Le courrier d'Anvers

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s.n. 1914, 06 März. Le courrier d'Anvers. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/m901z42z07/
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Douzième Année — N° 10 Le Numéro 10 Centimes Vendredi 6 Mars 1914 RÉDACTION 21, pi ace de la Gare ANVERS Téléphone 4781 POUR LA PUBLICITÉ s'adresser au Sureau Central de Publicité 21, place de la Gare LECOURRIERD'ANVERS PARAISSANT LE VENDREDI ADMINISTRATION 21, place de la Gart ANVERS Téléphone 4781 ABONNEMENTS : Belgique. . . Frs 10 Union Postale. » 12 Notes d'un Grincheux Samedi 28. — On n'a plus le temps de 9'amuser à Anvers et le joyeux Cri d'Anvers lui-même n'y aurait peut-être plus de lecteurs- Heureusement la province française connaît encore la bonne vieille gaieté et c'est souvent chez ces confrères qu'il faut aller chercher un peu de joie et de l'humour. Le Cri de Toulouse n'en manque pas, vous en aurez un aperçu par ces quelques citations: La personne qui r- oublié une pipe en écume , lundi dernier dans les bureaux du Cri de Toulouse, est priée de nous envoyer dans le plus bref délai possible un paquet de tabac. Sans quoi, nous pourrions en dire plus long qu'elle ne pense sur son compte. A bon entendeur, salut : Peut-être en cherchant bien n'y aurait-il pas là simplement une fantaisie, mais aussi une critique pour certains confrères et non des moindres qui menacent à tout bout de chant et ne se contentent pas d^ un paquet de tabac pour mettre un frein à la fureur des flots de leurs révélations. On lit encore: iLe ver solitaire est radicalement et définitivement supprimé. Il suffit d'absorber un second ver identique qui, tenant compagnie au premier, empêche toute solitude. Ce n'est peut-être pas très, très nouveau et il me semble bien l'avoir lu naguère sous la signature d'un plaisant chroniqueur.Encore une citation du Cri de Toulouse et ce sera fini: Ne jetez pas vos vieux diplômes. Les conseillers municipaux de Toufouse les achètent cher. Certificat d'études : 5 francs ; baccalauréat : 19 fr. ; licence : 20 fr. ; agrégation : 50 francs. Voilà qui n'est guère flatteur pour les édiles toulousains et motivera sans doute des haines profondes entre conseillers et conseilleurs — les Cassoulets et les Montai-gu — les compatriotes de Pedro Gailhard seront sans doute furieux qu'on blague ainsi leurs élus. Après tout on n a que *es représentants que 1 on mérite, tant pis pour eux s'ils ont des conseillers a qui l'on doit enseigner l'ar> d'être grammaire.Dimanche 1er. — Dimanche gras. L'avenue De Keyser, la place de Meir charrient une marée humaine- C est un flot qui dévale. Toutes les misères viennent se coudoyer dans la grande artère. Anvers s'amuse ! Les confetti sont violemment projetés au visage des femmes. Des mains grossières, pleines de petites rondelles multicolores, s'abattent sur les bouches et les obligent à avaler ces friandises. Comme c'est rigolo ! Des groupes de jeunes gens emprisonnent des jeunes filles égarées dans la cohue. Tous les étudiants, le béret sur l'oreille, la pipe au bec, la grossièreté aux lèvres, s'en donnent à cœur joie. Anvers s'amuse ! Des gamines de quinze ans, embrassées, cherchent à s'évader. Dès qu'elles sont libres, elles reviennent se jeter dans les mille bras de la foule et appellent le nouveau frisson. 11 en est qui, traînées par des bandes, poussent des cris d'effroi. A peine dégagées leurs yeux brillent et appellent de nouvelles violences. Leur vertu subit les premiers outrages; la femme adore être outragée. Evidemment, Madame, il y a femme et femme et je ne parle pas de vous. Dimanche gras- Ne serait-ce pas le jour le plus désiré de l'année ? Beau masque, je te connais. Je sais que le morceau de carton peint qui me cache tes traits est plus hideux que ton image. Je sais aussi que ton image est plus trompeuse que ton masque et que tes yeux candides ne laissent point deviner tes sentiments mesquins et tes pensées grossières. N'es-tu pas déguisé toute l'année ? Beau masque, je te connais, mais