Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 13 Dezember. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 20 September 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/125q815r0f/
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QUATRIEME 'ANNEE. Na 204(3 ? iO oentime^ ' (JEUDI 13 DECEMBRE 1917, PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone î Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal "* J- 1 1 4tes petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, gui en a le monopole pour Paris, LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28'® Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France. 2 fr. 50 par mois — ...... 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre d'ei'ftiSe ci<o JPrusse PAR Jacques BaINVIùLE Nous n'avons de chances de compren dre les grands problèmes européens e (le nous, guider à travers les immense événements de notre époque qu'en non reportant aux précédents historiques L'Histoire est â la politique ce que l< clinique est à la médecine. C'est au li des malades qu'on enseigne et qu'on ap prend à guérir. De même le passe d ^'Europe fournit une série d'observation telle qu'il n'est pour ainsi dire pas di cas entièrement nouveau qui puisse si présenter. En Allemagne, l'étude de l'Histoin est tournée dans un sens pratique. Elb constitue pour le gouvernement une somme d'expériences sur lesquelles i règle sa conduite. C'est ainsi, qu'il s'es inspiré des enseignements de la guern qui ressemblé le plus à la guerre ac tuelle : celle que Frédéric II soutint ai XVIII8 siècle contre une formidable coa lition où la France et la Russie s'étaien déjà trouvées associées. Frédéric II ne commandait qu'un Eta médiocre, un royaume fait de pièces e de morceaux, difficile à défendre, ave< des ressources très limitées. Plusieurs fois il avait été sur le point de périr Les Cosaque® étaient entrés pour de bor à Berlin. Pourtant Frédéric tenait ferme Il ne renonçait pas à l'espoir que le guerre tournerait finalement à son avan tage parce qu'il comptait sur les divi siens cîe ses adversaires, sur leur incapacité de s'unir et de coordonner leurs efforts. Après sa défaite de Kunersckirf, Fré dû rie semblait perdu. Les fautes dfi-^iliés le m virent. kSitelwen ao*toi.« Macaùlay, en deux phrases énergiques, a dit les raisons qui valurent à la Prusse ce retour de fortune : « Les jalousies mutuelles des confédérés les empêchèrent de 'poursuivre leur victoire. lh ;perdirent quelques jours à se disputer et à hésiter, et quelques jours entre les mains de Frédéric valaient plus que les années des autres. » Ces mots, qui plaident avec tant de force pour l'unité de front et de commandement, devraient être redits à toutes les Conférences des Alliés. • * * Pendant la guerre de Sept ans, comme aujourd'hui, la Russie avait abandonné ses associés. Sa défection avait épargné une catastrophe à la Prusse. Il n'était pas difficile de deviner que Guillaume II ne perdrait pas de vue cet exemple, mémorable dans sa famille. A l'heure présente, il a l'espoir d'arriver à conclure avec la Russie un armistice qui la désarmerait et peut-être une paix séparée. Ici, pour entrevoir les conséquences possibles, c'est à un autre précédent que nous devons nous reporter.En 1795, pendant les grandes guerres révolutionnaires, c'est avec la France que la Prusse avait négocié séparément. Il n'y a rien de commun, assurément, entre le Comité de Salut public français qui était patriote et le Soviet russe qur fait si bon marché des intérêts nationaux. Pourtant, il y avait, chez les hommes de la Révolution, au sujet de la Prusse et au sujet de l'avenir du monde, des illusions avec lesquelles les théories russes ne sont pas sans analogie.Dans son rapport à la Convention sur les négociations avec la Prusse, Gambacérès avait exposé toute une théorie du droit international révolutionnaire. Il employait le langage même qui i cours