Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 12 Juni. Le courrier de l'armée. Konsultiert 18 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/kp7tm75b24/
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12 Juin 1915 Numéro 1 20 JLJ j&JLs LE COURRIERDE L'ARMÉE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie Tfirriit H~i"5r on miiri7P p»-<r<=>m-nl ni r>p>c; fr»o n r>a i s p»t fl a m anrlQ PAGES DE GLOIRE Sur l'Yser A D1XMUDE (Suite) Dans les tranchées de la tète de pont, la tension, sur ces entrefaites, n'a fait que croître. Il faut aux défenseurs un déploiement d'énergie surhumaine pour supporter le bombardement qui, à partir de 2 heures et demie et pendant une heure au moins, atteindra son paroxysme. Protégés par ce feu d'indescriptible violence, de toutes parts des groupes de fantassins s'avancent, «ncerclent la tête de pont et viennent remuer la ferre à deux ou trois cents mètres à peine de nos positions. Si nos fusils ne peuvent entrer en action, — se découvrir au-dessus du parapet, c'est ia mort certaine, — il n'en est pas de même de nos canons. Pris, eux aussi, d'une véritable rage, nos artilleurs, en dépit des explosions qui les environnent, abattant hommes et chevaux, tapent à toute volée dans le tas et font un beau massacre d'Allemands. Mais il est impossible à nos 18 batteries de suffire 4 tout. Si rapide, si précis et si meurtrier que soit leur tir, il ne peut empêcher les fantassins ennemis de s'installer sur le terrain d'où ils préparent l'assaut prochain. Prévenu de l'imminence du danger, et bien qu'il ^ache l'admirable contenance des hommes stoïquement cramponnés à leurs tranchées, le colonel ftfeiser a jugé prudent d'inviter le lieutenant-colo-inei Collyns à préparer l'intervention de son bataillon (11/12) au premier signal. Comme la veille, et presque à la même heure — iî est 3 heures et demie — au moment précis ou l'artillerie allemande allonge son tir. au Nord, à l'Est, au Sud, les fantassins ennemis se précipitent en rangs épais, hurlant à tue-tête leurs Hoch ! délirants. Ils n'ont pas parcouru cent mètres que déjà la moitié d'entre eux gît sur le sol. Car, derrière les parapets où l'assaillant présumait ne trouver que la mort, fantassins du 11® de ligne, du 2e chasseurs et fusiliers-marins, dont l'énergie confine réellement au sublime, ont surgi tout à coup. Tels des vengeurs, implacables et farouches, ne pendant qu'à tuer, ils tirent, tirent, tirent sans répit. Le résultat est immédiat. Fauchées, déchiquetées par la mitraille, les masses ennemies se disloquent. Pris d'épouvante, tout ce qui reste vivant fait demi-tour et détaie vers les abris d'où l'attaque C'était élancée. Une brève accalmie succède au massacre ; on en profite, chez nous, pour évacuer les blessés sur yixmude. Un grand diable qu'on emporte, la face inisselante du sang qui s'écoute par une horrible blessure à la tète, se débat, comme pris de folie ifurieuse, et brandissant un tronçon de fusil hurie encore de toutes ses forces : « Je vais les tuer 1 Je Vais les tuer ! » **# Pour se venger de cet échec- sanglant, l'ennemi 6'acharne à nouveau sur la viliè. Il semble qu'à L'Exil É M°° Gtrtfi É Wlârt La perfidie allemande s'est manifestée «ne fois encore en ce qôi (fôïicéïôe Ç&fTOï» de Wxart, ia femme de notre ministre de la jtpM. Le gouvernement boefote àyaiî d^ûlpré que la vaillante patriote disposerai], dê toits les égards ; qu'elle serait traitée non §n ôfisonfiière de droit commun, mais qu'au confire «h château et des sujets seraient mis à sa dîsposîtioh. La vérité, c'est que jusqjr|i Cologne on feignit de traiter M®6 Carton de wrart avec le légitime respect qui est dû à une pareille fermae ; on poussa même l'hypocrisie jusqu'à lui rendfe les honneurs militaires. Mais ce n'était là que de la fausse parafe, de la parade allemande. Et dès son arrivée a Berlin, Mm* Carton de Wiart fut enfermée dans une vulgaire prison de femmes, t ses yeux le seul moyen de vaincre une résistance qui le stupéfie et l'irrite, soit de réduire Dixmude en un monceau de ruines. Et ses artilleurs y vont de tout leur cœur. Gloire à eux ! L'hôtel de ville, enfin, est