j'ignore quelles perfidies lais sent dans l'ombre tes mains tendues, ton visage souriant, tes paroles amies. Dimanche gras, jour sincère de l'année !... ^ lot Chronique de l'Elégance A chaque printemps nouveau il nous jaut un costume tailleur de forme classique, il sera le tailleur préjéré pour le footing, il devra être d'une teinte suffisamment sombre, et pourtant il devra avoir une petite allure gaie. Tout cela est parfaitement combiné et réuni en un modèle que voici: le tissu est un fin serge rayé de deux tons marine et France; la jupe est montée en godets autour de la taille et se resserre en bas; la jaquette mi longue est absolument correcte, couture doublement piquée au milieu du dos, revers classiques. Comme garniture un col militaire rouge galonné de bleu. C'est à la maison Le Franc et de qu'il vous faudra vous adresser si vous désirez faire du footing, élégamment vêtues. ECHOS A TRAVERS ANVERS C'est samedi prochain que s ouvre le grand salon annuel de peinture moderne de Y Art Contemporain. Gros événement artistique et qui fera sensation. Pensez donc, Vincent van Gogh... Hé ! oui, Vincent van Gogh, le maître de l'impressionnisme, Vincent van Gogh, naguère le plus méconnu, le plus honni, et dont aujourd'hui, à quelque vingt ans de distance, les tableaux se paient en plus de billets de mille francs que leur auteur n'est jamais parvenu à . vendre en pièce de vingt sous. Dans notre milieu si traditionnaliste, si réactionnaire, ou pour employer un mot ^ius juste si stationnaire en matière da.., principalement en peinture, ce Vincent van Gogh, consacré partout comme une illustration, suscitera encore quelque éton-nernent, et, qui sait, de ces colères du cocher de fiacre, jadis, quand il était dépassé par une automobile. Et l'on reparlera de snobisme, de puf-fisme et d'autres choses en isme. Qu importe ! Ceci même est une preuve de 1 intérêt que l'on attache chez nous aux choses de la peinture et il est réconfortant de voir qu'elles puissent susciter des discussions et des disputes tout comme-.. la politique et le sport. Donc, réjouissons-nous. L'^4r£ Contemporain dont, vraiment, on aurait tort de suspecter l'éclectisme, et dont les expositions de peinture moderne ont toujours si exactement reflété d'aujourd'hui, se devait de faire connaître aux Anversois un des maîtres de l'impressionnisme. Ce faisant, il est dans ccn rôle; il agit conformément aux principes qui ont présidé à sa constitution et que son dévoué président, M.J.E.C. Grisar, rappelait si eioquemment, samedi dernier, à l'inauguration du salon de peinture beige oigsnisé par ses soins à La Haye. HORS ANVERS Les jeunes altesses se préparent aujourd'hui de bonne heure à l'exercice futur du pouvoir. C'est ainsi que la petite princesse héritière du trône de Hollande, à peine âgée de cinq ans, a déjà fait, sous la tutelle de la reine Wilhelmine, ses débuts dans le monde officiel. Dernièrement, on fêtait au palais la remise d'une décoration à un vieux serviteur de la maison royale. Devant les principaux personnages de la Cour, la petite princesse récita, sans le moindre embarras, une allocution fort bien tournée et remit au fidèle domestique les insignes de l'ordre d'Orange. On soupçonne, à bon droit, la reine Wilhelmine d'avoir maternellement préparé ce petit discours officiel, mais le succès n'en fut pas moins grand pour la jeune altesse qui apprenait si gentiment à exercer le difficile métier de souveraine.