Le matin

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s.n. 1914, 12 August. Le matin. Konsultiert 26 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/js9h41kr5r/
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ÛUATOEP^ÊiTSo" GUNTIHEi 21me Année - - N" 224 ^ I RÉDACTION L VIEILLE BOURSE, 39 ■ anvers Téléphone Rédaction : XXV .Donasmellts 1 | * fr. 1"4.00 ' six mois • • • • <t».2SO ptfR jTrois mois . • • • 3.&0 l Un an ®S îvï _ ) Sir mois • • ' • 5*9. P"E • I Trois mois .... î» 4M» , France, Angleterre. Allemagne et Union ■ STu'irtrimestre, fr. O.OO. - Hollande et bSé,rartri,n^. fr. T.OO. |,. „,,neI1t se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 V A!\"\]ER8 Téléphone Administration : X f$l C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces la petite ligne, fr. 0.30 ''Annonces financières id > 1 OO Réclames la ligne, > 1 KO Faits divers corps id. > 3 OO Chronique sportive id. > 3 OO Faits divers fin " id. > 8 00 La Ville id. > B.OO Emissions Prix à convenir. Zes annonces iui^a France, de l'Angleterre et do l'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez MM. J. Lebkgue 4 c. Avis à uns lecteurs ■ four arrîrer à enregistrer les toutes dernières nouvelle: I la jasrre. qu! arrivent parfois aux premières heure: I satin, bois avons pris le parti de retarder autan Lpsible Heure de notre tirage. Nous prions donc no: Icisirs de Men vouloir nous excuser pour le cas où il ; Lit mi retard dans la remise du journal lies agitateurs Bllesfune catégorie d'ignominieux in-H^ious aussi cpïminels que les espions Htquifendent eux non pas à surprendre K fgrcss rue nous opposons à l'inva-Kiji'amée et le patriotisme de 9a po-Hglsiioiii mais à les désorganiser, ce Knt les agitateurs. Ha nouvelle fausse ou tendancieuse Bpaiidue dans le public, la calomnie, Hnsinuaiion, tout leur est bon pour Béer un état d'esprit que l'on retrouve Bez tous les peuples aux heures tra-Bquefi de leur histoire. ■Ce que veulent ces émissaires en con-■fec. avec S'étranger, c'est semer le Bxite et l'anarchie, provoquer des ■meutes, des désordres, c'est faire Hivre la population sous uti régime de Hupicion, de terreur qui la paralyse et H livre plus facilement à ceux dont le Bfijet est de l'asservir ■Cette situation a été signalée à l'auto» ■fté militaire. On avisera.» Que ceux Hjù par des propos inconsidérés favo-■Ktabt les manœuvres criminelles Bssn. donc attention ! Nous devons Baricrtoilse qui pourrait introduire Banni nous la division, la zizanie. ■Soyons unis selon notre devise et Bous vaincrons I ISutoor de la guerre Bans les Balkans — L'Italie médiatrice ■6a a prétendu que la Turquie et la B,'-I' : s'armaient fiévreusement dans le but Bjtaîuer la Serbie et la Russie. L'une se-■" 8uidée par l'espoir de reconquérir une B:e tout au moins des territoires qu'elle ■^'t perdus, l'autre de reprendre ceux que ■ ^rbie et la Grèce lui avaient enlevés lors ■ • s:, ride guerre balkanique. Best Aident que, si la Turquie et la Bul- ■ "■ obéissant à ces mobiles, se jetaient B 'a lutte, ce serait à l'avantage de l'Au- et de l'Allemagne. Bllemeiit, on perd de vue que par le B"- 'le Bucarest du 8 août de l'année ■ niere. la Roumanie s'est engagée à ■ intenir dans les Balkans le statu quo ■? clause, elle est d'autant plus B t ^ 'a ^aire respecter qu'en la trans-■^'"'t elle nuirait à la Russie, alliée de » p c es^ 'd quoi la patrie du roi Carol et B;an?® Sylva, ce pays latin isolé au En» Slaves des Balkans et que l'on B/ommé Belgique d'Orient, ne se ré-B;ira>t jamais. ■„ 'toumanie, pour empêcher la viola- ■ ?u quo dans les Balkans, qui H lt>li grâce à elle, aurait d'ailleurs la Br.a se.3 côtés. Un article récent du B, .' article qu'a reproduit le Temps, W itar8 aucun doute sur ce point. ■ ^ e n<® plus ne se prêterait pas à B"011(1 remaniement de la carte des Bal-B ~~ quoique cette nation paraisse de B, ® moins disposée à disperser ses ■ a , ans !e conflit qui divise l'Europe, ■ prises ^r®s' en deux camps et les met BÏLv!''C'e Sec°l° de Milan nous doft-Bitraiit6- b'lr ^,c Xéritable caractère de la 'e de l'Italie des aperçus intéres-Bs ' „ ^ . avoir démontré une fois de