aujourd'hui. « Il faut, disait-il, réconcilier à notre cause les amis de Vhumanité, créer un droit des nations. » Il demandait que « la voix de la justice » fût enfin entendue. Enfin Cam-bacérès donnait la définition de la paix universelle, telle que la comprenait la Révolution française : « La paix doit détruire la cause des guerres futures, fixer et garantir les intérêts réciproques, éviter les pièges, assurer le droit des nations... » On sait ce qui est advenu de ce programme. Pendant vingt ans, les guerres, loin que le germe en eût été arraché, devaient s'engendrer les unes des autres. Le traité de Bâle n'avait été pour la Prusse qu'une étape qui lui avait permis de se consolider en Pologne avant de se faire accorder, en 1315° là rive gauche du Rhin, de s'emparer de l'Alsace-Lorrains en 1870, d'envahir la Belgique en 1914. «• T * « S'il y a, parmi les extrémistes russes, des hommes capables de réfléchir,' qu'ils méditent cette leçon I Les idées qui, pour les Latins et pour les Slaves, sont des principes absolus, ne possèdent, pour les Allemands, qu'une valeur'relative. Les Allemands se réservent toujours de les interpréter et de les accommoder selon leurs intérêts. La résolution hritannipe estiiiéMal Des deux côtés de la Manche, on .attendait avec une vive curiosité je discours {ue M. Aàqiuith a prononcé mardi à Bix-ningham. La lettre récente de lord Lans-lowne a -jeté uin peui de désarroi dans 'opinion anglaise. Le peuple se deman-tait si ses leaders politiques les plus qualités acceptaient comme lord Lansdowne a, perspective d'une paix blanche. M. Asqujth est resté conséquent avec ui-même. Si on relit les discours que 'ancien premier ministre libéral a proton cés depuis la date fatidique du 4 août 914, on constate dans chacun la même lécision inébranlable d'abattre la menace lu militarisme prussien. « Nous no remettrons jamais l'épée au ourreau, disait-il le. 9 novembre 191-4, tant [ue la Belgique n'aura pas r.ecouvré en ùeine raesuire, et même au delà, tout ce [u'elle a sacrifié, et tant que la domina-ion militaire de ,1a Prusse ne sera pas ritièrement et définitivement détruite. — Plutôt que d'admettre le triomphe de a force sut le droit, ajoutait-il le 29 juin 915, nous combattrons jusqu'au bout, jus» [u'à notre dernier sou et jusqu'à la derrière goutte de notre sang. » Et le 2 avril 191G, il déclarait à la îljamijre des Communes : « 11 n'y a pas u en Angleterre ni chez ies Alliés, la aoindre divergence de vue sur cette clau e essentielle de la paix : La, Belgique et a Serbie doivent être restaurées non seu-Ciment au point 'de vue national, politique t diplomatique mais encore au point de uo matériel et économique. » Plus récemment, après, le 17 mai 1917, 1. Asquith appuyait encore : « Nous serions traîtres à la mémoire de eux qui sont morts et de ceux qui meu-ent aujourd'hui encore pour le triomphe e notre cause, si nous nous relâchions e l'épaisseur d'un cheveu dans la pbur-uite de cette lutte. » L'opinion publique qui attendait le dis-ours die Birmingham n'a pas été déçue. Il est nécessaire, a dit M. Asquith lardi, que cette guerre se termine par une aix qui nous permette d'atteindre notre i^t primitif. La paix future devra être ne paix permanente ; c'est là %i>m néees-Iti? ïutpiéfnt.' pour te monde entier, ..-"i'-frar tteindre ce but, les Alliés resteront fériés dans leurs résolutions et continue-ont à accepter tous les sacrifices née as-aires. » Rappelant qu'il était le chef du minisi-5re lorsque l'Angleterre releva le défi de Allemagne, M. Asquith a dit : « Si je evais encore déclarer la guerre, je le refais. » M. Asquith a condamne, si pas formelle* lent dut moins implicitement, la lettre de >rd Lansdowne. Il a déclaré que cette l.at--e avait été faussement interprétée dans n sens défaitiste. Pour M. Asquith, lord ansdowne n'est nullement partisan d'une aix prématurée, maisi il demande unique-îeint que les Alliés révisent ©t définissent