La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 14 Januar. La chronique: gazette quotidienne. Konsultiert 30 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/m32n58gx47/
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Mercredi 1* janvier 1914. — Edition A CINQ CENTIMES LE NUMERO. POUR TOUTE LD BELGIQUB 4î'e année» M» 13 LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Galerie du Roi(Passago Saint-Hubort) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration : N* Y S & I C. Rédaction : N* 1409 a I ABONNEMENTS : Bruxelles : 12 francs par an ; - — 6 francs pour six moi3 ; — 3 francs pour trois mois. La Province : 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays'do l'union postale, 80 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF •. Jean d'ÀRDEME ANNONCES : *ie pa?e : 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), 4 fr, la ligne. — Faits-dirers (corps), 3îr. la ligne et faits-divers (fm), 2 îr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 I.a publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du journal, y et 7. Galerie du Roi. L'ALLEMAGNE IEi\ PÉRIL1' Ecrivp.in militaire trùs iêcond, — voici | cinquième ouvrage qu'il fait 'paraître en IV pace de idoux ans, — île icalonci français t èhur Boucher offre <i nos méditations un j vre .(nouveau où, comme dans ses oeuvr iprécédentes, il (veut prouver? à la Fran qu'elle -est 'de taille à vaincre l'ennemi g( main dans un conflit qui 'les mettrait ai jaises. (L'Allemagne est en péril parce qu'elle e | entourée de taines : aujourd'hui, Ja Franc [ Ja 'Russie, l'Angleterre, et .demain, les Eta I balkaniques. Si redoutable qu'elle soit, el I est 'destinée A succomber sous les coups < [ cette formidable coalition,, à (laquelle viendi ! 6e joindre, 'le cas échéant, notre petit pay | « A partir du moment, dit l'auteur, où u I escadron de cavalerie franchira la frontièi vers Aix-Ua-Chapelle, Matoédy ou Trêve: I {'Allemagne 'se ifera un nouvel adversaii I dans la Belgique, bien .décidée à défendi I l'inviolabilité ide ison territoire, saris niêir hésiter, le cas échéant, à idonner l'ordre c mobilisation pendant ta période de tension. L'Allemagne, du reste, se rend compte d danger qui te .menace. Ses renforcemenl militaires de 191.1, (1912 et, 1913 n'ont e d'autre objet que d'y parer.Contre la Franc* elle aimasse des unités nouvelles ; du eût russe, «Se érige des forteresses ; contre i'Ar gleterre, elle a.nne <los vaisseaux. A l'ouest, l'Altomagne prendra J'offensiv [ contre l'adversaire le .plus redoutable, Il ( Franco ; elle observera la défensive, à l'est contre les forces russes, lentes à se mobil: ■ser et qui ne seront pas dangereuses avan plusieurs semaines. Entre-temps, il faut qu l'Allemagne ait vaincu les armées françai .ses ; une défaite serait le prélude de soi agonie. De ses vingt-cinq corps d'armée, elle ei emploiera vingt et un ou vingt-deux dans 1; .partie décisive qui doit se jouer ù sa fron tièrc occidentale. Trois ou quatre -corps, op payés aux forteresses de là Vistule et di i'Oder, suffiront à retarder l'invasion russi pendant île temps nécessaire. Tel est, dans ses grandes lignes, le plai d'opération allemand. C'est celui que prta-i von Bernhawli, l'écrivain militaire d'outre Rhin le plus réputé. * * * Comment se déroutera l'action .principal! [ dirigée contre la France ? Bernhardi dé clare : « Décision du côté de la Belgique combat d'usure en Lorraine. j> Contrairement, pourtant, il la plupart des officiers français, le colonel -Bouclier n'érigt pas à l'état -de certitude le mouvement pa-i l'a Belgique. Mais .il est loin de nier la pos isibilité de cette action. Il -affirme, au con-I -traire, qu'elle est .prévue et préparée. Ur I crotjuis joint à son ouvrage nous montre 1( I travail accompli dans ce but par l'état-ma I jor allemand : la construction d'un réseai I ferré extrêmement dense et de multiples I quais de débarquement dans la région com : prise entre Aix-la-Chapelle et Trêves. 