The Newspaper for Belgiarag LA METROPOLE IONE PENNY ' ÏROST : CINQ CENTIMES ! HOLLANDE: VIJF CENT I CONTINENT : DIX CENTIMES PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux : 43, Chancery Lane, W.C.2 — Téléphoné : Holbor» 212. ABONNEMENT ; l*mois, 3|sh. ; B31mois, 9 sh. 25M" ANNEE VENDREDI 8 FEVRIER 1918 No. 39 LA GRANDE GRERRE Activité sur le front occidental Triomphe bolchéviste en Ukraine La nouvelle loi électorale en Angleterre Une certaine activité se manifeste dé-[cidément sur te front occidental. L'artillerie allemande tonne avec vigueur en beaucoup de points du front britannique, notamment au sud de lia route de Bapau-me-Cambrai, au sud et au nord de Lens ît dans les environs de la route de Me-nin. Les Allemands multiplient aussi leurs coups de sonde destinés à permettre à leurs états-majors de se rendre compte de l'identité des troupes de première ligne de leur adversaire. Les derniers communiqués anglais ne signalent pas moins de quatre raidis, dans les environs de Méricourt et d'Avion (Lens), à Neuve-Chapelle et à Zandvoorde (Ypres). Tous furent repoussés, sauf le dernier, dans lequel tes Anglais perdirent six hommes. D'autre part, tes aviateurs allemands sur le front occidental, probablement renforcés par des escadrilles de chasse enlevées au front italien, se montrèrent plus entreprenants. La frontière belge est fermée. Hindenburg a rapproché de Bruxelles son quartier général. Tout cela constitue des symptômes d'actions préparatoires.Rien ne tes distingue cependant jusqu'ici de l'activité qui régnait l'an dernier, à pareille époque, sur le même front et il serait téméraire de dire qu'une "grande" offensive allemande est imminente. Il est possible aussi que cette "activité" allemande ne soit qu'une diversion destinée à détourner 'Fattention d'autres mouvements dans des directions un peu différentes... On peut être certain en tout cas que les Alliés ont l'œil Duvert là-dessus et que 1e conseil supérieur de la guerre, dans sa session de Versailles, a tenu compte de toutes les éventualités. Les Anglais comme les Français sont prêts à "recevoir" comme I le faudra n'importe .quel espèce de :hoc. Leur armement et leur munition-tieraent n'ont jamais été meilleurs, ni >lus abondants, et si les Allemands se 'isquent à une attaque sur n'importe quel x>int, ils trouveront à qui parler. D'autre part, iil résulte de renseigne-nents récents que l'effort américain se wursuit sur une échelle réellement colossale et qu'avec le temps il développera me action absolument prépondérante, 'lalheureusement, comme il fallait 1e pré-'oir, l'étendue de cet effort dépasse tes acilités assez réduites qu'offre en ce noment le tonnage. Le correspondant lu Times à Washington révèle 1e fait |u'au moins un million de tonnes de •ravisions de guerre, urgemment néces-aires en Europe, n'attendent que le noment de pouvoir être embarquées dans es ports américains de l'Atlantique. On iote cependant une amélioration dans 1e endement du tonnage disponible et de frandis efforts dans l'utilisation des chan-iers existants et dans l'établissement de hantiers nouveaux, efforts qui ne pour-°nt manquer de faire sentir bientôt eurs effets. En attendant, les troupes t le matériel américains continuent à friver régulièrement en France. La statistique de la piraterie pour la emaine dernière est du reste plutôt fa-orable. Elle comprend' io navires de 'lus de 1.600 tonnes (contre 9 pour la emaine préoédente), 5 de moindre ton-lage (contre 6), 4 chalutiers (contre 1) t 13 attaques repoussées. Cette statis-'que montre qiue le mois de janvier 9j8 est le meilleur mois depuis un an •u point de vue de la défense anti-sous-narme. On s'en rendra compte par tes Mffres suivants qui ne nécessitent guère ■e commentaires