iu,ns buts de guerre. Tant mieux pour ancien ministre des Affaires étrangères, i l'interprétation de M. ASquith est exac->. Si elle ne l'est pas, c'est, après la prestation de son propre fils, un nouveau ésave-u sérieux pour lord Lansdowne. Une foule nombreuse n'avait pu trouver lace dans la salle de Birmingham. M. squjth l'a haranguée à la sortie. « Je ne -ois pas, a-t-il dit, qu'il y ait quelqu'un 1 Grande-Bretagne ni dans l'empire bri innique pour douter du triomphe final 0 ce que nous croyons être la cause du roit et de la Justice. » Voilà donc les choses mises au point ; lord Lansdowne laissé à son opinion olée. M. Lloyd George devait parler mar- 1 à Londres sur le même sujet. Il a pré-iré attendre le discours de M. Asquith. r>mme' il l'a fait depuis la chute du pou-jir, ce dernier a loyalement soutenu la ni i tique anglaise de son successeur. La tâche de M. Lloyd George est donc !s>ée. Et les alliés de l'Angleterre sont issurés. * m wwi/v » . — — Au cours d'une interpellation à la Gtoam-•e des députés prussienne, le ministre die ntérieuT, M Dreus, a déclare que les fonc-mnaires de l'Etat devaient demeurer en de-iî'S de toute agitation publique. —• Bar 133 voix contre 9 le Conseil national lisse vient de repousser une proposition so-aliste demandant la suppression d'u ehapi-e des crédits militaires au, budget de la anfédéTation. C'est, ainsi qu'ils se sont emparés tout e suite de la Société des Nations. Ils e feront pas autrement avec le libéra-sme et la démocratie que leur recom-lande le président Wilson. Retenons ici un troisième précédent istorique. Après Iéna. et les désastres e la période napoléonienne, la Prusse itreprit de rajeunir ses institutions et 0 les mettre à la mode du siècle. Stein 1 Hardenberg portèrent la hache dans âdifice de la féodalité. Leurs réformes inspiraient des idées de 1789 et du ide civil français. Pourtant, à quoi ^virent-elles ? A renforcer l'Etat prus-en, à lui donner cette organisation na-onale dont nous voyons aujourd'hui le §veloppement monstrueux étendu à \llemagne entière. Les réformateurs béraux préparèrent tout simplement la .xerre d'indépendance de 1813, les guer-ïs de revanche et de conquête de 1814 a 1815 et de 1870. Tels sont les enseignements qu'il im-3rte de tirer de l'histoire. L'Europe ne oit plus se laisser abuser sur la poli-que de la Prusse. « Si tu me trompes ne fois, dit- le proverbe arabe, c'est ta tute. Si tu me trompes deux fois, c'est 1 mienne. » lîacwues BAINVILLE. Les Japonais agissent . g? y— Leurs Iroupts occupent Vladivostok On combat important a eu lieu entre les maximalistes et les troupes de Korniloff Nous ne sommes pas au bout dies surprises que nous ménage la défection russe. Nous apprenons aujourd'hui par une dépêche venue de Copenhague, viâ Berlin et Bâle, que le général Tcherbatchef, commandant du front russo-roumain, devient généralissime; il a reçu pleins pouvoirs pour entamer les négociations de paix avec l'Allemagne; la démobilisation russe serait commencée. Il y a des contrat!i.ptions dans cette dépêche. Le nouveau généralissime, qui çst un soldat expérimenté,' ne va pas démobiliser avant de négocier; il perdrait ainsi tout moyen de repousser des conditions inacceptables. Mais avec les maximalistes, on ne sait jamais. Attendons la confirmation.Attendons-nous du reste au pire. La Russie est en pleine'guerre civile et pour nous elle est définitivement -perdue comme alliée. Tout ce que nous pouvons espérer c'est que l'Allemagne malt pas là-bas, de sitôt, les coudées franches. Dans cet ordre d'idées,une autre nouvelle nous arrive très suggestive : Les Japonais ont débarqué en force à Vladivostock et occupent militairement ce terminus (lu Transsibérien. La Chine elle-mêpie a fait occuper par ses troupes Kharbine,. où l'embranchement vers Port-Arthur se détache de la grande ligne russo-asiatique. Nous avions prévu ces opérations et çtles s'imposaient. La nouvelle émanant de l'ambasr sade japonaise à Washington, il n'y a aucun doute sur l'authenticité du fait. Vladivostock regorge de matériel et d'ap-provisionements que le Japon veut garantir contre toute tentative maximaliste. 