1 L'offensive allemande contre la Franc* I peut se produire sous trois formes. Ce sont I 1° l'attaque directe contre la frontière de I l'est ; 2° le mouvement tournant -par la I trouée de Stenay, entre Mézières et. Verdun I 3° le -mouvement enveloppant, par la Bolgi-I qtie, ces -deux dernières attaques se corn- I binant avec une offensive au sud. * * * De ces trois hypothèses, la dernière nous intéresse directement ; voici comment le CO' lonel Boucher l'envisage. Des onze divisions I tle cavalerie que les Allemands peuvent con I stituer, il y en aurait huit,formant un groupe I septentrional, qui se réuniraient vers Mal-I médy. Sur les vingt et- un cor.ps d'armée I opérant à l'ouest, sept, formant 1' « armée I du Nord », emprunteraient notre territoire I Toutefois, comme ils auraient à se ga-rdei I contre les entreprises de l'armée belge, ces I sept corps ne -seraient pas tous disponibles I contre la France. Trois d'entre eux, aux quels kse joindraient deux divisions de ré 1 serve, devraient opérer directement contre notre armée et nos forteresses. Ces troupes [ allemandes se disposeraient comme .suit Devant Liège et devant Namur, une elivi I «ion du VIII" Corps ; au -sud de la Meuse e «ître ces places, les IX" el IV0 corps, com binant leur action avec celle des deux divi j «ions de réserve, qui, massées vers Aix-'.a j Cliapetlle, ifranch-iraient la Meuse, dans It Umbourg 'hollandais, pour menacer le flanc gauche de notre armée concentrée au nore du fleuve," entre Namur et Liège.. Sous 1; protection de cette flanc-garde, Se restant <i<! 1' ii armée du Nord », soit, huit division: de cavalerie et quatre corps d'année, se hâ forait vers -la Semois. <i On se rend compti ainsi, dit l'auteur, de tout l'intérêt que les Belges ont à organiser, -de Visé il Dînant -;'ur ligne de la Meuse en ligne de couver l'ire, et à constituer leurs groupements ter ritoriaux de Manche, Bastogne, Neufchâ 'Mu, etc. » * * * -Nous ne discuterons pas la répartition de; forces allemandes teille que !a conçoit l'au 'car. Notons, pourtant, que les troupes des 'tnGes h opérer contre nous constituent ui maximum. L'envahisseur éventuel ne con sacrera tant de .forces à une tftclïe seçon laire que si notre armée est assez puissanti e' assez résolue pour lui imposer ce sacri Hce. . Nous ne nous étendrons pas non plus sut '■J conclusion fiftaJe du colonel Boucher pein de confiance dans l'action des arme "nçaises, il oppose à chacune des hy-pothè d? l'offensive -allemande un plan d'opi! Jations et une riposte oui doivent amene » victoire sous les drapeaux français. Il et déduit, qu'-itrtpuissante à lobtenir ipar 1 BMrre la réalisation de ses désirs, l'Allé jflagno est contrainte de -les rechercher dan a Paix. Et l'auteur met à celle-ci une cor j^g^rger-Levrault, éditeurs, Paris. Prix i dition : « Quo.le Kaiser 'restitue l'Alsac Lorraine îi la France ! », condition qui suffi ! hélas ! iV reculer cette paix -tant désirée elai des lointains inaccessibles. Mais une morale se dégage pour nous t l'ouvrage du colonel Boucher : c'est que, ; la guerre éclate, il y a mille chances conti le une que -nous y soyions entraînés., .fût-e !S- malgré nous. Notre devoir est, dès lors, toi ,r- tracé : nous préparer, sans faiblesse et san li- répit, à défendre avec acharnement une nei es trajité dont la violation est ouvertement pri :e parée. r- Stuaton. ix st MENUS FAITSl_PR0P0S MENU! ts (SUITE), 'e PuisJIè dire ; « C'était une jarre » ? Non 'e c'était ii pour voir » ; c'était par curiosili 'a J'ai donc accumulé quelques gros mot, s- contre 'Parsifal, et j'ai reçu : 10 une lettr, n anonyme d'injures (il parait qu'il y en i 'e d'autres, «là-bas, à la Chronique) ; 2° um >> lettre, signée, de félicitations. e Dans les deux sens, c'est trop, beaucoup 'e trop ! Je n'en demandais pas tant ! Je serai. e désolé de devoir faire un rapprochement en ,c tre la pratique de la lettre anonyme el h " fréquentation de Wagner. El les félicita u tions, les méritai-je ? Non, puisque je n'a s pas vu Parsifal el que j'en ai parlé, si ji J puis dire, d'instinct. s Dirai-je qu'à priori, aussi bien, j'admire è rais Parsifal sur la foi d'artistes, comme ■- Kufferatli, mais que j'ai une forte envie di rire à l'idée des Bayreutliards qui crient « c 6 la profanation » et qui ne distingueraient i pas Parsifal des Dragons de Villars, si oit i ne les prévenait d'avance ? Ce sont précisé- - ment ces bons ■farceurs (un de ces jours, ii ' faut que j'en nomme un, qui n'est ni grand, s ni gros, mais fait du bruit comme trente■ - deux) qui montent une garde internationale 1 et comique devant le Graal. Ils pleurent à une parodie de messe au théâtre et mépri-i seraient une grande messe chantée dans la i cathédrale de Chartres, bonshommes qui ' ne voient l'art et la beauté que quand on ■ leur a juré que ça se trouvait là et pas ail-' leurs. 