La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 21 Januar. La chronique: gazette quotidienne. Konsultiert 10 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/j09w090r5j/
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Mercredi VI janvier 191-4. — Edition B CINQ CENTIMES LE NUMERO P.OUR TOUTE L'AI BELGIQUE 41}1!! année* — Bï» îiO LA CHRONIQUE BUREAUX 6 et 7, Oalorio du Roi-(Passage Saint-Hubert) BRUXCLLEt GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration; N* "78811 Rédaction: N* MOS a ABONNEMENTS : Bruxelles : 12 francs par an; — 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois. La Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays do l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. c= rSamitMii«—i«iiinnMTnK 7iiiiiBiwffftM,fF*»*ar,,MiiiT',iriMMiii —il i HiiiTi nu i ii iiiiiiiiiTiv<rrwT^ir~ftTrm—nniifBi—nrfiw—IHTÎ1T FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF : Jean d'ARDEME AîfNONCES : 4e page : 30 cent, la pelltc ligne. — Rédames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Fails-dircrs (corps), 31r. la ligne et faits-divers (On), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Télcph. A. 3209 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du journal. iJ et 7.. Galerie du Roi. BILLET AUX CHEQUES DE BELGIQUE Messeigneurs, ■ Vous n'ignorez -pas — il est vrai cepen lant qù«, depnis quelque temps, vous sein-Riez ignorer bien des choses, — que parm: tes incroyants, mécréants et parpaillots qu Echappent à votre crosse épiscopalc, il y en I de diwirses espèces. A cûté des anticléricaux pur sang, -dont l'anticléricalisme a toute la viruiftnee -d'.une foi récente, et qui ont, àvoc le Pèm éternel et sos ministres, une que-telle personnelle, il y a ceux qui ne d-eman-■eiit j>lus à la religion que de 'leur flche lu taix, de ne pas -empiéter sur des domaines où elle n'a que faire et qui en sont venus à ]a considérer -comme un phénomène social ot :psyohok>gique aussi intéressant que n'im-perte quoi phénomène social et psychologique.I Ceux-ci ont, pour îles gens d'église, -une ptrange sympathie, la sympathie de la cu-ftosilé. Us admirent, comme un spectacle émouvant parfois, pittoresque toujours, l'art avec lequel un prêtre intelligent accorde les exigences -de la discipline et d'un dogme de plus en plus rigide avec sa connaissance des Koinmes, de l'histoire et des idées; ils admi-■rot ceit art des nuances qui permet à un Itiilosoiphe comme Mgr Mercier, ou à un his-Korien comme Mgr Duchesne de demeurer Ide la même église que ces petits vicaires flamingants idont la pensée n'a jamais dépassé icatéchtismie de M-alincs, et ils considèrent ec une sympathie amusée tes tours de sse-ipasse qui ileur permettent de se jouer rmi les choses qu'ii jaut croire, ot cetïles 'on peut ne pas croire. Ils sont tout prêts idmettre qu'il y a, dans -le haut clergé, des >rits merveilleusement aiguisés, seuls cables dVi-ccorder une sorte -de scepticisme péri-eur avec les nécessités d'une foi qui ail uniquement appol iau cœur -ou... A la lice de d'univers mental. V ces gens-ifâ, vous venez de donner une le leçon, messeigneurs de Belgique. Celui au entre vous qui a rédigé le iprudhommesejue mandement -contre le tango ferait croire au plus endurci de vos admirateurs que, vraiment, -vous n'êtes que des vicaires de campagne montés eu grade. Quelle est -donc la bigote de province qui vous a renseignés sur -les danses nouvelles? Bemit-Cû -Mgr rtutten, que l'exposition de la couture, à Gand, indigna? J'ai vu, il est vrai, dans certains bars de hait, 'dans certains music-hoJls de bas-étage, ides professionnels faire de ce tango une sorte de damse -de .nègre en folie. Est-ce là q-ué vous avez été vous renseigner, messeigneurs? Ce 'bon M. Rulten s'est-il déguisé pour faire la tournée des grands-ducs? S'il avait pris la peine d'enquêteT dans les mûmes endroits sur la valse,le boston ou le quadrille, il aurait vu les mêmes professionnels exécuter de la même façon ces danses innocentes. Si, d'autre ipart, il s'était donné la peine d'aller voir danser le tango chez d'honnêtes bourgeois qui ne demandent qu'à amuser Heurs -filles, -il aurait vu les danseurs de tango tellement occupés de faire exécuter ù leurs pieds des figures compliquées qu'ils ne .pouvaient vraiment pas avoir le loisir de penser à ce a quoi les évêques ne veulent pas qu'on -pense. Le tango des salons, messeigneurs, mais il donne hien ;plus de garantie aux -mères et aux (maris que le boston a-langui et voluptueux ou que la tournante valse : une valse permet les propos empoisonnés, mais vraiment le tango ne le permet pas. Il est vrai que les personnes qui vous ont renseignés — je ne peux pas croire que