11 .veut aussi, dit-on,, pouvoir les faire parv? nir à Kâtédin'e. Ceci ^n+riTtiemit lés fsfp-p^oiis à s'assurer la maîtrise du Transsibérien sur toute la longueur de la ligne et les rapprocherait singulièrement de l'Europe. D'autre part, lei troupes de Kelédine et Korniloff auraient eu uni premier contact avec les forces maximalistes. Les cosaques auraient été vaincus, dit une dépêche de Petrograde, suspecte, comme tout ce qui .1 I .1 „■ émane de Lénine. Nous ne tarderons pas à être fixés. — P. LE TURKESTÂN SECOUE LE JOUG MAXIMALISTE Stockholm, 11 décembre Des informations reçues ici de Petro-grade annoncent qu'un comité s'est formé dans le Turkestan pour proclamer l'autonomie de cette province. Tous les hommes entre 1G et 45 ans oii£ été mobilisés et forment une armée importante qui se disposerait à marcher sur Tashkent, oapitale du Turkestan, où le pouvoir est actuellement aux mains de3 maximalistes. — (Radio j UNE SGISSIOhS CHEZ LES SOCIALISTES REVOLUTIONNAIRES Petrograde, 11 décembre- Au congrès socialiste révolutionnaire, vient de se produire une scission décisive entre les socialistes révolutionnaires de gauehe et de droite. AVANT LA MANIFESTATION DE PETROGRADE Petrograde, 10 décembre. A l'heure où ce télégramme est expédié, des-détachements de gardes rouges en armes parcourent les rues dans le but évident de prendre position. On conçoit quelque inquiétude sur la journée de demain. LA SUSPENSION DES HOSTILITES SUR LE FRONT ROUMAIN Communiqué roumain. — Jassy, 12 dé cembre, 3 h. 30. — Un armistice a été fî-gné avec^ l'ennemi. En conséquence, les hostilités ont été suspendues, le 9 décembre 1917, à 22 h. 30, et jusqu'à nouvel or-«dre ■ ■■■;+ ■., ■. - NOUVEAU GENERALISSIME ROUMAIN Londfes, 12 décembre On mande de Jassy au « Times », en date du 5 décembre : <( Le général Prezan, aide de camp dp roi, ancien commandant du 4° corps d'armée, est. nommé généralissime de l'armé*1 roumaine. » LES INTRIGUES D'ERZBERGER La jaîx pe m?e mliMil ce ipm ppianisîe Londres, 12 décembre. Le Times vient de publier, d'après la Suddeutsclie Zeitung, des précisions curieuses sur des conversations que le député Erzberger, le fameux leader du Centre prétend avoir eues en Suisse avec des nationaux des pays de l'Entente. Dans ces conversations, Erzberger aiv rait préconisé la paix aux conditims suivantes : pvçicuation de, la Belgique avec garantie de sen indépendance politique, éconômlquie et militaire et paiement d'une indemnité de quatre à six milliards ; évacuation des départements français, cession des régions de langue française de l'Alsace-Lorraine ; indépendance de la Pologne et de la Li'thuanie ; restitution des colonies allemandes, augmentées de parties des colonies françaises ; retour de la Mésopotamie et de l'Arabie ou au. moins de celle-ci ; cessation de la guerre sous-rfoarine pendant les négociations de paix et ravitaillement des pays belligérants et enfin, pour prévenir de futures compétitions, conclusion d'un, arrangement aux termes duquel les lignes de navigation allemandes prendront 40 % de parts dans les compagnies maritimes anglaises, et celles-ci prendront ao % de parts dans les cômpagnies allemandes.■ - —- - LA VIE MILITAIRE se trouve aujourd'hui en deuxième page. I 1 m» ■ ■■■ »n ni. ■■WiVW*' ..'