et prouvent combien 1e premier lord de l'Amirauté avait raison le dire que la menace des pirates est "terne" : Mois Mouvement • Total de Attaqués 1917-18 maritime -navir. coulés repoussées tonnes Mars 18.771 133 58 • Avril 24,775 223 I06 Mai 20.903 136 81 Juin 28.204 153 105 juillet 22.549 97 55 i Août 26.638 109 49 Sept. 21.932 80 44 Oct. 24-°75 92 24 Nov. Ï7-9Ï3 67 28 Déc. 23.055 99 51 Jan. 18.160 48 30 De longues dépêches de source allemande donnent des comptes rendus plus [ ou moins fidèles des deux dernières séan-| ces du "Comité territorial" de la conférence de Brest. On s'y occupa principalement du statut des délégués de l'Ukraine et de la représentation séparée de la Pologne. Bronstein, dit Trotsky, déclara que le "gouvernement" de Pétro-grade était prêt à reconnaître la Pologne comme Etat indépendant, mais qu'il ne pouvait reconnaître comme représentants du peuple polonais des hommes plaoés dans lia situation qu'ils occupent par la volonté du pouvoir occupant. On n'est arrivé à aucune décision ferme. Les délégués centraux doivent être arrivés à Brest et on a dû y reprendre les pourparlers. On s'attend généralement à ce que Kuhlmann et Czernin se montrent très fermes. A Pétrograde, Lenine se plaint d'être, depuis trois jours, sans nouvelles de Trotsky, tes Allemands ayant coupé toutes les communications .télégraphiques et téléphoniques entre Brest et l'Institut Smolny. " Ceci montre, a déclaré Lénine dans une interview, que les Allemands ont quelque chose à cacher. Sûrement, la situation intérieure en Allemagne est critique. Peut-être les Allemands cherchent-ils par ces méthodes à exercer une pressioh sur les Russes, mais ces tentatives échoueront; nous prendrons des mesures pour provoquer un changement dans la situation."Le Berliner Tageblatt croit savoir que la conclusion d'une paix séparée avec l'Ukraine, obtenue à la suite de négociations secrètes, est " imminente Mais voici qu'un autre coup de théâtre se produit.Les Bolchévistes publient, " à l'occasion de la dissolution de la Rada contre-révoluitionnaire (de l'Ukraine) et de la révoute dirigée par le généra^ Doutoff" une proclamation déclarant que " les troupes des Soviets " sont entrées à Kieff, 1e 29 janvier, sous les ordres du secrétaire-adjoint à la guerre, George Kotsiobinsky. La garnison de Kieff, avec l'artillerie, se joignit au secrétaire et déposa la Rada, dont le secrétariat prit la | fuite. Le comité central exécutif des Soviets de l'Ukraine avec son secrétariat du peuple à Korkoff a été proclamé "au-! torité suprême de l'Ukraine " institué j en " connexion fédérative " avec la Rus-| sie. Les troupes de la Rada sur tes fronts sud-ouest et de Roumanie se débandèrent volontairement de leur propre mouvement, Un congrès des Soviets de i l'Ukraine aura lieu incessamment, où toutes les villes seront représentées, y compris celtes du bassin du Don, Odessa, Nikolaieff, celles du littoral de la mer Noire, toute la flotte de la mer Noire, tout le front de l'Ukraine, et la Crimée.Il est difficile de savoir si te triomphe des bolchévistes en Ukraine est réellement aussi complet qu'ils le prétendent, mais de toute façon on petit se demander ce que vont faire tes représentants à Brest de l'ancienne Rada " bourgeoise", aujourd'hui dissoute. La Chambre des Communes et tes Lords ont voté mercredi la loi sur la réforme électorale qui a reçu l'assentiment royal, après quoi tes Communes ont prorogé leur session jusqu'au 12 février. La nouvelle loi accorde 1e droit de vote à tous tes hommes âgés de 21 ans et ayant Le roi Albert à Paris et dans le Midi Il reçoit le général Léman Une " consigne de presse " émanant de la légation cfe Belgique à Londres et qui pour ce qui nous concerne, n'a pas encore été levée, nous