vous vous soyez renseignés de visu — doivent avoir -l'iesprit bien mal tourne, témoin ce qu'elles vous font dire de la mode : « L'exiguïté des draperies, la transparence des étoffes, la forme -du vêtement, la disposition suspecte des lignes, imaginées par des couturiers sans scrupule, ne sont plus des moyens de vêtir harmonieusement la femme honnête, mais des artifices calculés pour la livrer A la convoitise. » Vraiment, Tartufe n'aurait pas mieux trouvé. Et dire que vous mêlez le Christ à | ces histoires de jupon ! ,Car le Christ intervient dans ce mandement comique. i Grâce à vous, nous allons assister à la grande querelle de Nôtre-Seigneur et- de M. l'aul Poiret. Et le pis, c'est que la victoire appartient peut-être bien à M. Paul Poiret et aux professeurs de tango. Car les catholiques no le danseront pas moins, croyez-Ile. Ils le danseront avecîa volupté de faire quelque chose d'interdit-, et ils en seront quittes pour allonger de quelques secondes .La durée de leur confession. On dit que plus les gens d'Eglise ont d'.esprit, iplus ils aiment it faire la bête. Mais, cette fois, l'imitation est vrai-| ment réussie... VlLMONT. Tcm'blc drame conjugal à Hmeaaj Au hameau de rEpeulejlez-Herseaux (Tour-nalsis), une violente dispute s'élevait, dimanche, entre les époux Ysembaert, mariés depuis un an a peine. Le mari, qui reproche à sa femme do se me-conduire, terrassa la malheureuse et Lui coupa Ui gorge d'un coup du couperet, dont, il se servait "pour fendre le boig. La jeune îèiome succomba rapidement 0 son horrible blessure. Ysembaert, qui joui1 dans toute la région d'une déplorable répu tation de fainéantise et de brutalité, s'esi constitué prisonnier à la gendarmerie d'Her seaux. La victime était âgée de 16 ans, et sor meurtrier de 20 ans à peine. Un enfant était né de cette union, et biei fois le père dénaturé qu'était Ysembaer te frappa brutalem#nt, d'o-ù lss r«t>roche& qm Au jour le jour LA POLÎTiQUE L'Avenir du Luxembourg, malgré sor «Ai litre modeste, possède quelquefois aA, d'assez bons « tuyaux » (si on peut dire) parlementaires. Il a été des premiers à indiquer que la droite allait se rail-lier autour de M. Renkin; il nous propose aujourd'hui le sauvetage de M. Brifaut. Evidemment, dans la plupart des Chambres étrangères, les amis d'un député ayant eu les -malchances du directeur du Bulletin anti-maçonnique seraient les premiers à lui conseiller l'élémentaire décence et la prudenec nécessaire d'une retraite; voici ce que pensent certains cléricaux belges de leur Brifaut : « Demain, -nous aurons une seconde séanre consacrée à l'interpaîlation Brunet et c'est au cours de cette séance même que l'on entendra i.M. Brifaut. Il est bon que nos adversaires sachent que ce n'est pas un accusé qui comparaîtra devant le Parlement pour essayer de placer une plaidoirie, mais un vrai chrétien, un vaillant catholique, un mandataire très apprécié et très estimé, qui donnera son mis en toute liberté et en toute indépendance dans une question qui lui tient ù cœur autant qu'à tous nos -amis — qui sont aussi les siens et entendent le rester, même et surtout aux heures pénibles. » On -a donc le Brifaut que l'on mérite!... Et si nous nous abstenons (aimant peu les gros -mots) do dire ce que nous semble ce personnage, nous sommes heureux de savoir ce qu'il est pour nos adversaires : « un vrai chrétien,un vaillant cathodique,un mandataire très apprécié et très estimé ». La Chronique se fait gloire d'être non seulement libérale, mois encore et surtout anticléricale. Pourtant, jamais nous .n'eussions osé dire que le vrai chrétien, le vaâilaut catholique, c'était, ça ! H est heureux que cette mise au point douloureuse soit faite par des gens de la partie. Trop souvent, l'éclat, de certaines personnalités religieuses, telles que les François d'Assise, les Vincent de Paul, attire a»u christianisme certaines sympathies. .Nous sommes maintenant édifiés. Les vrais chrétiens, ce n'est pas eux qui en montrent l'image, c'est « lui .il... PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 21 janvier 19T1. —• Une violente iempêto do neige s'abat sur Jn Russie. Le manoir à l'envers. Le manoir ? allons donc ! C'était bon pour nos pères. C'est encore trop normal et régulier pour nous. Parlez-nous du dîner à l'envers, voilà la véritable innovation ! 