La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 30 Mai. La chronique: gazette quotidienne. Konsultiert 02 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/2n4zg6hj38/
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Samedi 30 mal 1914. — Edition B EINQ CENTIMES EU NUMEHU EDUH HDUTl ES BBCGIQD1 45"® année. - No 147 LA CHRONIQUE r? " * "'bureaux S et 7, Galerie du Roi*(Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QTT OTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration ; N* 7981e. Rédaction; N* 1409 a 1 ABONNEMENTS ï Bruxelles : 12 francs par an; — 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois. Là Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr, 75 pour trois mois. Tous.paysde l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la IIESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF : Jean d'AROEME ! ANNONCES . 4e page : 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), 4 fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 ir, la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies ; 2 fr. '.a ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts. 2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3599 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sort reçues aux bureaux du Journal, i> et 7, Galerie du Roi. ■■m' IMU» IIIII1I III ÎM—nWflTîlMIW—M*—HIIIIIMI I n——alPWtItniMMMBWWB—MMEM——K ie devoir militaire par M. René Vauthier MEMBRE DU CONSEIL COLONIAL La revue du 20 mai a donné beaucoup à penser, ù (parler et à écrire. Rarement, spectacle militaire a été suivi chez nous avac plus d'intérêt. ■La ijeune armée, icotmm© on 'se ipïait à l'appeler, siê montrait, pour ila preimière (ois, en une masse relativement imposante, à la foule. Qulafflaient produire (la réorganisation, le service ide quinze mois, dans cette éjpreuive que, par un mouveimeint ipour ainisi dire instinctif, on grossissait ipeut-être plus que de raison. ■Ne nous plaignons tpas de cela ; .car c'est précisément ee sentiment général qui traduit l'.un des efteits tes iplus (heureux de l'effort accompli. Il importe au .plus (haut point qu'il n'y ait ipas ide cloison.' étanche entre lia nation et IVarmée. C'est, là le pire inconvénient des armées -do métier, 'composées exclusivement i de professionnels. La ifojimule de la «< nation ; armés o leatiiprunte, au contraire, son lafflca-, i cité et sa (fonce à .la communion intime, d'autres diront à ila solidarité, entre tous les ! membres de lia communauté nationale. L'esprit Remporte sur 3a teltne, ou en d'autres termes, l'élan .patriotique sur le simple drès-i sage. Visiblement, l'allure de notre armée, depuis l'introduction du service personnel | et général, a changé ipour s'améliorer beaucoup..* * * -Il y en a qui, d'une revue, attendent trop; d'autres qui lui refusent toute valeur. Les seconds insistent sur 'la différence essentielle qui existe entre des exercices «t des marches en terrain ivàriê, — seule préparation au combat qui est le but,—et des parades où ila 'convention et 'l'artifice sont de règle-. Us n'ont ipas toTt, Mais les premiers ne se trompent pas tant qu'on le .croit,quand ils affirment qu'une troupe qui fait preuve de rectitude, de icoihésion, de maîtrise dans un simple défilé montre ipar :là qu'elle est bien dans lia main de ses «Sietfs, et générailement, sinon toujours, reste égaite à élle-imême, en doutes «inconstances. La discipline, pour tout dire, est une et indivisible. (L'impression iqu'en fournissent les Prussiens à la parade marsch devant le Kaiser est •prodigieuse. Dirait-on que ces soldats excellent moins aux (manœuvres ? Eh oui ! quand un défilé doit s'exéculer au trot, il ne peut pas dégénérer en un galop où hommes et montures paraissent un peu avoir perdu la tête, sinon des jambes. * * * ta quelques incidents qui ont trahi — aussi bien chez les fantassins que chez les cavaliers — 'quelque floWennent. dans la revue, ont rappelé de façon opportune, que le temps .deservice a été vraiment réduit ù l'excès d'ans notre armée. Comment veut-on qu'en quinze anois ou deux ans, nos recrues en apprennent et en sachent autant que les soldats de deux, trois, quatre ans de nos voisins ? iNos officiers ne sont .pas en cause ; ils travaillent énormément ii l'heure actuelle, en vue de (l'entraînement intensif des hommes qui leur sont confiés. Les