Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 11 Juni. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 30 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/4746q1td9k/
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21* ANNÉE. — Série nouvelle. — N" 211 Le numéro ; 10 Centimes (5 ubxitiMES AP FttOWT) Vendredi 11 Juin 191S rédaction & administration ÎSto nu de la ïoursi — LE HAYRE Téléphone: Le Havre n* 14.05 Directeur : FERMD HEDRA7 Toutes tes communications concernant la rédaction doivent être adressiez uB^fVae de la Bourse, Le Havre. LQWDQN OFFICE: B1,Panton Street (Broadmead House) LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS Pranoe 2 Tr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trimestra Hors Franco.. 3 fr. » par mois. » ..9 fr. u par trimestre Angleterre.... 2 sh. 6 d. par mois. » «... 7sh.6 d. par trimestre PUBLICITÉ S'a dresser à l'Administration du Journal au Havre ou à Londres Annonces 4' page * 0 fr. 40 la ligne Petitesannonces4* page: Ofp.SOIaligne Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de publicité, lo, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. Quotidien beige paraissant au Havre MM liiiwiluiiti! 11l aous faut le Rhis jusqu'à la mer '' dit le Roi de Bavière I IS INJONCTIONS DU PARTI CONSERVA.TISUR AU GOUVERNEMENT Nous avons signalé les manifestations répétées des conservateurs allemands en faveur do futures annexions territoriales. Il t it intéressant de noter que ces manifestâtes marquent l'aboutissement d'une évo-lut.on très nette de l'attitude du cabinet de Borlin. Au mois de mars, les plus puissantes organisations politiques, depuis la Ligue des agriculteurs jusqu'à l'Association des classes moyennes, pétitionnèrent au Reichstag pour que la libre discussion des conditions de paix fftt autorisée. Le gouvernement s'y refusa énergiquement pour des « raisons d'Etat. » : mais lo 25 avril, M. Dernburg faillit au Club de l'Université de Brooklyn la conférence au cours de laquelle il crut pouvoir déclarer nue l'Allemagne consentirait à évacuer la Belgique et le nord de la Franco si on lui garantissait la liberté des mers et la liberté de se développer hors d'Europe. La presse conservatrice exigea aussitôt que M. Dernburg fût désavoué, mais le gouvernement de Berlin observa obstinément le silence, encore que la n Post » eât soin de rappeler quo AL de Bethmann-Holhveg avait déclaré dans son discours du 2 décembro que n l'Allemagne voulait une paix que personne ne puisse troubler ». Dans la première quinzaine de mai, M. Seheideihann, le député socialiste au Reichstag, crut pouvoir affirmer que les milieux compétents de l'Empire demeuraient, fidèles à la déclaration que comportait les discours du trône du 4 avril, et stipulant que l'Allemagne ne voulait pas faire de guerre de conquête. Or, le « Vor-waerts » annonça que la Ligue militaire, au ■cours d'uno réunion tenue à Berlin le 20 mai, adressa un appel au chancelier de l'Empire pour réclamer de nouvelles annexions territoriales. Ce fut à partir de la fin du mois de mai qu'on put constater les indices d'un changement radical d'attitude. Le 28 mai, M. de Belhmann-Hollweg déclara au Reichstag : » Il est nécessaire que nous conduisions la liierro jusqu'à ce que nous avons obtenu Toutes les garanties et sécurités possibles pour que dans l'avenir aucun de nos ennemis ne puisse à nouveau engager la lutte contre nous. » Le lendemain, le comte Wes-tarp, parlant au nom du parti conservateur, affirmait adopter pleinement le point de vue exposé la veille par le chancelier, en précisant sa pensée dans ces termes : <• Il s'agit de reconstruire notre maison plus solidement encore qu'auparavant. Nous ne devons pas reculer devant des annexions nécessaires pour la sécurité durable de ce pays .» M. Schiffer, du parti national libéral, appuya ta manière de voir du comte Westarp, et la façon dont la presse commenta ces discours donna l'impression très nette que le gouver" nemerit avait modifié son attitude depuis l'époque où M. Dernburg affirmait à l'Université de Brooklyn que les Allemands évacueraient la Belgique et le nord de la Franco ft certaines conditions. —o— LE DISCOURS DU ROI DE BAVIÈRE