1 Le Bruxellois qui me « félicite » el dont j'apprécie le jugement calme et artiste, me i demande : « Avez-vous lu l'article de Cat- ■ lier ? » Non, mais je suis sûr qu'il était marqué de ce rude bon sens bruxellois qui fait tant de bien parfois, et, d'ailleurs, celui-là était fait d'après nature. Au total, me refusant à être « simple et pum cojnme .Porsiia! el gobe-mouche comme les amis de ce tout jeune homme, je ne puis juger que d'un livret qui est justiciable des revues de fin d'année. Lu musique... Je suis convaincu que c'est sublime, un peu à cause de Kufferalh et de quelques autres, un peu par ce que j'ai pu comprendre de Wagner au cours d'essais de bonnes volontés. Mais je suis aussi convaincu que V a alentour » de Parsifal a été fort ridiculisé (ça ne date pas d'hier) par les mouches du co-clie, les parasites, les matetssins, les comiques qui pullulent d'ailleurs toujours autour des grandes œuvres. Je ' vénérerai Wagner (sans le comprendre), si je découvre un soir, dans les couloirs du u jmradis », à la Monnaie, quelque ■fidhe artiste, élreint jusqu'à', l'âme et qui contient jalousement, dans son cœur troublé, l'émotion formidable. Mais ceux qui vont pleurer officiellement et qui télégraphient : u J'ai versé des larmes... » ?... Looriclt ! Bob. b ~ Au jour le jour LA POLITIQUE 1-e Bien public nous donne, au » sujet du traitement des congréga-nistes, un article plein d'enseigne-* inents, dans ses paroles et plus encore dans ses silences... On sait -que la question fut posée par un | amendement de gauche, demandant que le ' minimum de traitement fût le même pour tes congréganistes et pour les membres du ; -personnel de l'Etat. Cela semblait de stricte justice, malgré cette objection de droit que l'Etat ne peut imposer -un minimum de traitement dans des entreprises privées. Gela se fait bien ponr les entrepreneurs de tra-; vaux publics l Et les conseillers cléricaux se joignent d'ordinaire aux socialistes pour demander l'inscription de ce minimum dans tes cahiers des charges, sans souci de restreindre la liberté des conventions particu-| lières... Les cléricaux ne peuvent avoir des scrupules aussi « manchesiériens », eux qui sont | ii élalist-cs » chaque fois que leur intérêt est en cause. Pourtant, cet amendement leur [ fait, jeter les hauts cris, et le Bien public déclare qu'il ne fera pas à ses auteurs l'honneur d'une diacusàion d'un instant. C'est l'invective liabituclle qui commence toute ' controverse cléricale ; après cela, viennent les instructifs 'aveux. Ecoutez-les : u Sans aucun cloute, l'enseignement con-gréganiste vaut l'enseignement, laïc... » Mais « la. loi se borne à déterminer une limite m-ini-ma d'après la situation sociale de l'instituteur ». Pourquoi donc cette limite ne doit-elle pat être établie pour les congréganistes ? On va voirs le dire : u I! ri'-est pas nécessaire n même opportun que la loi restreigne, à cet égard, la liberté des conventions .particulières. D'autant que -les congrégations cm ceignantes, constituant un groupement or-1 ganisé, sont à même de débattre la q-ueistior 1 du traitement, en toute liberté avec les com 1 munes et les directions d'écoles. » C'est le même principe que celui invoqui par les amis des missionnaires : « Laissez nous maîtres, donnez-nous tout pouvoir. . I Les congrégations, doivent seules dofilinei ' | leurs hwtabrBs tft traiter, au nvm de de: o-l ii emmurés », avec les pouvoirs, mis à con t,| tribution et payant sans contrôle impor isl tun... PETITE CHRONIQUE e Regards en arrière ii ^ 14 janvier 1911. — Le train express de Rouen s à Paris, à sbn arrivée à la gare Saint-Lazare, tamponne im butoir; neuf voyageurs sont lvles-'* ses. L'histoire anccdotique. L'administration des hospices tle Bruxelles, qui fait 'aujourd'hui .l'objet de toutes îles conversations, — eut- 'maintes fois à s'occuper d'un ! immeuble sis quai aux Pierres-.de-Tai'lle, dont el'le est propriétaire. (L'immeuble tétait en mauvais état. Das réfections furent jugées nécessaires et exécutées. ' La façade, notamment, fut d'objet de soins at-• tentifs, de réparations (minutieuses, — et coû- > teus<es. ' Or, i;l se fait qu'aujourd'hui un examen très i sérieux vient ide démontrer que cette façade ? menace ruine, et qu'une solution préservatrice, doit intervenir à bref délai. > Ceci est (La stricte vérité et non pas, — comme ; on pourrait (le .croire avec .une grande vraisem-. bîaïuce, — (l'histoire allégorique du conseil des ; hospices. ; Science anglaise. , Périodiquement, les journaux rapportent les réponses stupéfiantes faites aux plus simples questions par les conscrits, lors de leur arrivée à la caserne, — ou par des élèves, au cours d'une inspection. iLes revues anglaises ont 'récemment, l'une après mu tre, reproduit la liste officielle de ces réponses. Elle contenait quelques baJouixlises remarquables. Mais voici le résultat d'un interrogatoire auquel s'est livré une jeune filde belge, enseignant les langues en Angleterre dans une importante maison d'éducation. Il vaut d'être consigné. Fait intéressant à noter : les élèves qui firent ces réponses étaient toutes âgées de quatorze à seize ans : Demande. — Qu'est-ce que ,1e Mississipi? Réponse. — C'est un fleuve qui coule en Angleterre.