N° 170. AVANT DERNIERQUATRIEMEJANNEENOVEMBRE 191? PRIX DU NUA1ERO — Élasiique, de zéro a i'infini(prière S&X revendeurs de ne pas dépasser cettë lirnite) J'ai fol dans nos destlnées; ün Pay» qui «e détend simpose au respect de tons ce pays ne périt pas! Dieu sera avec nous. dans cette cause juste. ALBERT. Roi des Belöes (4 aoflt 1914). Acceptons provisoirenieut les sacrifices qui nous soul imposes...., et atteiidons patlemmenl l'heure de la reparation A. MAX FONDEE LE~ 1" FHVRIER' 1915 Envers les personnes qui domtnent par la force militaire notr< pays, ayons les egards que commanae l'intérêt general. Re* p3ctons les règlements qu'elles nous imposent aussl longte-'.;; qu'ils ne portent atteinte n> a la tiberté de nos eonsci?:. ..- ■ chrétiennes ni a notrt Digntte Patriotique. Mo« MERCIES BULLETIN DE PROPAGANDE PATRIOTIQUE — RÈGULIEREMENT NE SE SOUMETTANT A AUCUNE CENSURE IRREGULIER ADRESSE TELÉGRAPHIQUE KOMNUNDANTUR - BRUXELLES BUREAUX ET ADMINISTRATION. ne pouvant être un emplacement dé tout repos, iig son! installés ;!ans une cavfe automobile ANNONCES Les affaires i sous !a domination allemande, 1 supprime la page d'annoncc seillons a nos clients de re's argent pour des terrjps meiUe. La Justice immanente! Après la Bulgarie, la Turquie; après la Turquie, l'Autriche... L'Allemagne reste seule. Des quatre comparses, trois sont « knock-out ». Le sort du quatrième est désormais certain. Ce n'est plu* qu'une question de jours. Ecroulement lamentable, chatiment terrible pour ces criminuels qui en aoüt 1914 n'hésitèrent pas a mettre l'Europe et le mondeiifeu et a sang et qui, un instant, purent se croire a la veille de réaliser leur com-binaison machiavélique. Ils avaient tout prévu, hormis évidemment ce qui est arrive. La guerre serait courte. Quelques mois a peine suffiraient pour imposer par la force ce que leurs généraux avaient comploté dans l'ömbre. LAutriche sortirait de l'aventure consolidée et agrandie et l'Allemagne allait désormais présider aux destinées du monde. Répétons-le, car jamais on ne le répétera assez, notre sacrifice a nous, Belges, sauva l'Europe et décida du cours de l'Histoire, Après Liège et la' Marne, la partie pour eux était perïlue. Seul un imprévu (qui devait, hélas, se présenter) pouvait donner aux Puissances Centrales une « chance » nouvelle. Ah! s'il se fut trouvé alors sur les bords du Danube, un homme d'Etat au coup d'ceil assez percant pour voir que l'avenir de la Double Monarchie s'assombrissait a mesure que la guerre durait, et oser répudier résolüment une alliance qui se transformait chaque jour un peu plus en vasselage, l'Empire des Habsbourg eüt pu encore être sauvé. Mais non ! Il y eut bien le timide essai du jeune Empereur Charles dont la femme est, parait-il, une « tête », mais l'energie manqua. La debacle russe fit renaitre un espoir bien prés de s'évanouir. Brest-Litowsk et Bucarest donnèrent l'illusion qu'on avait définitivement double le cap des tempêtes. Mais voila que l'écroulement de l'unique espé-rance — le Kaiserschlacht — vint non seulement remettre tout en question mais précipter lejs événements au point que désormais plus aucune volonté humaine ne pourrait en changer le cours. Les resistances vraiment héroïques de Liège, de la Marne, de l'Yser, de mars/avril 1918 décidèrent de la victoire. L'offensive de Foch fit se déclancher chez nos ennemis « la Justice immanente » ! Les bandits de 1914 en sont a se chatier eux-mêmes. La Bulgarie chassa son Tsar. Malheureusement, l'histoire en témoi-gne — et l'exemple récent de la Russie dispense même d'en citer d'au-tres — malheureusement la reaction contre I'injustice, la tyrannic, les abus de toute sorte, est toujours hors de proportion avec le mal qui l'a suscitée. Les foules ignorent le bon sens et la mesure. Le fils du Tsar vient de subir le sort de son père. La République est proclamée a Sofia. La-bas comme en Russie, l'anarchie commence .. Même spectacle douloureux en Turquie. On en est la, a espérer des Allies le rétablissement de l'ordre. Humiliation suprème.! Et voila que l'immense Autriche suit a son tour 1 Le peu de nouvelles qui r.ous parviennent, si elles sont faites, assurément pour nous réjouir ' psree qu'elles nous annoncent