Ces jours-ci encore, le roi de Bavière a prononcé un discours où il alffirme que le sang précieux qui a coulé depuis dix mois ne doit pas avoir été versé en vain et que l'Allemagne doit pouvoir compter sur une issue directe du Rhin vers la mer. Ces déclarations rencontrent en Bavière une approbation h an h réserve, et il n'est pas douteux que l'éclio en retentira dans toute l'Allemagne. Lo pa;-ti annexionniste, qui représente déjà l'énorme majorité de l'opinion, y puisera un nouvel encouragement. Commentant le discours royal, les « Dernières nouvelles de Munich », qui représentent en Bavière l'élément national militaire et. travaillent l'opinion dans le sens de la politique impérialiste, écrivent que tel doit être en effet le but final de la guerre. u Si, continue le journal de Munich, les nécessités militaires exigent l'élargissement de nbs frontières, c'est un devoir d'exiger que celte modification des frontières ait lieu. Pour la première fois, dans un lieu officiel, on parle de nécessité d'extension de nos frontières, mais cette question se posait : ii Où 'I A quels endroits ? » Maintenant, notre roi a répondu à cette question : « Il faut un estuaire allemand du Rhin. » » Le roi a parlé avec une telle certitude que chacun doit en conclure que quand on fera la paix, on pourra mettre la main sur la Belgique, tout au moins, pour ce qui touche à l'estuaire du Rhin, et ce qui est nécessaire pour assurer notre avenir militaire et économique. » Lo discours du roi de Bavière rend désormais impossible le maintien du silence par ordre que la chancellerie voulait prolonger sur la question des conditions alle: mandes lors des futures négociations. Et i apparaît, bien que cette question, telle que le roi de Bavière lui-même l'a posée, dépasse l'annexion même de la Belgique. Il serait intéressant de voir ce qu en dire la presse hollandaise, car un estuaire de Rhin ne se trouve pas ailleurs qu'en Hollande 1 LES SOCIALISTES DU KAISER CONTINUENT En Allemagne, le résultat est déjà visible. La campagne de presse continue et les organes conservateurs parlent plus haut que jamais. Dajis les autres partis, il s'élève bien des protestations mais, en fait, tons les efforts tendent à justifier l'impérialisme allemand. La librairie du «Vorwaerts » vient de publier une brochure d'un des chefs du parti sociailiste al.lema.nd, M. Edouard David Cette brochure intitulée « le Parti socialiste allemand dans la guerre mondiale » se propose de justifier l'attitude du groupe socialiste du Reichstag contre lès reproches qui lui sont venus du parti même et contre ceux des socialistes étrangers. Faisant allusion à l'attitude du député Liebknâcht, M. David écrit, dans sa préface : rt T! nnuf ça lïrr\mr*»T> Hatiq /oin/ma notre des isolés qui, en se groupant, forment des sectes cosmopolites. Mais un parti qui lutte pour l'âme du peuple ne peut pas se déraciner au point de vue national. Aux heures tragiques où la nation lutte pour son existence menacée, aucun parti ne saurait prendre une attitude de bouderie passive. Le proverbe dit : celui qui n'est pas avec moi est contre moi. Cette sentence s'applique à tout membre de cette grande communauté que constitue un peuple. Toutes les branches où la sève nationale ne monte plus doivent être coupées et jetées au brasier du mépris général. » M. David montre, par de nombreux arguments tirés de l'histoire du parti socialiste allemand que l'attitude des socialistes dans le probilème de la défense nationale a été conforme aux idées toujours professées par les chefs autorisés du paril Le docteur David affirme enfin que le parti socialiste allemand a fait l'impossible pour empêcher la guerre. Mais ses efforts ayant été stériles, il s'est vu obligé, en présence du péril, de faire l'impossible i pour éviter une défaite. M. David conclut en disant : « Si jamais un peuple a pu dire qu'il luttait -pour sa. défense nationale, c'est le peuple alW i mand, » Les ionrnaux conservateurs et nationaux-libéraux al'emands ont fait un vif élo^e de la brochure de M. David. Cela n'a rien d'étonnant, vraiment. Ce qui est plus intéressant encore, c'est que cet impérialisme rallie bien la majorité des socialistes allemands. Il