La libre Belgique: bulletin de propagande patriotique

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s.n. 1918, 01 Oktober. La libre Belgique: bulletin de propagande patriotique. Konsultiert 04 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/1j9765bd14/
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No 166. IOUATRIÈME APWÉEOCTOBRE 1918. PRIX DU NUMERO — Élastique, de zéro a i'infini(prière aux revendeurs de ne pas dépasser cette liinite) Li UBREBEMIUIE J ai foi dans nos destlnées,un Pays qui se delend s impose au respect de tous ce pays ne périt past Dieu sera avec nous dans cette cause juste ALBERT. Roi dps Belg es (4 aoüi 1914). Acceptons provtsoirement les sacrifices qui nous sont imposes.. e* attendons patiemment l'heure de la reparation A MAX FONDEE 1" FÉVRIER 1915 Envers les personnes qui domtnent par la force militaire notre pays, ayons les egards que commande l'intérSlgeneral Res-pïctons les réglemeats qu'elles nous imposenl aussl longternps qu'ils ne portent atteinte nl a la liberté de nos consciences ctirétiennes nl a notre Dignlté Patriotique ïfk'ï«oi MERCI ER. BULLETIN DE> PROPAGANDE PATRIOTIQUE - RËGULIÈREMENT IRREGULIER NE SE SOUMETTANT A AUCUNE CENSURE ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE KOMMANDANTUR - BRUXELLES BUREAUX ET ADMINISTRATION ne pouvant être un emplacement de tout repos, ils sont installés dans une cave automobile ANNONCES : Les affaires étant nulles sous la domination allemande, nous avons supprimé la page d'annonces et con-seillons a nos clients de réserver leur argent pour des temps meilleurs ET DE TROIS! En dcpit des communiqués offlcieux dont l'optimisnie de commande ne Irompail plus personne, la « crise de la cbancellerie » a reen són denouement inevitable : 51. vonHertling a remis sa demission a l'Empereur, qui I'a accêptée avec un empressement a peine déguisé. Le jobard qui, a son avènement, annoncait en style pompier que '« l'ère Hertling » marqueraii" un lournanl glorieus dans l'bistoire de l'Allemagne, peut maintenanl tirer do-son encrier des larmes élégiaqués pour pleurer son rêve évanoui: elles ne seront pas plus noires que 1c destin de son grand homme et sa figure a lui sera moins comique que ne le furent en leur teinps ses propbéties. Soyons justes : quand le vieil homme d'Etat bavarois fut appelé a prendre rang parmi les sueeesseurs de Bismarck, il y"eiït., même chez nos amis, des esprits eonfiants qui attendirent de lui au moins un essai timide de --reaction conlre l'odieuse politique de violence et de fourberie pratiquée a la . WilhelmslrasscT On le disait habile et sa carrière lémoignait qu'il n'avait en effet pas mal conduit ses propres ambitions. Il passait pour hon-nête.-paree qu'il avait beaucoup prêcbé la morale aux autres avec des airs de père noble. Mais ceux qui le connaissaient inienx se doutaient bien que eet homme habile ne s'élèverail jamais jusqu'a celte habileté supérieure qui consiste a montrer du caractère, et que toutc son honnêteté person-nelle, d'ailleurs hors de cause, ne gênerait pas beaucoup la souplesse de sa ruse. Et ceux qui le connaissaient tout a fait savaient tres bien que cette ruse et cette honnêteté se tourneraient propre-ment a faire une malpropro besogne et ipi'en entrant au palais de la cbancellerie l'ancien lutteur du Centre y trouverait, avec la défroque du pauvre Miebaëlis, la conscience spéciale qui fait part ie du mobilier. Si l'on tarda quelque temps a cl re cönvaincu qu'ils voyaieut clair, c'esl uniquement parce que M. von Hertling lui-même ent besoin' de quatre longues semaines pour trouver une maniere decente d'expliquer a l'Allemagne et au monde ce qu'il venait faire a la lêle du gouvernement. Mais dès qu'il ouvril la bouche, celui pour se declarer Ie « serviteur dévoué de la Couronne ». Personne n'ignore comment la Couronne en question entend être servie et les bonnes gens qui, après une telle profession de foi, gardèrent leurs illusions, passent