la juste chatiment de crimes inouïs, sont cependant d'autre part de nature a inquiéter sérieusement quiconque réfflóchit. Les peuples trompés et exploités chassent les indignes ou les incapables qui les menèrent a la ruine C est dans la logique des choses. Mais quand done la masse a-t-elle su s'arrêter a temps? La haine d'une autorité indigne se confond chez elle avec la haine de toute autorité. L'anarchie suocède a l'autocratie sans transition aucune. C'est la guerre civile, et cette guerre pourrait bien être plus longue encore, et surtout plus terrible que la guerre « militaire ». Le crime d'aoüt 1914 en serait done encore a dérouler ses plus horribles consequences. La revolution menace d'envahir toute l'Europe et de faire verser plus de sang, et d'accumuler plus de ruines que quatre années et demi de la plus meurtrière des guerres. Verrons-nous cette Terreur immense auprès de laquelle la Revolution Francaise paraitra un jeu d'enfant ; cette Commune Générale dans toutes les villes d'Europe qui fera oublier jusqu'au souvenir de la Commune de Paris ? Ceux qui déchainèrent la guerre et qui.done sont resposables de ses consequences aurait ainsi amené sur le monde un cataclysme auquel on ne peut songer sans effroi . Abusant des principes sans laquels aucune société n'est viable, l'Autorité et l'Ordre, ils auraient rendu pour long-temps, toute autorité et tout ordre impossibles, Par eux, l'Europe pourrait bien pour longtemps ressembler a l'enfer. Deux espoirs nous restent. Un premier, que l'Allemagne parvienne a s'affranchir de l'autocratie prussienne et du joug du militarisme, sans tomber toutefois dans l'excès contraire. Le monde a le plus grand intérêt a ce que la revolution n'éclate pas la-bas. Qu'on y abolisse la caste militaire, qu'on y supprime le pouvoir despotique de l'Empereur, rien de mieux. Mais si les principes bolschevistes devaient gagner les masses allemandes, si la, comme en Russie, en Autriche et dans les Balkans, l'arnachie allait trompher, quel désastre pour l'humanité ! Plus aucune barrière ne serait efficace. La Terreur ferait probablement son tour du monde... Hélas, agri par d'indicibles souffrances, ignoblement trompé,exploité comme une béte de somme, le peuple allemand pourra-t-il résister aux principes subversifs ? Ventre creux n'a pas d'oreilles ! et les masses longtemps leurrées n'écoutent que trop facilement ceux qui savent les flatter. Malgré tout nous voulons encore espérer. Les conditions de Foch seront connues ces jours-ci. L'Allemagne les acceptera telles quelles. C'est certain. Depuis la capitulation autrichienne, les fröntières de l'Empire sont béantes de ce cöté. Toute resistance est impossible. L'armée rentrera dans ses foyers. Peut-être que pour une fois l'exces de la discipline allemande pourrait avoir un bon résultat. S'il se trouve a Berlin des hommes énergiques le désastre pourrait être conjure. La chance toutefois semble bien minime. Aussi, notre grand espoir èst-il ailleurs. Il reside en Foch et en ses valeureux soldats. La Force nous fit vaincre. La Force au service du Droit devra preserver l'Europe de l'arnachie après avoir sauvé le monde du prussianisme,. Partout les soldats de -Foch auront a maintenir le principe d'autorité et rétablir l'ordre. Les peuples disposeront librement de leur sort. Ils se choisiront une autorité legitime. Mais qu'on ne leur permette pas le culte tt l'apostolat de l'Arnachie. L'intérêt supérieur de l'humanité le commande. La nonintervention serait plus qu'un crime, un suicide. Un rèle de police est désormais . dévolu aux défenseurs du Droit. PartoUt le désordre do it iïouver a qui parier. Surtout qu'on agisse rapidement etavecégergie. Jamais peut-être les circontances n'ont été aussi propices au « chambardement general », ideal de toils les arnachistes. Aux cerveaux ('e l'Entente a voir clair. Il semble du reste ,qu'on se rend un compte axact de la situation. La quatrième condition du traite d'armistice conelu avec l'Autriche' reconnait aux Allies un droit d'occupation a l'effet de maintenir l'ordre. Parfait. On ne pourra, du re=r.ï,," reprocher a la France et a l'Angleterre d'avoir abusé avant la guerre

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