y a quelques jours, on distribuait en Allemagne un manifeste protestant contre la politique du gouvernement et déclarant tx son adresse que « le principal ennemi du peuple allemand est dans le pays même. » Ce manifeste a provoqué l'indignation du journal socialiste de Chemnitz, la « Volkss-timrrie » : " C'est un mensonge, déclare le journal de Chemnitz, que d'affirmer, comme le fait ce pamphlet, que l'intervention de 1 Italie dans la guerre soit due principalement aux « personnalités irresponsables » qui se trouvent en Allemagne. Il est |faux également do dire que chacun est convaincu de l'absurdité du fameux mot d'ordre : « Nous devons tenir. » En présence des dangers qui croissent chaque jour, notre devoir est de protéger contre un monde d'adversaires l'existence de la nation et son unité politique. » LE MOUVEMENT EN FAVEUR DE LA PAIX Cependant ,1e mouvement pour la paix n'a i pas cessé en Allemagne. Ainsi, un nouvel organe socialiste hebdomadaire, le n Sozialis-tische Auslands politik », auquel collabo- i rent Kautsky, Bernstein et Strobel, a pu-blié, dans son numéro du 3 juin, un article reconnaissant que l'intervention de 1 Italie est un facteur non négligeable et que la situation militaire et politique est telle qu'elle ne permet aucun avenir au plan de la politique annexionniste allemande. A l'appui de son opinion, la revue socialiste invoque un récent article publié dans le « Tag », journal libéral, par M. von Zed-litz. M. Zedlitz développait l'idée que le moment serait propice pour une paix avantageuse, aussi bien pour les Empires du centre que pour les alliés. Conclusion de la revue socialiste : « Il est du devoir de tous les politiciens » bien pensants d'exiger la paix avec la » plus grande vigueur, en vue d'épargner » au monde une nouvelle phase, plus terri-» ble encore, de la guerre. La première con-» dition cependant pour les pourparlers de » paix est de faire connaître, sans les moin-» dres ambages, les intentions des gouver-» nements dans cette guerre. » D'autre part, la « Berner Tagwacht » assure que de nouvelles manifestations ont eu lieu en faveur de la paix devant le Reichstag, le 28 mai. La police a dû charger pour disperser les manifestants, des femmes pour la plupart. CE QU'ILS ENTENDENT PAR LA PAIX Il serait vain de s'y tromper. On mande de Berlin que M. Richard Kal-ber écrit dans le « Tag » que si l'Allemagne est victorieuse, elle a le devoir, pour assurer une paix durable, de se constituer une frontière solide du côté de l'Angleterre et de la Russie, et que la théorie de ne pas accroître son territoire ne peut avoir germé que dan» le seul parti socialiste, qui vit dans les nua- «tes. & Le « Vorwaerts » répond à cela qu'il doute que l'on arrive à une paix durable si l'on annonce d'avance aux ennemis toutes espèces d'amputations politiques, économiques et territoriales, et il ajoute : « Nous sourions ne nos ennemis qui vendent la peau de l'ours, mais il est tout aussi absurde de vouloir aujourd'hui déjà reculer les frontières occidentales et orientales de notre pays. » Cet « aujourd'hui déjà » réserve prudemment l'avenir... bôuslTbôttb allemande —iwïti—•- ENCORE DEUX CONDAMNATIONS Il y a quelque temps, notre confrère et aimii Camille Joset, directeur de l'Avenir du Luxembourg et conseiller provincial à Ar-lon, éta«t arrêté et emprisonné par l'autorité allemande. Nous ne savons pas ce qu'on lui reprochait, mais il est permis de le deviner, car notre vaillant confrère se dévouait depuis de début de la guerre au ravitai llement et au réconfort moral des populations du Luxembourg. Après une instruction sommaire, Camille Joset fut condamné à mort et il fallut de hautes interventions pour obtenir qu'il fût sursis à son exé'ution.Nous apprenons aujourd'hui que sa peine a été commuée en travaux forcés à perpétuité. Nous apprenons d'autre part que la jeune comtesse Hélène de Jonghe d'Ardoye, dont nous avons annoncé l'arrestation, vient d'être condamnée par un tribunal allemand à neuf mois de prison pour avoir, disent les journaux allemands, insulté un officier allemand. Et l'agence Woiff d'écrire : « Lo, peine de pi-ison a été justifiée par les propos insultants qu'elle a tenus et