uns et les autres ne pourraient guère faire 'davantage. Le corps d'officiers, dans son ensemble, est astreint à des devoirs et à des épreuves sévères. On s'efforce, dans tes oerctes dirigeants, à provoquer une sélection rigoureuse ■parmi les plus 'méritants et à éliminer les ■incapables, à les arrêter dams leur accession mécanique aux hauts grades. Tâche particulièrement délicate, car !'a: vancement au choix entraîne presque fatalement des faveurs et des passe-droits également regrettables. L'examen est un moyen bien imparfait de distinguer les qualités que révèle seule l'épreuve décisive de la guerre, lies cotes notées par un jury ne peuvent que servir d'utile indication; il est souvent périlleux d'en faire dépendre une carrière. Mais (malgré tout, quand eHles sont judicieusement combinées avec d'autres éléments d'appréciation, quand elles gsont impartialement établies, elles doivent l'emporter sur les considérations tirées de l'ancienneté, et on le sait bien, d'une complaisante camaraderie de .promotion. Quoi qu'on.pense des règles nouvelles sur l'avancement, et réserve faite des détestables influences de parti, quant A leur application, elles onit cherché à faire place au mérite reconnu. * * * C'est, en somme, sur les hommes qui servent dans le rang, que nous devons jeter les yeux, pour nous rendre compte des effets de la réorganisation militaire. Un grand pas et absolument décisif a été fait, depuis qu'a disparu le « Niemand ge-dwongen .soldant ». Tant que subsistait le remplacement, il n'y avait proprement rien à espérer. On n'avait ni la qualité moralle ni le nombre. La réforme du service personnes et général s'est imposée graduellement à toutes les classes de la société. Elile a commencé à geraner et à mûrir dans les milieux libéraux et démocratiques, c'est-ce que nul ne saurait oublier. A défaut de cette volonté première, M. de Broqueville, 'ministre de la guerre, aurait vu échouer tous ses plans, S'il lui arrive de s'écrier comme te poète : cxetji monumenlum, il est, sans doute, assez homme d'esprit., pour reconnaître que les assises en ont été établies par d'autres que lui. Sa préoccupation .doit ôt.re,plutôt, de compléta-, de parachever le monument. *** Comment ? et quand ? voilà la question. S'il est exact que le reilforcement de l'armée belge ait été suggéré, d'autres disent imposé par les voies diplomatiques, c'est donc qu'il répondait ù des exigences, ù des périls déterminés que couraient notre neutralité et même notre nationalité. Ceux-ci ont-ils disparu ? Pas du- tout, pas plus qu'ils n'ont surgi brusquement au moment où on a cru devoir les invoquer. Au contraire, de par l'effet simultané des nouvelles lois (militaires allemande et française le danger a grandi. 1.1 est possible, ti nos voisins,d'employer ù nos frontières, voire à l'intérieur de nos frontières, des effectifs instantanément prêts de plus en plus considérables.L'Allemagne va avoir sous les armes, en temps de paix, non loin d'un million d'hommes, et la France, 800,000 hommes. Poulies uns et .les autres, fondre sur notre territoire avec des forces relativement imposantes dès la première heure des hostilités possibles, serait un Jeu. Qu'opposerons-nous ù une éventuelle et braaque irruption? Où rassemblerions-nous, en pareille ocurrence, ne fût-ce que huit ou dix mille hommes, pour prendre le chiffre qui, lors de la revue, ù émerveillé tant de nos concitoyens. De mes yeux j'en ai vus 40,000 réunis à Metz, pour le Kaiser, et à Bétheny plus de cent mille pour le Tsiar et te président de la République. En l'état actuel, avec une seule classe de recrues sous tes armes, pendant la plus grande partie de l'année, l'armée belge du pied de paix n'a presque pas de consistance. A part quelques faibles détachements, elle est impuissante ù. se battre sur l'heure. La situation serait toute différente si deux classes étaient constamment maintenues sous les drapeaux. Le service de deux ans devient uinsi une -loi de salut public; toutes autres mesures, comme 3'organisation de menues troupes locales dans le Luxembourg, ne sont que de faibles palliatifs, pour ne pas les appeler dérisoires. On a beaucoup fait pour la défense du pays, en ces dernières années. Ce n'est pas assez, n s'agit de 'Continuer, .et de faire beaucoup plus encore. RENE VAUTHIER. ; mm faits, propos menus FRANCE ET