Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1917, 22 September. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Konsultiert 02 Oktober 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/3n20c4v540/
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' /«m® _ M tifî.Tri _ R»'-ri S» CIHQ CENTIMES Samedi 22 Septembre g—————aIl i WM—■IW) ABONNEMENT POSTAL, ÉD. B Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 tes bureau* de poste en Betgiqius «t à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMES FKÏEI.S; ceuï-ci prennent cou» le» IJaMV. 1 avwi. 1 Jl'iltj.r 1 octob. On peut s'ebonner toutefois poar le» deux derniers mois ou m3me pour le dernier mois de chaque trimestre «u priï de ; 2 Mo» I Mois *r.3.00-Mk.2.40 rr1.50-Mk.l.20 TIRAGE HiO.GOO PAR JOUR Le Bruxellois j ■ Journal iststiifass iDdfipembuit ■ iRX-Ê^g=",',°b'M'{,v"'''; ANNONCES La iîgste Faits divers ei Echos . ir Nécrologie Annonces commerciales . > financières. . . PETÉTES ANNONCES La petite ligne La grande ligne TIRAGE : M0.OOQ PAR JOUR M M ■ Les bureaux r3u « BRUXELLOIS » se trcuverii ifêlIS DE LA CASEINE, 33 et 35. à Eraiis^ss (près de Sa plaça Asranaessisns). Maa^aaHagBMgaaBBtcawawBMfiwwBfarMiMMii icw—m «MtiaaasassaaagMa tout te Peip!e Imiê fil! «BP à I feiiîP llïi ji*WJ.= WBW VI EUi ifiyiSJÏSW II. - LA FINANCE, LA DIPLOMATIE Dan® un récent article, nous avons rappelé comment ie peuple français fut préparé à la guerre « par un© s©ne de sujétion morale, qu'exerçaient •à la fois les salks de spectacles, la presse et les retraites militaires. » Et, nous terminions cet article en disant que nos gouvernants, pour responsables qu'ils étaient, n'étaient pas les principaux acteurs die œîte sinistre comédSî, mais plutôt de simples comparses, des hommes de paille, des pantins si l'on veut, qu'une trilogie redoutable : diplomatie, finance, industrie, faisait danser et se démener à son gré. Aujourd'hui, nous allons étudier les membres de cette trilogie, et les moyens d'action qu'elle employa pour forcer nos gouvernants à nous imposer cette guerre. Nous n'entrerons pas dans des détails approfondis qui exigeraient trop de développements. Ce ne sont pas les dessous de ces organismes que nous voulons dévoiler, mais simplement 3e dernier acte de la préparation militaire française. S'il est une organisation des plus cosmopolite, egglomérant les individualités les plus diverses, c'est bien la finance. Et cependant quelle cohésion, quelle force invincible représente, pour le moment du moins, cette minorité sociale que nous appelons les financiers.Avec quel brio,quelle maestria ils savent commander et dicter même les événements. Voyons donc comment, ces barons du rail, ces rc-is du ouhre et d'autres minerais s'y prirent pouf rendre la guerre inévitable. Tout d'abord, rappelons que la finance française n'est pas nationale, mais cosmopolite, comme nous venons de le dire. i>e plus, elle est formes jour la majeure partie, des rejetons de la vieille noblesse française, de ceux-là même dont les grands-parents émigrég à Cobienz, en 1792, combattaient alors contre la France républicaine. On comprendra dès lors que le patriotisme de ces gens là n'est qu'un sentiment de façade de corarc-c-ande, un masque d'hypicrisie, leur servant à dissimuler leurs action» néfastes. Us n ont qu'un seul but : augmenter rapidement leurs fortunes, dominer et assouvir toutes kurs passions, sans se préoccuper des conséquences de leur lividité. Propriétaires par teins aocètrts, d'une bonne partie du capital national, possesseurs en second chef de la petite épargne qu'us raîicnt impitoyablement dans des afta.res mirifiques (ex. l'affaire Ro-Chett-e;, nos financiers s'emparèrent d'aèord du pouvoir législatif (se rappeler Les scandales du Panama), soit en posant leur candidature, soit en patronnant et en faisant passer à l'aide de pots de vin (1) la candidature de leurs hommes de confiance. Une fois maîtres du pouvoir, ils n'avaient.plus qu'à dicter leurs ordres à nos gouveniants.Hs ne se génèrent pl us. ; Le règne de Delcassé fut l'âge d'or pour nos financiers, toujours