J'ai foi dans nos destinées; un Pays qyi se détend s'impose au Envers les personnes qui dominent par la force militaire notre respect de tous ce pays ne périt pas! Dieu sera avec nous '* Pr.Mn,'-rî pays, ayons les égards que commande l'intérêt généra! Res- dans celte cause juste. rUNUtt pîctons les règlements qu'elles nous imposent aussi longtemps ALBERT, Roi dfs Belges (4 août 1914), ppunipo i q i c qu'ils ne portent atteinte ni à la liberte de nos consciences Acceptons provisoirement les sacrifices qui nous sont imposés.. et KlcK lyiC) chrétiennes ni à notre Dignité Patriotique. et attendons patiemment l'heure de la réparation A. MAX Mqr MERCIER- Un geste qui s'impose. Nous ne pourrons encore, cette année, fêter comme il convient l'anniversaire glorieux de notre indépendance Que nos bourreaux cependant ne s'y trompent pas ! Près d'un siècle de paix profonde au sein d'une prospérité sans précédent avait peut-être endormi chez beaucoup la conscience nationale; la guerre, l'occupaticn, ont allumé chez les plus calmes et les plus placides d'entre nous, un amour immense de la Patrie, un désir ardent de liberté, d'indépendante.. L'heure n'est — hélas — ni à la joie, ni à l'exubérance Toute extério-riation de nos sentiments est un délit, toute manifestation de patriotisme un crime. Toutefois un geste s'impose le 21 juillet prochain. Il faut que le Boche ait une preuve tangible de l'inébranlable foi, de l'inextinguible amour.de l'invincible espérance de ceux qu'il croit peut être avoir matés « Que ce jour-là, personne, « et sous aucun prétexte », n'achète un journal censure. » Pour une fois au moins, laissons là les fallacieuses raisons qui ont cours et que trop facilement on admet. Montrons aux Boches qu'ils se trompent grossièrement s'ils prennent notre calme apparent pour de la résignation et notre belle humeur pour de l'indifférence. Que la manifestation collective d'une haine toujours croissante unisse tous les patriotes Belges le 21 juillet prochain. Vive la Belgique ! LA LIBRE BELGIQUE. Le gouvernement beige. Les journaux allemands cherchent â tromper l'opinion en représentant faussement le changement ministériel belge comme signifiant une modification de la politique économique du gouuervement. Cette dénaturation tendancieuse des faits est la suite de la campagne commencée, il y a quinze jours, par les journaux paraissant en Belgique occupée sous l'inspiration allemande et amplifiée par la presse ennemie. « Le 3o mai, un démenti formel a été donné à ces mensonges ». Au siège du gouvernement belge, au Hàvre, on confirme l'inanité complète de ces inventions dont le but évident est de diviser les Belges et les Alliés et de susciter la méfiance des populations envers le gouvernement et d énerver leur magnifique esprit de résistance. « La politique du gouvernement, sous la direction de M. Cooreman, reste dans tous les domaines ce qu'elle est depuis le 2 août 1914 Aucun dissentiment ne s'est produit dans le gouvernement sur cette politique à laquelle il demeure invariablement fidèle ». * * * En réponse aux télégrammes envoyés à MM Orlando et Lloyd George le nouveau chef de cabinet ministériel belge, M. Cooreman, a reçu les télégrammes ci-après : Rome, 7 juin. En vous exprimant nos vives félicitations pour la haute charge qui vous est confiée, j'adresse à Votre Excellence mes remerciements bien cordiaux en même temps que ceux du gouvernement italien pour votre aimable communication Je vous assure que le peuple italien admire avec une vive sympathie toujours croissante l'héroïsme du peuple belge, dont la figure morale apparait comme le symbole de l'idéal contre la force d'une nation qui croit pouvoir impunément voler aux pays le patrimoine le plus noble et le plus précieux de la société civilisée : la liberté et la justice. Mais la Belgique devra être pleinement vengée à raison de sa valeur et de son sacrifice en hommes aux principes qu'elle représente et pour lesquels le peuple italien se battra jusqu'à la victoire, en collaboration fraternelle avec nos alliés. Veuillez agréer mes salutations les plus cordiales et les plus déférentes Orlando. M. Lloyd George a télégraphié : Londres, 8 juin J'ai été très heureux de recevoir le message de bienvenue que vous m'avez adressé en prenant la direction des affaires de la Belgique. Je suis convaincu que nous confinuerons à maintenir les relations étroites et intimes qui se sont nouées entre nos deux peuples pendant leur lutte commune pour la liberté de l'humanité. Soyez assuré de ma sympathie la plus chaleureuse dans la tâche que vous avez entreprise et de la résolution inébranlable du peuple britannique de libérer complètement votre pays et vos compatriotes de l'oppression inique qu'ils endurent si héroïquement. Lloyd George. « Le Temps », 12 juin. La bataille des éperons d'or. u Juillet i3o2. Dans la lutte racique qui mettait aux prises, avant la guerre, flamands et wallons, et qui faillit diviser notre chère Belgique, les fiaminganls exaltés en étaient arrivés à faire célébrer en Flandre la bataille des épe rons d'or à l'égal d'une t victoire remportée par la race flamande sur l'influence française. Ne retenant du milieu historique dans lequel se déroula la longue lutte de la Flandre féodale contre le roi de France, Philippe le Bel,que le seul fait qu'à l'aurore du XIVe siècle,des flamands remportèrent sur des français une brillante victoire, on transposa cette abstraction historique et on lui appliqua sans scrupule aucun, les circonstances tout autres du conflit actuel. L'exaltation nationaliste et l'ignorance populaire n'en demandaient pas davantage La bataille de Courtrai, épisode tragique et sanglant d'une lutte de classes sociales, devint ainsi aux yeux de la masse le dénouement d'un conflit racique que le XIII siècle ignora complètement. « N'oubliez donc pas vos pères ! » ne cessaient de crier ceux pour qui l'influence française est la grande ennemie. Il était tout indiqué que les activistes ne feraient qu'accentuer la note. Pour eux, l'anniversaire de la bataille des éperons d'or est la fête natio nale de la Flandre Leur rêve serait de voir les flamands d'aujourd'hui, se réveillant enfin d'un sommeil séculaire, s'en aller aux côtés de leurs grands frères de Germanie, là-bas dans ces mêmes plaines flamandes où leurs pères taillèrent en pièces la chevallerie française, combattre ensemble « la race étrangère à leur essence et à leur-culture ! » Une fois de plus 1 histoire dénaturée est mise au service de la passion aveugle. Il ne sera donc pas inutile de rappeler brièvement les faits. A la fin du XIIIe siècle, le patriciat flamand qui avait fait la Flandre, se trouvait en lutte ouverte avec son seigneur légitime, Guy de Dam-pierre, Comte de Flandre, Républicains et particularistes, la noblesse et la haute bourgeoisie se refusaient à accepter sans plus les tendances centralisatrices de Guy. Le peuple, le commun, qui n'avait pas toujours eu â se louer du patriciat des villes crut que la soumission directe à l'autorité du comte ne pourrait qu'améliorer son sort II s'allia donc â Guy contre les patriciens. N° 156 QUATRIÈME ANNÉE JUILLET 1918 PRIX DU NUMERO — Élastique, tic icr.j â l'infini (prière aux revendeurs de tie pas dépasser cette limite)

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