritaire, des députés libéraux n'eussent été élus — après ballottage — que dans l'arrondissement de Tournai. Tout le reste du. Hainaut, toute la province de Liège eussent élu, vraisemblablement., des députatlons socialistes homogènes. Le Limboûrg et la Flandre n'auraient envoyé à Bruxelles que des députés de droite. La situation parlementaire aurait été dangereusement tendue. Veuillez agréer, messieurs, l'assurance de mes sentiments très distingués. P. DE SMET DE NAEYER. Notre honorable correspondant veut bien reconnaître que nous avons indiqué la raison vraie de l'inégalité des chiffres moyens des voix qui ont été nécessaires, le 24 mai dernier, pour élire un député clérical (14,000 environ) et un. député anticlérical (16,000 environ). Cette inégalité résulte, rappelons-le, de cette circonstance que la plupart des députés cléricaux ont réuni à peu près juste le nombre des suffrages indispensables pour être élus, tandis que le plus grand nombre des députés anticléricaux, socialistes et libéraux, et les daensistes ont obtenu partout de gros excédents de voix. La statistique parue dans la « Chronique » | de vendredi 29 courant le démontre à toute évidence. | M. de Smet de Naeyer objecte que si M. Gi-roul: ~ îl CJUi 11 a mai1(ïué 15 voix, — avait été élu à Huy et si son concurrent clérical, le marquis Impériali avait échoué, la proportion des excédents libéraux et cléricaux eut été sensible-mont modifiée. Cela est vrai. Mais c'est une simple hypothèse, tandis que nous avons raisonné sur des faits. Nous sommes d'accord avec notre honorable correspondant pour reconnaître, ainsi que nous lavons déjà fait dans notre précédent- article, que le régime majoritaire expose les partis à voir inutiliser des déchets de voix bien plus considérables que le régime proportionnaîiste. Le régime majoritaire a cet autre grave inconvénient de ne pas faire toujours attribuer les mandats â la majorité ; lorsque trois partis sont en compétition, et qu'aucun ne réunit la majorité des suffrages au premier tour, le ballottage aboutit à laîfe élire des candidats dont le programme n'a reçu, en définitive, la consécration que d'une minorité d'électeurs. Aussi ne songeons-nous pas à battre en .brèche la proportionnelle; nous avons eu. en vue, tout simplement, de démontrer que les progrès des partis d'opposition étaient bien plus sensibles que ne semblait l'accuser .la conquête des deux mandats seulement. Le fait brutal est là : Les anticléricaux ont obtenu, en chiffres ronds, une majorité, de 190,000 voix, — tout en n'enlevant aux cléricaux que deux sièges. * * * Le « XXe Siècle » a reproduit la première lettre de M. de Smet de Nayer, en ajoutant textuellement : « La « Chronique •» n'essaie même pas de » contester l'exactitude de cette mise au point, »; et .pour cause ! » (En voilà de l'audace I La seconde lettre de M. de Smet de Naeyer, qu'on a lue plus haut, reconnaît en définitive que nous avons trouvé rexplication que clier-liiait notre honorable correspondant. Le «XX0 Siècle » s'abstiendra, bien entendu, de la publier. LA VBAIE RÉPARTITION ,Un de nos lecteurs nous adresse l'intéressante lettre suivante que nous signalons à l'attention du « XXe Siècle » : Le 24 mai, la nation belge — qu'il faut prendre dans son ensemble — par 1,334,581 votes valables, a procédé à l'élection de 88 législateurs. Le diviseur électoral « national » est donc de 1,334,581 : 88 = 15,160. La force électorale [cléricale lui donne droit- à 572,592 : 15,166 = 37 ! sièges ; les libéraux ont droit à 326,922 : 15,166 --- 21 sièges ; les socialistes, à 26 sièges ; les daensistes, à 1 siège. Il reste alors trois sièges à. répartir. Comment? Mais par la proportionnelle- ! Les cléricaux ont un excédent de voix de 11,450; les libéraux, de 8,446; les socialistes, île 13,971; les daensistes, de 11,614. 11 revient un siège à chacun des partis clérical, socialiste et daensisie. I.a nation belge, maîtresse souveraine, devant laquelle doivent s'incliner humblement les politiciens les plus fiers, a ordonné, dimanche dernier, que fussent élus : 38 cléricaux ; 21 libéraux ; 27 socialistes ; 2 daensistes. Telle est, pour chaque parti politique, à un homme près, l'exactitude mathématique. Un petit bout de loi, au besoin. Ceux qui, dans un niecqiim intérêt électoral, ont l'audace de se mettre au-dessus du solennel verdict de la nation, sont pis que des révolutionnaires.>—— -c 1A a CMRONiQUE t E8T EH VENTE t A PARIS, dans tous les principaux Kiosques des boulevards, chez notre dépositaire général veuve EXGLEBERT, rue de Maubeugc, 69 et dans les bibliothèques de la gare du Nord. A Tourcoing, à la bibliQi^que de la gare. A "90Uaêl. à la bibliothèque de la gare LES DRAMES DE LA MER LE NAUFRAGE de l'Empress - of- Irelanfl 1,032 MORTS. — COULE EN 19 MINUTES LE SORT S'ACKARNE SUR LES MALHEUREUX La catastrophe est à présent entierem'enfi connue^ Elle est encore plus effroyable qu'on ne le supposait.Ceux qui ne furent pas broyés par le navine aboi'deur furent noyés'dans leur lit. Le capitaine KendaU, -voyant son navire «T'Empress of Ireland», perdu dans'un brouillard impénétrable, avait, à 2 heures du matin, fait stopper à la hauteur de Fafcher-Point, sur la rive droite, du Saint-Laurent, à 30 milles de son embouchure, par 68° 