BELGIQUE C'est le litre d'un livre d'Eugène Gilbert. Eugène Gilbert est «m critique qui lit tes livres et les cile longuement comme le savent les lecteurs du Journal de Bruxelles et les lecteurs de son livre, qui est le recueil de ses chroniques. Ce sont là des qualités qui deviennent rares, très rares; le critique cite bien encore, parfois, les livres, mais les Util ? J'admets qu'il les parcourt... vile. Ce pauvre homme n'a pas le temps ; il est toujours entre deux tramways, entre deux journaux, entre dieux bocks. Le magisler qu'il a assumé à la légère suppose un bon {auteuil,une douce lampe, et du goût et du loisir. Eugène Gilbert a tout cela et, en plus, un de ces bons sens merveilleux et limpides qui trahissent les ■plus précieux dons moraux, une érudition sûre, une intelligence 'pénétrante cl, brochant sur le tout, une honnêteté, une loyauté admirables. • Je ne sache pas que ce catholique ail jamais montré la moindre partialité — UU?.-raire s'entend — en laveur d'un catholique. Peut-être pourrait-on lui luire grief d'une in dulgence fréquente... Ce n'est pas moi qui aurais ce droit... et il est plus simple de se lëliciter d'une telle qualité chez un homme qui pourrait être terriblement redoutable, si j.'en juge d'après certaines pages humoristiques de son livre. Mais ce n'est pas de la critique que je veux Iaire. Je viens de lire un gros, un bon livre.l il m'a documenté sur des auteurs, sur tin ■mouvement d'idées, et je jette de nouveau des cou.ps d'œil épars sur la table des matières ; le vois des noms ; Barrés, Mockel. Henry Bordeaux, DelaMre, Victor Kinon, Jules Lemaitre, Henry Roujon, Albert Giraud : des Belges et des Français. Je ne veux pas comparer leurs mérites, mais que les gloires sont donc — wjusiemenl, si vous voulez — différentes ! Pauvres écrivains. de ce côté de la (ton-lière, que nos efforts sont vains pour trouer du Iront, l'ombre néfaste à l'artiste. El avec cela, sous couleur de nationalisme, quelques-uns, désignés — et pou.r cause — à n'être pas lus au-delà de Molenbeek, se proclament Bel-, ges, exclusiveni, jusqu'au cou, jusque pardessus la tête. La. liMérature française esl pour eux une littérature étrangère. Un livre comme- celui d'Eug. Gilbert, serei-lœnient équitable envers les hommes d'un cûli et de l'autre de Quiévrain, fait plus pour les gens de lettres d'ici que ces pauvres revues poussives que vous savez. El son fifre est un programme littéraire en-dehors duquel il n'y a qu'impuissance cl envie : France cl Belgique. BOB. ; ■»♦ — < Echos militaires Il y a six mois, M. de Broqueville supprl- ; mait le cours de sylviculture qui permettait aux ponts et chaussées de recruter à d'armée le personnel forestier subalterne et faisait de celui-ci un corps de guides et d'agents remarquaibles et très utiles pour le service d'observation à la frontière et vians les | régions boisées de notre Aride n ne. Au jour-<rnm, le ministre de la guerre rétablit .Vin- ! stitution dans son intégralité, et l'école sera i annexée à l'école primaire française des pu- j pilles ide l'animée, à Bouillon. Pour suivre les cours, les miliciens devront souscrire un en- ' gagement de deux ans, prenant cours à l'expiration de la période normale de leur service actif. Comme -nous l'avons si souvent -déjà si- ! gnalé, le département de la guerre travaille ; donc énormément, mais surtout, à défaire ' et à refaire. Au jour le jour LA POLITIQUE , Deux faits commandent 'le début de ' la situation nouvelle créée par la mise 'M minorité des cléricaux : le fait de celte mise en minorité, les conditions dans lesquelles dite s'est produite. Pour le fait mathématique, nous n'avons pas à y revenir. Du moins aujourd'hui. Nos ■lecteurs ont trouvé dans .nos colonnes toi;? les éléments des calculs à faire, pour t'/x blir celte vérité incontestable : les cléricaux ne tonnent plus ta majorité du pays électoral;Mais dans quelles conditions le pays .sut-il ainsi manifester son vouiloir? Ce n'est ipas sans raison que la majorité cléricale décida, il y a de longues années déjà, qu'un échevin d'Alost, le baron Béthune, convaincu d'avoir falsifié les ■listes électorales, ne pouvait être puni de ce chef. Ce vote parlementaire a fait jurisprudence. Si les .petits-frères belges vont voter en France, avec de fausses cartes, comme on l'a constaté récemment à Lille,, vous pensez