11 faut dire, à la décharge de ceux qui ont instauré cette mode, — assez baroque pour faire fortune, — qu'ils fêtaient Gustave Hamel, le premier aviateur anglais, émule de Pégoud, ayant « bouclé la boucle ». Et, pour maintenir cette cérémonie dans « l'atmosphère » qu'elle réclamait, les hôtes de l'aviateur imaginèrent d'en ordonner tous les détails dans une progression à rebours. Le dîner, servi en grande pompe au Royal Automobile Club d'Angleterre, commença par le café et se termina par les liors-d'œuvres. Sur la table étaient vissés des pieds dirigés vers le ciel, de façon qu'elle parût être renversée. Parmi les plats les plus marquants, citons le « Vol nu vent à la Hendon », les « Asperges renversées », et, jeu de mots difficilement tradui-sible, les « Looping lobstens ». La table était arrangée en forme de boucle, le centre représentant l'aérodrome de Hendon, vu d'une hauteur de 1,000 pieds et montrant un aéroplane en miniature bouclant la boucle. Chaque invité reçut une serviette faito en toile d'aéroplane, et des fils tendeurs formèrent les ronds de serviettes. Enfin, les cartes d'invitation et les menus devaient se lire de droite à gauche. Ajoutons pourtant que les convives ne furent pas logiques jusqu'au bout, car ils ne se firent point suspendre par les pieds au-dessus de la table pour manger la tête en bas. j Mais personne ne doutera qu'une telle dépense d'ingéniosité, une recherche indiquant de si prodigieuses tensions d'esprit,, fassent faire avant peu un progrès énorme à l'aviation... Politique canine. Un délicieux jugement fait en ce moment la joie des humoristes d'outre-Manche. Les " unionistes » forment une vaste associa lion, ayant son siège à Londres, dans un im portant immeuble. Un visiteur, se rendant ai club, fut mordu par un chien de garde s« trouvant attaché dans la cour de l'établisse ment. Il assigna les dirigeants de l'association er paiement de dommages-intérêts. Devant la jus tice, les défendeurs déclinèrent toute responsa bilité, alléguant que ce chien était seulemen le gardien de l'immeuble, et qu'entre eux e lui n'existait nul lien de droit. Le juge vient de leur donner tort. Et pour c< faire, il commence par constater qu'il résulte des éléments du dossier... que le chien fai partie de l'association unioniste ! Celle-ci, étan responsable de ses membres, doit payer k somme équivalente au préjudice subi par h visiteur. Ceci est déjà assez drôle. Mais, ce qu'il y < de plus piquant dans l'histoire, c'est que ce va leureux gardien est un terrier irlandais, — e que traiter d'unioniste un Irlandais, eût-il qua tre pattes, est une chose aussi risquée que d vouloir faire chanter la gamme aux specta teurs de a Parsifnl » ! Hommage involontaire. Dans son hebdomadaire « Courrier de Pa ris », M. Alfred Cap us commente la récent élection «le .M. d'abbé Lemire comme vice-pri" sident de 3a Chambre française. On devine dans <quel esprit, — son esprit ha bitueil, très gentiment réactionnaire, — il l'ap précie. -Mais l'observation ai directe du joui ; naliste, son sens si net des réalités, l'entre: jftÈtft à Stftfttstïrtftrns, qui Sbttt amuSahfe à reproduire, parce qu'elles vont à rencontre même ide sa pensée intime. -C'est «Linsi que, amené à parler de la « loi de séparation » et de ses effets, il écrit : Singulières conséquences d'une loi ! C'est qu'elle était trop disproportionnée à son objet : ! elle n'était pas de taille à se mesurer avec la religion catholique. Au lieu de l'étourdir sous le choc, elle l'a réveillée. Ceux mêmes qui se méfiaient de son intolérance, qui ne l'associaient plus à leurs émotions, s'approchèrent, d'elle avec une sympathie d'esprit qui n'était pas la foi, mais qui n'était plus l'impiété agressive ni l'ironie. Et beaucoup des indifférents de jadis, bourgeois et gens du peuple,si l'Eglise n'a pas le droit de les tenir pour des fidèles, elle peut, néanmoins, les compter aujourd'hui parmi ses alliés. Peait-on mieux montrer ce que ibeaucoup de catholiques ont reconnu, à savoir que la loi de séparation, en affranchissant l'Etat, de liens insoutenables, a aussi profité aux -églises ? Et que cette œuvre de bonne administration ne présentait rien qui attentât à .la foi la plus scrupuleuse ou ù. la justice la plus stricte? L'humoriste Alphonse Allais. Sait-on qu'avant de se lancer dans la carrière littéraire, Alphonse Allais avait fait de la pharmacie? A dire vrai, il ne poursuivit pas ses études jusqu'au bout et fit souvent l'école buis-| sonnière; mais déjà quand il était potard chez, son père, le pharmacien de Honfieur, sa verve fantaisiste se révélait à tout propos. Un jour était venue à lui une bonne femme, marchande de poissons, qui tint à lui expliquer son mal : « Je ne sais pas ce que j'ai, lui dit-elle, ça mo monte, et puis ça redescend, et puis ça me remonte, et tout le temps pareil. » Et, ce disant, elle décrivait d'un geste de la main le parcours de ce mal dont elle s'effrayait. « Hé! ma pauvre mère, répondit gravement Allais, feignant la surprise et l'inquiétude, n'auriez-vous pas avalé par m égard e un ascenseur? » Une