Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 11 September. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 02 Juli 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/kw57d2rj02/
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PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone : Central 33-0& PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Seciété Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris çui en a le monopole pour Paris, LE XXE SIÉCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28'", Rue de la Bourse, 28" Téléphone c 6£ Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trirn* Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre GUILLAUME II et le peuple allemand Pur Jatqm MKVIUE La réponse du président Wilson et Sa condition préalable qu'il a mise à toute conversation sur la paix ont produit en Allemagne l'effet auquel on pouvait s'attendre. La majeure partie de la presse s'est montrée loyaliste. La Gazette de Francfort, jadis si" libérale, a versé un baume nouveau dans le cœur ulcéré de Guillaume II, en protestant avec indignation contre l'idée que la politique intérieure de l'Allemagne pût lui être dictée non seulement par l'étranger, imais encore par l'ennemi. Seuls, parmi les partis classés et officiellement reconnus ,les socialistes du Vorwaerts ont répondu :« Pourquoi pas? » à la suggestion _ américaine, mais tout en laissant soigneusement de côté la question de savoir s'il s'agissait ou non d'éliminer les Hohenzollern. Chose plus intéressante, Guillaume II en personne est sorti de sa tour d'ivoire et iï a envoyé à la Guilde de Brème une dépêche ainsi conçus : « Grâce à la fidélité allemande, toute tentative pour séparer le peuple allemand de son em-, pereur tournera à la confusion de ses auteurs. » Guillaume II, au lendemain de la prise de Riga, semble compter sur un surcroît d'impérialisme dans ses bonnes villes hanséatiques. Car, jadis, Riga faisait partie de la Hanse, et, malgré les souffrances de la guerre, ces souvenirs historiquss soutiennent le patriotisme allemand. i ♦ ' * * < La manifestation de Brème en évoque Une autre. C'était à Hambourg, voilà bientôt dix ans. Une foule immense était réunie un soir devant l'hôtel de ville, où l'Empereur, de passage, était descendu. Tout à coup, sans qu'aucun Orchestre eût donné le signal, un chant Ts'éleva,'-répété--par--des milliers de bouches. Le Deutschland ùber ailes avait spontanément jailli. « Hambourgeois et moi nous nous comprenons », put dire Guillaume II le surlendemain au bourgmestre de la ville. Quatre mois plus tard édlatait l'affaire de l'interview du Daily Telegraph. 'Jamais, depuis 1870 et la fondation de v l'Empire, les Hohenzollern n'avaient passé par des heures aussi pénibles. L'opinion publique était soulevée. Au Reichstag, la séance du 10 novembre fut remplie par le procès acharné et impitoyable du souverain et de sa politique. Son premier ministre, le prince de Bu-low, le couvrit, mais de la manière la plus outrageante, et lui imposa l'humiliation de souscrire l'engagement de respecter la Constitution, c'est-à-dire de ne plus parler à l'avenir que sous la responsabilité de ses ministres. Ce furent ce qu'on a appelé depuis iles « jours sombres de la monarchie ». Guillaume II put alors se souvenir de 'son grand-père qui, étant prince royal, pendant les émeutes de 1849, avait' dû [fuir en Angleterre, et qui, plus tard, ''étant devenu roi de Prusse, confiait à ,Bismarck ou à son préfet de police qu'il «appréhendait le sort de Louis XVI. Et '51 s'attendait à monter un jour sur l'éoha-faud, qu'il voyait déjà dressé sur la place de l'Opéra, devant son palais de Berlin. Depuis, pourtant, l'Allemagne a voué un culte à Guillaume Ier. Elle lui a élevé des statues dans toutes ses cités. C'est qu'il avait fondé l'unité et la grandeur allemandes et qu'il était devenu, aux yeux du peuple allemand, le garant de cette grandeur et de cette unité. Quelles que soient les fautes et les imprudences qu'il a,it commises, Guillaume II a hérité de ce prestige. L'auréole de « l'inoubliable grand-père », sous l'égide duquel il sait si habilement j se placer, a passé sur sa tête. Il représente ce qu'une demi-siècle d'histoire, d'enseignement scolaire, de prospérité et de puissance a appris aux Allemands à admirer, à respecter et à considérer comme un de leurs biens les plus pré-cièuy.C'est pourquoi, lorsque l'orage des journées de novembre fut passé, l'Allemagne, ayant fait un retour sur elle-même, s'aperçut qu'en touchant à la