qui dénotent un manque manifeste d'éducation.» rivonniont f Le Roi AM sst éln ibIm AeracaHémifi fl'asriculiM aurais A l'unanimité, l'Académie d'agriculture réunie mercredi à Paris, a élu dans sa see ttan hors cadre S. M. Albert I", roi des Belges. Le résultat dUi scrutin a été accueilli paa une longue salve d'applaudissements ot 1< présideait, M. Henneîguy, a exprimé, ai nom de tous, la fierté que ta Compagnie éprouve à compter au nombre de ses mem ftres étrangers, à côté de S. M. George V roji d'Any etenre, élu il y a quelques années « le représentant si noble du peuple belge qjwi a tout saorifié à. l'honneur ». Ayant de procéder à cette élection, l'Aca dém»e d'agriouilturè s'était assuré l'assonti mieint de l'auguste candidat chois; par elle et, par une lettre diu miniisitre des Affaires étrangères, ■Gtn date diu 20 mai dernier, elle avant été avisée que S. M. le roi fies Belge? « acceptait avec grand plaisir son ainmbJf proposition ». ■Pair son _ gracieux acquiesceanewt, Al pa 17 5^^ vfvui^u n°n seulement honore] 1 Acad'emaie, mois encore donner à l'agricul l'luire, dont elle est la plus haute représAn taUon, une nouvelile preuve de sa sollici tude éclairée. K Dès son accès au trône, note le Figaro il ne manxyuia aucune occasion de manifes ter le vdf intérêt qu'il a toujours, porté au; affaires agricoles. Tous ceux quR à Bru xedles, à Anvers, h Liège, assistèrent au> grandis concours et aux solennités s© rap portant à l'élevage et à la prod.u ;tion di I soi, furent témoins du constant souc qu'avait le roi des Belges de mettre en va leur ces éléments de la prospérité de sot pays, et Hs constatèrent nussti rimmen^ popularité que sa bienveillance lui avai aaqiuise auprès dies foules rurales. Un dw premiers actes d'Albert Ier en qualité souverain, fut l'octroi du titre c'e « royale » à la Société centrale l'agricultur< de Belgique. En se glorifiant d nscrire 1< nom du roi Albert sur la liste Je s-es inem Ibres, l'Académie dfagriculture de Franc* ronjd hommage à un souverain que 1* soi/emce qu'elle représente reconnaît conim< aun de eos plus grands bienfaiteurs. » Nos bourgmestres HO(( ADMIRABLE ENERGIE • DU BOURGMESTRE DE BRUGES Des nouvelles que nous recevons de Bru ges nous permettent de rendre un nouve hommage au dévouement et à l'énergie di M. le député Visart de Bocarmé, bourgmes tre do Bruges. Malgré son grand âge, — le comte Visar a plus de quatre-vingts ans, — le bourgmes tre de Bruges n'a cessé, dep'sis huit moii d'occupation allemande, de remplir tous 'ej devoirs de sa lourde charge et de défendri courageusement les intérêts de Bruges e des Brugeois. Nous avons dit que les Allemands avoien proscrit toutes les inscriptions et toutes le: enseignes en français pour punir les Bru geois d'avoir osé crier : « Leve Belgie ! : et « Vive la France ! » au passage de pri sonniers belges et français. M. Visart n'a pas hésité à se rendre au près des autorités allemandes pour proteste; contre cette interdiction, et voici le coura geux langage qu'il leur a tenu : « Messieurs, il y a quelques mois, on ame nait ici plusieurs centaines de soldats aile mands faits prisonniers par les Belges. Avei les autres autorités de la ville, j'ai immédia tement pris les mesures nécessaires pou: que ces prisonniers soient respectés et pro tégés, et je les ai fait transporter dans de; trains ou des voitures fermées. Et vous ve ne« maintenant livrer dans cette ville no; prapres soldats à la risée des vôtres. Vou provoquez notre peup'e et quand certains d; nos concitoyens expriment leurs sentiments vous les emprisonnez. C'est un crime, c'es inhumain. » Ce qu'il y a de plus beau, c'est que le Allemands durent reconnaître que c'étai vrai et n'osèrent prendre contre le vaillan Dourgmestre aucune mesure. M. le bourgmestre Visart agit ainsi ei toute circonstance et la population brugeois a pour son chef un véritable culte. Les sympathies japonaises pw les Eglgai l/VWWVW La Légation de Belgique au Japon a fai publier par la presse locale le communiqu suivant : « M. Mïirayama, propriétaire du Toki et do l'Osaka Asahi, a remis ù la Légatio; del Belgique une somme de 28,8® yen produite par la souscription ouverte en fs venir dés belges