les limites periliises de la crédulité. Son programme ainsi défini, il ne restait plus qu'a voir comment le nouveau chancelier le.réaliserait. Ce ne fut pas bien compliqué. Chaque fois qn'une question épineuse venait a surgir, M. von Hertling invoquait son grand age, une grippe, une affaire pressante et disparaissait dans sa robe de chambre, laissant a un .homme de sou clioix le so in de conduire les affaires sélon ses instructions. Le Reichstag, quajul il avait a lui parier, ne trouvait le plus souvent de-vant lui qu'un Ersatz, un Friedberg, un von Payer on moins encore. Au public, aux neutres, aux badauds des deus hemispheres, les thuriféraires de Ia pr.esse officielle et offleieuse, renforcés d'acolytés volontaires ehoisis parmiles partisans personnels du chancelier, -expliquaient que la haute, moralilé de M. von Hertling répondait de la politique suivie par ses man-dalaires et que cette politique devait nécessairement être en accord avec les promesses faites par M. von Hertling, avec la resolution pacifiste du Reichstag, avec la réponse offlcielle a la note jpontificalc, avec. le rescrit imperial annoucani-des réformes démocratiqües a 1'intêrieur, bref avec tons les engagements dont le parti militaire était résolu a se moquer. Ainsi cette honnêteté qu'on ne voyait. jamais servait a convrir toutes sortes de choses malhonnêtes qu'on voyait trop. L'habile M. von Hertling avait p.ar-failementcompris ce qu'on voulait de lui : sou passé, son age, fes time dont il avait joui jusque-la, étaient une enseigne derrière laquelle l'oligar-chie pangermaniste entendail poursuivre a l'aise l'exécution de ses plans. Un depute socialiste eul un jour la naïveté de dénohcer les usurpations de l'autorité militaire qui interceptait la corrospondance du chancelier, arrê-tait lés delegations convoquées par lui, et organisail autour de'sa personne la conspiration du silence. Ce jour-la l'habile M. von Hertling dut se frotter les mains, tout heureux de la belle excuse qu'on lui fournissait. Il empocha le compliment el continus de se laisser maintenir dans une im-putssancc qui laissait le champ libre aux vrais el seuls msitresde-1'Empire. Tout en continuant de rappeler en tout e occasion qu'il poursuivait une politique de reconciliation entre les peuples, il fit ou laissa faire la paix de Brest-Litowsk, la pais de Bticarest, Ia grande offensive sur Paris et combien d'autres operations pangermanistes, sans compter l'ajourneinent perpétuel des réformes intérieures. Portant lui-même la livrée de la domesticité impériale, il marqua trop que.ses collaborateurs portaient la sienne. Leur fierté, s'ils en ont une, fut mise a de dures épreuves. Dans cette pitoyable comédie de Brest-Litowsk, jl leur fallut descendre au röle de eomparses. On vit un general prendre le pas sur le ministre des aflaires. étrangères représentant le chancelier, tirer a lui la conduite des négociations, faire prévaloir des exigences op-posées aux declarations formelles des plénipotentiaires civils et montrer a ecux-ci que, livrée pour livrée, la sienne était d'un galon meillenr teint, tjuelques inois plus tard, quand le même ministre des affaires élrangèrcs ent l'audace dé doiiner un avis sincere sur la situation politique, M. von Hertling lui imposa-uire réIr'aclalion humiliante et, malgré la docililé avec laquelle cette expiation fut accêptée, il sac'rifia le eonpable aux clameurs de cette opinion qu'il se donnait les airs de réprouver. Quelques mois a.peine après M. von Kühlmann.^M. von Hertling a vu venii'son tour. Il s'en va, ou pjutot il dégringole de l'échafaudage de petiles habiletés dn haut duquel, dans son fauteuil d'invalide, il paraissait soutenir la clique pangennanisle dont il servait les desseins. II tombe sous unpialras de declarations creusos, de promesses a double fond, d'éngagements -tóujours démenlis par les faits. La fatalité qu'il se flattait de contenir

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