à l'affût. A peine avaient-ils vent d'une combinaison possible, vite ils s'en ouvraient à nos mandataires, bien entendu ceux-ci devaient accepter ou gare aux élections, et de plus, il y avait une prime plus ou moins sérieuse pour chaque projet passé. Quant à l'obstrucîxn possible, le pot de vin la calmait et ceux qui ne vendaient pas leur conscience, se trouvaient- de ce fait en minorité. L'opposition était anéantie en fait. Pour commencer, ce fut Paris qui servit de champ d'action à nos financiers. On le vit as transformer rapidement ,'fcs immeubles avec tout le confort moderne remplacèrent la bâtisse, les chemins de fer souterrains prir-ni la place du dernier omnibus, e»., etc., o'oùsit du progiès. Mais qu'était-oe en somme, que l'éventremént d une ville peur leurs ; appétits insatiables? un rien.Aussi s: r»f» il en leuis ! cerveaux une invention diabolique : «La paix ar-\ mée » dont le but, qu'on ne s'y trompe pas, n'étai, I pas d'accroître lies forces de la nation (oi l'a bien , vu pendant la dernière guerre Turco-Bulgsre ou la France vendit à la Bulgarie les canona dont celle-ci se seit aujourd'hui contre les Français), mais bien de procurer d'énormes bénéfices, à ceux ;■ qui exécutèrent et à ceux qui ordonnèrent ces corn-1 mande# dont le montant se chiffrait par centaine ds j millions. Encore une fois ce n éiaàt pas assez. ! Qu'importait le sang d'un peuple et, même à l'heu. ; re présente te sang de l'humanité. 11 fallaft de l'or, j Aur<C sacra james. On nous parla donc de nos voisins de l'est, , la presse s'empara de l'opinion publique comme nous l'avons cLfcrit dans l'article précédent et les commandes ruineuses passèrent comme une rr-sca-de. Le régime de la paix armée, régime plein de menace dont nous voyons les 'tristes conséquences aujourd'hui, étoit instauré. Nos financiers se frottaient les mams.Les bénéfices affluaient, les usines à munitions s'emmillionnaient. Nous verrons prochaintmen, comment la finance donna de l'essor à l'industrie, l'entraîna dzns , Eon orbite et, au lieu d'en faire un levier pour l'affranchissement de l'humanité, en fit une puissance oppressive pour le peup'e, Jean Prolo. i '■ (1) Le gâchis électoral en France fut assez dévoilé ces dernières années pour qu'il nous soit Inutile d'y revenir. r gMWH'IHHl'il11! i.ll Hli'iin \\t m Lisez LE BRUXELLOIS î j mm Toujouri pileux Jcîwnuêû — 1 LA GUERRE 6MIWMPB ALLE&SANDS BERLIN, 21 septembre. — Ofjiciel : ïnsatra cie la guerre a l'Ouest. Groupe d'année au icia-maréchai général prince héritier itapprecàt de Bavière ; Les troupes de la 4e armée combattant sous le commandement du général d'infanterie Sixi von Arniin ont soutenu avec suocès la première journée de la troisième bataille en Flandre. Si l'action d'artillerie des derniers jours accusait déjà un grand déploiement de forces anglaises, l'intervention et la concentration des moyens d'action engagés le 20 septembre par l'ennemi snr un froiii 4,'envi fan 12 kilomètres, formait iieanmoins un maximum. Précédées far une formidable rafale du feu roulant le p'us intenset vomi pur les canons et les lance-mines de tous calibres, neuf divisions anglaises au moins, parmi lesquelles plusieurs australiennes, se sont avancées le matin à l'assaut, plusieurs fois appuyées par des automobiles blindées et des lance-jammes, clans les étroites bandes d'attaque entre iuingeimrck et Uollebeke. L'attaque conduisit l'ennemi, après un combat oscillant de part et d'antret jusqu'à un kilomètre de profondeur dans notre zone de défense; l'adversaire s'élança par moments vers Passchendaele et Gheluvetd. A l'ouest de Passchendaetc, il fut refoulé par noire contre-attaque. Au nord de la roule Menin-Yprès, une partie du terrain resta entre ses inains. Dons tous les autres secteurs du champ de bataille, tes Anglais jurant repoussés grâce à la lutte opiniâtre et héroïque de nos troupes,avec les plus lourdes pertes, jusque tard dans l'après-midi, dans les champs des 4$toanoirs de notre zone de combat, au delà de laquelle de nouveaux renforts ennemis, conduits au feu dans la soirée, ne parvinrent