* * * On s'étonne beaucoup, en Europe, de la longanimité des Etats-Unis vis-à-vis du Mexique. On a cru que l'Oncle Sam jouait avec le président Huerta comme le chat avec la souris. Mais voici l'affaire Benton, l'éxecution d'un citoyen anglais par les révolutionnaires.La presse jette d'abord feu et flamme; on croit que cette fois la puissante République va agir. Mais pas du tout, les Etats-Unis se contentent d'une enquête; l'attitude de l'Oncle Sam est plutôt celle du jeune singe qui tient une châtaigne verte, mais qui se méfie des piquants. Voici qui pourrait expliquer l'énigme; le Japon ne veut pas que les Yankees ail-• lent à Mexico. — Vous ne voulez pas de nous en Californie, déclarent les Nippons, c'est bien, mais nous ne voulons pas de vous au Mexique.Et si les Américains passaient outre, ce serait la guerre, le conflit qu'on attend depuis si longtemps pour la maîtrise du Pacifique.Il ne faudrait pas croire que les Etats-Unis, malgré leur puissance, envisagent ce conflit avec sérénité. Un diplomate japonais, parlant un jour de l'inévitable rencontre de son pays avec les Etats-Unis, disait ce simple mot : — Ce n'est pas un adversaire ! Et comme on se rccriait devant cette sévère appréciation : — Croyez-moi, nous connaissons leur flotte à fond, nous savons ce qu'elle vaut ! Puis, en confidence, avec cet imperceptible sourire asiatique si plein de mystère : — Bien que les Américains ne veuillent pas de nous en Californie, ce sont les Japonais qui occupent tous les emplois de domesticité à bord de leurs vaisseaux. Pensez-vous qu'ils fassent cela pour le salaire ridicule qu'on leur accorde ? Ce diplomate a quitté Paris. Il paraît qu'il voyage au Mexique. £ A Â A & & £ AA Le Courrier à paris LA MARCHANDE D'ALLUMETTES. Ce conte de fées est mis à la scène avec infiniment de grâce et d'ingéniosité, on l'a applaudi parce que le sujet en est émouvant et simple, et que la musique en est très agréable, mélodieuse. C'est donc un succès pour Mme Rosemonde Gérard et M. Maurice Rostand et aussi pour le musicien, M. Tiarko Richepin. C'en est un surtout pour la direction de l'Opéra-Comique, qui a monté la Marchande d'allumettes avec le plus joli goût. Le troisième acte montre un paysage de neige délicieux. L'interprétation est parfaite avec Mmes Guiraudon-Cain et Brohly, MM. Francell, Jean Périer, etc. MARCHANDS DE NOBLESSE. On s'est enfin décidé — mieux vaut tard que jamais — à mettre fin au singulier commerce des marchands do titres, couronnes et rubans. " La grande épicerie héraldiqùe et nobiliaire où les gogos venaient acheter des aïeux, une particule et un marquisat comme on achète une livre de pois cassés a reçu la visite de la police. Le parquet aurait peut-être pu s'intéresser plus tôt à ce trafic. Il y a trois ans, un de nos confrè. res avait publié, dans un magazine, un article sur ces marchands de noblesse. Il avait même donné leur tarif, leur prix courant. Quelques juges d'instruction, peut-être même le procureur général, lurent cet article documenté et s'en amusèrent. Mais les " héraldistes " ne furent pas inquiétés. On a attendu trois ans avant d'intervenir: trois ans, le temps d'amasser une petite fortune, en faisant de M. Dupont un comte du pape, de M. Boudin, un prince du sang et de Mlle Gaufre, une marquise. Des marchands de noblesse, mais on en trouve sans peine: ils vantent leurs produits dans les petites annonces, et leur adresse est dans le Bottin. -y y y y y y y y y y y y y?" BALS DE COUR Les bals de Cour du moment font revivre les histoires des bals de Cour d autrefois. Et l'on rappelait, au bal " de la jeunesse "de la semaine dernière, de quelle façon un sénateur libéral, alors frais émoulu, aujourd'hui décédé, répondit à l'invitation officielle que lui avait adressée le grand maréchal de la Cour. N'étant point libre au jour fixé, il adressa, avec une politesse empressée, mais ignorante du protocole, directement cette lettre au roi: M. X .., sénateur, remercie Sa Majesté de son ai. n.able invitation et regrette de ne pouvoir l'accepter par suite d'un engagement antérieur. 44 Voyez donc s'il n'y a pas moyen de remettre le bal, dit le roi souriant et tendant la lettre au grand maréchal: M. le sénateur X... est empêché... •X * * Un haut fonctionnaire a entendu, à un bal de Cour, ce dialogue entre un serveur et une colonelle de garde civique, tenant en main une coupe de White Star qu'elle venait de cueillir au buffet: La colonelle. — Dites-moi, mon ami, est-ce que vous êtes attaché à la Cour ? Le serveur. — iNon, madame, je suis engagé corn, me extra. La colonelle. — Alors, vous faites aussi les. soirées en ville ? Le serveur. — Oui, madame. La colonelle. — Eh bien, venez vous présenter chez moi demain ; on s'arrangera ensemble ; je vous prendrai pour les diners du colonel ; comme ça, quand je viendrai encore ici au buffet, vous me donnerez les bons morceaux.. Passez-moi encore uri verre de Champagne. * * * Il était bien embarrassée, le major de garde civique qui est en même temps of ficier de réserve, sénateur, bourgmestre, capitaine honoraire des pompiers et consul de..