qu'ils ne se font pas faute d'exécuter le même manège, avec combien plus de sécurité, en Belgique. Tandis qu'on inscrit de faux électeurs sur les listes, on .refuse d'y .porter le grand poète Emile Verhaeren, en lui contestant la qualité de Belge, sous prétexte qu'ill habite Saint-Cloud, une partie de l'année. Et les voix supplémentaires indûment accordées aux électeurs bien-pensants par les administrations cléricales e.t dont les associations libérales doivent poursuivre laborieusement la radiation sans toujours y parvenir? Ce sont ces pratiques devenues ■courantes qui ont fini par ruiner le crédit du vote plural. . On nese .borne pas îi créer de faux électeurs ni à attribuer indûment des voix supplémentaires aux électeurs amis, on ne néglige rien pour corrompre les autres. Rappelez-vous la pression « officielle » pratiquée par des ministres, écrivant aux députés cléricaux des lettres rendues publiques, afin de montrer qu'on obtient tout par de pareils protecteurs. Songez à ce réseau d'influences sacerdotales et congréganistes, étendu sur le pays et supprimant virtuellement la liberté de vote ■de tant-de cultivateurs, de travailleurs, de toute espèce ! Or, malgré celte puissance qui fait trembler pour peu qu'on y songe, le pays a pu mettre « ces messieurs » en .minorité ! II y a de quoi rendre nos adversaires -rêveurs... madgré que te XX" Siècle annonce que chez nous, « la réflexion commence à dis-sipèr la griserie ides premiers jours ». Tout au contraire, la Gazette de Liège, gourmande l'opClnisime obstiné de ses confrères : « L'optimisme est la note dominate chez ■les nôtres. n A l'Union catholique, l'on exa'lte trop volontiers les vastes corps d'armée que l'on ■croit pouvoir mettre en ligne, les organisations merveilleuses et les myriades de membre® que l'on croit .posséder. i) A ,l'Union démocratique, l'on se complaît dans les meetings contradictoires, qui ne .40nt pas non .plus -sans mérite, mais dont l'effet réel est si problématique. .» Le cardinal Mercier rappelait dernièrement que David fut puni pour avoir vanté ses forces et pronostiqué des victoires. ,\ nos associations politiques également, pilus ide 'modestie siérait et un travail plus sérieux, une propagande plus topique donneraient d'autres'.résultais qu'une décadence, lente, assurément, mais réelle et constante. » « Une décadence constante... » C'est bien cela ! PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 30 nwi 1909. — Inauguration', à Arles, de la statue de Mistral, grand poète provençal. Erratum. Une erreur, — une seule, croyons-nous, — s'est glissée dans le relevé des excédents de voix de chaque parti dans les quinze arrondissements, que nous avons publié hier. Nos excellents typos, qui ont d'ailleurs triomphé des graves difficultés que présente la composition d'un tableau statistique à la machine linotype, ont porté dans la colonne des démocrates-chrétiens le déchet des 6,949 voix qui revient aux socialistes de l'arrondissement de Cliaf'leroi. Mais les déchets do chaque parti, totalisés au bas des quatre colonnes, demeuraient exacts. Les chiffres. Invoquer l'ombre du cartel avant la bataille n'a pas réussi aux cléricaux : ils tentent dé se rattraper en l'évoquant après la défaite, mais ça ne leur réussit pas mieux. Les chiffres que nous avons donnés les gênent. Rien n'est si gênant qu'un chiffre... exact ! Aussi, pour masquer leur embarras, les cléricaux s'esclaffent-ils à notre adresse : « Vous vous prétendez majorité, rit, pour arriver à ce résultat, vous devez totaliser vos voix et celles des socialistes. C'est le cartel ! » La bonne plaisanterie ! Comment, dans tous les pays du monde, dé-nombre-t-on l'opposition ? par l'addition des voix antigouvernementales ! Et quand le total dépassé celui des voix gouvernementales, le gouvernement est mis en minorité. Si le <• XX0 Siècle » ignore cela, M. de 1a. Palisse lui-même pourra le lui enseigner. Quand les journaux de droite voulaient dé-: montrer que les récentes. élections françaises avaient mis M. Doumergue en minorité, ils totalisaient, pour ce faire, les voix recueillies par le groupe de Briand et les voix recueillies par le groupe de Mun. Prétendraient-ils qu'il y avait cartel entre celui-ci et celui-là? [ En vérité, les cléricaux on{ été, dimanche, ibattus et bien battus. Ils no peuvent accepter cette idée, après