autre fois, une bonne bourgeoise, trop encline à se dorloter, l'accablait de ses doléances : « Ahl gémissait-elle, passer les trois quarts de sa vie sur une chaise-longue, ne pouvoir rien faire, compter pour zéro dans sa propre maison, c'est affreux! — Oui, madame, mais ce n'est pas fatigant », répondit sans s'émouvoir notre pince-sans-rire. Parents pauvres. Balzac nous a montré l'oubli dont les parents pauvres sont l'objet de la part de leurs proches plus heureux; les savants sont, au contraire, pleins d'attention pour les ancêtres de l'humanité, ancêtres on ne peut moins décoratifs... Dans r « Illustration », notre brillant collaborateur Gérard Harry commente,d'ingénieuse façon, une bien curieuse tentative :-eelle d'un île nos meilleurs géologues, M. Rutot, s'efformant de retrouver l'aspect des premiers types humains. Le bon sculpteur Mascré mit au service de ces reconstitutions un talent véritable. Dans le savant rapport par lequel M. hutot présenta ces sculptures à l'Académie, il a.voue tout ce que pareille tentative comporte d'aléatoire... Mais c'est là encore un motif nouveau d'intérêt : le charme de l'énigme, l'attrait du mystère. M. Gérard Harry résume ce double r.spect de la question avec l'éclat et la finesse qui conviennent pour ces problèmes délicats comme un drame de famille. Nonveli.es à mat» — L'or do votre bracelet est tout terni. — Quo voulez-vous? Par ce 'temps là, il s'est patiné ! Imeiits prleieiiies lin petit -problème de protocole parlementaire a. été discuté un moment à la Chambre française. Cïàbbé Lemire aurait pu exercer la vice-présidence de Sa Chambre -des députés. Les jours où, en l'absence de M. Paul Des-cha-nol, il aurait dû effectivement l'exercer, t'eiî.-à-di:re présider la -grande assemblée, q.utffle mise aurait-il adoptée? ■Eût-il quitté la soutane? C'était peu probable. Eùl-il présidé vêtu de son habit sacerdotal uniquement? Cela parait, à nos voisins, uii peu choquant. 11 est probable que l'abbé Leanire aurait revêtu, par-dessus sa robe, les insignes de sa nouvelle {onction, c'est-à-dire i!e petit- manteau do cour liséré do violet. Ui même question pourrait difficilement se .présenter chez nous, le seul abbé siégeant ù ta Chambre — l'abbé Fontevne — n'ayant aucune chance d'être un jour porté à la vice-présidence, ni par les catholiques, ni par les ■libéraux, ni par les socialistes : c'est un des rares .points sur lesquels les trois . partis soient d'accord ! .11 y a pourtant, au Parlement, des vêtements différant les uns des autres autant qu'un habit ecclésiastique d'un vêtement ci-vil. Qui songerait, par exemple, à assimilât 1« redingote ajustée do M. Carton de Wiari au veston béant de M. Modeste Tenvagne': 11 y a un abîme entre tu jaquette sémillante de M. Helleputte et celle, plus austère, de M, Persoons; entre la cravate notariale de M. ! Woeste, le nœud à pois blancs de M. Royei ; et ta régate pimpatn-le dont, les bouts dispa ' raissent sous le gilet clramoisé de M. d« Broquovillte. 1 -Combien les redingotes elles-mêmes dit ! l'èrent entre elles ! Les deux plus remarqua ■ blés de toute la Chambre viennent d'Anvers t Celle de M. Franck, alaire en général, a deuj i pans exigus qui épousent les jambes et ni : flottent que lorsqu'à traverse l'hémicycle d'ur pas rapide. Celle de. M. Segers, au contraire i inimuaibleanent noire, s'arrondit, avec uni . majestueuse ampleur,redingote-crinoline d'ui t ministre-Gigogne. Et, dans une ombre irnpo sante, on croit voir se gonfler les voiles d, j tas de petits, de tout petits bateaux !... Le veston a de nombreux partisans. MM Hjimans, Vandervelde et de Broqueville ej sont, dons chaque parti — et exception fait -pour les jours de grands discours — les « te nants » les plus qualifiés. Signalions, -enfin, que le Parlement connu } la blouse rurale (au temps où M. Van Brus sel s'appelait « Boerke ») et le vêtement d soirée. Il y a deux ans encore, la Chambre expédiant en une séance de naiit les dernier votas qui devaient lui permettre de prendr " un repos (disait-elle) bien gagné, vit arrive M. Vandervelde en smoking ot en souliîi '- vernis, — mais -sans taltfns rtfugès, malgré s 3 'csuîeur poïitiqù'e 1 Le déliât sur les hospice,1 AU Conseil communal de Bruxelles Le débat- sur les hospices, que le conse communal a continué lundi, .parait singulii reme-itl- .embrouillé. On y a .parlé de tout, ej cepté ou presque ! — ides choses essen telles'. Les questions personnelles .ont occupé 1 iplus -grande partie de la discussion, qui, jus qu'à présent, est 'vraiment .misérable et, tion M: Ile bourgmestre Max a seulement nelev Ile niveau par sa déclaration finale. iLa u question .des hospices .» est loin d'êtr élucidée. On ipeut