plus à gagner du terrain. Toutes les localités situées dans la zone de combat sont en notre pouvoir. Ce matin, les Anglais n'ont point repris jusqu'ici le combat. De même que lors des combats antérieurs en Flandre, nos troupes et leurs chefs se sont surpassés. Auprès des antres armées au front de l'Ouest, à l'Est et dans les Balkans, il n'y a pas d'événe-, ments particuliers. Sur mer. BERLIN, 21 septembre. — Gfficiel ; Nos sous marins ont de nouveau coulé 20,000 tonnes dans l'Océan Atlantique. Parmi les navires coulés se trouvaient deux grands vapeurs armés, ainsi qu'un wpear de charge lourdement chargé, probablement de munitions, qui a été torpillé au milieu d'une jorte escorte. BERLIN, 20 septembre. — Ofjiciel : La bataille en Flânât e bal encore son plein au front d'attaque des Anglaist de Langemarck jusqu'à Uollebeke. Depuis ce matin on se bat avec acharnement et avec des altetnaiives de succès, dans la partie antérieure de notre zone de défense. Echange de dépêches entre rEmp6reur Guillaume et le Tsar ea 190-1-1&05. (Suite.j Berlin, 18 septembre. — Officieux : Les dépêches échangées entre l'Empereur allemand et l'ex-Tsar de Russie et leur rencontre à Bjoerkoe, le 24 juillet 1905, ont donné aux deux chefs d'Etat l'occasion de se prononcer, sans aucune restriction, sw la question qui était restée jusqu'alors discutée entre les gouvernements des aeux Empires, de la conclusion d'un accord plus étroit et capable de concourir au maintien de la paix généra'e. Le résultat de ces discussions avait été de montrer qu'aajun de leurs intérêts viUiux n'empêchait les deux empires voisins de poursuivre une politique fondée sur usi accord amical. Les deux Emp-reurs se sont donné réciproquement l'assurance qu'ils feraient tout ce qui éluit en leur pouvoir pour affirmer aans le cas à une menace de guerre, l'accord des intérêts de teurs peuples, pour le prouver, en sommant ensemble les perturbateurs de la paix de se tenir tranquilles et, en cas de besoin, si cette sommation n était pas obàe, pour recourir ensemble à la force d£s armes. Us sont convenus en outre qu'ils en agiraient la France à adhérer à cette politique d accords visant à combattre toutes les menées mettant 'fi Plux en dang.r et à assu:er la prospérât ae l'Europe beaucoup mieux que n'importe quelle-préparalion à la gue re. Enfin, au cours de l 'enire-vue des Empereurs, il a été question des royaumes du Nord. Cette partie de leur entretien, où le Tsar a parlé en détail du rôle probable du Danemark dans une guerre européenne, fait l objet d'une lettre que l'Empereur a écrite le 25 juillet, au Chancelier de l'Empire, et dont voici la teneur : a Le Tsar s'est montré très inquiet au sujet de la Norvège. Quand 'il apprit que le roi Oscar avait déclaré qu'il lui était indi/f-rent de savor qui deviendrait son voisin, fût-ce même une république, le Tsar leva les mains "u-dessus de sa tête et s'écria : « Cela nous manquait eru:orel Comme « s'il n'y avait pas encore assez de Républiques « dans le monde I » Il fut d'avis, dans le cas où aucun prince suédois ne serait candidat au trône de Norvège, et où cela conviendrait à la Cour de Copenhegu", que la candidature pourrait être offerte au' prince Waldemar, qui a de l'expérience', une femme charmante et élégante, et de beaux enfants bien portants. J'approuvai, mais je fis remarquer au Tsar que, suivant d!es informations privées de Copenhague, te roi d'Angleterre avait déjà consenti à ce que son gendre fût éventuellement chctisi comme earuliùMt. Le Tsar fut très jlésagréabletnent surfais à celte nouvelle, qu paraissait totalement ignorer, et fit valoir que son cousin Charles était absolument inapte à occuper ce poste, étant donné qu'il n'avait jamais quitté l'Angleterre, qu'il .n'avait aucune expérience de la vie ei qu'il était de caractère indolent; enfin, que Waldemar conviendrait beaucoup mieux, lt ajouta que pour imposer. Charles, l'Angleterre ne manquerait pas de tendre la main vers la Norvège « by fair means of foui », y renforcer à son piofti l'influence que cette intrigue y aurait i°'£ naître et