dans le journal Asahi.. » La Légation recevra sojs peu un somme de 25,000 yen comme première n mise sur les fonds recueilles par la Sociét des Dames Japonaises qui s'ooeupent d venir m aide aux Belges. » En outre, la Légation a reçu direct< ment différents dons, pour les Belges, s montant à environ 9,000 yen, lesquels, ajot tés aux 25,000 yen cités ci-dessus, tunnel un total de 34,000 yen. » Donc, urne première remise de 28,80 yen, plus une seconde remise de 34,000 yer font ensemble 02,000 yen (soit enviro 161,000 francs), représentant le premie versement du Japon sur les sommes qu' véuinit pour contribuer au sublime mouv* ment de charité mondiale en faveur de Belges éprouvés par là guerre. » La Légation exprime, au nom du Got vernemenit du Roi, aiu nom dés malhe>ureu Belges qui souffrent et en son nom, de chr leureux remerciements -i tous ceux qui, un. titre quelconque, ont participé à cett touchante manifestation de sympathie. Le •sommes données par eux seront transmise ià leuir destination aussitôt que la Légatio ■aura reçu les indications qu'elle a demar dées au' .sujet de l'emploi le plus utile îaire de cet argent. « — Un tremblement de terre assez violer a été ressenti dans la vallée du Rhin ( ,lnnn ♦oiltr» lfî t1 (i ff 1/"» 1"> #1 ' A t»t\ an 1 ûl 1 A propoi d'un canard Le Temps, signalant le démenti que nous avons adressé au Tijd à propos de la constitution imminente d'un cabinet tripartite, ajoute ces réflexions que nous reproduisons à titre documentaire : « Il est exact que dans certains milieux belges la question d'un remaniement minis-tér.el dans le sens de la constitution d'un cabinet national soit assez vivement diseur tée. Au premier jour de la guerre, on s'est 1 contenté de conférer a M. Païud Hymans, Leader libéral, et à M. Emile Vandervelde, leader socialiste, le titre purement honorifique de m.nistre d'Etat, qui ne leur confère pas le droit de siéger au conseil des ministres et qui ne leur impose aucune responsabilité gouvernementale. Comme le cabinet catholique homogène ne dispose que d'une douzaine de voix de majorité au Parlement belge, il en est qui estiment que la constitution d'un ministère où les trois^ partis organisés seraient représentés s'impose dans les circonstances actuelles. Pourtant, même dans des milieux Libéraux, on considère qu'il est assez logique de maintenir tel quel le cabinet homogène qui assume toutes les responsabilités de la situation creiee par la .guerre, jusqu'au moment où la réoccupation "effective d'une notable partie diu territoire, c'est-à-dire jusqu'au moment où il s'agira de procéder à la réorganisation -poli, tique, administrative et économique de la Belgique indépendante dans un sens vraiment national, en dlehors de tout esprit de parti, par la collaboration sincère de toutes i-es bonnes volontés patriotiques. » :LESFAITS DUJOUR l ! ï>\V\VWW\l i Les velléités d'indépendance finissent . toujours par s'incliner, en Allemagne, de-i vont la discipline. On mande de Berlin que , les tractions de ta Chambre des députés . qui avaient demandé que la rentrée des . Chambres lût fixée, à l'automne et oui . avaient pris, à cette occasion, une attitude l menaçante, écrivent aujourd'hui que, bien i que la décision d'ajournement soit extrêmement regrettable, il n'y a rien d'autre à taire qu'à se soumettre. <vwwww , U Daily Mail et le Mornt'mg Post publient des dépêches de »Bucarest, datées du 7, -signalant une proclamation {aito par I\i. Lahovary, le nouveau chef du parti conservateur, en laveur de l'intervention de la Roumanie aux côtés aes Alliés. Nous ne nous étions pas trompés, on le [ voit, sur la signification de l'élection de ; M. Jean Lahovàrij à lu présidence du ptirli ! conservateur roumain. Son action décider a-t-elle M. Bratiano à t se montrer moins intransigeant dans ses . exigences ? fcWWWWW i ïl se confirme que la démission de } M. Bryan a bien été provoquée par l'atti-D tude énergique à laquelle s'est décidé . M. Wilson à l'égard de l'Allemagne. , On n'a encore, sur le contenu de la note 5 américaine, que des indications vagues el fort sujettes à caution. Cependant., on croii ' savoir qu'une réponse non satisfaisante de la part de VAllemigne