demandait de ne pas parler du voyage du Roi dans le Midi, que nous connaissions depuis plusieurs jours. Comme cependant, avec l'incohérence habituelle des services de presse du gouvernement, la censure belge à Paris autorise la publication du voyage du Roi, nous enfreignons à nos risques et périls la " consigne " en question.Le roi Albert vient donc de traverser incognito Paris se rendant pour quelques jours dans te Midi, où il rejoindra la reine Elisabeth. Le Roi s'est rendu samedi soir à l'Elysée pour y faire visite au président de la République et à Mme Poincaré. Un heureux concours de circonstances a permis que le général Léman reçût dès 1e lendemain de son arrivée à Paris l'hommage auquel son cœur de soldat et de patriote devait être le plus sensible : celui dé son Roi. Le roi Albert a, en effet, tenu à profiter de son passage par Paris pour revoir le défenseur de Liège. Il l'a reçu samedi soir, à 7 hetïres, à la légation de Belgique et on devine combien cette entrevue a dû être impressionnante. Le souverain a accueilli 1e grand soldat avec la plus affectueuse émotion. Il lui a exprimé sa grande joie de le revoir et lui a redit la reconnaissance de la nation pour les services éclatants couronnés par une défense qui a immortalisé te nom de Léman en même temps que celui de Liège. En témoignage de profonde gratitude, 1e Roi, comme nous l'avons déjà annoncé, a remis au général Léman le Grand-Cordon de l'ordre de Léopold et la Croix de guerre. Le général Léman, très touché de ces attentions, a remercié 1e Roi et lui a renouvelé l'expression de cet attachement dont il dotjna, il y a trois ans, un si héroïque exempte. Depuis son arrivée à Paris, le général Léman a reçu de nombreuses visites de notabilités françaises et belges. Citons notamment celle de M.' Paul Deschanei, président de la Chambre des Députés. Dimanche après-midi, le général Le-man, accompagné de son aide-dï-camp, 1e lieutenant Wittouck, a fait visite à M. le baron de Broquevilte, qui avait jadis, en qualité de ministre de 1# Guerre, nommé le directeur de l'Ecole militaire au commandement de la 3e division d'armée et de la position fortifiée de Liège. Lundi, 1e baron de Broqueville a donné, en l'honeur du général Léman, un déjeuner auquel assistaient plusieurs notabilités françaises et belges et notamment 1e général Foch et le général baron E.m-pain. o o—— Ostende bombardé Amsterdam, 6 février.— Suivant des nouvelles qui nous parviennent de là frontière, les forces navales britanniques ont de nouveau bombardé tes chantiers et tes établissements maritimes d'Ostende auxquels ils ont càusé de sérieux dommages. Deux avions allemands, opérant des reconnaissances durant l'attaque, furent descendus et leurs occupants tués.— Central News. six mois de résidence, et aux femmes âgées de 30 ans, électeurs communaux ou femmes d'électeurs à la Commune, à l'exception des personnes habitant en appartement; tes électeurs mâles et femelles qui possèdent un diplôme académique votent en outre pour les députés universitaires; tes soldats votent à 19 ans, tes " objecteurs consciencieux " sont disqualifiés. Le vote " alternatif " est supprimé. La R.P. est appliquée aux circonscriptions universitaires, élisant au moins deux députés (11 sièges) et, à titre expérimental, à 100 sièges de Grande-Bretagne. Les circonscriptions seront de 70.000 habitants en Grande-Bretagne et de 43.000 en Irlande. La nouvelle Chambre comprendra 707 sièges, dont 492 pour l'Angleterre (31 en plus), 36 pour le Pays de Galles (2), 74 pour l'Ecosse (2) et 105 pour l'Irlande (2). La nouvelle loi est un heureux compromis entre toutes tes opinions en présence. Une protestation contre MM. C. Huysmans et Van Cauwelaert L'Union belge d'Amsterdam, en sa séance