■■■ i ■ AU FRONT BRITANNIQUE UNE FORTE ATTAQUE ALLEMANDE EST BRISÉE A L'EST DE BULLECOURT {Officiel brit.) Après-midi. Un coup de main exécuté avec succès la nuit dernière vers Pontruet (Nord-Ouest de Saint-Quentin) nous a permis de faire des prisonniers et d'enlever une mitraïl- lCUS6. Une attaque locale, effectuée par l'ennemi dans l'après-midi d'hier contre nos positions au nord de La Yacquerie, a été repoussée.21 Heures 35. L'ennemi a lancé ce matin, sur un front d'environ 1,500 mètres, une forte attaque locale à l'Est de Bullecourt. Il est parvenu à pénétrer d sa droite dans un petit élément de notre tranchée de première ligne formant saillant dans la position et détruit par le bombardement qui avait précédé l'attaque. Sur tous les autres points il a été rejeté ' avec de fortes pertes, laissant un grand nombre de cadavres dans nos réseaux. Un certain nombre de prisonniers est resté entre nos mains. Activité de l'artillerie allemande au cours de la journée dans la zône attaquée au Sud de Lens et vers Armentières et Messines, EFFRAYÉ DE SON ŒUVRE...., M.C.Iifiîistire'soiipfle in jea miiiliste Devant les exploits des Stockholmistes du Soviet, M. Camille Huysmans ne paraît ni très fier, ni fort, rassuré. Le secrétaire du Bureau socialiste international vient de donner au Social Demo-kraten de Copenhague (n° du 30 novembre) une longue interview où il explique que tout ce qui Se passe à Pétrograde, de même que ce qui a eu lieu sur l'Isonzo, ne serait jamais arrivé, si on l'avait écouté, lui, Camille.Naturellement. Contentons-nous d'épin-g»er la fin de ses déclarations, fort peu indulgente pour les maximalistes : Qu'ont fait les maximalistes ? Us substituent la paix séparée à la paix générale ©t cela sans que l'Allemagne ait formulé d'abord ses buts de guerre. Ils donnent aux puissances centrales la possibilité qje jeter à l'Ouest, toutes leurs forces militaires. Par là, ils galvanisent l'impérialisme allemand et refoulent les tendances démocratiques qui eommen-çaieju a se manifester en Allemagne. Us d'é-enaînent l'anarchie en Russie et perdent les bénéfices de la Révolution. Ils obligent les puissances de l'Ouest"— dont je. ne veux nullement excuser les fautes (sic) — à lutter ius-qu au, bout pour empêcher l'hégémonie d'une clique prussienne en Europe. Et ainsi ils ont prolonge la guerre d'au moins deux ans Comparez leur politique à la nôtre. Gageons qu'à Pétrograde, les gens du Soviet, qui n'ont sans doute pas oublié certain appel de I\I. Camille Huysmans au soulèvement des classes ouvrières de l'Entente, trouveront que le secrétaire du B. I. S.' manque un peu de logique. N'importe ; nous lui souhaitons plutôt, nous, de se montrer logique avec ses déclarations d'aujourd'hui et d'agir désormais confoi-mé-ment à la nécessité qu'il condescend enfin à reconnaître « de lutter jusqu'au bout pour empêcher l'hégémonie d'une clique prussienne en Europe. » Acceptons-en l'augure... " *" *' 1 ■ 111 ' ■ !! ... I M, Maura ei la politique espagnole UNE CONFERENCE A MADRID Madrid, 12 décembre. A l'Athénée, M- Maura a prononcé un .discours contre les partis de gauche. Il a déclaré notamment qu'ils trompèrent le peuple lors des derniers mouvements grévistes, en assurant que les militaires étaient disposés à la révolution. La réalité a démontré la fausseté de cas affirmations.L'orateur a parlé du veto des socialistes contre le gouvernement et a déclaré que l'Espagne traversait des moments très critiques.Des cris ont été poussés à plusieurs reprises et des incidents se sont produits au cours de la conférence, (Information.ï Jérusalem délivrée Les impressions du Vatican Rome, 12 décembre. Quelle que soit la satisfaction éprouvée dans les heutes sphères ecclésiastiques, de voir la Terre Sainte délivrée du joug ottoman, il est bon de constater que la conquête de Jérusalem, bien qu'ayant une ré-1 percussion religieuse considérable, n'est envisagée oifçiellement par le Saint-Siège que comme un événement militaire résultant de nécessités stratégiques. On, prévoit, par conséquent, que le Saint-Siège ne s'é cartera pas de la réserve qu'il a observée depuis le début du conflit, estimant qu'il serait prématurée de ste prononcer sua.' un événement qui exigera des négociations spéciales le garantissant contre des éventualités futures. Le Giomale d'Italia, commentant la nouvelle de la prise de Jérusalem,déclare que, quoique