- qu'on me permette seulement de dire que ce n'est pas de Libéria où l'uniforme officiel de toutes les autorités consiste en un pagne,une paire de vieilles bot tes et un chapeau " buse " orné de plumes.Invité au bal de Cour, il ne parvenait pas à se décider pour le choix de l'uniforme à enfiler. Successivement, il les essaya tous les six devant sa glace et demanda l'avis de sa légitime. • Celle -ci trouvant que son mari était également crâne et majestueux sous tous ses vêtements, on résolut de tirer au sort. Ce fut le pompier qui triompha ! Non, jamais de la vie, un invité n'eut pareil ?uccès à un bal de Cour. Tout d'abord, on ne le reconnut pas ; mais son incognito involontaire ayant été trahi, on entendit les amis fredonner dans tous les coins sur l'air des Pompiers de Nanterre : Quand ce beau pompier Danse chez la reine Il met son cimier Mirliton, mirlitu, mirlitaine ! Et dans les sphères législatives, notre sénateur conserve le nom de : Sus Pompier.* * * On raconte qu'au dernier bal de Cour, les décolletés furent plus discrets que sous Léopold II. Il y avait, toutefois, deux Américaines échancrées en pointe, de façon assez révélatrice. Elles ne restèrent pas longtemps: l'on assure que quelqu'un les avisa du peu de.-, décence de leurs toilettes. Au lendemain de la lettre épiscopale sur le tango et les audaces des modes féminines ! Le cardinal ferait-il partie du protocole ? On ne sait jamais ! * * * Nous avons raconté, naguère, l'histoire du homard qu'un invité au bal de Cour escamota dans les pans de son frac. Il paraît que c'est une tradition de rapporter chez soi un souvenir des bals de Leurs Majestés. Mais comme pour faire disparaître une langouste sans qu'eMe pousse sa queue " dihors ", il faut des poches profondes, beaucoup se contentent d'une truffe, d'un sandwich, d'un bonbon de chocolat, et madame leur épouse s en accomode faute de mieux, comme si elle-même avait été admise à goûter le foie gras de Sa Majesté. Il y a quelques années cependant (ceci se passait au bal du gouverneur de la province) des gardes civiques étaient parvenus à- faire main b^sse sur trois poulets de grain dont ils firent le lendemain un joyeux souper. L'affaire fut ébruitée et, chiaque fois que nos officiers commandaient leurs pelotons, il y avait un garde pour laisser échapper un vibrant 44 Cocorico " ! répondant au 44 File à droite ! " d'ordonnance.* * * Ce so'.r-là, quelques députés de province, désireux d'assister au bal de Cour,discutaient la façon d'ont ils s'y rendraient. L'un s'était procuré un frac d'échevin, un autre l'habit de Cour d'un collègue, le troisième n'avait pu mettre la main sur le déguisement d'ordonnance. Que faire Comme il n'est pas de ceux qui mettent trente louis à se faire confectionner un habit de Cour, un ami lui conseilla d'aller trouver un costumier théâtral. Ce qui fut fait. Le soir, au moment où le bal battait son plein, on vit nos trois godelureaux parlementaires arriver et se mêler à la foule élégante des habits brodés, des uniformes militaires et des dames éblouissantes.44 Epaules et épaulettes aurait dit Napoléon III- L'échevin et le garde civique passèrent inaperçus, mais ld troisième se vit lorgner, avec affectation, par un petit monsieur, tout rondelet, portant un frac dont 1 étoffe disparaissait sous les fioritures, les grands cordons et les crachats. Puis, tout à coup, on vit ce dernier s'approcher de notre député et lui adresser la parole... en espagnol sud-améri-cain.Ahurissement du parlementaire qui ne comprenait goutte à ce que lui bafouillait son interlocuteur. Mais se doutant un peu que ce devait être une