atteint. Un premier obus frappe la tour massive, y creusant une large brèche ; un deuxième pénètre dans la salle des Pas-Perdus par le grand vitrail du fond, traverse une muraille et va détoner dans une salle conîiguë à celle où fonctionnent les états-majors. Tout est brisé, renversé, par la violence de l'explosion. Quand l'acre fumée s'est dissipée, le plus atroce spectacle qui se puisse rêver s'offre aux yeux des survivants: Les murs sont éclaboussés de sang et de débris de cervelles ; on ne peut faire un pas sans heurter quelque tronçon humain ; une vingtaine d'hommes, délégués des unités françaises et belges, qui se tenaient dans la salle, ont été horriblement déchiquetés et leurs restes méconnaissables gisent dispersés dans les décombres, parmi les meubles mis en pièces, les éclats de vitres, les briques et le plâtras. Cette fois, le colonel Jacques se décide à s'installer dans un endroit moins trafique. Suivi desesad-joints, il s'en va, sous les obus qui pleuvent toujours, à la recherche d'un nouvei immeuble habitable. Son choix est fixé quand le lieutenant-colo-nei Suits, commandant le chasseurs, se présente pour remplacer provisoirement le coionel Jacques, dont les deux blessures réclament des soins et surtout un peu de repos, il annonce que le 2e bataillon de son régiment vient de relever dans leurs tranchées, voisines de l'Yser, les hommes du 128 de ligne. Penché sur la carte, le colonel Jacques explique à son successeur les dispositions qu'il a prises. Il prévoit une nouvelle attaque prochaine, avantlafindujourousûrement dans ia nuit. Les hommes tiennent bon, maisil faut tout prévoir. L'ordre est de défendre les tranchées jusqu'au dernier souffle. Chacun doit le savoir ; les unités seront prévenues que tout fuyard sera impitoyablement fusiilé par les quelques hommes résolus qu'on postera à toutes les entrées de la ville. Une étreinte des mains, des souhaits d'heureuse chance dans cet enfer, et le colonel Jacques quitte momentanément Dixmude où, jusqu'alors, ont fait merveille sa vaillance et sa maîtrise. A peine s'est-il éloigné qu'on annonce à son successeur que le lieutenant-colonel Leestmans, commandant le 110 de ligne, a été grièvement blessé à la jambe et au poignet par des éclats de shrapnel, à l'instant même où il sortait de l'hôtei de ville. Incapable, malgré son ardente volonté, de conserver son commandement, ce vaillant officier a dû le remettre au major Beaudrihaye et se diriger vers le poste de secours. Il le trouva regorgeant de blessés, au milieu desquels se prodiguent médecins et infirmiers. Une angoisse inexprimable étreint tous les coeurs. Dixmude offre, en effet, dans le crépuscule sombre, un aspect de féerie tragique et d'horreur grandiose. Lancées par centaines, les bombes allemandes incendiaires ont allumé de toutes parts des bûchers sinistres. D'immenses flammes jaillissent de tous les coins de la viue ; par myriades les étincelles voltigent dans Patmosphère qu'une fumée noire et suffocante rend irrespirable. Des rues entières sont en feu ; on ne peut les franchir qu'à la course, trébuchant sur les débris qui les obstruent, pourchassé par les flammes jaillissant des hubitpons embrasées, uisqpnt à chaque pas de s'abattre dans les eritennoirs creusés par ies obus. Et nos blessés sont dans cette géhenne ! Des ambulances ont été demandées an colonel Meiser, qui a donné des ordres irjiriiéœats pour l'envoi dans Dixmude, coûte qu§ coûte, de toutes les voitures disponibles. Admirables de courage et de dévouement medecins, Mpaïanders, chauffeurs, s'en iront, par la route de Caeskerke, sous le bom-bardemeï)|, â travers les flammes, le long des rues bouleversées çomme gar un treiïîbiemeni de tyre, opérer le sauvetage des blessés que guette la plus horrible des morte. Car de proche en proche, de maison en maison, activé par le vçni complice, l'incendie a gagné ies abords du poste de secours. Qui dira jamais les prodiges de sang-froid, d'énergie surhumaine déployés par tous ceux qui sont là, pour rassurer les pauvres Blessas, dont la pl-upari sont incapables de se mouvoir, et que l'approche cfés flammes épouvante plus encore