dire qu'elle n'a été abondé jusqu'ici que par ses petits côtés. -Nous al tendruns, pour tirer la .moralité du débat, qu celui-ci ait -pris fin. Quelques brèves jeinar ques ts'imposent tn 'attendant. *** Tout ■en cherchant, à réfuter -les griefs ar ticuiés ^contre fle conseil des hospices, dont % font ,partie, certains conseillers communau: ise montrent 'surtout (préoccupés <de savoi: 'Comment- "les faits incrimines .sont arrivés ; 3«a connaissance ide ùa (presse. Des indiscré l ions ont été commises, c'est certain; .par qu fi'ont-elleis été? C'est ce qui semble intéresse Se iplus ces messieurs. Les socialistes accusent nettement le doc ieur Deilbatstée, qui ifiut 'leur élu, d'avoir do ami enté ila "presse clériooJle, — dont -la cam pagne, soit dit. entre parenthèses, n'a rien -di [commun avec la polémique entamée pa: ; nous. Mais 'les administrateurs des hospice-': j&e montrent 'surtout curieux .d'apprendre ; '.quelles sources -la Chronique s'est >doou<nien 1ée, et un galant homme, M. l'avocat Vai Jjangenhove, a été •violemment incriminé pa: eux ià ce propos. M «Apparaît. ,de (toute cywleàïee que le cou seit /les hospices voulait — et croyait pou voir — idéHibérer <la:n<s <lo-plus graml secre <■'! .qu'il lavun'l ipris toutes ses mesures pou: que le «public ne sût 'rien kIc oe qu'il a vai (décidé. Le pub'lic, -et, bien entendu, le conseil com ' inu'va.!, 'déviaient être renseignés par .les coan .nruriiqués que le bureau de 1a. press-e, orga nisé à l'administration des hospices et don d'existence devait rester secrète, en déipit di son activité, se UutiaR de faire passer tlam les journaux. Ce système .est-il admissible ? Nous l'avons dénoncé -et combattu. * ** Entendons-nous .par '.là nous solidarise: avec la presse clérioa-le, qu-i, avec sa m au valse foi ■habituelle, a insinué 'les pires ac cusations contre les .mesures de l'admiinis tnation charifa.bile? Nullement. Nous n'avons en doute ! a probité -des «administra ■teurT des hospices, mais .leur."compétence cl no vs avons constaté .leur hostilité (peut être inconsciente chez que'Jquës-uns) à regarde l'Université. 'Les résui!t.ats ide da gestion des hospicei condamnent cenx qui e?i sont responsables ils ont doublé .le déficit en dix mis. On doit, iparait-il, au zèle de M. Catteau de «sérieuses économies sur l'alimentation .de malades, dont .la dépense a été réduite d'en jîviron 40,000 francs par an.— 170,000 franc: | en 'trois ans. Ce.fait ne rend que plus s en .sih'le de gaspillage fait dans d'autres ser vices, puisque .le .résultat final est là, indé niable, le déficit doublé, — d'aucuns mèm disent triplé ! — en dix ans. Que M. Bauwcn et ses amis nous expliquent cela. Nous ren drons compte en détail de la démonstratioi qu'ils ne peuvent manquer de tenter au cour du débat qui doit se poursuivre. * * * Quaart ù l'action -personnelle du docleu Spahi, -aile a, été .défendue,, sinon justifiée, pu M ,1e docteur Jaucauet, conseiller connnu hfd et candidat chef de service dans tes hôp. taux. .11 n'y a iguéa'e, dans le discours d il'lionorable praticien, que -des affirmation sans preuves; il s'est borné a ptiraphrasc ila lettre .que le docteur Spelil écrivit à 1 Chronique pôiir se disculper, et qui contenu: des pires aveux. Nous a-vons cité des faits. Il n'ont -pu être niés. On a seulement tenté d les expliquer, — ou mieux do les excuser. L'intervention ide M. le docteur- Jaucque ■ne nous a pas surpris. Bile prouve simple an-ent .que M. .taïucqueï n'ost pas un ingi-e et qu'il sait gré a.u docteur Spelil do la f£ \ eur dont i'1 a été l'objet de sa part lorsqu' lut nommé, er: compagnie -du docteur Pa* Spcltl, fils de l'administrateur -des hospice: membre de la commission médico-.pédagog que de l'-Oipheili-nat, une .création récente d MM. BauM-ens et SpeW. PHILAI.ËTHE. LA. SÉRIE FUNÈBRE FRANCIS DE PRESSENSÉ EST MOR1 Après la disparition quasi-subite de l'un des plus grandes, figures de l'affaire Dreyfu: voici que disparaît, presque au même âge, u autre des héros qui luttèrent pour le triompti do la justice : M. Francis de Haut de Pre: sensé vient de mourir à Paris, à l'âge de ( ans, des suites d'une attaque de paralysie, qi l'a emporté en deux jours. Francis de Pressensé naquit à Paris en 185 il était le fils d'Edouard de Pressensé, pastel de la,Chapelle Tattbout, chef de l'Eglise pr testante libérale, puis député de Paris, enfi sénateur inamovible, et de Louise du Pless Goubet, qui eut une certaine réputation litt raire. De vieille famille do gi-ande traditic ! religieuse et politique, Francis de Pressen: i débuta dans la carrière, puis,tenté par le jou nalisme, entra au « Temps », où il rédigea ; bulletin de .la politique étrangère, dont il f 1 l'un