finir par occuper Chrisiiansand, en coupant de la swte de la Baltique le Skagenalc et mus tous. De plus, il ne pourrait plus être ques-iion de Ut création, dans le Nord, du port de bioer-man. Il fut aussi, à es sujet, beaucoup question du Danemark. Le Tsar me demanda d'examiner s'il ne serrait pas possible de trouver une formai quelconque qui nous permettrait de nous porter, tous deux ensemble au secours du roi Chrisiian, en cas de complications guerrières, et de lui garantir l'intégrité de ses territoires, de manière à cire certains de pouvoir, en cas de guene, assu-rei la défense de la Baltique au nord des pays que baignent ses eaux. Une déclaration de neutralité ne servirait de rien, si les Danois gardaient le droit, légitime à leur sens, de piloter des navires ennemis à travers la Baltique jusque devant nos ports. Vu lu faiblesse de ce petit pays, il est probable que l'ennemi ne respecterait pas la neutralité du Danemark et qu'il mettrait immédiatement ta main dessus pour l'obliger, quoique neutre, "à l'aider et à lui fournir une base excellente pour ses éventuelles opérations contre nos côtes; le Danemark est, en effet, un Etat de la Baltique et non pas une puissance de la mer du Nord. Je ne suis pas parvenu à me rallier à cette manière de voir du Tsar, mais je lui ai promis d'en conférer avec vous. J'interrogerai à Copenhague M. Schôn, et je chercherai à savoir ce que Ton y entend pat le mot neutralité. » Le voyage à Copenhague annoncé dans cette lettre eut Heu quelques jours plus lard. L'Empereur communiqua au Tsar, dans la dépêche suivante, qu'il lui adressa le 2 août, les impressions qu'il avait recueillies dans la capitale danoise : « J'ai fait bon voyage. Toute la famille, y compris ion cher vieux grand-pere, m'a témoigné une extrême amitié. Dès mon arrivée, je me suis teu du compte p:,r tes commentaires de la presse danoise et étrangère, que mon voyage avait suscité un sentiment de méfiance et d'inquiétude, surtout en Angleterre et en France. Le Roi était si intimidé et l'opinion pub-'ique à tel point qu'il ne m'a pas été possible même d'effleurer la question que je devais mettre sur le tapis, comme nous en étions convenus. Le ministre de Grande-Bretagne, dînant avec un des fonctionnaires de ma suite, s'est peinus -des expressions très violentes contre moi, m'a accusé des projets ei des intrigues les plus vulgaires, finissant par dire qu'il n'était pas un Anglais qui ne sût et ne fût convaincu que je travaillais à déchaîner la guerre contre l'Angleterre et à l'anéantir. Tu peux imaginet quelles idées absurdes un homme de cette sorte peut faire germer items la tète de la famille royale danoise, de la Cour et du peuple, j'ai jait tout ce qui était en mon pouvoir pour dissi])er cette méfiance, en faisant étalage d'un complet désintéressement p-t en évitant toute allusion à une grave question polit que quelconque. Je m'en suis surtout abstenu en constatant qu'un très grand nombre de paquebots jaisant ta navette entre Copenhague et Londres, et une indiscrétion étant possible à la Cour danoise, la moindre chose que j'aurais pu finie connaître relativement à notre accord, auicui été immédiatement communiqué à Londres, ce qui est naturellement absolument inadmissible aussi -longtemps que notre accord doit rester secret. Comme j ai pu l'apprendre au cours"d'un long en-tretien avec M. Isvolski, le comte Raben, ministre dej affaires étrangères, et nombre de personnages influent*, sont d'ores et déjà convaincus que, si une guerre éclatait et si une puissance étrangère préparaiune attaque immédiaie sur la Baltique — les Danois ne sont manifestement pas à même de maintenir même un semblant ie neutralité vis-à-vis d'une invasion — la Russie et l'Allemagne feraient aussitôt, pour sauvegarder leurs intérêts, mouv ir en commun leurs armées et leurs flottes, quelles mettraient h main sur le Danemark et qu'elles l'occuperaient pendant toute la durée de la guene, ce qui constituerait du même coup pour la dynastie et le j.ays la garantie de leur existence. Peu à peu les Danois s'habituent à cette perspective