aurait comme résultat la rupture des relations diplomatiques, ] et que si des agressions contre les Américains continuent, de plus graves complications pourront surgir. M. Daniels, secrétaire d& la marine, annonce que la croisière de la flotte de VAt~ ] lantique à San-Francisco est abandonnée [ et que cette flotte restera dans VAtlantique IWWWW\1 En réponse à un article de la Nouvell€ ) Gazette do Zurich sur la situation du Pape, - le consul général d'Italie écrit à ce journal > n Le Pape continue d exercer son minis s tère en toute liberté et les lois de garantie 3 restent entièrement en vigueur. ' » Le Pape expédie corn me autrefois ses t dépêches chiffrées et ses'courriers circulen, avec les plis .cachetés, exactement comme 3 avant la guerre, sans être soumis à aucune t censure. » t s Les combats autour de Lille UNE PATROUILLE FRANÇAISE A U MADELEINE. — DES ALLEMANDS EMMÈNENT NEUF CENTS i JEUNES GENS Une correspondance particulière de Cour trai à la « Vlaamsche Stem », en date di 31 mai, donne des détails intéressants su: : les combats livrés en ce moment dans le: 6 environs de Lille. « Neuf cents jeunes français, tous âgéi 3 de 19 h 30 ans, y lisons-nous, ont été ein 1 menés de Lille et des environs par les Al , lemands. Il semble bien que ce soit parci •- que la situation de ceux-ci est devenue cri tique. De certains points élevés de la ville e on peut très bien observer les mouvement: - des troupes françaises et anglaises qui m é sont pas éloignées de plus de 5 kilomètres 8 Dans le courant de la semaine dernière une patrouille do 22 soldats français réus sit h arriver jusqu'aux portes de Lille. Mal e heureusement., elle ne put pénétrer plu: - loin que La Madeleine où les Allemand; t l'arrêtèrent. Sans doute, les Allemands déclareront 2 ils qu'ils ont été obligés de voilier à leu i propre sécurité en déportant ainsi 900 bour n geois absolument innocents. » l ÛBiTÂËiE E~LÎ JURM Le « Bulletin des Armées » françaises pu K blie un document capital relatif à l'immor j telle bataille de la Marne. U est constitui 1 par la série des ordres du jour du généra e Joffre, ordres du jour qui montrent dan ® leur fort et clair enchaînement comment b s victoire fut conçue par le généralissime dè, 1 le 25 août. C'est une première ébauche d< f l'histoire, mais pleine déjà de puissance e de vérité. U en ressort que les mouvements opéré: par les armées française et britannique li t 6 septembre avaient été préparés dès le mo t ment où elles se virent obligées de recule: LA SITUATION MILITAIRE Jeudi midi. Chaque jour,pied à pied, les troupes françaises avancent dans la terrible forteresse de Lens dont la possession est indispensable pour pouvoir déboucher dans la plaine. Les pertes sont cruelles, mais l'enjeu est considérable. Nous ne savons toujours pas si les actions engagées, au sud et au sud-est, à Hébuterne et à Tracy-le-Haut, aux deux côtés de l'angle droit formé par la ligne ennemie, sont livrées en liaison avec l'otien-sive en Artois, auquel cas elles deviendraient tout à fait intéressantes. Attendons. Les dépêches d'Italie paraissent confirmer les prévisions. Ce serait sur le bas Isonzo, qui coule dans une région relativement peu accidentée, que se porterait, par les brèches de Totmino et de Gorizia, le grand effort italien. Des forces de cavalerie ont, en divers endroits, traversé le fleuve à la nage et, d'un élan, poussé au loin leurs reconnaissances. Derrière ce rideau de cavalerie, des ponts ont déjà été jetés. Cet esprit d'offensive et cette vertu manceuvrière de la cavalerie italienne ne sont point faits pour surprendre ceux qui connaissent les excellentes doctrines de la cavalerie italienne, qui s'est imprégnée des enseignements napoléoniens, et l'entraînement intensif à quoi elle fut tou. jours soumise Ajoutons que les montures ont du sang si les cavaliers ont de l'audace. Quant aux autres opérations, elles se déroulent sur des théâtres qui, jusqu'à présent, peuvent être considérés comme secondaires. Si, vraiment, la poussée italienne se fait vers l'istrieet le Frioul, il s'agit simplement pour nos alliés do contenir toute offensive ennemie partant du haut Adige ou du Ty-rol. Tant dans les Dolomites