■Demande. — Où ,se trouve Portsmouth ? 'Réponse.— En Angleterre, parce que c'est un village de pêcheurs. (Textuel.) •Demande. — Qu'est-ce qu'une oasis ? iRèfponse. — C'est une ligne droite qui s'étend du pôle à l'équateur. 'Demande. — Qu'est-ce qu'un tremblement de terre ? Réponse. — C'est un trou dans la .terre. Il faut enfin signaler la demande suivante : — Qu'est-ce que le Sahara? — C'est une montagne d'Angleterre, avait répondu une- élève, imbue de ce nationalisme géographique dont vous venez de constater les ravages. — Savez-vous quelle .élève a dit cela? fit l'institutrice.— Pas (moi, en tout cas, répartit impétueusement l'une des assistantes. Je sais bien que le Sahara est une rivière en Chine 1 N'est-ce pas jdigne d'admiration ? Deux poètes. « Et à ce sujet, M. André Ha'l/lays, touché de tous ces grands et beaux souvenirs, a consacré à l'amitié des deux .poètes ides pages,etc.» Savez-vous quels sont -ces deux poètes ? Racine et Boileau !... On ne 'saurait .trouver meilleure occasion de reprendre (en l'arrangeant) un mot d'opérette : « C'est iBoileau qui ne dira rien, mais c'est Racine qui ne sera pas content 1... » Ou du moins, les admirateurs du divin auteur de « Phèdre », mis en parallèle avec .le plat rimeur de 4' « Art poétique ». La seulle excuse: du critique qui, dans les « Débats », risque ce parallèle sacrilège, M. André Chaumeix, est d'avoir voulu, sans doute, reprendre les idées de l'époque dont il pastiche (si mal «d'aiilileurs !) le style : H'.époque où leurs contemporains ne pouvaient,étant trop proche, voir la différence du grand homme et de l'homme expert. (5=^=5 Discours royaux. Les discours du jour de l'an, avec les réponses royales obligées, confèrent quelque actualité à des souvenirs qu'on vient de publier sur Henri IV, le moins discoureur des princes. A Amiens, le maire s'approcha respectueusement de Sa Majesté : « Très grand, très clément, très magnanime... » « et très las », interrompit le Roi, « j'écouterai le reste une autre fois ». Un autre jour, le discoureur commença en ces termes : «Agésilas.Sire... » » Ventre Saint-Gris,dit Henri IV,j'ai bien ouï parler do cet Agésilas-là, mais il avait dîné, et je n'ai pas dîné, moi. » En Normandie, il se vengea d'un fâcheux par un mot. Le premier président du Parlement de Rouen allait commencer un long discours. La timidité le rendit muet. Henri IV s'en réjouit et- conclut malicieusement : « Il n'y a rien d'extraordinaire, les Normands sont sujets à manquer de parole. •» <5^3 Le tableau et le cadre» C'est une chose admirable, ce reportage photographique nous permettant de voir des spectacles choisis chaque jour, dans les aspects du monde entier. La reine de Saba, conseillée par le magicien Flaubert, ne put inventer que cet oiseau (féerique, .le Simorg-Anka, venant lui ■raconter chaque jour ce qui se passe sur toute la terre : plus heureux, nous le voyons dans les illustrés !... C'est ainsi que l'un d'eux nous montre on ne .sait queOile bande de voyageurs officiels parcourant les ruines prestigieuses d'Ahgkor. Grâce à La photographie, nous subissons tout île contraste des palais dignes des dieux et de ces touristes en coutil, le casque colonial sur Ha tête, si inconscients de leur laideur dans un tefl cadre, qu'on surprend leurs attitudes évidemment avantageuses de fonctionnaires très fiers de leur grade clans la hiérarchie administrative...On ne devrait voir là que les théories antiques des prêtres drapés de blanc ou des danseuses sacrées, écrasées de bijoux immémoriaux.Nouveau régime. Sous ce titre, nous commentions récemment! les décisions qui ont concordé avec l'entrée de M. Albert Carré à la tête de l'administration ! du Théâtre français. Démissions plus ou moins volontaires, engagements, réengagements, — ' et représentations de retraite. C'est ainsi qu'on annonce l'a retraite de > Mluil, Sûoiétuirc depuis de trft? ritfmbrëùstes années. Et certains communiqués l'annoncer avec une amertume non dissimulée. M. Gustave Téry, — dans le « Journal > s'étonne, avec raison, d*e pareille aigreur. L mise a la pension, après une carrière bien reir plie, est chose tout à fait honorable. Malgr cela, les jeunes premiers ayant passé 60 am et les ingénues en âge d'être grand'mères s'ii: dignent lorsqu'on songe à leur demander d « dételer ». Serait-ce, dit M. Tery, que nous ne savon: pas nous y prendre? Finirions-nous par reccyj vrer le sens de la réalité et de la chronologie si ces mises ù, la retraite, normales, utiles e justes, — qu'il s'agisse de l'armée française oi de la Comédie-Française, — étaient plus régu lieres, préparées avec plus de soin, annoncée: avec moins de fracas? Lorsque le « Théâtre