du 7 janvier, a voté le vœu suivant : L'Union belge d'Amsterdam, réunie en séance mensuelle le 7 janvier 1918 : Considérant : que les Membres du Comité officiel belge ont été nommés par arrêté royal ; que ledit Comité a en quelque sorte été imposé aux groupements belges en Hollande ; que ledit Comité a reçu entre autres pour mission de diriger les Congrès tenus par ces groupements ; qu'il importe que tous les membres dudit Comité soient dignes de la mission leur confiée et que les réfugiés belges formant les groupements précités puissent avoir pleine et entière confiance en eux ; que les membres du C.O.B. doivent donc en toutes circonstances donner l'exemple de l'attachement à la Patrie, par tous les moyens et en toutes circonstances défendre.la cause de la Belgique martyre et travailler à la réalisation de notre devise nationale " L'Union fait la force " ; que deux membres du C.O.B., MM. Van Cauwelaert et Huysmans, tous deux mandataires publics, ont manqué à ce devoir : le premier par ses menées linguistiques néfastes et inopportunes et son attitude équivoque vis-à-vis de ceux qui en Belgique se font les Complices des Allemands dans la question de la séparation administrative ; le second par ses menées " Stockholmistes " ; que les deux personnes précitées ne sau-' raient plus jouir, ni de la confiance, ni de la considération des membres de l'Union Belges d'Amsterdam. Déci-de : que l'U. B. d'Amsterdam proteste-énergi-quement contre la conduite antipatriotique des deux membres précités du C.O.B. et de ce qu'ils fassent plus longtemps partie dudit Comité ; que copie du présent ordre du jour sera envoyé : 1. à-M. le ministre de Belgique à La Haye, avec prière de vouloir bien le transmettre au gouvernement belge en même temps que l'assurance réitérée de la confiance que les membres de l'Union belge d'Amsterdam ont en lui et de leur attachement à la Patrie ; 2. à M. le président du C.O.B. avec prière d'en donner connaissance au prochain Congrès des groupements belges qui sera tenu à Delft ; 3. à tous les groupements belges en Hollande. o o Protestation Nous lisons dans l'Indépendance belge : Nous venons d'apprendre avec stupéfaction par 1e rapport de M. 1e Directeur de la vente des journaux au front, que l'Indépendance belge a été saisie trois fois au front en décembre, tes 21 décembre (no. 300), 27-28 (no. 304) et 29 décembre (no. 305)-. Nos lecteurs du front ont été ainsi privés de notre journal du 26 ou 30 décembre, sans que nous le sachions. "Et pour quels articles a-t-on saisi l'Indépendance belge ? Pous tes trois articles sur les changements ministériels? Voulait-ON tes étouffer, ou bien vou-lait-ON faire croire à notre disparition, ou tout au moins cherchait-ON à nous causer un préjudice considérable? Et alors, qui est cet ON? "Comme nous considérons ces saisies comme abusives et le dommage causé comme non-motivé, nous envisageons d'arrêter nos envois au fronts "Nous regretterons certes de ne plus rester en contact avec nos amis de là-bas, mais il nous est impossible de continuer cette lutte inégale, par trop dispendieuse pour nous." * * * Nous pouvons ajouter que la Métropole est exactement logée à la même enseigne.Nous sommes disposés à suivre notre confrère dans sa décision éventuelle de cesser ses envois au front, ceci dans l'espoir assez faible d'amener l'autorité militaire à rechercher les causes exactes non seulement de ces suspensions, mais aussi du refus constant par tes vendeurs officiels de fournir la Métropole à «eux qui la leur demandent. o o L'offensive prochaine Suivant des nouvelles de Hollande, Hindenburg aurait établi son quartier général en un endroit facilement accessible de Bruxelles. La frontière belge sera fermée pour un mois. La nouvelle armée Pourquoi la néglige-t-on ? Des journaux anglais ont annoncé que le gouvernement anglais était décidé à promouvoir aux plus hautes fonctions tes éléments capables de la nouvelle armée. Ce résultat serait la conséquence de preuves indiscutables* de valeur professionnelle données par des officiers supérieurs' issus du "civil". Il consiste, en fait, à ne pas réserver au généralat tes seuls membres de la vieille armée. Dieu sait si, cependant, la jeune armée a fourni des officiers jusqu'au grade de colonel à des âges-qui nous font rêver. La nouvelle armée anglaise n'avait donc pas lieu de trop se plaindre. Mais la nôtre ? Voyons un. peu ce qui s'y passe et si ce qui s'y pass» est bien conforme aux intérêts même de la vieille armée. De nombreux éléments intelligents et instruits sont confinés dans tes grades subalternes. Il semble que ceux qui sont arrivés au grade de lieutenant ne puisse dépasser ce grade. Est-ce là un moyen le préparer les cadres de réserve nécessaires pour l'avenir? De concilier à l'institution les sympathies et l'intérêt dont elle aura un grand besoin?Tout indique qu'en dépit des rêves tes plus généreux nous aurons à renforcer considérablement notre .armée. Pourquoi lui aliéner et en écarter ceux qui pourraient, dans l'avenir, être ses plus utiles soutiens? Tk r\ L'ogre germanique Le plan de Michaelis Le Petit Journal publie le texte d'un mémorandum secret envoyé jadis par le Dr. Michael'is, ex-chancelier de l'Empire, au gouvernement autrichien. Voici ce qu'on y lit au sujet de la France. Savourez chaque mot : Nous ne prendrons que des portions du territoire français afin de défendre l'Empire contre une future agression de cette république. Dans les Vosges la frontière sera améliorée. Nous prendrons quelques vallées, de manière qu'il ne soit plus possible de tirer du territoire français sur les troupes allemandes de la frontière.La France perdra Briev pour des raisons militaires et économiques duës au fait qu'il comprend 16 millions de tonnes de minerai de fer. Pour la production de l'industrie métallurgique allemande et luxembourgeoise Longwy" doit aussi rester entre nos mains. La France sera compensée par une partie du Hainaut, du Brabant et du Luxembourg. Le Petit Journal fait remarquer qu'il est inutile de s'indigner au-sujet de l'insulte que l'Allemagne fait gratuitement à la France de croire qu'elle accepte-■ rait une compensation au détriment de la Belgique. Mais on nous permettra de remarquer que le fait que l'Allemagne disposait seulement d'une partie" de la Belgique wallonne semble indiquer qu'elle annexait 1e reste. Cela ne prend pas ! Les Allemands suppriment les communiqués de guerre D'après un quotidien hollandais, les Allemands en Belgique occupée ont annoncé que, "à cause de la pénurie de papier", les communiqués militaires cesseraient d'être affichés. La règle est appliquée depuis le 15 décembre 1917. La crise doit être aiguë pour que tes Allemands renoncent à ce moyen de démoralisation dont ils ont usé depuis leur entrée en Belgique, mais avec un insuccès, qui, vraisemblablement, n'est pas étranger à leur décision. KJ U En l'honneur du général Léman La Ligue des Patriotes de Belgique Le Dr. Clément Philippe vient de recevoir la lettre suivante du général Léman : Berne, le 24 janvier 1918. Monsieur le Président, J'adresse des remerciements émus à tous tes membres de lia Ligue des Patriotes et dtes Amitiés françaises, dont vous avez été l'interprète, pour me souhaiter la bienvenue à mon arrivée en territoire helvétique. Je suis heureux de constater à nouveau le courage des Belges, leur enthousiasme patriotique et leur union autour de notre Grand-Roi. Le lieutenant-général, G. LEMAN-

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