et s'y préparent. Comme c'est là précisément ce que tu désirais et espérais, j'ai estimé qu'il était sage de ne pas toucher à ce thème vis-à-vis des Danois, ni même d'y faire la moindre allusion, le mieux étant que l'idée s'en d\évelop-pât dans leur esprit et y mûrit assez pour leur en faire tirer eux-mêmes ta conclusion. Ils seront amenés de la sorte à prendre l'initiale de chercher en nous un appui et de se ranger à no$ côtés : tout vient à point à qui sait attendre! La décision d'envoyer Cl:,îrles en Noi vege est réglée jusque dans les moindres détails; l'Angleterre a tout ap prouvé à cet égard, et rien ne peut p'us être modifié. J'ai parlé avec lui de ses intentions,- je l'ai trouvé fort raisonnable et sans illusion aucune à l'égard de ta tâche qui va lui incomber. Et que dis tu du programme des festivités organisées par tes alliés à Cower ? Tous les vétérans de Crimée sont invités à s'y rencontrer avec leurs anciens compagnons d armes qui se sont battus avec eux contre la Russie. On n'a pis plus de tact, vraiment. Cela te démontre combien j'avais raison, il y a deux ans, lorsque je t'ai mis en garde contre la reconstitution de l'ancienne combinaison du temps de la guerre de Crimée; elle est en excellente voie de renaître. Le temps a été superbe. Mes meilleurs compliments à Alix. » Les deux documents reproduits ci-dessus démontrent que l'Empereur, aussi bien que le gouvernement de l'Empire, qui était naturellement intéressé à toutes ces démarches, désiraient ardemment n'aboutir à l'accord qu'ils souhaitaient avec l Danemark, que par des procédés loyaux sauvegar dont la complète indépendance de leur voisii moins puissant. L'essence de la politique expri mée dans ces documents confidentiels — outre m extrême et loyal désir de la paix — est la convic iion que a'uns le domaine des relations internatio nates, il n'est possible de conclure des accord durables et piésenlant de réelles gamities, qu'i la condition que les deux parties agissent de Icu: propre mouvement et qu'à côté du poids nature de la force, celui du droit aussi tombe dans la ba tance. Dans la période qui suivit l'entrevue de Bjoer koe, malgré les nombreuses démarches concilian tes faites du cédé allemand, il ne fui jamais possible de détourner la France de sa politique, di jour en jour plus violemment dirigée contre l'Allemagne. Le chauvinisme croissrni de la Répu bhque française mit à niant le projet d'un accort à conclure entre l'Allemagne,la Russie et la France, en vue d assurer de façon durable le mtin-tien de la paix en Europe, ei c'est de l-a sorte qui les accords de Bjoerkoe devinrent caducs. Naturellement, en se dressant comme un so'ide i e ai-pin-1 de l'union, la tnplice germano-russo-française projetée, qui avait laissé intacte les alliances existantes, n'aurait pas fait l'affaire de l'Empire insulaire qui, depuis des siècles, a eu pour objet d'exciter les peuples de l'Europe les uns contre les autres, pour tirer profil de leurs inimitiés. Nom ne savons que trop aujourd'hui qu'en celte occasion encore, c'est l'Angleterre, au bout du compte qui a rendu l'accord européen impossible, en entretenant méthodiquement, en Fiance, l'esprit de revanche. (A suivre.) AUTRICHIEN VIENNE, 20 septembre : Théâtre de la gi?erre à l'est : Près d'Arbora '-'n Bucovine, les Russes ont tenté de pousser de l'avant, après une forte préparation d'artillerie. Leurs attaques furent disloquées par notre feu qui les obligea à réintégrer leurs tranchées de départ. Théâtre de la guerre italien : Une attaque italienne prononcée sans préparation d'arti lene contre le Monte San Gabriele, a été arrêtée par notre feu. An col Bricon, l'ennemi a tenté d'attaquer après avoir fait fauter des niines, mais il tut efficacement pris sous noire ieu, dès ses premiers préparatifs. Le nombre des prisonniers que nous avons faits près de Carzano, s'c'sT élevé cTll Officiers et 5îô hommes. Théâtre de ta guerre au Sud-Est. Pas d'événements ù signaler. î UfïCà C ON STAN T IN OPLE, 19 septembre. — A lest de Revanduz les Russes ont reculé jusque sur les versants au sud-ouesi de Pasehno Pala. ïroiit de Suçai; Feu modéré près de Gaza; plus à l'est feu animé d'artillerie. BULGARES SOFIA, 19 septembre .