français » vint donne: à Bruxelles, en septembre dernier, une quin zaine de représentations, nous avons critique précisément certaines distributions. Elles com mandaient le respect,non par l'art qu'elles déce laient, mais par l'âge de ceux qui y partici paient. Nous avons signalé, notamment, com bien, dans « Denise », « Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée ». et a M116 de la Sei glière », MUo Du Minii répondait peu aux exi gences de ses rôles. On nous trouva, à cette époque, sévères, voire injustes. Et l'on nous accusa de lèse-galanterie, comme si un comédien ou une comédienne n'appartenait pas, corps et âme, talent et visage, à la Critique. On voit que, si nous étions sévères et injustes, M. Carré, — dont chacun, pourtant, vante le goût et l'urbanité, — ne l'est pas moins que nous. Le châtiment ! N'allez jamais vous promener en automobile avec un ancien ministre influent! Pour avoir méconnu ce précepte, M. Albert Willm, député socialiste de Paris, vient de s'entendre excommunier par le prolétariat conscient, organisé, laïc et intégral. M. Wilm et M. Aristide Briand étaient, jadis, une paire d'amis. Quand M. Aristide Briand « passa avec armes et bagages dans le camp de la Réaction triomphante » (lisez : devint membre du gouvernement!), ses anciens amis s'écartèrent, de lui, à la Chambre, avec horreur. M. Willm se ht remarquer par la qualité de son indignation. Chaque fois que M. Briand prenait la parole, M. Willm était un des plus ardents à se lever et à' crier, la dextre tendue, la face tragique, le « creux » inspiré : « Renégat ! » Il était accueilli par les acclamations de l'ex-trême-gauche — et le sourire de M. Briand. Or, il se trouva que lorsque, il y a quelques mois, l'ancien ministre fut victime d'un grave accident d'automobile, en forêt,' son .compagnon, plu§ légèrement atteint dans la. collision, mais dont la présence fut constatée par tous les procès-verbaux dressés à la suite de la collision» n'était autre... que le député sociaTïste 1 Grande émotion dans le camp des « unifiés ». Débats orageux. Polémique violente. Et l'assemblée générale, qui vient de se réunir, a ex clu de son sein M. Willm, — après une discussion qui n'aurait sans doute jamais eu l'occasion de naître si ce dernier n'avait voulu, un beau matin, savourer à la fois les joies de l'automobile, ie charme des grands bois et les douceurs d'une vieille amitié ! Nouvelles à la main Un pseudo-noble passe pour avoir acheté ses titres, purement et simplement. — Des titres au porteur alors, dit un de ses bons amis. La pesta des hospices Une lettre de M. Bary Nous recevons de notre confrère Bary la lettre suivante : Bruxelles, le 13 janvier 1914. Monsieur le directeur. Veuillez me permettre une simple remarque à propos de votre article de ce matin. Je n'ai pas qualité pour vous répondre complètement, mais à cœur de faire observer immédiatement que la nécessité de la fonction que j'ai occupée avait été reconnue par le conseil des hospices « tout entier », et que le principe avait été admis à 1' « unanimité ». Je ne pouvais donc soupçonner que ma nomination aurait provoqué de l'émoi et c'est en constatant cet émoi que j'ai démissionné, ne voulant point paraître prendre parti dans une querelle dont beaucoup de libéraux s'alarment. Jusqu'ici, on avait bien voulu me laisser personnellement en dehors de cette bataille. Je n'ai plus aujourd'hui qu'à remercier les journaux cléricaux de la reserve confraternelle qu'ils ont observée à mon sujet dans leurs attaques contre l'administration libérale des hospices.Pour le reste, je suis trop flatté de votre envoi de roses pour soupçonner sottement qu'elles puissent cacher des épines, et je vous prie d'agréer, Monsieur le directeur, mes salutations sincères. J. Bary. ;Le souci' de notre documentation nous obilige à déclarer à notre sympathique cor-resipondaait que nos renseignements ne concordent pas du tout avec ceux qu'il veut bien nous donner. La délibération du 3 février 1913, instituant l'empdoi spécial dont. M. Bary dcvinl le titulaire, l'ut prise par cinq oui et quatre abstentions, — celles des trois membre? libéraux qui, en raison du .partie-pris de d;i majorité, avaient, résolu, depuis le mois précédent, de dégager dorénavant leur responsabilité des (décisions du conseil, en s'-abste liant systématiquement aux votes, — et di: membre catholique, qui imita leur exemple Estoe là ce que M. Bary appelle l'imam mité? ■Nous n'ajouterons qu'un mot. Si nouf aivons publié 1-e nom du titulaire de l'emplo spécial. dont iil s'agit, — nom .que .la pressi cléricale e imprimé sans que M. Bary s'et soit, paraît-il, aperçu, — c'est tout simple Irnerit parce que nous, voulions