trente ans d'insolente domina tion. Et, le jour où ils auront perdu les douze voix qui leur restent, — à quel prix! — vous verrez qu'ils auront encore l'audace de prétendre représenter plus de la moitié du pays. . (5^=9 Rapprochement. Ce rapprochement de nos élections avec les élections françaises est, d'ailleurs, assez piquant. Ces messieurs n'ont pas manqué de le faire... avant le 24 mai. Aujourd'hui, il leur paraît absolument dépourvu de bon. goût ! Le malheur, c'est que les faits constatés étaient patents, et l'émotion des journaux de droite légitime. Tel réactionnaire ou « progressiste » français avait eu besoin de 18,000 ou 20,000 voix pour être élu, tandis que quelques milliers de suffrages avaient suffi à un « ballotté » d'extrême-gauche pour passer au second tour. De sorte que la majorité législative officielle ne correspondait pas à la majorité réelle des électeurs. C'est exactement la même constatation que nous faisons pour la Belgique, — constatation appuyée sur des chiffres irréfutables. Et nos adversaires ne trouvent à répondre que ceci : « C'est la proportionnelle ! c'est le quotient ! c'est la faute au régime électoral ». • Vains efforts. Ils demeureront. — c'est le nom expressif qu'eux-mêmes ont inventé, — les « mal-élus » 1 Le « bois mort ». Leur défaite, les cléricaux quelque peu intelligents n'essaient plus guère de la nier. Ils tentent de la pallier. Dans l'interview-express qui a fait le tour des feuilles bien pensantes, le grand Organisateur de la déroute, M. de Broqueville, disait : « Nous nous y attendions... » (Us s'y attendent toujours... après !) « ...le bois mort qui avait flotté vers nous en 1912 est- allô vers le parti libéral. Il va toujours où va le courant. » Il y a, au verdict de dimanche, — et nous pensons l'avoir démontré, — d'autres explications, plus sérieuses et plus profondes. Mais, admettons un instant que celle-ci suffise, et prenons-la avec toutes ses conséquences. Le bois mort va vers le courant. Parfait. En 1912, donc, k courant était contre le cartel. Rien de plus exact, les faits l'ont démontré. Mais, aujourd'hui, le courant est redevenu ce qu'il était depuis des années, antigouvernemental. La majorité gouvernementale qui, d'élection en élection, se minimisait, recommence à diminuer. Que le courant poursuive son œuvre, maintenant qu'il est rétabli : et la majorité factice qui gouverne encore le pays, s'effrittera, pour disparaître totalement. L'industrie charbonnière et la concurrence rhénane. Un directeur de charbonnage examine, dans 1' « Action économique », la situation qui est faite aux charbonnages étrangers au point de vue des débouchés par eau. On y voit comme les cléricaux eurent tort de « négliger » systématiquement le canal du Centre. Il écrit : « Le réseau fluvial de la Belgique semble avoir été tout disposé pour avantager ses concurrents étrangers; des voies navigables profondes, desservant bien 1a. partie basse de notre pays, généralement accessibles à toute époque, l'absence de péages en Hollande, sont des circonstances qui assurent aux sociétés allemandes des frets .très bas pour la Belgique, surtout par grands bateaux destinés à Anvers et à Gand. » Malheureusement, nos producteurs nationaux ont été laissés, sous ce rapport, depuis de longues années, dans une réelle situation d'infériorité. Le légendaire canal du Centre est toujours en cours d'exécution, le bassin de Charieroi n'est relié à Bruxelles que par un canal à petite section donnant passage à des baquets d'une centaine de tonnes. Quant au bassin de Liège, on pense seulement aujourd'hui, que l'on entrevoit la mise en valeur du bassin 1 imbourgeois, à raccourcir le tracé du canal de la Campine et à l'agrandir pour permettre le passage des bateaux de 600 tonnes, au lieu de 350. » Il en résulte que, par grands bateaux, les charbons allemands bénéficient -de frets inférieurs de fr. 0.75 à 1 franc à la tonne à ceux de la partie des charbons du pays qui peuvent emprunter la voie fluviale. » De là vient la main-mise, presque complète, des importations de houilles allemandes dans les villes principales des provinces d'Anvers et de la Flandre Orientale. » En tenant compte des, frais de mise en bateau en Allemagne (transport des mines à Ruhrort), et de la différence de qualité (mais non de la contribution syndicale), nous pouvons