B, ' *i11® n'obligeait l'Italie à interve- ■ le s l'Allemagne et de l'Autri- ■ , eco'° dit qu'elle a' pour premier ■le So sa>iyegarde de ses intérêts. Mais ■faveur'6] avo^r vu échouer ses efforts Beancc , *a Pai-x : par suite de l'infan-B ... Pren>^ditçe et insoupçonnée de ses Bl de ro faudra donc assister au dé-Blai? ( nmonstrueux ' conflit. ■iificat ,e en^epd réserver sa médiation Hesse fnCei "afin que'la fleur de la jeu- ■ en/.. Eu™pe ne soit pas engloutie ■qu'ont ^'tre- ?ans monstrueux conflit Biainr, J ",Scité des instincts brutaux de ue la Roumanie montre qu on ne réussit jamais aussi bien à mettre de belligérants d'accord que lorsque l'o: s'appuie soi-même sur un nombre respec table de baïonnettes. Une offre de média tion de l'Italie aurait donc d'autant plu de chance d'être écoutée que c'est une puis sance militaire de premier ordre. Cette mé diation, elle pourrait l'imposer en mettan la force au service de l'humanité. — M. La situation AU Cr AND QUARTIER GENERAL Il s'est tenu lundi après-midi, au grand qua» tier général, un conseil présidé par le Roi, e qui a duré longtemps. Quand commencera li bataille qui doit décider, au moins moments nément, du sort de notre pays? Nul ne le sait les événements commanderont. On attend la grande bataille Lesavions.-Le public se calmi BRUXELLES, mardi. — De notre correspon dant. — Rien... toujours rien. On attend le événements et le public commence à eompren dre qu'une grande bataille ne se livre pas ai hasard, qu'il faut la préparer, l'organiser, qu'i ne faut laisser échapper aucune chance de suc cès. En attendant dgs nouvelles de la grande ba taille, on commente l'apparition hier soir, dan le ciel bruxellois, d'une escadrille d'avion; français: On prétend avoir vu d'abord un avioi allemand et comme les avions français apparu Tent tout de suite après,on en conclut naturelle ment que ceux-ci donnaient la chasse à ceux-là Avec un peu d'imagination,—et le public n'ei manque pas—cette chasse aérienne occupe asse: le public pour lui faire prendre patience. Dans la capitale même, tout est calme. Oi commence à s'habituer au nouvel état des cho ses, on en parle avec sang-froid. Le bon peupli n'a même plus qu'un haussement d'épaule: quand on lui parle des uhlans qui auraient ét< vus dans la forêt de Soignes. Entre amis, or est las de se raconter des histoires de bataille on se tait et on réfléchit. On attend... — R. de M. Les belligérants cèlent leurs dispositions BRUXELLES, 11. — Officiel. — Il résulte des rares renseignements arrivés au départemen de la guerre que la situation générale est pei claire. Cela résulte évidemment des précau tions prises par les belligérants pour cele] leurs dispositions. Pour ce qui nous intéresse particulièremen en Belgique, au nord de la Meuse, los Aile mands ont poussé dans la direction de l'oues des forces qui ne paraissent pas considérable; et que notre armée est parfaitement en état clt repousser. Nous avons eu des engagements d'avant-pos tes, au cours desquels l'adversaire a été re poussé. Au sud de la Meuse, la situation n'a pas changé ; les Allemands se sont fortifiés sur la ligne de l'Ourthe, ce qui semble indiquei qu'ils ont l'intention de rester sur la défen sive. L'état moral et matériel de nos troupes es: excellent. — Havas-Reuter. DIRIGEABLES FRANC/ IS. — AVIONS FRANÇAIS ET BELGES. BRUXELLES, 11 août. — Note officielle ai; sujet des caractéristiques des dir'jeables fran çais, des avions français et belges: Les dirigeables français appartiennent tous au système souple; ils portent à l'arrière le pavillon national surmonté d'une flamme aus couleurs nationales frappée sur la même drisse que le pavillon et placée au-dessus du pa Villon. Ils sont de deux types: 1° dirigeables à nacelle courte; 2° dirigeables à nacelle longue formant poutre armée. A quelque type qu'ils appartiennent, leur enveloppe est de couleur jaune, ce qui les distingue des Zeppelin, bal'ons beaucoup plus allongés et de couleur grise. Le nom est écrit en gros caractères sous l'avant de l'enveloppe. Dirigeables à nacelle courte. — La longueur de la nacelle est d'environ du tiers au sixième de celle du ballon. La