des maîtres. •L'affaire Dreyfus le transforma du tout « ; tout. Jusque-là, républicain conservateur plutôt orienté vers lo catholicisme anglais, • tourna au socialisme, et pour mieux défend 1 la justice et la vérité,1fonda la Ligue des dro: 3 de l'homme, dont l'influence devint immens Détenseur acharné de Dreyfus et de P quart, il eut. la joie de voir triompher cause. Lro'n l'envoya siéger à la Chambre ai " deux législatures de 1902 et de 1906, mais lui renouvela pas son mandat en 1910. «J L'on peut dire que son rôle dans l'évoluti 0 de la politique moderne fut considérai) r mais oncôre dépassé par son activité. C'i a Tin des beaux champTons Go la Tustice qui d a parait : tons- 1S5 honnête;; gt&t ;'incîûierc plei/CEmcnt devant tombe qui s'ouvre. A LA CHAMBRE LE PROCÈS BRIFAUT LE CHEF DU GOUVERNEMENT 1 ET M. WOESTE DEFENDENT L'ACCUSÉ CELUI-CI CHANTE VICTOIRE Seconde journée du (procès Britau'l, /Niprès l'exécution magistrale à laquelle s'était li-x vré M. Renkin, on s'attendait à voir le di-recteur du Bulletin antimaçoiiiniqu-e plaider \ les circonstances atténuantes. 11 n'en a. riien J été. M. Brifaut, couvert par M. de Broque-viiMe et félicité par M. Woeste, a ,entrepris sa l propre apologie, .sui- un ton de triomphe in-j soient, qui a soulevé à la Chambre un orage • comme on en vit rarement. Dans les tribunes^est l'affluence des grands joui*s. Tout est bondé. Il y a surtout des prêtres et des chères madames, beaucoup de chè-. res madames, trop de chères madames. M. In-? genbfleeh, secrétaire .du Roi, est dans la «doge» : royale. Nombre de sénateurs et de grosses lé- • g urnes de l'administration emplissent les tri-i bunes réservées de la haute Assemblée. ; La séance s'ouvre dans une atmosphère de 5 calme inaccoutumée : le oaiLme qui précède l'orage! On reprend bientôt la discussion de , l'intei^pellation de M. Brunet. sur les mesures que compte prendre M. le ministre, des colonies contre des fonctionnaires du Congo. M. de Broqueville. — Dans les paroles de M. • Brunet, une partie visait M. le ministre des co-; lonies. Il y a répondu. D'autres points visent i la politique générale. C'est pourquoi je prends . la parole. , Dans la colonie que nous avons reprise de-. puis 5 ans, nous ne pourrons faire luire la lumière sans l'union des esprits et des cœurs. L'Angleterre, cette merveilleuse colonisatrice, nous a donné l'exemple.Aux Indes. anglaLses.le • missionnaire catholique est plus libre qu'ail-t lours. Quelle leçon pour nous ! Si "les discus- • sions intérieures faisaient échouer notre œuvre ; nous aurions une responsabilité croissante. S'il y a eu des erreurs, elles seront réparées. Les coupables seront éliminés. M. DE BROQUEVILLE NE PEUT CONDAMNER M. BRIFAUT i L'interpellation Brunet n'a d'autre but que : d'atteindre les missionnaires à travers ceux ; qui les ont soutenus. On n'entendra pas de moi un mot'de condamnation pour M. Brifaut. M. Vancïervelde. — M.Renkin s'en est chargé. M. de Broqueville. — M. Brifaut. a obéi à sa conscience. Nous ne le laisserons pas isolé. Ce serait lâche, et nous ne sommes pas des lâches. (Bravos à droite.) La pensée, le but de M. Bri-taut est. celui que j'entends poursuivre moi-même. En matière coloniale, c'est le but le plus élevé, le plus indispensable. Tumulte. Oi^entend : « C'est indigne! » M. Hymans. — C'est l'apologie de la délation. M. Huysmans. — Vivent les casseroles ! M. de Broqueville reprend' : « Je .suis vrai-j ment heureux... » Le vacarme couvre le bruit de sa voix. On crie à gauche : « Vive Brifaut ! . Qu'ils s'embrassent ! » M. Camille Huysmans. — Elevez-lui une statue 1 M. de Broqueville. — Le but de M. Brifaut, 5 comme le mien, se traduit en cet. axiome qui - est celui des grands colonisateurs... Explosion de rirçs, de cris, de protestations. M. de Broqueville. — Cet axiome,je l'ai fait ' mien; cet axiome, le voici : sans missions, pais " de civilisation chrétienne. (Nouveau tumulte. 3 La droite applaudit, la gauche hue.) s M. Paul Hymans. — Ce n'est pas la question. - Votre thèse est, sans délation, pas de colonisa-i tion ! 5 iM. de Broqueville crie dans le brouhaha. M. Paul Hymans lui envoie : « Ce qui m'émeut, c'est de voir le chef du gouvernement faire [• l'apologie de la délation. » r M. de Broqueville essaie de reprendre. Dans - le tapage, M. Vandervelde ayant dit, paraît-il : - « jVI. Brunet a reconnu le devoir de l'Etat de ' protéger aes missions », le chef du gouverne-s ment « rend hommage à cette intervention ; r c'est là le fond de la question... » ] Le 'bruit grandit; on ne distingue plus au-' cune parole, puis la vague des interruptions e retombe et se brise. M. de Broqueville, continuant. — Les agents * de la colonie sont-ils menacés dans leur ave- - fair? En présence des déclarations de M. Ren-t kin et des miennes, peut-on encore douter. On - feint de croire qu'une action est nécessaire ù pour arrêter les effets d'une intervention [;j occulte. Ce n'est pas exact. Dans l'avenir, nul . ne sera inquiété a raison de ses opinions. La liberte de conscience, qui a été respectée dans "" le passé, restera intangible. Voilà ce que j'en-e tends déclarer. M. Demblon. — Ce n'est pas comme en Belgique.M. de Broqueville.