que le fracas des explosions. Au milieu d'eux, le lieutenant-colonel Leestmans, maîtrisant ses cruelles souffrances, s'en va prodiguant les encouragements, si calme et si stoïque, qu'il fait renaître la confiance et l'espoir au cœur de tous ces malheureux. Quand les premières ambulances arrivent, c'est presque du déline. Une fièvre s'empare des blessés : des mains -suppliantes se tendent ; des voix déchirantes s'élèvent : « Sauvez-moi ! Prenez-moi ! » Se multipliant, infatigables, sublimes d'abnégation, médecins, infirmières et brancardiers évacuent en toute hâte tous ces pauvres êtres de souffrance, trouvant encore, malgré l'angoisse de l'heure, les gestes qu'il faut faire et ies mots qu'il faut dire poflr apaiser tant de pitoyables alarmes. Des pleurs de joie mouillent les yeux des sauveteurs héroikpïes quand la dernière ambulance s'éloigne, emportant les derniers blessés. Qu'importent maintenant ies flammes traîtresses qui viennent lécher les murs du poste éVacué... Elles n'auront ps leur proie ! Autour de la vilie, pendant que s'achèvent ces instants tragiques, la fusillade crépite à nouveau. A 6 heures du soir, en effet, quand l'incendie de Dixmucte fait rage, Pennemi s'est reporté à l'attaque. Il crojt saisir le moment favorable, se doutant bien des affres dont tous les cœurs doivent battre dans la ville embrasée, comme dans les tranchées où les défenseurs voient les flammes leur couper toute retraite. Uae poussée plus violente encore que tontes les précédentes se produit, particulièrement intense dans le secteur méridional, entre les routes de Eessen et de Woumen, contre le front tenu par un bataillon du 2° chasseurs. Le feu endiaolé des nôtres ne oarvient. pas à enrayer l'attaque qui progresse ; on sent que l'ennemi est décidé à tous les sacrifices pour vaincre et rejeter ies défenseurs dans le brasier qui flambe derrière eux. Mais cette perspective, unie à ia volonté de tenir jusqu'à la mort, donne à nos troupes une puissance de résistance inouïe. Le lieutenant-colonel Sults a expédié vers le secteur en danger sa dernière réserve, deux compagnies du lie, sous les ordres du major Lekeu, Elle arrive quand certains éléments de tranchées, après une lutte corps à corps, sont tombés aux mains des Allemands. Contre-attaquant avec rage, les nôtres chassent l'ennemi des endroits où il a pris pied et le fusillent dans la nuit, durant qu'à bout de souffle, épuisé, il rompt le combat et disparaît dans l'obscurité qui envahit le champ da bataille. Il est 8 heures du soir ; l'alerte a été chaude, mais, une fois de plus, l'assaillant a échoué. Le bataillon du 12e qui, conduit par le lieutenant-colonel Collyns, s'acheminait en Egufort vers Dixmude, a pu être arrêté en cours fe route, la situation ayant été totalement rétablie avec les seules ressources dont le colonel Sults disposait. Après le tumulte et ies incidents tragiques de la journée du 21 octobre, le début de la nuit fut relativement calme. Incapables de tenter pour le moment un nouvel effort, les Allemands se borneront à d'intermittentes canonnades. Dans nos tranchées, on travaille à réparer les dommages, on enlève les morts et les blessés, on apporte aux hommes, dont la confiance et le moral sont magnifiques, des vivres et des cartouches. (A suivre.) CHEZ LES RÉFUGIÉS .Le comte Goblet d'Alviella. ministre d'Etat, vient de rentrer d'Angleterre ; il a visité quatorze districts où nos compatriotes réfugiés sont particulièrement nombreux. Le meilleur accueil lui a été fait par les autorités anglaises ; h a trouvé, auprès des municipalités britanniques, le même dévouement pour le9 Belges, la même abnégation qu'au début. Il a traduit ses sentiments de profonde reconnaissance par ces deux mots à l'adresse de l'Angleterre : « C'est admirable ! » Le comte Goblet d'Alviella ira visiter incessamment d'autres centres de réfugiés. Il nous a dit avec quelle joie les Belges reçoivent la visite de ceux qui viennent ies réconforter, leur parler de ,, nos prochaines victoires, et de la patrie absente.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

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