prévue, elle a causé une profonde impression au Vatican. Cette nouvelle a été communiquée tard dans la soirée du 10 au souverain pontife qui en a reçu hie.r la confirmation par une dépêche de Mgr Camassal, seul patriarche latin résidant ' en Orient et investi die la plus haute autorité ecclésiastique en Palestine. De nombreux personnages de la cour pontificale qui visitèrent la Terre Sainte se «ont montrés satisfaits de l'événement qui réalise le vœu de la chrétienté. Ceux qui, au Vatican, ne sont pas investis de charges ou de responsabilités particulières 11'hési-: tent pas à montrer franchement leur "joie. Les autres, bien que plus réservés, ne pen-sént pas manquer à la neutralité pontificale en acceptant le bénéfice du fait accompli qui, aux siècles passés, aurait fait la gloire du pontificat. MORT DU VICAIRE GENERAL DU PATRIARCHE DE JERUSALEM Rome, 12 décembre. Le Corriere d'Italia annonce la mort, à Damas, de Mgr Piccardo, vicaire général du patriarche de Jérusalem, Mgr Camas-séi, qui a lui-même été transféré à Nazareth par les Turcs, 1 1 ."i' — M. Ernesî S jîv ~y Victime d'un accident de tramway M. Ernest Solvav,président du Comité na.tinal de ravitaillement, vient d'être à Bruxelles victime d un accident de tramway qui a failli lui coûter la vie. M. Solvay, traversait la rue Lesbrous-sart, accompagné de son petit chien, comme un tram qui venait de l'avenue Louise arrivait à toute allure. M. Solvay voulut 1 protéger son chien mais il tomba lui-même si malheureusement qu'il faillit être décapité. Heureusement, le wattmann parvint à arrêter sa voiture, et M. Solvay ne fut que légèrement contusionné. On espère qu'un peu de repos "suffira à rétablir le vénérable vieillard. A ce propos, disons- que M. Charles Woeste qui avait été, lui aussi, victime d'un accident de tram, est maintenant parfaitement rétabli. rVWVW. 1 Les vieilles ûi la séparation administratif;» Grâce à l'intervention du Souverain Pontife et du roi d'Espagne, M. Joseph Manne-back, secrétaire général du ministère de l'Agriculture, qui avait été déporté en Allemagne, a pu rentrer en Belgique. Il en est de même de MM. Renault et Sterckx, inspecteurs des écoles normales en Belgique. M. Arnoldy, vérificateur des économats des mêmes établissements, a été retenu en captivité. Le boloïsme en France demande STpmsiiltes contre 1. Maux n mm a u ce.™ M. Caillaux n'assistait pas, on le sait^ à la séance de mardi où la demande eu autorisation de poursuites contre lui fut communiquée à la Chambre. Il assistait à la séance d'hier et il y a pris la parole sur le sujet le concernant. Voici comment l'Analytique rend compte die cet incident : M. le président. — La parole est à M. Caib laux pour un l'ait personnel. M. Joseph Cailiaux. -- Je n'éta'is pas hieil à la séance. J'étais retenu dans mon département par une session extraordinaire au Conseil genéra\ de la Sarthe, que le gouvernante nt, n'ignorait pas. Et c'est alors -que j'at appris le dépôt d'un projet demandant la levée de l'immunité parlementaire de deux députés, dont je suis. Si j'avais été là, j'aurais bondi à la tri* bune. L'heure est passée... M. Charies Benoist. •— C'est vrai... (Exclamations sur divers bancs.) M. Joseph Uailiaux. — ^e crois avoir droit à la bienveillance de toas mes collègues sans distinction, ou du moins à leur impartialité. J'indiquais que si javais été présent, j'aurais bondi à la tribune. L'heure, disais-je, est passée. Mais je tiens à déclarer à mes collègues, en même temps que je sollicite leur bienveillante attention, qu'un jour très prochain j'aurai l'occasion de souffler sur 1111 ramassis de commérages qui ne repDSE* sur rien de fondé. -l'aurai l'occasion de m'expliquer sur ce qu'a été ma politique d'avant-guerre, et sur les directives de mon action pendant la guerre. M. le président du conseil n'est pais à son banc, mais Ue gouvernement est représenté ; je l'informe que je donne ici au gouvernement un très prochain rendez-vous. (Applaudissements à l'extrême gauche et sur divers» bancs à gauche.) 