que dans la Carniole, la lutte se poursuit pour la possession des cols et do leurs débouchés ein territoire autrichien. C'est ainsi que le communiqué du 10 juin nous annonce que le col de Folzarego et la ville do Cortina d'Am-pezzo sont vivement pris sous le feu des batteries italiennes. La qualité des trompes autrichiennes dans cette région doit être médiocre; ce ne peuvent être que des forma tions d'« orzat.z » ou de landwehr; en tous cas, le très beau corps d'armée tyrolien (le 14*), qui tenait garnison notamment à Trente, à Rovereto et à Bozen,n'est point là pour résister à l'avalanche; ce corps est en Galicie et les dépêches russes nous ont appris qu'il avait été très maltraité sur le San. De Galicie. nous ne savons qu'une chose : c'est que la bataille lait toujours rage sur un front de plus de 200 kilomètres avec des alternatives d'avance et de recul. Les Russes s'accrochent, à l'ouest, aux rives de la Vusznia et,à l'est,à celles du Dniester qu'en un point les Austro-Allemands sont parvenus à franchir. Nos vaillants alliés ont-ils pu maintenant ravitailler leurs parcs de munitions d'artillerie ? Espérons-le, à péril sinon d'autres déconvenues. Paul Crokaert. EN FLANDRE A.u front belg-e LE BOMBARDEMENT CONTINUE Le grand quartier général belge communique la note suivante : Situation le 9 juin 1915 ; Faible activité de l'artillerie ennemie qu a bombardé sans résultats nos postes avancés de Ramscapelle et Pervuse. Notre feu a dispersé des travailleurs allemands en plusieurs points du front ennemi. —o— LES COMBATS AU CHATEAU OE LA VICOGNE Autour du. château de la Vicogine, près die Pervyse, — dit lo correspondant d.v : Daily Mail, — l'ennemi a fait de violenti • efforts pour percer la ligne. Le châle» es: oeouî>é par les Allemands et défendu pai près de 30 mitrailleuses. L'approche en es extrêmement périlleuse. Néanmoins le< l Belges ont à demi entouré la position e i ipeuivent y observer tous les mouvements de l'ennemi. H v a deux nuits, l'ennemi parvint presque à en, déboucher. Un élément prussiei ■ s'efforça do franchir les avaetpostef belges. Ils avancèrent jusqu'aïux tranchées belges et avaient commencé une vigoureus< atliacrue, quand ils furent brusquement pris . (par derrière par le feu de leurs mitrailleuse! , placées, dans le château. Les Allemands . avaient oublié de prévenir les mitrailleurs , du mouvement qu'ils exécutaient, et ceux ci supposèrent que les Beiges tentaient un< ! attaque par surprise. Les pertes de l'en meini furent graves et les Allemands furen obligés do se rendre aux Belges pour s< soustraire an feu qui les prenait à revers Mais un grand nombre d'entre eux ava:en déjà été tués. Les Belges firent 20 prison niera, dont 2 officiers et capturèrent deus nouveaimc modèles de mitrailleuses porta tives qnd se chargent sur l'épaule. TROIS BOMBES SUR GAND On mande de Sas-de-Gamd au Teleqraa, ' quet, dlans l'aiprès-midi de lundi, des avia î teure alliés ont jeté trois bombes sur Gand Les dommages matériels ont dû être con - siidéirahies, mais on ne cannait aucun dé " tai'l, car immédiatement après toutes le: - commranications à travers la frontière on été arrêtées. i RENFORTS ALLEMANDS Amsterdam, 9 juin.— On mande au Tele gi'aaf, d'O'UidvroenhovGn, que la trontièri ï belge a été fermée pour permettre les trans j ports de troupes qui, tous, se rendent siuj , ta ligne de l'Yser. , La frontière est banew par des fils de fe: , barbelés électrisés. ; On a commandé aux habitants de met i tre devant leurs maisons des seaux plein: dfeau et de ne pas bouger de leurs logis. > Le général de brigade Sainte-Claire-De - ville qui fut, avec le colonel Déport, lo créa • teur tin 75, vient d'être promu général de di- MORTS DE HEROS »Oli—'— UN JEUNE JESUITE BELGE TUÉ EN SECOURANT UN BLESSÉ FRANÇAIS C'était un jeune religieux. La guerre l'avait trouvé dans un noviciat de Jésuites et a.ai. fait du Frère Paul Carron, le brancardier Carron d'un de nos régiments d'infanterie,Un dimanche de mai, on se battait ferme à Zuydschoote, près do Lizerne. On apprit au jeune novice qu'un blessé français gisait sans secours dans la ligne de feu. II n'hésita pas et courut à sen aiqe avec un de ses confrères. A ce