— Dans un pays aussi sauvage que le Congo, le devoir de tous est de collaborer dans le cadre des lois. Si on rt'imite pas l'exemple de l'Angleterre, à l'image de laquelle nous ferons reculer la barbarie, il n'y a 11 plus que divisions et ruines. L'action des missions fut toujours bienfaisante. Leur protection reste une charge d'intérêt public pour tous les agents du Congo... Ceux-ci doivent à l'Etat e un concours franc et loyal. Ils ont, sans doute, péché par inexpérience dans le passé. un concours franc et loyal, ils ont, sans doute, (, péché par inexpérience dans le passé. LA QUESTION DE LA FRANC-MAÇONNERIE AU CONGO c Un mot de la question de la Iranc-maçonne-rie au Congo. Vous savez que le ministre des colonies a cru devoir exprimer au gouverneur général sa désapprobation de la fondation inopportune de loges à Borna et à Stanleyville. 1 M. F. Cocq. — Il n'y a pas de loge à Borna; il n'y en a pas à Stanleyville 1... « M. de Broqueville. — Je .remercie le sérénis- -sime grand maître... Mais nos renseignements ne concordaient pas avec vos renseignements. M. Vandervelde. — Je ne vous reproche pas d'avoir recueilli des renseignements. Je reproche à des collègues de l'avoir fait, en se servant de procédés que je n'hésite pas à qualifier d'ignobles. (Très bien à gauche.) M. de Broqueville — Je ne connais pas les procédés auxquels vous faites allusion. M. Vandervelde. — Comment? intercepter une lettre, en copier le contenu, la refermer et , 1a. faire ^parvenir à destination en se servant ensuite, ou texte de cette lettre, n'est-ce pas ignoble ? M. de Brcquovillo condamne le fonctionnement, de sociétés secrètes au Congo. Elles ne peuvent amener que des discordes. En matière ■ coloniale, l'Angleterre nous a donné l'exemple. M. Demblon. — Elle vous a donné une leçon ! M. de Broqueville. —- Il est intolérable de ' voir un membre de cette assemblée invoquer 5 contre son pays un pays étranger. M. Demblon. — Elle vous a donné une leçon i méritée. M. de Broqueville.-- II faut voir les questions [ coloniales de haut. Comme le disait Picard... M. Demblon — Vous êtes des compères. (Tu-' mu lté.) d'un homme d'Etat français : 1' « anticléricalisme n'est pas article d'exportation ». M. Demblon. — C'est un mot mallieineux. (Hilarité générale.) , 'Le chef du cabinet continue dans un hour-vari, qui couvre à tout moment sa voix et empêche de suivre le fil de son discours. 11 n'en arrive que des bribes à la tribune de la presse. M. de Broqueville. — Le missionnaire restera l'indispensable pilier de la civilisation! 11 renonce à tous les biens de la terre, pour son idéal, arracher dé pauvres brutes à leur gan> ime pour les amener, par étapes, à la lu-ïhière...M. Paul Hymans (violemment.) — Vous faites dévier le débat!... M. de Broqueville (obstinément.} — Je m'intime devant ces hommes qui affrontent tous les dangers pour conquérir des cœurs à Dieu 2t à la patrie. (La droite applaudit frénétiquement, mais le ;hef de la gauche arrête cette manifestation l'une voLx coupante, qui domine tout le vacarme.) M. PAUL HYMANS FLETRIT LES PROCEDES DE M. BRIFAUT M. Paul Hymans. — L'interpellation porte sur les accusations portées par M. Brifaut et e « Bulletin antimaçonnique » contre nos fonctionnaires... Sur nos bancs, il n'y a. pas eu un not contre les missionnaires. 11 s'agit de s'c.x-jliquer sur les attaques dirigées contre les .dictionnaires coloniaux... (On crie à gauche : « Par M. Brifaut ! Par la casserole !... Par la casserole. » Tempête.) M. Paul Hymans. — Les honnêtes gens mépriseront les procédés dont il s'est servi.M.Ren-iin a eu le courage de le condamner. Vous pas. M. de Broqueville. — M. Renkiij est d'accord ivec moi. M. Masson. — Que les missionnaires respec-;ent les lois 1 M, de Broqueville., —- Que tout le wx^nde se nontre aussi respectueux que les rriissionnui-L'es des lois de la colonie, et les trois quai1»4» a besogne seront faits. Quoi qu'il en soit, nous garderons le respect le plus profond pour le lomaine intangible de la conscience... M. Masson. — Il ne s'agit pas de ça, mais j'ai ?ssayé jusqu'ici vainement de savoir de vous >i les fonctionnaires pourront faire observer la loi sans péril pour eux ? Voilà la question ? M. de