nacelle unique comporte une paire d'hélices latérales. Le gouvernai] vertical de direction et les plans de stabilisateurs sont fixés directement à l'enveloppe. Les dirigeables français à nacelle courte pourraient être confondus avec les Parceval, ballons allemands du type souple à nacelle courte également. Mais ces derniers sont caractérisés par leur enveloppe arrondie à l'avant et pointue à l'arrière et par leur gou f vernail vertical de forme carrée; alors que k dans tous les dirigeables français à nacelle ' courte, ce gouvernail fait suite à des plans triangulaires ou trapézoïdaux. Dirigeables à nacelle longue formant poutrt armée. — Ils se caractérisent par leur longue > nacelle à carcasse transparente, sauf dans le ^ partie centrale où elle présente un bordage métallique. La longueur de la nacelle est ai > moins égale à la moitié de cel'e du ballon. Le J gouvernail vertical de direition est fixé par se (partie inférieure à l'extrémité arrière de 1e poutre armée. L'aspect caractéristique de 1e nacelle suffit à les différencier nettement de , tout ballon dirigeable allemand. j Avions français et belges. — 1° Signe géné ral: Deux cocardes tricolores aux couleurs lia J tionales, une sous chacune des ailes, visibles ' du sol. 2° Biplans: Tous les biplans qui n'ont pas d'hélice à l'avant sont français ou belges. Tous les biplans français ou belges ont les ailes I rectangulaires ainsi que les petits plans de l'arrière. s Tous les biplans allemands ont les ailes en } avant en forme de V, c'est-à-dire rejetées vers l'arrière aux extrémités. Tous les biplans allemands ont les petits plans arrière en forme de cœur. 3 3° monoplans: Les monoplans français ou - belges ont les ailes rectangulaires ou légère- - ment arrondies. t Les monoplans allemands ont les ailes et la queue de la forme de celles d'un pigeon. — Havas Reuter. Engagements de cavalerie dans la Besbaye et au : nord de Liège COMBATS D'AVANT.POSTES Nous avons annoncé le passage à. Tongres de quelques milliers de cavaliers allemands • qui poursuivirent leur route vers l'Ouest. Les hostilités que nous' avions prévues ont com- I mencé lundi, à proprement parler, dans la • Hesbaye, entre cette cavalerie et nos avant-postes.La cavalerie allemande ne fait pas un raid, 3 comme on l'annonçait. Elle a commencé une exploratio-i méthodique de la Hesbaye, à la j découverte des positions de notre armée de ; campagne. Ce sont deux divisions complètes qui opèrent, soit dix mille cavaliers environ. Ce cavaliers sont suivis par des détachements d'infanterie.Dimanche et lundi, ces troupes de cavalerie, parties de la Meuse, qu'elles avaient passée aux environs de Lixlie, se sont portées sur le sud du Limbourg, à Tongres et à Saint-Trond, et vers la Hesbaye, où elles sont arrivées à Hannut, au nombre de 300 cavaliers environ pourvus de mitrailleuses. Des engagements ont eu lieu, surtout sur la 'ligne de Saint-Trond à Tirlemont, à mi-chemin entre ces localités, à Orsmaèl, Gussen-hoven et aux environs. Il y a eu aussi des engagements près de Tongres. à Stockem, par exemple. Partout, les cavaliers allemands ont été repoussés avec pertes. Ces engagements sont le prélude de l'offensive allemande par le nord de Liège, que nous prévoyions lundi. Ils annoncent des combats plus importants d'un moment à l'autre et une bataille dans deux ou trois jours. NOUVEAUX DETAILS ; C'est par détachements assez importants. cent, deux cents, trois cents, que les cavaliers [ allemands ont « tàté » hier nos avant-postes. Les ennemis se présentaient en éclaireurs, . suivis de groupes plus importants. Nos troupes des avant-postes, prévenues, surveillaient les routes, postées derrière les haies, les li-! sières, dans les champs, etc. Parfois, les nôtres avaient établi des barricades pour arrêter un ; raid possible. ! Nombre d'Allemands ont été descendus à coups de fusil ou de carabine. Beaucoup d'entre eux ont été faits prisonniers. Dès les premiers coups de feu, les Allemands tournaient bride et s'efforçaient de disparaître . le plus rapidement possible pour aller à la découverte dans une autre direction. Assez loin en arrière d'eux, dans le Limbourg, des