authentifie cette histoire du secrétariat de presse di i'administratiôrt des hospices. Il n'est pas entré dans notre pensée d mettre notre excellent confrère en caus dans cette affaire,et nous ne le faisons inter venir dans la polémique sur les actes d 1*administrâti:on charitable que dans la me t>ura m'ëme où il nous y ùbîi^e. LA CHAMBRE Missionnaires el foiictiomiaire; 3 M. BRUNET INTERPELLE SUR LA CAM." PAGNE MENEE CONTRE NOS FONC-TIONNAIRES COLONIAUX. — M. RENKIN FÀiT JUSTICE DES DELATEURS L ~~ ' i Après le discours sévère, incrsif, impj ■ toyabUenienf. précis, prononcé à la Chum-bn > par le ministre des colonies, il ne reste riei de l'abominable campagne, menée idepui: . tant de mois par la « bande de fanatiques « . qui s'était juré d'avoir'sa .peau, — en l'es , pèce, son portefeuille... [ Nous tenons à le constater, non pas seule ment parce que .l'attitude de M. Renkin lavt idélinitwement de tout soupçon, les lionne tes gens que M. Brifaut et ses acolytes ou Iragent dqpuis trop longtemps, mais parce ■que la crâne rie et la loyauté du ministre •doivent lui valoir l'estime même de ses ad \^ersa ires. •M. Renkin est catholique. .11 l'a proclame vhier, une fois de plus, avec une sincérité! viui commande le respect; mais il est aussi un homme .d'El'at et il a conscience entière de sa. responsabilité vis-à-vis de la société civile. Le langage empreint de droiture et d'énergie, que le ministre des colonies a fait entendre. hier, à. 1-a Chambre, ne nous donne, sans doute pas 'toute satisfaction au point de vue politique, mois il est tout à fait rassurant au point de vue coloniaO. On ne .pourrait lui demander davantage. C'est un grand jour : ça se voit aux tribunes, qui sont bondées de belles dames et de messieurs « très bien ». Tout ce monde, attend, avec un plaisir un peu cruel, l'exécution du sieur Brifaut par le ministre des colonies. M. Jngenbleek. secrétaire du Roi, sourit au baron Vander Elst, le « secrétaire d'Etat » de notre Foreign Office. M. Goblet d'Alvieïîà et Herbert Speyer.se font pendant. II y a de l'impatience dans les regards... Au début de la séance, la Chambre paie le tribut d'hommage traditionnel à lu, mémoire de M. Petit, député clérical de Namur. décédé récemment. LE CAS DU CITOYEN BOLOGNE Le président annonce qu'il a reçu une demande d'autorisation de poursuites contre M. Bologne, député socialiste de Namur. M. Bologne déclare tout de suite qu'il tient a. protester de toutes ses forces contre l'accusation dont il.est l'objet ; mais la plainte qui a été déposée contre lui n'a nul-rapport avec la politique : il n'a, par conséquent, aiucune raison de se retrancher derrière l'immunité parlementaire.LES DEBORDEMENTS DE LA MEUSE MM. Troclct, Yan Marcke, d'autres encore, attirent l'attention du gouvernement sur les inondations causées par la crue de la Meuse. Ils demandent que l'on apporte au régime de ce fleuve les améliorations indispensables. « Ces mesures doivent être immédiates, dit M. Van Marcke, et le gouvernement doit être explicite sur ses intentions!... » M. Fiéchet. — Il y a cinquante ans que nous attendons ! M. Van Marcke. — La catastrophe qui s'est produite en aval de Liège eût été évitée si la canalisation de la Meuse avait été faite. En amont de Liège, il est également nécessaire d'aviser. M. de Broqueville promet tout ce que l'on veut : pour et- que ça coûte au gouvernement î M. Demblon ne se contente point de cette eau bénite de cour et insiste pour que les travaux soient entrepris sans tarder. On entend ensuite, dans le brouhaha, des protestations, de vagues aphonies proférées par M. Daens. Le bruit grandit. On n'entend plus rien... MISSIONNAIRES ET FONCTIONNAIRES C'est alors que M. Schollaert donne la parole à M. Brunet, député socialiste de Charle-roi, pour interpeller le ministre des colonies et lui demande quelles mesures il compte prendre en présence de la campagne menée, contre les fonctionnaires du Congo. Un grand silence s'établit aussitôt. M. Brunet veut que la lumière soit faite. U importe que la valeur des attaques dont les fonctionnaires ont été l'objet soit établie. Il est singulier de voir que l'on n'en ait point parlé jusqu'ici à la Chambre, où il y a cependant des hommes mêlés à cette affaire. On préfère continuer dans la presse une campagne de calomnies. On semble dire que la colonie est livrée à deux forces ennemies, dont l'une est l'ennemie de tout progrès et de tout avancement moral. On généralise les accusations. Et, ce qui est effrayant, c'est l'inanité de ces attaques. Aucun grief ne résiste à l'examen. Et on voit des hommes se lever parmi nous pour soutenir ces manœuvres. On veut atteindre tout, le corps de nos