conclure que, importés par grands bateaux, les combustibles allemands, de par leurs bas prix de revient, conservent sur les nôtres un avantage de 2 à 3 francs à la tonne, malgré la distance. » Par bateaux d'un tonnage moyen, l'avantage diminue, mais il reste marqué surtout dans les villes, comme Louvain et Malines, où les charbons belges ne peuvent pas, pratiquement, être transportés par eau. » En résumé, par eau, l'infériorité de la concurrence des producteurs belges est manifeste, g <J=^) Les pronostics du Vieux-Général. Voici, pour le mois de juin, le 87e. bulletin météorologique de notre vieil astronome, le Vieux-Général de Bruxelles : Du 1er au 7, beau temps. Du 8 au 15, fortes chaleurs suivies d'orages et de grandes pluies. Du 16 au 24, temps très variable, alternatives de journées pluvieuses et de jours ensoleillas. Du 25 au 30, le temps se remet au beau fixe. Une petite remarque : juin commence bien et finit bien, tout en étant assez désagréable entre le 8 et le 24. Ce sera le contraire de mai qui, comme le Vieux-Général l'avait prédit, a mal commencé et s'est mal terminé, tout en nous laissant de belles journées au milieu du mois. Nouvelles à la main Période électorale. Un députe sujet à réélection, plus connu par ses rovirements d'opinion et ses -désertions' politiques que ;par sa science législative ou son talent oratoire, disait l'autre jour dans un meeting : — Je vous promets d'apporter dans les débat? toute la loyauté dont je suis capable... — En voilà, un, dit un auditeur, qui ne nous promet pas moûtè et merveilles ! ».. SII.ÎIOUETT1ES ] iK VAN HOEGAERDEK-BRACOiMËR : t (Droit, mince, Des yeux vifs derrière de 3or- J gnon, il a ce ,que les jeunes filles •appellent quelque chose de militaire. Cela lui vient-il 1 de ses cheveux blancs droits, 'bien taillés, ! ■bien Idrus et jeunes ? Car il y a des gens 1 qui ont les cheveux blancs jeunes ; -il leur •suffit de les avoir eus très tôt, Ci tnente-eiim . ans, ipar exemple, comme c'est le "cas ici... L'allure militaire de M. Van Hoegaerden (car c'est l'allure .qu'il ,a militaire) lui vient, assurément, (de ce qu'il s'Identifia, avec sa garde 'civique, ses chers chasseurs-éclaireurs, en ima;jor brillant et cocardier. Mais il ne j s'agit pas d'un personnage glorieux, à qui j suffit -l'uniforme et les .décorations ; on ne s'y trompe pas, à voir M. Van Hoegaerden chez lui, ou dans 'des discussions politiques, ou idans des conseils 'd'administration : c'est un homme qui sait ce qu'il veut et le dit . nettement. I 'Son nom eut une .popularité qu'on eût voulu (plus -grande, quand on le voyait sur tant de (papiers justement estimés, sur aies (?) 'banknotes, iau temps où son ipère était gou- ( ver.neur de la Banque nationale... iCe nom a- maintenant, à Liège, une autre 1 popularité, moins dorée, mais aussi estima- ( ble. Cette popularité avait déijà été méritée par -l'organisation de l'Exposition de 1905, où 1 M. Van Hoegaerden fut vice-président du co- 1 mité exécutif. .Dans la -période initiale et des 1 difficultés, c'est lui qui .avait dit un jour { que les obstaeles s'.amoncelaient : « En voilà h assez ! Puisqu'on m'a confié le soin de faire ( aboutir nos projets, l'exposition se fera. » ( Elle s'est .faite, comme on sait. Elle reste ' pour Liège 'un motif .de gloire... et d'espé- 1 rance. 1 M. Van Hoergaerden fut député avant la revision de la Constitution,; il siégea au Sénat comme suppléant d'Emile Dupoîît ; le ( vo,ilà de nouveau à la Chambre... Pour y ' arriver, peur déterminer le triomphe libéral, il s'est dépensé sans compter. .Son nom J rassurait ce petit (peuple timide que 'les ré- \ formes démocratiques effraient iquand elles ' •sont proposées par des déclamateurs enivrés de leur propre éloquence. Ils savent que des t gens comme le. nouveau député de Liège veil-iîeront :à ce qu'on ne perfectionne pas l'édifice social en risquant de nous le faire crou- ' 1er sur la tête. A quoi se reconnaît le bon ' sens 'belge. Ils ont eu l'occasion de priser ' une façon de discourir nette, claire, irréTu- : ta-ble, tant elle, s'appuiè sur des laits, sur cies chiffres. Quand un Van Hoegaerden fait le procès du gouvernement clérical, cela n'est pas une simple parade électorale : c'est sérieux et péremptoire. Le parti libéral- a fait une précieuse acquisition en. -ce représentant de la haute industrie, comme