troupes d'infanterie ont suivi leur mouvement et ont engagé de petits combats en arrière des cavaliers. Il est probable que les Allemands ont commencé à passer la Meuse en force entre Visé et la frontière hollandaise. Un certain nombre de ces patrouilles d'infanterie ont fait un mouvement de retraite vers la Meuse, lorsque leur cavalerie a été refoulée en certains points. Voici quelques épisodes de la journée de lundi : C'est ainsi qù'on a vu un de nos soldats ramener dans nos lignes deux uhlans prison-^ niers. Pour être sûr de les maintenir, il les ; tenait chacun par la tête prise sous son bras. On signale le succès du lancier Bogaerts. du 3me lanciers, qui s'en va toujours seul à . l'aventure. Quand il voit des uhlans, il fonce dessus, la lance en Eirrêt. LeS autres se rendent. Il a fait jusqu'ici quatorze prisonniers et a tué trois ennemis. Il n'a pas une blessure Non loin de Tirlemont, un gendarme surprend trois uhlans descendus de cheval. A son aspect, les trois uhlans jettent armes et cartouches et lèvent les bras. Prisonniers sans frais. A Wanze, près de Landen, trois, officiers prussiens se mettent à table. Quatre fantassins belges les surprennent et les font prisonniers.A Wanze encore, deux escadrons de uhlans, deux cents environ, arrivaient devant une barricade établie en travers d'un chemin. Les eleux officiers sautèrent au-dessus de la barricade, mais les soldats n'osèrent, en masse, en faire a-itant. Ils s'arrêtèrent. A ce moment, une vingtaine Ue nos fantas- 3 • \ • | sins ouvrirent sur eux un feu nourri. Les : ' uhlans prirent la fuite. Deux officiers arrivè-: rent devant les Belges et, sommés de se ren-; dre, jetèrent leurs armes, et l'un d'eux demanda à manger. Combats devant Tirlemont MARDI, 1 heure de l'après-midi. — Le pre-: mier combat d'une certaine importance a eu , j lieu lundi entre Tirlemont et Saint-Trond aux , environs d'Orsmael-Gussenhoven. Des forces importantes de cavalerie alle-: mande, évaluées à plusieurs milliers d'hommes et munies de mitrailleuses portés à dos . de cheval, ont attaqué le régiment de lan-. ciers envoyé à leur rencontre en avant de Tirlemont. Le combat commença à la carabine, puis les lanciers chargèrent et mirent en déroute une partie de leurs adversaires. Ceux-ci arrivèrent alors en force et mirent en action leurs mitrailleuses. Devant le nombre et sur l'ordre de ne point exposer inutilement ses forces, le régiment de lanciers recula après une énergique résis-. tance. Nous avons perdu deux officiers, dont un commandant, et un lieutenant, ainsi qu'un très petit nombre d'hommes, tant tués que blessés. Les combats ont recommencé mardi matin, sur le front Saint-Trond-Jodoigne, où la cavalerie allemande a tenté l'offensive. Jusqu'ici, elle n'a réussi à percer nulle part. Nos troupes avancées restent sur leurs positions.Il est probable que ces engagements vont augmenter d'intensité aujourd'hui, mardi, et les jours suivants. De notre côté, comme du côté allemand, il n'y a eu jusqu'ici que des troupes d'avant-garde engagées. Les envahisseurs ont montré hier et aujourd'hui des sentiments peu humains. Sous prétexte que nos soldats se sont retranchés dans des maisons bordant les routes et y ont fait le coup de feu, ils incendient les habitations et ont tué les occupants de ces demeures. La gare et plusieurs maisons de Landen ont été ! detruites par le feu. Les mêmes excès sont si-i gnalés dans le Limbourg. LES CHASSEURS A CHEVAL FRANÇAIS PRES DE TONGRES On signale qu'un détachement de chasseurs à cheval français a attaqué à Stockhem, non jloin de Tongres, un escadron alternatif! pourvu d'une auto-mitrailleuse. Ils l'ont mis en déroute, tuant le commandant et une dizaine de cavaliers, et en blessant une dizaine. LA GARE DE LANDEN ASSIEGEE Lundi, à midi, les voyageurs d'un train arrivant de Bruxelles en gare de Landen furent j faits prisonniers par un corps de près de 6,000 soldats allemands avec canons et mitrailleuses, qui s'étaient emparés de la station. Après avoir brisé les appareils télégraphiques et de signalisation, ils ont fait sauter les voies; ils ont arboré le drapeau allemand, puis les soldats du