monarchie. elle avait failli briser l'arche. Guillaume II avait laissé passer le vent de fronde, et bientôt il avait retrouvé et rétabli sa popularité. Et cette popularité n'a pas succombé à la guerre par- 1 ce qu'elle a des causes historiques et ! politiques plus fortes que towtes les con-, eidérations personnelles. L'Allemand l'a bien montré au cours de son histoire. Il est aussi capable qu'un autre de révolution et de démo- cratie. La Prusse elle-même a eu jadis, j avant Sadowa et Sedan, une Chambre ) libérale et qui refusait des crédits mili- ' taires. En 1870, l'Allemagne a choisi. ! Entre le libéralisme et le nationalisme, i elle a opté pour le nationalisme, dont > les Hohenzollern sont l'expression la , plus forte. < Même après 1870 ,il restait en Aile- < magne des traces de l'ancien état d'es- 1 prit. En 1887 et en 1893, le Reichstag, ( hostile aux lois militaires, avait été dis- j sous. Le spectacle ne s'est plus revu.! Le Reichstag a vu fondre les conserva-l leurs d'ancien style, mais les libéraux à l'ancienne mode avaient disparu ou s'étaient transformés et gouvernementali-sés, comme le congrès libéral de Francfort le reconnaissait, au mois d'avril 1908, tandis que les socialistes, à mesure qu'ils devenaient plus nombreux et plus puissants, devenaient aussi plus nationalistes et plus gouvernementaux. Voilà l'évolution sur laquelle se fonde Guillaume II quand il en appelle à la « fidélité allemande ». C'est l'élément avec lequel les Alliés doivent compter aussii pour évaluer les chances qu'il y a de voir l'Allemagne éprouvée par la guerre éliminer les Hohenzollern. Jacques BAINVILLE. — ■»—WWW — — . Le roi d'Italie au front belge La visite du roi Victor-Emmanuel III à M. Poincaré est différée de quelques jours. Nous apprenons que le roi d'Italie ne se rendra pas seulement au front français, mais qu'il ira également faire visite à notre armée en Belgique, où il sera l'hôte du roi Albert. Cete nouvelle réjouira profondément tous les Belges, qui verront dans la visite du roi Victor-Emmanuel un témoignage de la cordialité toujours plus grande des liens qui unissent notre pays à son allié d'au-delà des Alpes. ■ — -\/\/\/\/\/\ ii uncunu suie Deux démentis ; Rome, 10 septembre. ' L'« Osservatore Roma.no » vient de pu- ' blier la note suivante : c Les Daily News ont publié une préten- ' due entrevue d'un diplomate allié avec le 1 Pape. « Nous sommes autorisés à déclarer de ' la façon la plus formelle et absolue que cette prétendue entrevue n'eut jamais lieu et que ce n'est qu'un tissu de mensonges. « Il est étonnant, en vérité, que des journaux sérieux ne s'en soient pas aperçus ^ par la simple lecture. » 1 [C'est précisément parce que cette interview i nous paraissait suspecte que nous nous som- ( mes abstenus de la reproduire.] Rome, 10 septembre. 3 Certains journaux ont annoncé que M. 1 Pachitch enverrait au Vatican une pro- ' testation, parce que la note du Pape ne ' contient pas une allusion explicite aux 1 droits de la Serbie. Cette nouvelle est en-t.èrement sans fondement. f 1 MVm— ,m C NOS FEUILLETONS Nous commencerons dans un de nos prochains numéros la publication en feuilleton d'une nouvelle inédite : El? mar|e de Cyrano LE FILLEUL INCONNU Par Julien FLAMENT c Nos lecteurs y retrouveront avec plaisir f la fraîcheur et la saveur de terroir qu'ils * ont appréciée si souvent dans le beau talent ® de conteur de notre collaborateur. ■ 1 1 - —— www—■ c lê rôle de I. faillie, lejsiaas ; DÉSESPÉRANT DE STOCKHOLM J IL VEUT ALLER VOIR LE SOViET î d M. Camille Huysmans attend toujours à Stockholm les pèlerins de l'Internationale. r C'est M. Paul Erio qui nous donne de ses nouvelles dans une lettre au « Journal » s (m du 10 septembre) où il note qu'il suffit fl de voir le dépit et l'activité des Allemands r présents à Stockholm « pour comprendre a tout le parti que nos ennemis espéraient n tirer des travaux de l'assemblée suspecte F qu'ils voulaient provoquer. » r M. Huysmans, lui aussi, est fort dépité p et il ne l'a pas caché à l'eavové du « Jour- [13il )) ; % y « Ce matin, au comité hollando-scandinave, xrit M. Erio, j'ai eu une longue conversation >, avec le délégué belge Huysmans, dont on 1 :onnaît les tendances. Ce n'est pas sans quelque amertume qu'il b m'a parlé de la défection des' « camarades » lp ;ur l'adhésion desquels il comptait. Il croit n cependant qu'ils changeront d'avis. Ses illu- 1' >ions sont tenaces. » ^ M. Erio constate que le dépit n'a pas p § té moindre chez les Allemands de consta- , 1er que l'échec de la conférence était ac-lueilli à Petrograde avec satisfaction : « Quelles que soient les décisions qui y se-•ont. prises, disait-on à Pétrograde, elles ne J )our,ront qu'entraver les efforts du gouverne- ® nent Certains membres du Soviet cornmen-»ient même à le reconnaître. Est-ce à cause le cet état d'esprit qui se manifeste, que tf. Huysmans veut aller à Pétrograde ? ]1 n n'a annoncé, en effet, son désir de "rendre v irochainernent visite au. Soviet. 