on dit à Liège. C'est, d'ailleurs, une façon dte désigner un homme aux méfiances socialistes : la « haute industrie- », on <en >a lait un épouvantai!. C'est tout de même un épouvantail qui nourrit ibeaucoup de monde et sans qui la .Belgique ne serait 1 qu'une poussière parmi les peuples. Qu'un 1 des 'hommes de la haute Industrie se- voue à ila .défense 'd'idées libérales et démocratiques, voi'là une aubaine dont le temps permettra mieux d'apprécier la valeur... « Oui, mais, ,a écrit quelqu'un, c'est un Flamand. » Or, ce Flamand est un Wallon de Nivelles; il vint tout jeune à Liège; avocat, il y .présida la Conférence du jeun» barreau ; puis administrateur-d'élégué et directeur des 'Charbonnages du Horloz, il fonda l'Union des ahar'bonnages liégeois... Une an-ilassaible activité, une puissance de travail peu communes, la rapidité, dans la conception et la décision, sont les qualités dominantes du nouveau député. Elles prouveront qu'on, peut être de -Nivelles et — maiigTé la réputation d'absence de certain illustre Ni-vellois — 'être « un peu là ». x. CONGRES DE PRESSE Je viens de rencontrer un de ces sceptiques de profession, comme on en trouve tant dans ce pays, qui croient faire preuve de supériorité en manifestant une universelle méfiance, en pratiquant un universel dénigrement. « Eh bien ! Le congrès de la presse, me dit-il, voilà encore une ingénieuse invention que vous avez eue, vous autres journalistes, pour banqueter à bon marché et vous réjouir à l'œil. Je me demande à quoi ça peut bien servir, un congrès de la presse ! — Mon Dieu ! Cela sert à autant de choses qu'un autre congrès. — Oui ! avouez que cela sert surtout à bien dîner ! —■ Eh bien ! mon cher, quand il ne servirait qu'à cela : bien dîner en commun, le congrès de la presse aurait encore une utilité générale beaucoup plus considérable que vous ne vous le figurez. Les journalistes sont des gens qui, par profession, passent leur vie à se disputer. Ils soutiennent des idées, des intérêts différents. Le clichage politique dans lequel nous vivons fait que ceux-là mêmes qui n'ont pas d'opinion bien arrêtée, finissent par se faire une psychologie impénétrable à celle de leurs adversaires. En temps de crise, leurs polémiques deviennent donc assez vives. Pour peu qu'ils se laissent gagner par l'humeur des politiciens qu'ils coudoient, ils tomberaient facilement dans ce simplisme qui consiste à expliquer l'opinion dés adversaires par des motifs bas ou criminels : « Vous ne pensez pas comme moi sur la question du Congo ou de l'instruction obligatoire : donc vous êtes Un vendu ou un imbécile. » Sur cette pente', on va vite. Or, le ton des polémiques de presse influe toujours sur l'esprit public. Heureusement, chez nous, la confraternité des banquets et des congrès intervient pour l'adoucir. Dans la cordialité d'un bon dîner, des relations se nouent entre adversaires. On apprend, sinon à s'estimer, du moins à se supporter. Tel libéral pointu s'étonne de trouver que tel polémiste catholique, dont il déteste, et doit détester les idées, est, en dehors de son parti, un bon garçon, pas trop difficile à vivre; le catholique, en trinquant avec le polémiste libre-penseur, constate qu'il n'a pas 1a. griffe de Satan, et que l'on peut causer avec lui sans entendre blasphémer le nom du Seigneur. Ni l'un ni l'autre, ils n'oti- dieront qu'ils ont été voisins de table, et le our où ils se querelleront dans les colonnes le leur 'journal,ils se rappelleront les plaisan-eries qu'ils ont faites ensemble, à tel déjeuner onfraternel, et ils éviteront de s'accuser mu-uellement d'avoir enlevé la caisse ou laissé ur pauvre mère mourir de faim.» Mon sceptique, m'a objecté que cette frater-lité dînatoire et cette indulgence confrater-ielle nuisaient à notre sincérité politique : or, 1 est avocat! VILMONT. UN DRIMEIN MER ;eipress-of-ibelaid l'ait naufrage )n ignore encore le chiffre des morts Un nouveau deuil vient de frapper la marine le commerce anglaise. Après la catastrophe lu « Titanic », c'est un des plus beaux liners aisant le trajet de l'Angleterre au Canada, flui lisparaît, à peine au sortir du port. L' « Empress-of-Ireland », port d'attache Li-rerpool, appartient au « Canadian Pacific ». ,ancé en 1906, c'est un des plus beaux échan-illons des lignes canadiennes. Son tonnage :st de 14,500 tonnes, sa