- a. lOItl, ô2i i Entre les lacs d'Ochrida et de Prespa et au noid de Biiolia f^u roulant s étendant de temps à autre. A l'est du tac de Doit un plusieurs compagnies anglaises ont tente de pousser de l'avant près de la gare d'Aiiandja'.i, ma.s eUas Jurent repoussées, par noire feu de bai rage. Sur le restant du fiont fiable activité combaitive. Front an Kotuaanie : Près de Tulcea, à l ouest d'isaccea et près de Galatz, faible feu d'artillerie. FRAMÇAiS PARIS, 20 septembre. — Ofjiciel de 3 h. p. m. : Rien à signaler en dehors d'une grande activité d'artillerie dans la région au sud de l'Oise, en Champagne, dans les secteurs du Cprnillet et du Mont-Haut et sur les deux rives de la Meuse. PARIS, 20 septembre. — Officiel de U h.p.m.: Dans T après-midi, après un violent bombardement, l'ennemi a prononcé une attaque contre nos positions au sud-est de Cerrfy. Arrêté par notre feu, l ennemi n'a pu aborder nos lignes. Canonnade habituelle sut le reste du front. HU&SË PETROGRAD, la septembre. — Officiel .• Front à l'ouest : Les opérations se sont bornées à des canonnades réciproques d intensité variable Ams afférents secteurs. Front en Roumanie : Dans le secteur d'Ocna, les Rovinnins ont attaqué une partie de la positon ennemie établie au sud de Grozesci et se sont emparés d'une hauteur.Par ailleurs, fusillades, particulièrement violentes dans le secteur au nord d'iresti et à l'est de Gerlesii. ITALIEN ROME, 19 sept — Ojficiel ; Hier, nos détachements de reconnaissance ont poursuivi leurs opérations. Nous avons aussi continué à diriger un feu concentrique sur dvers points du front ennemi établi dans le Tientin; nous avons tenu les Autrichiens en haleine et leur avons infligé des pertes; en outre, nous avons endommagé leurs ouvrages de défense. Dans la direction de Carzano (vallée de la S'igana), un de nos détachements a réussi à atteindre les lignes ennemies établies à proximité du torrent de Maso et a fait environ 200 prisonniers. Sur le haut plateau de Bainsizza, nous avons vigoureusement repoussé des attaques partielles autrichiennes.Le 16 septembre, l'ennemi a fait sauter une puissante mine devant nos tranchées établies près de Cengio Martini (Petit Lagazuoi). Grâce a la vigilance de nos troupes, l'ennemi n'a obtenu aucun résultat veœsui&mssiismrfSB&aBSSiBîmBsaBxmsFSEEgiaesœsmaiSRMttigzsiœx&eœsgfài ANGLAIS LONDRES, '19 septembre. — Ojficiel ; Pas d'événements importants à signaler. Nos avions ont continué, le 18 septembre, à relever îles obsenmhns pour notre estitleiie, en dépit des conditions atmosphériques ies plus défavorables. Un avion ennemi a été contraint d'atterrir désemparé. Deux de nos avions sont num-quants. Rien ù mentionner, excepté l'action d'artillerie plus intense, persistant des deux côtés dans le secteur d'Ypres. LONDRES, 20 septembre : L'Amirauté annonce que des hydro-avions ont effectué le 15 sep'embre entre Ostende et Blan-kenberglie une attaque contre des navires ennemis. Un grand torpilleur a été atteint, ei un, probablement deux vapeurs de pcche ont été coulés. Notice de l'agence Wotff ; Comme on nous annonce de ource autorisée, il s'agit ici de l'attaque anglaise contre une flotiiiie de pêcheurs flamands devant Ostende. Aucun des torpilleurs allemands ne se trouvait dans le voisinage, de ce fait aucun n'a pu être atteint. Tous les navires de pêche ainsi que le vapeur qui les protégeait, comme nous l'avons déjà annoncé Le 17 septembre, sont rentrés indemnes. Dernières Dépêches ii© e&pa ei, la pa^i. Berlin, 21 sept. — Outre l'Espagne, l6 gouvernement hollandais appuierait la médiation pacifiste du Pape, sua- la volonté expresse de la Reine. Un livre jaune du Vatican. Turin, 21 sept. — La «Ssampa» appiend de Rome que le Saint-Siège publiera un Livre jaune dès qu'il aura reçu la réponse de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie à la note pacifiste du Pape. Le Livre jaune contiendra toutes 'es notes que le Pape a envoyées pendant la guerre