fonctionnaires. Et, pour avoir voulu astreindre, en quelque mesure, les missionnaires jésuites à l'observation de la loi, le ministre même doit être frappé. Le recrutement de l'administration est difficile. Comme toute chose humaine, il peut être sujet à critiques. Quant aux missionnaires, je leur concède toutes les vertus, mais il faut qu'ils sachent qu'ils doivent s'incliner devan» la loi. Ils ne peuvent se faire à cette idée. De là des conflits inévitables. La convention, conclue en 1906 entre l'Etat indépendant et le Saint-Siège, prévoit qu'eu, cas de contestation, les autorités civile et religieuse décideront. En cas de non accord, elles en appelleront aux autorités suprêmes, c'est-à-dire au Saint-Siège et à la Belgique! C'est eu qu'a dit aussi M. Renkin devant ses man dants lorsque se produisit le conllit dont nous nous occupons. Il ne voulait que se procurer un peu de repos. Car cette sorte de concordat, où les autorités civile et religieuse sont placées sur le même pied, est incompatible avec la législation moderne. Il faut, qu'en dernier ressort, la décison appartienne au pouvoir civil.La politique belge devrait soigneusement être écartée du Congo. Mais la bande de fanatiques,qui mêle si obstinément ces deux choses poursuit un double but . faire triompher la , politique des jésuites au Congo ; exploiter con ! tre nous, au point de vue électoral, notre soi 1 disant hostilité aux missions ! : L'acte de Berlin a imposé au Congo le rec-t pect des opinions et la protection de tous le: - missionnaires. N'est-ce pas énerver les stipu • lations de cette charte internationale que d< . créer une situation privilégiée au profil d'uni seule classe de missionnaires ? 11 est nécessaire, c'est maintenant démontré ' qu'il y ait au Congo une autorité souverain 5 qui nous soustraie aux dahgers nationaux e - internationaux que nous feraient courir ce s procédés absurdes. Il y a deux religions e: - présence au Congo. Si elles so heurtaient, o: \ errai', combien ii eJ indispensable qu'il exist o* fir «nui un pouvoir fort, capable de maintenir les droits de tous. Les missionnaires belges n'ont'que trop de tendance à exercer un pouvoir sans contrôle. 1 Le père Cambier en est la preuve. Mais le mi-y nistre, dans cette circonstance du moins, a ) montré qu'il entendait qu'on respectât les prorogatives civiles. De là cette ardente lutte engagée contre lui. De là ces ovations faites au nom du père Cambier, partout où M. Brifaut attaque M. Renkin. (Sourires.) Les missionnaires jésuites, qui se déclarent; satisfaits de l'attitude de la bloearde République française, se déclarent persécutés par le clérical M. Renkin. Quoi d'étonnant ? La où l'Eglise est minorité, elle se contente de la li-- berté. Là où elle tient la majorité, elle veut tout! (Très bien! à gauche.) En vérité, ii y a deux politiques religieuses au Congo : celle des Rédeinptoristes, qui font; œuvre d'évangélisation, de village en village, sans entraver l'action fiscale; celle des jésuites, qui fondent des fermes-chapelles, centres de contrainte et d'exploitation, oû ils prétendent exercer tous les pouvoirs, où ils préteit-. dent jouir de tous les droits, et qui sont eu , guerre ouverte avec le gouvernement de la colonie. Trop longtemps, M. Renkin a couvert ces fermes-chapelles, constituées en violation de la loi, et cela malgré les plaintes de ses fonctionnaires. Ce n'est qu'en 1911 qu'il résista enfin à leurs prétentions inadmissibles. Les jésuites voulaient, en effet, être exonérés de l'impôt ! Il en résulta un régime boiteux, où les intérêts du pouvoir civil étaient mal respectés. II ne donna, cependant, pas satisfaction aux jésuites, qui, furieux, préparèrent l'assaut qui fut donné lTan dernier au ministre des colonies. Quand on va au fond de toute cette affaire, on ne trouve que des religieux en révolte contre l'autorité civile. Pour le public, il y a cet «effrayant complot maçonnique», si habilement imaginé pour terrifier les esprits simples. On s'est servi, pour étayer cette fable, d'un rapport de M. Sluys, peu favorable aux missions, et d'une lettre de M. Wangermée... Une voix. — De documents volés ! M. Brunet. — ... On a vu aussi une expression de ce terrible complot, lorsqu'il se produisit dans les rués de Stanieyville une mascarade d'assez mauvais goût à laquelle avaient pris part quelques pochards, au lever du jour... L'orateur passe ensuite aux accusations du Bulletin antimaçonnique, « rédigé par des ba-chi-bouzouks de droite », sous la direction d:^ M. Brifaut. U fait une satire très amusante de û'antimaçonnisnie dont M. Brifaut est into-. xiqué. M. Brunet. -- sa feuille accueille les plus misérables potins et les accusations les plus