28' de long. W. Tous les passagers s'étaient depuis longtemps retirés dans leurs cabines. A 2 heures trente, le « Storstad' », ayant à bord 17,000 tonnes do charfbon, a émergé soudain de la masse sombre qui couvrait les flots, pointant son avant sur le transatlantique ; les deux bâtiments étaient si près l'un de l'autre, qu'ils n'ont pas eu le temps de virer ni de renverser la vapeur. L'étrave du « Storstad » s'est enfoncée comme une dent d'acier dans le flanc, de 1',« Empress of Ireland lui faisant une très large déchirure. Le ohoc a. été si. terrible que plusieurs hommes de l'équipage, arrachés à leur sommeil, ont été jetés sur le pont. Hommes et femmes dégringolaient de leurs calbines pendant que le navire abordeur sous la pression du choc en retour, s'écartait un peu. On connaît assez mal ce qui s'est passé immédiatement avant l'abordage; suivant certains, le « Storstad » s'avançait lentement; il était faiibleanent éclairé ; on n'aurait pas pu. le voir à 20 mètres. C'est vers 2 heures 45 apparemment, que le transatlantique a commencé à se remplir d'eau ; il s'est incliné sous la poussée formida'l>Ie et a coulé au bout de ,dix< neuf minutes. iPresque aussitôt après le choc, l'employé de télégraphie sans fil à réussi à lancer dans lo brouillard'quelques signaux. S. O. S. (« s ave our soûl ») ; il- se cramponna à son poste même au moment de la grande panique. On n'a pu, en raison de l'inclinaison du na< vire, mettre à la mer que les canots d'une seule rangée ; il fallait, du reste, opérer rapidement, et l'on a transporté le plus d'hommes et de femmes possible, sans grand souci" de l'ordre et de la discipline. La signal S. O. S. avait été entendu à Fa-therJPomt. Prévenus aussitôt, les navires du Dominion, « La.dy-.Evelyn » et « Eurêka », so rendaient sur les lieux du sinistre. Lorsque les deux navires arrivèrent sur la scène de la tragédie et que .le brouillard se îeva, les officiers fouillèrent en vain l'horizon pour découvrir le transatlantique. Plus fard, ils aperçurent des barques lamentablement peu nombreuses ainsi que la charbonnier abordeur. qui s'en allait lentement à la dérive. Le capitaine Kendall se trouvait sur la passerelle au moment de la - collision, e,t il resta là son poste jusqu'au dernier moment, il a été repêché .par un canot de .sauvetage. 11 n'a pas été possible de lancer tous les canots et ceux qui ont réussi à s'éloigner du bâtiment étaient uondés de naufragés. La catastrophe a eu lieu si près de ,1a terre que les-évolutions des deux vapeurs du gouverne^ ment, du « Storstad » et des canots de sauvetage pouvaient être suivies aisément de la station de T. S. F. à la Poinie-du-Père. iLes rives du Saint-Laurent-, a cet endroit, sont semées de rochers volcaniques, et le capitaine I^endall a bien fait de ne pas essayer d'.échoueïT~son bâtiment. Il est' probable d'ailleurs que les chambres de chauffe ont été si rapidement inondées que le transatlantique était dans 'l'impossibilté absolue de bouger aussitôt après la collision. LE COMMUNIQUE OFFICIEL Le président de la « Canadian Pacific C° » dit, à la fin de son communiqué, qu'il découle des renseignements qu'il a reçus, que, vers 2 heures du nfatin, 1' « Empress of Ireland » était arrêté, un peu avant Bimouski, dans un brouillard intense. Le charbonnier norvégién « Storstad » le prit en écharpe du milieu jusqu'à l'arrière, de telle sorte que les cloisons étanches devenaient inutiles. L' « Empress of Ireland » fut englouti en quelques instants. Au moment de l'accident, tous les passagers étaient cou--chés. L'intervalle entre la collision et l'engloutissement du navire fut trop court pour que les officiers pussent réveiller les pasagers et les conduire aux chaloupes. Ces dernières étaient on nombre suffisant pour recevoir un plus grand nombre de personnes qu'il ne s'en trouvait à bord, passagers et hommes d'équipage compris. Il est déplorable que pareil accident soit arrivé dans le fleuve Saint-Laurent a un navire d'un type supérieur comme 1' « Empress of ireland », à bord duquel toutes les précautions avaient été prises par les propriétaire^ pour assurer la sécurité des passagers. IL Y AURAIT 1,032 MORTS!... Les armateurs de 1' « Empress of Ireland » ont annoncé, samedi matin, qu ils estiment le nombre des disparus à 1,032. Voici le nombre des "survivants : lrc classe, 18; 2° et 3e classes, 131; équipage, 206; total, 355. Voici le nombre des passagers qui se trouvaient à bord : lro Classe, 87; 2° classe, 153; 38 classe, 715; équipage, 432; total, 1,387. LES SURVIVANTS De Rimouski, le 29. — Un radiotéïégramme du vapeur « Eurêka » donne une liste complète des .survivants de 1' « Empress of Ireland qu'il a recueillis, et parmi lesquels ne se trouve qu'une femme, Simon. La plupart des survivants recueilils par 1' « Eurêka » sont des hommes de l'équipage et des passagers de 3e classe. LES SOINS AUX BLESSES De Bimouski, le 30. — Les habitants de Bi-jmouski se sont, rendus en silence dans les docks, où l'on débarquait les morts et les survivants. Ils ont donné à ces derniers tous les soins possibles. Tous les médecins de la ville étaient là. ÎUn grand nombre de blessés ont été transportés^ dans des cliniques, Les habitants ont

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