Kaiser chassèrent le personnel en le menaçant du revolver; après quoi, ils mirent leurs prisonniers en liberté. Nos compatriotes durent se diriger à pied de Landen à Tirlemont, où ils prirent place dans un train retournant à Bruxelles. Les Allemands, pour arrêter un train venant de Bamilles, ont tiré sur le convoi, blessant un mécanicien. Les voyageurs sont indemnes. Des détachements de ce corps d'Allemands se sont dirigés vers Saint-Trond, Tongres et Huy, où ils se sont rencontrés avec les troupes belges, qui remportèrent l'avantage. Un combat a eu lieu à Ismael, également à l'avantage des Belges. LES FUGITIFS AUX ENVIRONS DE LANDEN Un convoi de fugitifs, des habitants des environs de Landen et de Neerwinden, est arrivé lundi, à minuit, à Bruxelles, venant de Na-mur.La journée s'achevait inquiète, disent-ils, mais assez paisible, dans le petit village de Jauche, près d'Orp-le-Grand, quand tout à coup un détachement de uhlans parut dans la Grand'Rue, suivi bientôt d'autres cavaliers.— Toute une armée, dit l'homme. — Ils étaient au moins 2,000, dit la femme. — Au moins 10,000, dit la grand'mère .. Les pauvres gens ont vu double. Ce qu'il faut conclure de leur récit, dit l'Indépendance, c'est qu'une forte partie de cavalerie allemande bat les environs de Landen et de Neerwinden, brûlant les meules, parfois des fermes, non dans un but de représailles, car les populations de ce côté se sont montrées très calmes, mais, semble-t-il, dans un but stratégique. C'est ainsi que, suivant les fugitifs, ils ont mis le feu aux villages d'Overwmden et de Pelhaines. Partout ils invitent les habitants à quitter le pays, et ils le font, se présentant dans les maisons revolver au poing et donnant une demi-heure aux paysans pour faire leurs paquets. Dans le pays des pauvres gens que nous avons pu voir à Jauche, le sauve-qiii-peut a été général. 11 n'est resté de tout le village que quelques vieillards, qui disaient, puisqu'il faut mourir, autant mourir ici. POUR QUAND LA GRANDE BATAILLE Le colonel Reping«ton, examinant la situation dans le Times d'hier matin, exprime l'avis qe la grande bataille aura lieu vendredi en Belgique: « Les armées françaises peuvent être prêtes à se ^porter en avant vendredi prochain, les armées allemandes également. Les troupes qui se trouvent sur le front en ce moment — excepté l'armée battue du général von Em-1 micli — sont des troupes de couverture qui vont prendre l'offensive. » | En terminant son article, le collaborateur militaire du Times dit: | « La déclaration officielle, faite à Berlin, et d'après laquelle la défaite allemande à Liège n'affectera pas nécessairement le grand corn-' bat entre les armées principales n'est que modérément correcte. Les alliés, bien entendu, n'épargnent aucune précaution pour assurée leur succès. Mais les braves Belges ont détruit la légende d'une Allemagne invincible. L'effet moral de cette première défaite allemande aura des conséquences incalculables. » A LIEGE Le rôle des forts BRUXELLES, 11 août. — Un confrère ele La Dernière Heure a interviewé un officier supérieur sur le rôle des forts de la place-de Liège. — Pouvez-yous nous expliquer, général, demande notre confrère, comment il se fait que la ville de Liège soit occupée par les troupes allemandes, alors que les forts sont encore en notre possession? Le public ne comprend pas cette situation, oui lui paraît paradoxale. Il voudrait être rassuré. — C'est bien simple, répond Se général. Les forts qui entourent la ville de Liège dans uri pourtour de 50 à 60 kilomètres, ne sont que des forts d'arrêt. » Ces forts ont deux caractéristiques. La-première, d'être admirablement connus, construits et armés de façon a ne pas être prisr de vive force. La seconde, de posséder des moyens puissants d'artillerie. Mais ils n-ont pas de garnison; ils ne peuvent effectuer de sorties offensives. On ne peut les prendre; ils-ne peuvent qui tirer. » Pour cjue la défense de ces forts soit complète, on dispose dans les intervalles des troupes mobiles. Ces troupes coopèrent avec l'artillerie des forts à arrêter l'armée envahissante. Quand un ou deux forîâ sont attaques, ces troupes