Broqueville. — 11 ne peut y avoir doute là-dessus, et ry insiste. (Approbation ù gauche.)M. Masson. — .Nous en prenons acte. M. de Broqueville continue par un appel à la ïoopération féconde de tous et exprime sa foi Dn l'avenir. .La droite applaudit interminablement, et l'orateur est félicité par tous ses amis, — y compris M. de Jonghe d'Ardoye. M. Brifaut respire, plus à l'aise. Tout de suite .M. W oeste se lève; Un grand 5ilen.ee tombe, UNE INTERVENTION DE M. WOESTE M. Woeste. — Dans la pensée de M. Brunei, sou interpellation devait mettre aux prises M. tïrifaut et M. Renkin. Ce qu'on cherche, c'est l'établir la désunion dans nos rangs (très bien j. droite), mais nous ne ferons pas le jeu de la gauche... M. Masson. — Est-ce nous qui excitons le « Patriote >» contre M. Renkin ? M. Woeste. — .Nous rendons hommage et au ministre et à M. Brifaut. Si M. Renkin a toujours su faire œuvre nationale, tout en restant tldèîe aux idées catholiques et en protégeant les missions, M. Brilaut a pu faire erreur peut être sur certains détails, mais il mène un combat où nous sommes, tous unis. (Explosion à gauche.) Et l'on ne doit pas conclure d'une seule erreur que toute sa documentation est fausse. Sa lutte contre la maçonnerie au Congo est une œuvre nationale et je l'eu l'eliuite pour nia part. (Bravos à droite. <• Casserole ! » à gauche.) Le chef de la droite fait, à nouveau, l'apologie des missionnaires. Leur dévouement a été reconnu dans l'Acte de Berlin, qui ordonne en leur faveur une bienveillance «■ spéciale ». M. lirunet a opposé la politique des Rédemptoris-tes, que l'on peut tolérer, à celle des jésuites, qui veillent constituer un Etat dans l'Etat et sont en révolte contre les lois. Que leur repro-ciie-t-on? Leurs rennes-chapelles ? Mais nu sont-elles pas instituées sur le modèle même ue la famille. S'il y. eut des abus au début, il n'en est plus ainsi. En face de cette .activité civilisatrice s'est, malheureusement, dressee l'occulte puissance de la. franc-maçonnerie. On a vu jusqu'où osent aller ses adeptes. Rappelez-vous cette parodie sacrilège... M. Masson. — Une parodie sacrilège 1 Une plaisanterie !... M Woeste. — Poin tant, une opposition systématique a été organisée contre les missionnaires. J'ai le droit de dire, en présence des nombreux faits relevés, que la maçonnerie avait organisé une vaste campagne de dénonciation, que les missionnaires eurent raison de se plaindre et le ministre d'intervenir. En réalité, aucun agent n'a subi un tort. L'interpellation est . sans objet. Et nous avons ie droit, do retourner contre nos adversaires leurs propres accusations. Les missionnaires, en effet, ont souffert de la situation et cela est prouvé. Dans toute la polémique engagée au sujet des missionnaires, entre amis de la droite, il n'y a que malentendus l M. Masson. — Oh ! oh! les malentendus du « Patriote » l M. Woeste. — En réalité, M. Brifaut et M. Renkin ont rempli leur devoir. En présence de vos accusations contre le ministre des colonies...(Explosion de cris et de rires. « Mais c'est M. Brifaut qui accuse M. Renkin !... M. Renkin doit la trouver mauvaise ! jésuite ! » et bien ! d'autres5:encore.) UN ORDRE DU JOUR DE M. WOESTE M. Woeste (imperturbable;. — Je.dépose l'ordre du jour suivant : « La Chambre, En présence des fausses accusations portées contre M. le ministre des colonies, Vu la convention du 26 .millet 1885, vu l'acte de Berlin, par lequel les Puissances se sont engagées à protéger et .1 favoriser sans distinction de nationalité ni de culte toutes les institutions et entreprises religieuses créées et organisées dans l'Etat et à protéger d'une manière spéciale les missions chrétiennes, Vu la conférence de Bruxelles du S juillet 1890, par laquelle les Puissances se sont engagées de nouveau à protéger sans distinction aucune les missions établies et à établir, Considérant que la volonté du gouvernement et des Chambres est de donner à ces dispositions une extension pleine et entière, Considérant que les fonctionnaires et magistrats de la colonie sont tenus' de donner l'exemple de l'observation complète et loyale des. dites dispositions, Considérant qu'il y a lieu à cet égard de condamner des entreprises ayant, pour objet d'entra.ver J'œuvre des missions, chrétiennes et rie provoquer le personnel de> l'Etat à entrer dans cette voie. ' Considérant que les actes et déclarations du gouvernement ont été inspirés dans un pensée de justice à l'égard du ministre et de M. Brifaut, passe à l'ordre du jour. > En déposant cet'ordre du jour, .ic su's inspiré par une nenaée de Justice pour M. le ministre des colonie, les missionnaires et- l'ho-

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