variété d'espagnol, il y alla carrément de tout ce qu'il avait appris de madrilène à la vitrine des pâtissiers: No hablo espanola, fit-il et on se salua. Voici ce qui était arrvé : le costumier théâtral avait livré à notre député un vieil uniforme de consul d'une république sud-américaine, compliqué d'un sabre d'amiral brésilien. Ce fut la première et aussi la dernière apparition de notre législateur au bal de Cour. Il ne se risqua même pas au buffet, estimant qu'il en avait soupé. L'histoire fit, le lendemain, la joie des couloirs de la Chambre, et il reste au Palais de la Nation quelques parlementaires, dont le faux garde civique, que cette réminiscence rajeunira peut-être. * * * Ceci paraîtra peut-être incroyable, mais c'est la vérité toute nue, comme il convient à la Vérité qui sort du puits : Rien n'est plus aisé que d'assister à un bal de Cour- Il suffit pour cela d'endosser un habit galonné ou un uniforme qui ne ressemble pas à celui des Suisses du pape, ou à celui des croque-morts bruxellois, encore que l'uniforme d'ordonnateur pourrait faire passer le monsieur qui le porte pour un bourgmestre ou un éche-vin.En effet, on n'exige la carte d'invitation de personne, parce qu'on a la crainte de commettre un impair, et il suffit d'un peu d'audace pour être admis à gravir les grands escaliers et à se lester de foie gras et de Champagne au buffet, tel un simple garde civique. Il y a quelques années, on vit apparaître au bal un grand diable d'officier, portant beau, vêtu d'un superbe uniforme. 1 outes les dames reluquaient avec admiration ce beau militaire faisant sonner orgueilleusement la molette de ses éperons d'or sur les parquets cirés des salons royaux. Léopold II, lui-même, fut quelque peu intrigué de voir se balader, fier comme Artaban — M. De Bruyn disait : comme Frere-Orban, — le bel officier dont l'uniforme ne lui était pas familier. Ce généralissime portait,en effet,un ourson de grenadier avec panache bleu et blanc, une tunique rouge à l'anglaise, constellée de décorations, et un pantalon bleu de roi, à double bande jaune. Il se présenta même à la princesse de Chimay — devenue, depuis, l'épouse d un tzigane — qui était alors dans toute la splendeur de son incomparable beauté, et dont le décolleté fit sensation. Le major Bailey , fit le personnage, en s'inclinant très bas. Et ce fut au bras d une de nos plus sémillantes diplomates d'outre-mer qu'il suivit le cortège royal jusqu'au petit buffet, réservé aux familiers de Leurs Majestés.Après quoi, le " rastaquouérique officier — car c était un rasta de marque — disparut a 1 anglaise, et les belles dames, toutes intriguées, en furent pour leur éphémère admiration- On ne revit jamais ce major Bailey, mais on apprit quelques jours après qu'il avait acheté, sous un faux nom son uniforme bigarre chez divers fournisseurs irjilitaires. Tout Bruxelles s amusa pendant quinze jours de ce joyeux incident; seul, Léopold II ne fut pas content et on raconte que, pendant trois semaines, il bouda le grand maréchal de la Cour qui n avait pas eu assez de flair pour soupçonner un joyeux drille sous la tenue des travestis de carnaval. Nos Cercles CERCLE ROYAL ARTISTIQUE. Voici quelles sont les festivités offertes aux membres du cercle pendant le mois de mars prochain: Jeudi 12 mars 1914, à 8 1/2 heures. — Conférence probable par M. le Dr Neit-zel, critique musical à la Gazette de Cologne " sur Parsijal. Jeudi 19 mars 1914, à 8 1/2 heures- — Conférence par M. Georges Bourdon, homme de lettres, rédacteur au " Figaro " Quelques grandes amoureuses. Lundi 23 mars 1914, à 8 1 /2 heures. — Représentation théâtrale de gala. Le Fardeau de la Liberté, de Tristan Bernard ; Le Cbamo Libre, de Jean Jullien; Les Pieds Nickelés, de Tristan Bernard. Mercredi 25 mars 1914, à 8 1/2 heures. — Conférence par Mme Christiane, femme de lettres, avec le concours de Mme Suzanne Cesbron, du I héâtre Royal et de M. Roger Hédouin, du Théâtre des Variétés. Les animaux dans la littérature et dans l'art.

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