aux différents gouvernements ainsi que les réponses parvenues au Saint-Siège. La nivaiion. Berne, 21 sept. — L'« Echo de Paris » déclare, en commentant la situation générale de la guerre, que l'Entente devrait établir un nouveau pian de guerre, as basant sur le fait que le plan allemand suivi en Russie a été couronné de succès. D® ce chef, l'Allemagne disposerait à l'avenir d'effectifs plus importants sur le frcnt de l'Ouest, de sorte que 1 Entente ne pourrait rosapre la balance que lorsque les Etats-Unis auraient rétabli 'a supériorité numérique. En ce qui concerne le blocus, 'es Puissances Centrales pourraient être aujourd'hui moins anxieuses. La chaîne d© guarre qui s'-al longe contimueli entent permettrait aux Puissances Centrales d'exercer une pression plus grande que jamais sur tcus les éléments qui travaillent pour ta paix, par exemple les Etais neutres. En somme, il est certain que l'actif du bilan augmente du côté de l'Allemagne et de l'Autriche. Hongrie, ce qui toutefois ne veut pas dire que les PuisiSMkC-a Centrales peuvent compter sur une victoire certaine. On devrait prendre en conséquence, tors des prochaines canversal'ens Mimas entre les AU es, des mesures pour établir par tous les moyens un contre-poids qui devrait se résumer dans 1 érection d'un monopole du marché mondial.De ce chef,on pourrait amener une déprâ ciation complète de la carte de guerre actuell pour les Pu.ssances Centrales, et les tenir é^<;e-ment à l'avenir économiquement en captivité. Le dernier espo*.- l'Entente s'envole. Berlin, 20 sept. — Le sénateur .méjtcain L& wis a fait remarquer, dans un discours prononcé à Philadelphie, que les experts militaires les plus en vue du monde aurai-.nt déclaré, pour autant qu'ils ne sont soumis à aucune influence étrangère, que les aimées combattantes ne sauraient obtenir la décision sur 'es champs "de bataille.L'entrée en scène de l'Amérique ne saurait rien changer à cela, jamais l'Amérique De sera en état d'envoyer en Europe la masse de troupes nécessaire pour y amener la décision. Il ressort des pertes anglaises qu'un transport éventuel de troupes de 20 à 30,000 hommes serait balayé en 4 à 6 jours. Il serait criminel de vouloir continuer la guerre dans ces conditions. Le sénateur ne voit pas comment ceux qui détiennent actuellement le pouvoir, ont poussé l'Amérique à la guerre. Ils en porteront la responsabilité. Ls devoir de tout partisan de la paix est de combattre en faveur de la paix, par tous 'es moyens. Un no\ive",a scandale. Berne, 20 sept. — La presse française trouve les dcclanakms de Turm-el peu claires et en- contradiction complète ; c est pourquoi eiàe ne les admet pas du tout. L'« Œuvre » déclare qu'une nouvelle affaire a été découverte. Il s'agit d'influences dans lesquelles une personnalité politique serait compromise. On ne peut malheureusement en dire plus long pour l'instant. Les détails fournis par quelques autres journaux sur la nouvelle affaire ont été biftés jusqu'au titre par la censure. Les grèves en Angleterre, Londres, 21 s-pt. (Central News.) — Les demandes des ouvrières de recevoir les mêmes salaires que les hommes ont mené hier à une grève de 10,000 femmes. L'organisation des ouvriers n'a pas voulu d'abord r. commit re le bien-fondé de ]a demande des femmes, mais plus tard ils se sont déclarés solidaires avec celles-ci. Par une raîcc!ne inïernale. Wellington (Nouvelle-Zélande), 19 sfcpt. (Reu-ter.) — Le vapeur britannique « Port Kembla » (4,700 tonnes) a sombré pendant la route de Cook p.ar suit© d'explosion d'une macjiin© inJennale. Personne n'a été blessé. Esposion d'une •.abriiiue de produits chimiques. Londres, 20 sept. (Reuter.) — Une explosion s'est produite à la suite d'un incendie dans un dépôt de produits chimiques d'une fabrique située dlans l'est de Londres. Tente la fabrique, qui s'étend sur un acre et demi, a été détruite- De#

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le bruxellois: journal quotidien indépendant gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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