graves. Tout ça est formulé avec une sorte d'inconscience. Ori l'a vit accepter les dénonciations portées contre le procureur du roi de Stanleyville par un individu flétri par la justice. Mais le premier était franc-maçon. Alors... Depuis, M. Renkin a fait justice de ces infamies. Eh bien ! quand on porte contre un magistrat une accusation de forfaiture, quand on appartient à la Chambre el qu'on voit le ministre lui-même, aux applaudissements du Sénat, prendre la défense de M. Detry, ou n'a pas le droit de se taire ! (Très bien !) Eh bien ! le « Bulletin maçonnique », malgré tous les démentis, ne publie rien, ne désavoue rien. On laisse la campagne se poursuivre sans responsabilité pour les chefs du mouvement maçoiv nique. Pourquoi ? Parce que le public, qui no lit pas tout, doit garder l'impression que tout est vrai là-dedans ! On le voit, il y a là une campagne politique des jésuites en révolte contre la loi. On veut acculer M. Renkin à ce dilemme : « Se soumettre ou se démettre. » Malgré toute sa combativité et son ardeur, je crains qu'il ne puisse résister. (Sensation.) Et on a l'aii' de traiter cela comme une affaire de famille catholique. Rome est saisie de l'affaire, et le Parlement l'ignore; (Exclamations.)Au reste, ce qui préoccupe surtout, c'est moins, monsieur Renkin, que vous ayiez été à Rome, que de vous voir aller à Canossa. (Très bien !) Il ne peut d'ailleurs être toléré que le riiinis tre s'adresse à Home, pour qu'il soit imposé silence à des citoyens belges, fussent-ils religieux.M. Brunet termine en déclarant que, pendant de longs mois, les jésuites ont annihilé toute l'œuvre des fonctionnaires. Il importe que le ministre leur rende le prestige et l'autorité indispensables. LE DISCOURS DE M. RENKIN Le ministre des colonies répond. Connu-j i! doit entrer dans des considérations, où. à tout moment,. sa mémoire des dates ou des noms peut le trahir, il u écrit son discours. 11 lit d'une voix calme, avec une rapidité qui ne nous permet malheureusement pas de saisir toutes les parties de ce magistral aba,tage de la campagne menée contre son. administration et lui-même par le « Bulletin antimaçonnique » de M. Brifaut et le « Patriote ». Il commence eu affirmant qu'il est de son devoir de défendre contre toutes les attaques des ionction n aire s injustement diffamés. U esc à Taise pour le faire. La position du gouvernement est simple. Elle est réglée par l'acte de Berlin, li doit la justice à tous. M. Renkin. — C'est à tort qu'on a prête aux jésuites le projet de créer un Etat dans l'Etat. J'ai la preuve que les jésuites n'ont pas réfusé de payer l'impôt. La question des fermer-chapelles a été défigurée. Il est exact que les méthodes des Rédeinptoristes et des jésuites diffèrent, mais on se tromperait si on pensait que le système des fermes-chapelles est en antagonisme avec l'exercice du pouvoir civil. Tout conflit serait d'ailleurs aisé à régler. La convention, conclue en 1906 avec le Saihi-Siège, prévoit ces difficultés. Elle constituait une des obligations qui grevaient la reprise de la colonie. Elle n'est donc pas caduque. Elle n'est pas contraire non plus à l'acte de Berlin. Loyalement appliquée, elle eût eu pour premier résultat d'empêcher toute campagne po-. li tique. M Renkin affirme que jamais la situation des missions n'a été meilleure que depuis l'annexion. Nul ne se plaint. Les rapports du gouvernement avec les missions protestaï:'.-tes de Belgique et de l'étranger, entre autres, sont excellents. La cause de cette campagne est la maladresse des maçons, — et, entre autres, M. Sluys, — qui ont voulu, contrairement à l'acte de Berlin, contrecarrer l'action des missionnaires. Cela a provoqué des réactions. Cette agitation s'est étendue ensuite à la métropole. Le ministre, qui persiste à expédier son discours avec une vitesse vertigineuse, entre dans le détail des conflits qui se sont produits entre missionnaires et fonctionnaires. Sa justice distributive remet toutes choses au point. C'est ainsi qu'il conteste que la Maçonnerie se serve de l'administration pour combattre la religion, contrairement à ce que l'on a affirmé. M. Renkin. — Des àbuS se sont produits. ■ Mais un ministre doit se refuser à sévir su ris 4 preuves. 11 est surtout inadmissible que u.ts tiers sans mandat accusent à tort et à travers, . sans aucun document digne de foi, des fonc-' tionnaires qui ont droit au respect. On a été 1 jusqu'à proposer d'exclure de .l'administration, s tout maçon. Je m'y suis refusé. Je veux liien t être parmi les persécutés, jamais, frarrrn les î persécuteur:. i Le:- imjuta'io'n:- de M.. Hrh'aùt dan:- le « Bul-

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