moment là une balle allemande le frappa en plein cœur. Sa mort rappelle celle de l'abbé Camille Duron, qui succomba avec le même héroïsme, presque à la même place. Les soldats du régiment d'infanterie qui l'avaient vu à l'œuvre ont fait célébrer pour lui, à l'église de Bray-Dunes, un service où M. l'aumônier Tillieu a rappelé sa fin glorieuse.L'abbé Duron fut admirablement dévoué à sa tâche et on conta à cette occasion un trait qui le peint tout entier : « C'était à N... On relevait les hommes. II avait passé avec eux vingt-quatre heures dans les tranchées. Maintenant, il était libre et quel soulagement c'était pour IuL Mais il apprit qu'aucun prêtre n'allait prendre sa .place et sans hésiter, il y resta encore pour vingt-quatre heures. Il ne s'arrêta pas un instant à ces réflexions qu'il n'a^ vait pas de provisions, que ce n'étaient pas ses soldats, qu'il ne connaissait personne ; il songea seulement : « Il v a du danger, il y a des âmes et je suis prêtre. » Qui ne saluerait bien bas de tels héroï3-mes ? DERNIÈRE HEURE Commu&iquô officiel français Paris, 10 juin, 15 heures. Vn très violent combat d'artillerie a été livré toute la nuit dans la RÉGION Dfi NnrRK-nAMK-nF.-j.onETTK ET DE ' ' SUCRERIE DE SOUCIIEZ. L'ennemi a prononcé, à 21 heures, une attaque eiussitûl repoussée. Les Allemands ont bombardé NEUV1LLB SAINT-XAAST, mais n'ont pas tenté de le reprendre. Nous avons réalisé de nouveaux progrès dans le LABYRINTHE. Dans la REGION DE HEBUTERNE, notre gain a été entièrement maintenu. Il porte sur un front de dix-huit cents mètres et une profondeur d'environ un kilo-mètreRien de nouveau. SUR LE RESTE DU FRONT. Les OPERATIONS RUSSES Pet-rograd, 10 juin (Officiel). — Dans la région dé 'Kovno, l'ennemi a progressé légèrement dans les forêts de Kolzlovorouda. Sur le Dniester, nous avons fait 800 pri-s- nniers I,'ennemi a occupé les deux rives près de Jo iravno. La flotte de la mer Noire a bombardé Zoungoudak-Kozla. ! Nous avons détruit des installations houilllères et coulé deux vapeurs charbon» niers turcs. LA SANTÉ DU°ROI DE GRÈCE» Athènes, 10 juin. — La température du Roi est tombée à 36*9. L'état général du malade est moins satisfaisant. On constats une légère inflammation des reins. On a trouvé de l'albumine dans les urines. LES PîRATES ! Algésiros, 10 iuin. — Un croiseur brita». ' nique du d'étroit a arrêté,, à bord d'un vrt-peur italien, le capitaine du croiseur auxi-; l'iaire allemand Prinz-Eitel-Friedrich, qui 1 s'était échappé des Etats-Unis, déguisé en cuisinier. i Londres, 10 juin'. — On annonce des lies Scilly que le vapeur américain Gluflight : est parti pour Rouen par ses propres i mioiyenis. : Nouvelle avance à îa Iranîière tontine et Syrolfesne Rome, 10 juin. (Officiel.) — Notre ewtion se poursuit sur toute la frontière du Tyrol et du Trentin. Nos troupes, malgré une vive résistance de l'ennemi, se sont approchées ele la passe de Falzarego, au delà de la frontière. Nous avons combattu victorieusement à dix kilomètres au nord ele Cortina d'Ampeszo. Nous nous sommes emparés de i,tèces d'artillerie et de munitions. f (La passe de Falzarego, comme la ville de Cortina d'Ampezzo, est située dons les Dolomites, c'est-à-dire à la frontière Est du ! Trentin ; la passe est à 12 kilomètres de . distance de Cortina d'Ampezzo et en terri-; taire ennemi, à 5 kilomètres de la frontière.) Dans le voisinage, de Monle-Croce et de Carntico (Alpes Cet.miq\tes), les alpins se sont emparés, le F. de l'importante position de Preihofel, défendue avec acharnement par les Autrichiens. Nous avons fait une; centaine de prisonniers. [ Rome, 10 juin-. (Officiel.) — Le long de ' la ligne de l'Isonzo, nous essayons de reje-! ter l'ennemi des positions qu'il occupe encore sur la rive droite dm fleuve. Nous nous sommes emparés do positions importantes. Nous avons occupé MonraTcône. j Dains la région de Monte-Nero, nous avons chassé les Autrichiens qrji ont laissé une centaine de cadavres et une soixan-' taine dé blessés. Dains les aiutnes régions de l'Isonzo, noua ajvons fait 400 prisonniers. Nos pertes sont peu importantes. Cellè9 A .n. l1/Mn,n«»v>C pAnf «->r\.Yïciiir1

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