longueur de 183 mètres, a largeur au maître-couple de 22, sa profon-leur, de 12 mètres. Il n'est guère dépassé, omme vitesse, que par 1' « Arcadian » et le Calgarian » : il file 20 nœuds, sous l'impul-ion de ses deux hélices mues par des machi-ics quadruples développant 18,500 chevaux. Il était muni de tous les perfectionnements : S. F., signalisation sous-marine. Il offrait lonc le maximum de sécurité à ses passagers : 32 de lro classe, 328 de 2°, 846 de 3e. Et, malgré tout, la catastrophe s'est abattue .ur lui, à son retour de Québec, en Europe, ;n plein Saint-Laurent, avant même qu'il eut itteint Anticosti. On espère qu'elle aura pù être imitée : hélas ! on parle déjà de 600 victimes ! LES PREMIERES DEPECHES De Londres, le 29. — Selon une dépêche ra-iio-télégrapliique reçue de Québec, le paquebot ■ Empress of Ireland », de la Compagnie Cana-lian Pacific, a coulé à la suite d'une collision Lvec un vapeur charbonnier. La nouvelle provenait de Father Point. Le texte de la dépêche •st ainsi conçu : « Il n'y a aucun signe dt> ' « Empress of Ireland ». On aperçoit, à dis-anee, des bateaux de sauvetage entourant le rapeur du gouvernement « Eurêka ». » Trois cent cinquante survivants ont été iébarqués à Rimouski. Les victimes seraient lombreuses. Plus de" six cents personnes man-juent et ont probablement péri. La collision se produisit pendant que régnait un brouillard }pais. Le vapeur a coulé en dix minutes. L' « Empress of Ireland » faisait le service mtre Québec et Liverpool. Il devait se trouver ictuellement à hauteur du cap Raco. L' « Empress of Ireland » avait à bord, soi-tante-dix-sept passagers de lre classe, y compris l'ancien membre du Parlement anglais, ûr Henri Seton Karr; l'acteur bien connu ^auwrence Irving, ainsi qu'un grand nombre le délégués de l'Armée du Salut. Des scènes douloureuses ont eu,lieu à Liverpool, où la foule assiège les bureaux de la compagnie afin d'obtenir dfs suppléments d'infor-nations. Jusqu'ici, toutefois, on n'a reçu aucune confirmation officielle à Liverpool. LA COLLISION C'est avec le vapeur « Storslad » que 1' « Empress of Ireland » serait entré en collision; la collision se serait produite pendant un temps l'épais brouillard. De Liverpool, le 29. — On assure qu'il y avait ?nviron 3,000 personnes à bord de 1' « Empress )f Ireland ». Les radiogrammes disent qu'il y a beaucoup le personnes sauvées, mais on ne donne au-:un chiffre précis. Inutile de remarquer l'invraisemblance de :ette dépêche, le nombre des passagers ne pouvant guère dépasser le chiffre de 1,600. ON AURAIT SAUVE DE NOMBREUX PASSAGERS De Londres, le 29, 1 heure. — Un télégramme annonce que 350 survivants de 1' « Empress of Ireland » ont été débarqués à Rimouski (embouchure du Saint-Laurent). On croit qu'il y a J00 personnes perdues. De Montréal, le 29. — Le correspondant de la * Patrie » à Rimouski télégraphie que, d'après les informations des capitaines des deux vapeurs « Lady Evelyn » et « Eurêka », arrivés aujourd'hui dans ce port, la majorité des naufragés auraient été sauvés par les canots de sauvetage de ces deux .vapeurs et par ceux de L' « Empress of Ireland ». Selon une dépêche sans fil de Rimouski. 1,000 personnes ont péri dans le désastre de I' « Empress of Ireland ». Trois cents auraient été sauvées. Ce chiffre est au moins vraisemblable, LA COLLISION EST DUE AU BROUILLARD Dépêche de Montréal : Une dépêche sans fil reçue vendredi matin du capitaine de 1' « Empress of Ireland » dit que son vapeur était enveloppé dans un brouillard épais quand le charbonnier l'a heurté par le flanc dans ses parties vitales. LE NAVIRE CHARBONNIER EST NORVEGIEN On annonce à Londres que le vapeur « Stors-tad », avec lequel 1' « Empress of Ireland » est entré en collision, appartient à des armateurs de Christiania. Il avait quitté Venise le 17 avril :t était arrivé à Québec le 18 mai. LE « STORSTAD )> N'A PAS COULE De Québec, le 29. — Le « Storstad ». qu'on ivait supposé coulé, a passé à Father Point, ce matin, à 6 heures 40, ayant son avant très en-, dommage. Il avait à bord 360 survivants de I' « Empress of Ireland », ainsi que de nombreux morts, qui ont été débarqués à Rimouski.Le total des sauvés s'élève à 399. Il reste donc 678 personnes dont on ignore le sort. Les renseignements envoyés par le corres-

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