entrent en action et s'opposent a la marche des assaillants. » Pendant quatre jours, la division mobile de Liège l'a fait avec une bravoure, un he-roisme et une science de la guerre admirables. «Dans cette lutte, cette division a eu à se défendre et à se mouvoir. Quatre jours, jour et nuit, elle fut en action. Dès lors, son rôle et celui des forts étaient terminés. On avait arrêté l'armée allemande. On lui avait cause, en plus, des pertes énormes. Mais ceci est moins important. L'essentiel, c'est que les forts d'arrêt ont arrêté. » Après les quatre jours de luttes héroïques, on a retiré les troupes de la défense mobile. Elles ont repasse la Meuse. Le but était atteint.» Dans ces conditions, quelle est la situation? Les forts résistent toujours. Si un gros d'ennemis réapparaissait, les forts pourraient encore entrer en action. Mais ils sont impuissants à arrêter des troupes en ordre disper-sé.» Voilà comment l'ennemi a occupé la ville de Liège, sans être maître des forts, mais leur action se reproduirait chaque fois que l'on voudrait faire de grands charrois. » Ma conclusion est que l'opération de passer la Meuse avec d'importants charrois serait, de la part de l'ennemi,une opération extrêmement dangereuse, sinon impossible. 11 est donc vraisemblablbe que, si les Allemands passent la Meuse, ce sera soit au Nord, soit au Sud de Liège, c'est-à-dire en dehors de la portée des fort.s. » Le public s'est trompé sur la mission des forts.Ils n'avaient pas pour but de protéger Liège, mais de défendre le passage de la Meuse dans le rayon de leur action. Ils l'ont fait. Ils ont brisé l'attaque brusquée des Allemands. » Ce que j'ai dit de la position de Liège, je pourrais le dire de la position de Namur. îss-mur nous protégeait d'une attaque brusquée du côté de la France; Liège, d'une attaque brusquée du côté de l'Allemagng. » La Belgique, ne pouvant s'organiser militairement de telle façon qu'elle pût vaincre son premier envahisseur, a préféré construire des forts d'arrêt destinés à arrêter quelques jours l'ennemi et à permettre ainsi à un peuple voisin de venir à son secours.» On héros: !e caporal Sapin ANVERS, mardi. — Les troupes de forteresse du 12me de ligne, conduites par le major Jeanne, viennent de nous arriver de Liège pour se mettre à la disposition du gouverneur militaire de la position fortifiée d'Anvers. Elles ont combattu à Liège pendant les journées et les nuits terribles qui ont été marquées par la défaite des troupes allemandes au cours des attaques de vive force prononcées par elles pour s'emparer des forts de Liège. On sait que la 3me division d'armée,qui a si ! glorieusement défendu les intervalles séparant les forts de Liège, a rallié l'armée' de campagne et que les régiments appartenant à cette division ont rallié la position d'Anvers.Le major Jeanne,qui a échappé miraculeusement à la mort: il a eu son manteau et sa tunique traversés par une balle prussienne, nous raconte ce trait d'héroïsme d'un jeune soldat de son régiment, le caporal Sapin. — C'était à Bellaire, au-dessus de Jupille, sur la rive droite de la Meuse. Une batterie prussienne nous tirait dessus. Le caporal Sapin, un garçon de 18 ans, se glissa à gauche de la batterie et la prit en enfilade. A trois cents mètres, abrité derrière un mur, il la prit sous le feu de son mauser et abattit successivement les officiers, sous-officiers et servants des pièces. La batterie allait être réduite ainsi au silence, lorsque la dernière pièce fut traînée vers le mur derrière lequel tirait Sapin —peut-être bien que les Allemands or.t cru qu'il y avait là un peloton tout entier —et réduisit les briques en miettes tout en mettant le caporal «Sapin hors de combat. N'est-il pas vrai qu'il s'est conduit en héros ét que l'histoire grecque ou l'histoire romaine ont peu d'exemples à nous offrir comparables à cette manifestation d'abnégation et de sacrifice à la Patrie? Et puisque nous parlons du 12me de ligne, disons un mot aussi d'un autre caporal "que l'on surnomme le «chasseur de uhlans». Il

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

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