'L'incident est clos. C'est vraisemblablement demain vendredi que la commission déposera et que la Chambre discutera le rapport sur la demande en autorisation de poursuites. [te lecteur trouvera en 2° page le texte .ûffkHl-ik I" l et Ire du <jrUcral'l>ut>fiiJ- qjd sollicite cette autorisation de poursuivre.] I - - - VV —J * » 'M le boloïsme en Italie L'ATTITUDE DES SOCIALISTES Milan, 12 décembre. Les socialistes arrêtés à Milan sont inculpés d'excitation à la désertion. Le directeur de l'Avanti, Storchi, s'est constitué prisonnier tout en protestant da sot; innocence. (Information.) | - ■« AU FRONT FRANÇAIS COMMUNIQUE FRANÇAIS li heures* Au Nord-Ouest de Reims, plusieurs ten~ tatives ennemies sur nos petits postes ont, été repoussées par nos feux. Lutte d'artillerie assez vive sur les deut rives de la Meuse. Au nord de la côte 3-44, un coup de mairie ennemi est resté sans succès. Nuit calme partout ailleurs. 23 heures. Assez grande activité des deux artillerie£ dans les secteurs de Chavignon et de Cour-tecon, en Champagne, dans la région des Monts, et sur la rive droite de la Meuse. Un coup de main ennemi vers Courcy n'a donné aucun résul'at. Journée calme sur le reste du front. EN BELGIQUE SOUFFRANTE Comment les Belg-es luttent, souffrent et meurent pour ia victoire et pour lagliberté! RÉCIT D'UN «ÉVADÉ» AU TIMES 1 ■ >5 « ►;« * „ m — 1 ■» Le Times a publié (nos des 10 et 11 décembre) l'émouvant récit d'un de nos compatriotes, venu du pays occupé. Nous sommes heureux de cet hommage rendu, par notre grand confrère londonien, à l'admirable force morale des Belges opprimés. Nos amis anglais le verront : ces Belges de Belgique, ceux qui se battent sur l'Yser, ceux qui supportent dignement les douleurs et les angoisses de l'exil, tous les Belges enfin, sont dignes du respect et de la sympathie de leurs alliés. Pour nous, si à certaines heures le doute et le découragement semblent nous assaillir, tournons les yeux vers la B.elgiqw. rouf frante. Ainsi, dans le portrait qu'en fit le grand peintre Besnard, le cardinal Mercier regarde vers son maître crucifié... « * « Les Belges, écrit notre compatriote, se demandent souvent : « Viendront-ils à temps ?» — Ils, ce sont les Alliés. Caries Belges ne rêvent pas d'une paix prématurée ; ils ne pensent qu'à la victoire ; ils veulent y aider dans la mesure du possible, et le plus qu'ils peuvent, contrarier les plans da l'ennemi. « Nous aussi, nGtis faisons notre devoir.,. '■> La veille de mon départ de Bruxelles, la mère d'un ami qui combat sur l'Yser. me pria d'emporter une lettre pour sort fils. Sachant le danger, j'hésitais. F.llei me fit lire la lettre, et je n'hésitai plus : ...Mon fils, disait-elle, nous pensons tous le$ jours à vous, qui faites là-bas votre devoir. Ici, nous faisons le nôtre. C'est dur parfois, car la vie est presque intolérable. Qu'advient il de vous ? J'ai appris que vous étiez en bonne santé et que vous mangiez tous les jours. Ici, c'est parfois différent ; mais nous supportons tout, car nous savons que vous allez nous apporter la victoire, la* paix, la, liberté. Et cela vaut aue l'on souffre.., « A l'heure où je serai fusillé, tu joueras la Brabançonne » Au cours de mon oeuvre patriotique, j'ai rencontré, le tenancier d'un modeste café des faubourgs de Bruxelles. Cet homme a fait, pour la cause des Alliés, plus que bien'des soldats. Il est mort obscurément ; on l'a conduit, un' matin, avec virigt-cinqi autres condamnés, au Tir National, dans une de ces automobiles allemandes que nous connaissons, hélas ! trop bien. La veille, on l'avertit, qu'il devait dire adieu à sa fillette de dix ans. II ne cacha pas la vérité à l'enfant : — Demain, à cinq heures, lui je serai fusillé. Tu vas te lever tôt, et, à' ton piano, tu joueras la « Brabançonoa ^ A

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