1, J'ai la conviction que dans beaucoup de V nilieux russes, on estimera que, dans les a :irconstances actuelles, l'intervention du'se- T rétaire du comité hollando-scandinave serait n ;lus que jamais coniplèEëîhent indésirable. » 11 est certain que la Russie a, en ce moment, besoin d'autre chose. ! _ - 2î I LE FRONT OCCIDENTAL UU ÊÏMCilS 1 gardent les positions conquises : LA SifcxiCTOIRE DE GMMÉR " COMMUHiQUES FRANÇAIS t 14 heures. ' , C hampagne el<tn Arnonne, des coups r de main heureux sur ics tranchées allemandes nous ont permis de ramener du * matériel et des prisoiùiL>rs Sur les deux rives deX Meuse, la 'lutte d artillerie s est poursuivie toute la nuit avec violence. j\ous avons complété nos mcc^s ^a g dans le secteur Bois des Fossa.Bois des Caurières, réduit des îlots de re$x~tcince et fait de nouveaux prisonniers. Les Allemands n'ont pas renouant tentatives dans cette région. De nouveaux renseignements confinant l'importance de l'échec qu'ils ont subi da,s la journée d'hier. Leurs contre-attaques s t sont succédées avçc acharnement en dépit des pertes extrêmement lourdes que leur infligeaient nos feux. En plusieurs points, nos troupes ont repoussé jusqu'à cinq assauts successifs et anéanti en partie les unités allemandes qui montaient à l'attaque.Nuit calme partout ailleurs. 23 heures. ' Sur la rive droite de la Meuse, actions d'artillerie violentes dans la région de la côte 344 et du bois des Fosses. Journée calme partout ailleurs. Aviation Dans les journées du.8 et du 9 septembre cinq appareils allemands ont été abattus en combats aériens. A. u cours des dernières semaines, nos pilotes ont poursuivi la série de leurs ex-vloits et ont obtenu les résultats suivants : le capitaine Guynemer a porté à cinquante le nombre des appareils allemands qu'il a détruits. Le sous-lieutenant Nungesser a remporté sa trentième victoire et le capitaine Heurteaux sa vingtième. Les sous-lieutenants Madon, Ortoli, Lufbery, les adjudants Fonck el Jailler ont chacun pour leur part descendu leur dixieme adversaire. COMMUNIQUE BRITANNIQUE Après-midi. En dépit des combats à la grenade menés par les Allemands sur notre nouveau front, nous avons, pendant la nuit, consolidé les positions conquises par nous hier au sud-est d'Harç/icourt. La nuit dernière, un coup de main ennemi a été repoussé à l'Est de Loos. Les reconnaissances allemandes ont attaqué, par trois fois, nos petits postes à l'Est d'Arment ières ; elles ont été chaque fois rejetées.La nuit dernière, au cours de rencontres de patrouilles au nord-est de Moncliy-le-Preux et au nord de Langemarlc, nous avons fait un certain nombre de prisonniers.■1 -WWW- — h SON POSTE ! SUBLIME DEVOUEMENT D'UN MISSIONNAIRE BELGE. Nous lisons dans la « Croix » : Il avait toujours rêvé de faire quelque chose d'héroïque. C'est pourquoi, au printemps de 1914, il dit adieu à sies vieux parents, à ses trois frères, Franaiscains belges comme lui, à ses trois sœurs, religieuses de Notre-Dame, et il partit pour la mission du Hou-Pé. Quelques mois après, la guerre éclata. Alors, un moment, il regretta peut-être d'avoir pu réaliser si tôt son rêve. Enfant de la Flandre, ardent patriote, il eût voulu, comme tant d'au/tires de ses confrèi^es, partir pour le front. Ce fut avec une sorte d'envie qu'il apprit l'honneur échu à son frère cadet. Brancardier, celui-ci venait d'avoir le bras fracassé par une balle de mitrailleuse, en avant des premières lignes sur l'Yser. Le bon Dieu cependant réservait au Père "VVencaslas aussi, une « action d'éclat » à poser. C'était il y a quelques semaines ; le missionnaire passait le long des quais du fleuve bleu. Des cris de détresse s'élevèrent. Un homme à l'eau ! La foule suit, anxieuse, les efforts désespérés de l'homme qui se noie, là-bas, au loin. Seul, le j P. Wenceslas a le courage de se jeter à l'eau. Les coupes vigoureuses l'amènent près du Chinois. Il le saisit, il le ramène. A ce moment, on voit les efforts du sauveteur ralentir. Il donne des signes d'épuisement. Quelques instants encore, il parvient à soutenir le sinistré au-dessus de l'eau. