4me Année - N. 823 - Ed. 1 CIHQ CEHTIMES Samedi 13 janvier 1917 ABONNEMENT POSTAL, ÉD. g Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.59. - Mk. 3.60 Les bureaux tic poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les IJanv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob. On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 -mois j mois Tt. 3.00-Mk.2.40 Fr.î.50-Mk.l.20 TIRAGE : 90.©OÔ PAR JOUR Le Bruxellois I Rédacteur en Chef : MsBlïto ci© SAI.M Journal ladêDefidani (Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos. fr. 5.00 Nécrologie. 2.00 Annonces commerciales . 1.50 » financières. . . 0.50 PETITES ANNONCES T.a pciite ligne 0-^ La grande ligne. ..... 0.75 TIRAGE: ©O.OOO PAR JOUR Une Note allemande à la Réponse de l'Entente Derniers Communiqués Officiels ALLEMANDS BERLIN, 12 janvier. — Midi : Ihéûlre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armée du prince héritier Rupprcchl de Bavière. Nos positions à Armcntières ei à Lens, ainsi (JUl des deux côtes de la wute Albert-Bapaume ont cté exposées au feu de l'artillerie ennemie, auquel nous avons vigoureusement riposté.Au nord de l'Ancre, les Anglais ont attaqué à deux jois vainement dans les'premières heures du malin. A Serre leur attaque s'esl écroulée devant nos lignes. Au nord de Bcaucovui, après des succès du début, ils ont été icjettes dans leur position primitive avec des pertes sanglantes par une contre-poussée vigoureusement prononcée. 50 prisonniers et 2 mitrailleuses sont restés en nos mains. .-1 Beanmoht des petits combats d'infanterie sont encore en cours. Groupe d'armée du hronpiin/. allemand : .'1 l'ouest de la Meuse, sur la Côte et dans les Vosges la lutte d'artillerie et de mines s'est ranimée en certains endroits par moments. Des troupes d'attaque qui ont pénétré ce matin dans les tranchées ennemies sur les hauteurs de Combres et à l'est de Nomerty,soni rentrées sans pertes, en ramenant 10 Français prisonniers. l'iieaire de ia ;iu«rre à i'Prït. Front du générai feid - maréchal prince Léopold de Bavière : Sur la Diuia et dans ia légion des lacs au sud de .Dunabourg l'activiié combattive a considérablement diminué. Sur la voie jerrée Wiina-Dunabourg des compagnies russes, qui ont attaqué, ont été refoulées avec de grandes pênes. Deux petites attaques, prononcées afin damé doter notre propre position au sud-ouest de Riga nous ont valu 32 prisonniers. l'roiit du général co.oiiej archiduc joSeph; En élargissant nos succès du 10 janvier nous avons également hier pris d'assaut plusieurs positions de l'adversaire, situées l'une derrière l'autre des aeux côtés de la route de l'Oitoz. L'ennemi a subi de lourdes pertes sanglantes et a, laissé dans les mains ae l assaillant i oiUcier. «* <rA,iMc « ..... «■iitistuses itt S lu .ce-r.iine-s. Au nord et an sud ae la vallée de la Susita des attaques ennemies sont demeurées stériles. Groupe «l'armée du ïeld - maréchal géné-ral von Mackensen : Dans le bas fond marécageux entre Braïla et Ga-latz nous avons refoulé les Russes plus loin vers le Sercth. La Burtca a été prise. Au cours de la nuit du 10 au 11 janvier des navires armés enuer.vs ont tenté de remonter le Danube en amont d'isaccea. Un vapeur a été coulé par notre artillerie. Un autre a été forcé à s'échouer sur la rive Nord. Front macédonien : Au sud du lac d'Ochnda l'ennemi a attaqué le iront austro-hongrois-buigare derrière la Cerava. Les positions on', été maintenues. BERLIN, 11 janvier (soir), officiel : Des attaques anglaises parielles près de Serres ci Beaumont ont été repoussées. Aucun événement particulier sur la Dmna et sur k Pv.tna. AUTRICHIENS VIENNE, 11 janvier : l'héàire de la guarre à l'iùst. Pas de enangement près an groupe a armée dit général felà-maréchal von Maclcenscn. A l'aiie méridionale gauche aes troupes commandées par l'archiduc Joseph, te combat ae montagnes continue. Dans les valices de Susita et de Castnu, notre attaque a été portée plus en avant. Av. nord de la route d'Oitoz, des bataillons austro-hongrois et allemands ont pris d'assaut plusieurs bataiuons russes. En de nombreux endroits, l'ennemi s'est ejjor-cé de reconquérir le terrain perdu, mais cé fut en vain. Notre butin du jour s'élevait hier dans cette région à 800 prisonniers et 6 mitrailleuses. Sur la Bistritza et la Soloiwinska, nos sentinelles de campagne ont '-nis en fuite des détachements de chasseurs russes. 1 tiwhre de fa guerre îlalkn. Theàtre de la guerre sud-l£si. Situation inchangée. TURCS CONSTANT 1NOPLE, 11 janvier (communiqué du 10). — Au front du Caucase, nos détachements cclaireurs de l'aile droite ont exécuté des attaques imprévues heureuses contre les positions ennemies. Dans le Hedschas,nous avons refoulé le 7 elle 8 janvier, dans des combats heureux, des révoltés de Dinandu, en leur infligeant des pertes considé-«érabies.Aux autres fronts, pas d'événements importants. FRANÇAIS PARIS, U janvier. — Officiel, 3 li., p. m. : En Argonne à ia Fille-Moite nous avons fiùl sauter une mine qui a causé de gros degâts dans les tranchées ennemies. Sur la rive droite de la Meuse une attaque de l'ennemi dhigéè sur une de nos tranchées du boit des C minière s a été repoussce après un vif combat au cours duquel l'ennemi a svbi des pertes sérieuses. PARIS, 11 janvier. — Ofjiciel, 11 h., p. m. : Actions d'artillerie en Haute-Alsace, en Woevre et dans la union de Verdun. Calme sur le reste du front. PARIS, Il janvier. — Officiel : Armée d'Orient : Le mauvais temps a continué et a empêché toute action militaire importante. La lutte d'artillerie se poursuit sur tort le fiont et en particulier sur la Sirouma, dans la région de Makcro et de Monastir. RUSSES PETROGRAD, li janvier. Officiel. — Dtins la région ia lac de Babil, a l'ouest de Riga, la bataille continue. Après un combat acharné, nos ironies se sont emparées de la position ennemie établie entre les marécages de Timl et l'Aa, et eut avancé de 2 verstes dans la direction sud. Nous avons fait des prisonniers. Des attaques ennemies diiigécs contre nos Uoupcs à l'est du vihage rie Kainslcn, à S verstes au sud-ouest du la- de Babit, ont été repoussées par notre feu et oar des contre-attaques. Depuis le 5 janvier, nous nous sommes emparés aans ia région du lac de Habit de 21 canons de gros calibre, de 11 canons de campagne, de 11 caissons, de 2 projecteurs, de nombreuses aimes ei de pièces d'équipement. Près d'Os'reliany, au nord-est an lac ue Wisjniew, nous avons at;aqué avec succès les retranchements ennemis; nous avons fait aes prisonniers et nous nous sommes emparés de matériel de guerre. Près du village de Minitsji, au sud de ta route de Lv.ck, un de nos aviateurs a descendu un avion ennemi qui a atterri dans ses lignes. Pcnuant la nuit d'hier, des escadrilles d'avions ennemis ont lancé des bombes sur Luclc. Par notre jeu et par des contre-attaques, nous avons repoussé des attaques réitérées de i ennemi contre une des hauteurs au nord de la rivière de Slanicu. Dans le courant de la soirée du 8 janvier, ainsi que pendant la nuit du 9 janvier, l'ennemi a attaqué à huit reprises une aes hauteurs air nord de la rivière de Cassina; toutes ces attaques ont été enrayées.Dans le courant de la joui née, les Allemands ont attaqué deux, fois les Roumains dans la région à niais ils on'! été repoussés en ■sûbfssSht de 7tfnV5 pertes. Dans la région cm sud de Recos, l'ennemi a réussi à refouler les Roumains, mais ceux-ci, par une con. ue-attaqns de nuit, ont rétabli k situation. Us ont fait 270 soldats prisonniers ei se sont emparés de 3 mitrailleu se s. Pendant toute la journée, l'ennemi, appuyé par un violent ien d'artillerie, a attaqué nos détachements près de l'embouchure de la Rinmicu. Grâte à noire feu et à nos contre-attaques, toutes les attaques allemandes ont été repoussées avec de fortes pertes pour l'ennemi. Au cours d'une de ces contre-al.a-qv.es, nous avons fait prisonniers 6 officiers et plus de 65 soldats. ITALIENS ROME, 10 janvier. Officiel. — Dans la vallée de Lcdro, violent feu de l'artillerie ennemie contre notre position établie sur les hauteurs situées ait nord d'n Tonale. Nous avons rapidement repris un de nos postes avancés établi sur les versants méridionaux de la Cima d'Oro, qui avait été occupé momentanément par les Autrichiens. Dans la vallée de Travignolo, l'ennemi a bombardé la région du col Bricon; toutefois, aucune attaque d'infanterie n'a suivi ce jeu. Sur les autres parties du front, canonnades habituelles sur les voies d'accès et dans la direction des camps ennemis. Dernières Dépêchés La situation en Grèce. La flotte dès allies quitte le l'iréo. Le « Petit Journal j> apprend de Sadique que la Hotte des Alliés a quitté le port du Pirée — un seul navire iialien y est resté. La population souffre terriblement du blocus. Berne, 11 janv. — On mande d'Atènes au « Cor-riere délia Sera » : Pendant la nuit de jeudi un cortège démonstratif a parcouru les rues principales et protesté contre l'acceptation de l'ultimatum. Dès midi le cortège s'était mis en bran je, malgré l'interdiction de la police, avec des vivats à l'adresse du Roi et des cris de réprobation pour la note des Alliés et se dirigea vers la demeure du président du Conseil. La grande majorité de l'assemblée, très nombreuse, se montra résignée à la note. Devant le ministère, les manifestants au nombre de 3,000 personnes, furent invites à évacuer la place, ce qui se fit sans incident. Le roi Constantin à WiEsan. Londres, ! 1 janv. — On annonce de New-York ai « Daily Telegrsph » que d'après le correspondant à Washington du « New York Herald », le Roi Constantin a écrit à Wilson une lettre dans laquelle i énumère les injustices commises vis-à-vis de 1; Grèce et dans laquelle il se rallie aux vœux pacifistes exprimes par le Président. Le Roi Consîanth: dit dans la lettre qu'il est l'âme de la résistance contre les puissances qui, sans cœur et sans serti pules, ont exposé son peuple à la mort par la famine La réponse gftvqpe à la note Wilson. Berne, 12 janv. — Le « Berner Tagblatt » apprent que 'les représentants diplomatiques de la Grccf ont été chargés de transmettre aux gouvernement: des Etats neutres, une copie de la réponse du gou vernement grec à la note de M. Wilson. L'ne-uouuH. )> > pacifiste de AL \VUuon? Londres, 12 ja.: — Le « Financial News » apprend de Nev.'-Yç v^.iiril existe des indices qui font croire que M. Wf/n préparerait une nouvelle note pacifiste. ^1 Le iaf© de Walisîreet. New-York, l-2^p. — Presque toutes les personnes, dont le noV J i:ti cité au cours de l'enquête sur les rapports ji^sibles entre politiciens et Wall-Street, ont déc'ar- [qu'elles ignoraient totalement la publication préma'^rée de la note pacifiste. Il y a toutefois contradîcCoii entre certains témoins et on a 1 impression que l'on ne doit pas s'attendre à apprendre tout? la \i riîc, d'autant ph'S or.e M. Law-son ne veut pas*(U. e tout ce qu'il sait. La^'^d'tjrc.'Kis à Rome. Francfort-sur-.Vu"in, 11 janv. — La conférence à Rome s'est rccv('(;t. comme l'annonce le correspondant à Paiid oi « Bund », apparemment d après des renseignenier/n obtenrs du ministre des aifai-res étrangères, ci. la réponse de l'Entente à la note pacifiste de \X'ljso Le correspondant indique dans quel sens la répor serait faite : La réponse o: ^Entente aux puissances centrales est faite. C'est t;«»< non qui ne peut être mal compris. L'Entcn;c ne veut pas s'attabler en ce moment avec les puissaiv-s centrales, dont elle ne connaît pas les condition* ae paix. Le Président, cians sa note, a invité les belligérants à faire connaître leurs conditions de paix et s est décIar<3*prCt s donner son appui à un nouveau rc-giement Jes attires ae l'Europe. Les puissances centrales n o n as indiqué leurs conditions de paix et ont siï. ;m .icnt parlé d'une conférence dans un pays neutre tes belligérants. Le bruit court .nie l'Entente fera exactement le contraire. Elle d j uer.a dans sa réponse les conditions auxquels J'de est prête à conclure la paix avec les puis<îrvr centrales et à accepter la collaboration des ne.-pj' us au nouveau règlement de la situation en,'ir Si,imites las condiJons ae paix hrïïn iiocuiftcnt volumineux, doin fe- •' nTn(s"parhcfl-liers doivent être ^discutés à fond par les dix puissances toiéressé*;, On croit que aes pourparlers provisoires or.t lieu au cours des dernières semaines et que ia Ijonférence de Rome a définitivement approuvé la pote. iaf tludinbre française. Paris, 11 janv. i,bavas). — La Chambre et le Sénat ont procédé aujourct nui à ia réouverture solennelle nabituede ue leur nouveau bureau. Le président du Sénat Duposi exposa à cette occasion que tout Français n avait qu'une iaciie à accomp.ir : défendre la patrie. C'esi dans ce sens — poursuivit-il — que nous continuerons tgaivment nos tiavaux intérieurs. Nous n avons qu'une seule volonté : continuer la guerre jusqu'à ce que nous ayions réauit à l'impuissance c~u>. qui l'ont décûaîné'e et ce jusqu'au triompiie final ae ta hrauce, jusqu à ce que 1 Europe soit libérée et jusqu'à ce qu'une signature de la France et des Alliées soit constatée par la vic-victoire. Finalement il auressa aes paroles de reconnaissances et d admiration iaux héroïques soiaats et marins et à leurs commandants. M. Descuane), président de la Chambre, tint un discours analogue. Ouviers agricoles libérés du sflrviao < n France. Berne, 11 janv. — L administration de l'armes française a ordonné que les ouvriers agricoles mobilises, tant peur le front que pour le service à 1 intérieur soient libérés provisoirement du serv'ce, en vue d'assurer les fournitures du pays, car on craint que les résultats de la moisson ne soient insuffisants. , Inondations en Franco. Paris, 12 janv. — Le « journal » annonce que la Seine et ses affluents ont quitté leur lit. La navigation sur la Seine a du être arrêtée, pn craint de for-ter perturbations dans le tralic. Grèvis dans k'» fabriqué! de munitions de Paris. La censure française ne laisse passer que très peu de nouvelles au sujet des grèves qui ont éclaté dans les fabriques de munitions de Paris et environs. L' « Œuvre » annonce que-mardi soir le nombre des grévistes avait dépassé les 6,000. L"s socialistes américains demandent la convocation d'un congrès international. La Haye, !2 janv. Le secrétariat du Bureau international socialiste, a reçu le 12, du parti socialiste aux Etats-Unis, un télégramme daté de Chicago, lequel propose de convoquer pour le 3 juin 1917. un Congrès international à La Haye, Le télégramme dit, que dans le cas où le Bureau inïernationa de La Haye n'aurait pas fait avant le 1 mars les démarches nécessaires pour convoquer ce Congrès, ls psrti socialiste américain Se croirait en droit de prendre lui-même l'initiative de cette réunion. Le iiomj.'t emprjmt de guerre anglais. Londrls, 12 janv. --pl. Bonar Law a dëciaré dan: une giande assemblée de propagande tenue ai Gui.dhall, que le taux d'émission du nouvel e.mprun sera fixé à 95 p. c. ; l'emprunt produira 5 p. c. e ■sera remboursable dans 40 ans. Le gouvernemen se. réserve le droit de racheter l'emprunt au pair après la 12me année. Les bons du trésor de 4.5< p. c-, 5 p. c. et 6 p. c., en circulation, pourront êtr échangés au pair contre des coupures du nouve emprunt. Les souscripteurs étrangers au nouve emprunt, ainsi que les souscripteurs des colonies seront dispensés de la taxe anglaise sur le revenu Les banques donneront touts facilité au public sous forme d'avances pour la souscription au nouve emprunt. La sitnaiion en Russie. Stockholm, 12 janv. — C'est la nomination de M. Protopopoff, comme ministre de l'Intérieur, qui a déterminé la chute de M. Trepoff, le président du Conseil. D'après le « Rjetch » la nomination définitive de M. Protopopoff n'entrait pas dans le programme de M. Trepoff ; on croit généralement qu'il est probable que la convocation de la Douma sera considérablement retardée par M. Protopopoif i) a-près le « journal de la Bourse n de Pétrograd, M. Protopopoff aurait ordonné que tous les rapports de police, au sujet du meurtre de Raspoutine, lui fussent remis à lui et non au Procureur d'Etat, ainsi que le veulent les règlements. M. Trepoff et M. Makaroff, ministre de la justice, protestèrent contre cette attitude de M. Protopopoff. M. Trepoff a est rendu mai ai dernier au quartier général, près du Tsar, et lui a fait rapport sur le meurtre de Raspoutine, en laissant entendre que Je ministre de l'intérieur n'avait pas pris des précauiions suffisantes. D'après le « Rousekoie Slovo », le gouvernement a décidé de ne pas exposer à des représailles, certaines personnes qui ont été impliquées dans le meurtre de Raspoutine, du moment qu elles s'engagent à ne pas quitter Pétrogvad. Elles ne seront ras traduites devant la justice pour être entendues ; on se contentera de ks inviter à fournir des éclaircissements.La princesse Radziwill, la comtesse Creutz, Mme von Drengeln et la Cavaili du ballet impérial, ont assisté à la scène du crime dans le palais du prince 'toussoupofi. Questionnées, les deux fi.les de Raspoutine ont déclaré que le prince Youssoupoff avait dans ces derniers temps rendu visite à plusieurs reprises à leur père ; ces visites auraient toujours revêtu un caractère mystérieux : le prince arrivait toujours après minuit et entrait par la porte de service.La politique lutorô du ytuvcrneoient Misse. Sicekholm, 12 janv. — Depuis le 7 janvier aucun journal lusse ne peut sortir de l'empire. La « Vet-chernija Wremja ■>> assure qu'elle a appris de source autorisée, au sujet de i'évoiution gouvernementale, que la fraction autocratique, opposée à toute concession vis-à-vis de la Douma, ei prête, — si cela devenait nécessaire, — aux mesures extrêmes, a définitivement pris le /dessus. IteanueiaLun—wiK-.wn«» ;«'>i»i.. Paris, 12 janv. — Le « Temps » apprend de Barcelone que d'après un avis du ministre espagnol des affaires étrangères, l'Italie a dénoncé le traité de commerce et de navigation qui avait été conclu le 30 mars '9Î4 avec l'Espagne. Ce traité a cessé d'être en vigueur depuis le 31 décembre 19!6. Po.-te d'un vaisseau de iirjîie italien. Bâle, 12 janv. — Le « Basler Nachrichten n apprend de Rome qu'il se confirme qt.e le vaisseau de ligne italien « Regina .Margherita u a été détruit par une mine ou une torpille. 600 hommes de l'équipage auraient été tués. Porte du « Roghi« Martjlierîta ». Berlin, 12 janv. — Le « Baseler Anzeiger n annonce de Rome que le vaisseau de.ligne italien « Regina Margherita :> a sombré devant Valona par une mine ou une torpille. 600 hommes de l'équipage auraient péri. (« Regina Margherita )> a été lancé en 1801, i! jaugeait 13,400 tonnes. Il était armé de 4 canons de 30.5 cm., 4 de 20.3 cm., 12 de 15 cm., 20 de 7.6 cm., ainsi que 4 lance-torpilles. Son équipage se composait de 820 hommes.) La guerre maritime. Londres, 9 janv. — Les journaux annoncent que le voilier portugais <« Vailadares » a sombré. Londres, 11 janv. — Lloyd annonce que le schoo-ner britannique « Ed'th » et le vapeur « Marguerite » ont été abandonnes, en haute mer. Une Note allemande à la Réposise de STntente Berlin, U janvier (officiel). — La note suivante dt, gouvernement allemand a été transmise aux représentants. des gouvernements ne.utres à Berlin : « Aux Puissances neutres ! « Le gouvernement impérial a reçu par l'intermédiaire du gouvernement oes Etats-Unis d'Amérique, du gouvernement royal espagnol et du gouvernement de la Confédération suisse, la réponse de ses adversaires à ia note du 12 décembre, par laquelle l'Allemagne, d'accord avec ses alliés, proposait le plus tôt possible l'ouverture de négociations de paix. Les adversaires repoussent cette proposition, en alléguant que c'est une proposition sans sincérité et sans signification. La forme dont ils ont revêtu leur communication, exclut une réponse adressée à eux. Toutefois, 'e gouvernement impérial attache de l'importance à mettre les gouvernements des Puissances neutres au courant de sa manière d'envisager l'état des choses. Les Puissances centrales n'ont aucun motif d'exposer de nouveau quelle fut l'origine de la guerre mondiale. L'histoire jugera quel est ceiui qui doit porter la responsabilité immense de la guerre. Son verdict tiendra-compte aussi bien de ia politique d'en-cerciement de l'Angleterre, de la politique de revanche de la France, des appétits de la Russie poui Constantinople, que de la provocation de la Serbi au meurtre de Serajewo et de la mobilisation total; de la Russie, qui signifia la guerre contre l'Aile magne. L'Allemagne et ses alliés, qui se viient obligés df prendre les armes pour défendre leur liberté et leu: existence, considèrent qu'ils ont atteint leur but d, S guerre. I. Les Puissances ennemies, par contre, se sont tou jouis éloignées davantage de la îéaiisation de leur: plans qui, d'après les déclarations de leurs hommes d'Etat responsables, comportent : la conquête de l'Alsace-Lorraine et de plusieurs provinces prussiennes, l'abaissement et la réduction de la monarchie austro-hongroise, le démembrement de la Turquie et ie morcellement de la Bulgarie. En présence de tels buts de guerre, le désir de châtiment, de réparation et de garantie sonne de façon étrange dans la bouche de l'adversaire. Les adversaires considèrent la proposition de paix des quatre Puissances coalisées, comme une manœuvre de guerre. L'Allemagne et ses alliés protestent de la façon la plus formelle contre cette fausse interprétation de leurs mobiles qu ils ont ouvertement exposés. Cette convic'i"n reposait sur l'admission de la possibilité d'une paix équitable et accepiable pour tous les belligérants, et sur l'échange possible immédiat et verbal des manières de voir, de façon à éviter la responsabilité d'une effusion ultérieure de sang. Leur disposition, déclarée sans réserves, de faire connaître, dès l'ouverture des négociations, leurs conditions de paix, doit écarter tout doute de leur sincérité. Les adversaires auxquels il était loisible d'examiner le contenu de l'offre, n'ont ni tenté l'examen, ni fait des contre-propositions. Bien au contraire, ils déclarent la paix impossible, aussi longtemps que ia restauration des droits et des libertés violés, la reconnaissance des bases de la neutralité et du libre développement des petits Etats ne sont point mis en pratique. Cette sincérité que l'adversaire refuse de reconnaître a ia proposition des quatre Puissances al-lieés, le monde ne pourra point l'admettre, s'il tient devant les yeux : le sort du peuple irlandais, l'anéantissement de la liberté et de l'indé-penciance des républiques boers, la soumission du nord de l'Afrique par l'Angleterre, la France et l'Italie, l'oppression des peuples étrangers de ia Russie, et finalement la violation de la Grèce, sans précédent dang l'histoire. Il n'appartient pas davantage de formuler des griefs au sujet de la soi-disante violation du droit des gens par les quatre Puissances coalisées, à ces Puissances qui, dès le début de la guerre, ont foulé aux pieds le droit et déchiré les traités sur lesquels jj 'Ces"fa première semaine cte ja guerre, rAngleterre se séparait de la déclaration de Londres, dont le texte avait été reconnu comme droit des gens valable, par ses propres délégués; elle blessa également, ati cours ultérieur de la guerre, la déclaration de Paris et ce de la façon la pjus grave, de façon à, amener par ses mesures arbitraires une situation d'eù le droit était banni, pour les belligérants. La guerre de la faim exercée contre l'Allemagne et la pression exercée sur les neutres dans l'intérêt de l'Angleterre, ne sont pas moins une contradiction des plus graves avec les lois de l'humanité. Tout aussi contraire au ciroit aes gens et aux base» élémentaires de la civilisation est l'utilisation de troupes de couleur en Europe, et l'extension de la guerre en Afrique, faite en rupture des traités existants et qui représente le tombeau de la considération des races blanches dans cette partie du montte.Les traitements inhumains infligés aux prisonniers, surtout en Afrique et en Russie, la déportation de la population civile de ia Prusse orientale, de l'A.sace-Lor-raine, de la Galicie et de la Bucovine, sont des preuves supplémentaires de la façon dont nos adversaires estiment le droit et la civilisation. Finalement les adversaires rappellent dans - leur note du 30 décembre la situation particulière de la Belgique.. Le gouvernement impérial ne peut concéder que le gouvernement belge a toujours rempli les devoirs que lui imposait sa neutralité. Avant la guerre déjà, la Belgique était intéodée militairement à l'Angleterre et à la France, grâce aux manœuvres de l'Angleterre, et avait violé, par ce fait, 1 esprit des traites qui devaient garantir son indépendance et sa neua alité . A deux reprises, le gouvernement impérial a déclaré au gouvernement be,ge qu'il ne venait pas en ennemi en Belgique, et l'a prié d'épargner au pays les horreurs de la guerre. 11 s est offert, dans ce cîa-, à garantir l'intégrité et 1 inuépendance du royaume et à réparer tous les dommages qui auraient pu résulter du passage des troupes allemandes.11 est notoire que dès l'année 1£S87 le gouvernement royal britannique était décidé à ne pas s opposer à l'utilisation de ce droit de passage à travers la Belgique sous ces conditions. Le gouvernement belge a refusé l'offre réitérée du gouvernement .impérial. La responsabilité du sort qui a atteint la Belgique, retombe sur les Puissances qui lui ont dicté une teile conduite. Les accusations à l'égard da l£. guerre allemande en Belgique et les mesures prises dans l'intérêt de la sécurité militaire, ont été îéfutées à diverses reprises comme erronn'es par le gouvernement impérial. Il proteste à nouveau énergiquement contre ces caiomnies. L'Allemagne et ses alliés ont tenté un essai hon. nête de terminer la guerre et d'amener un terrain d'entente entre les belligérants. Le gouvernement impérial constate qu'il appartenait uniquement à l'adversaire de décider si l'on suivrait 1e chemin de la paix ou non. Les gouvernements ennemis ont refusé d'entrer dans cette voie. C'est sur eux que retombe la responsabirté de ia continuation de l'effusion du sang. Mais les quatre Puissances coalisées continueront à faire la guerre avec une calme confiance et avec la conviction de leur bon droit, jusqu'à ce qu'elles : aient conquis une paix qui honore leurs propres peuples et garantisse leur existence et leur libre développement, mais qui donne à tous les Etats du continent européen le bienfait de travailler dans une estime réciproque et avec des droits égaux à la so-s lution des problèmes de la civilisation. »

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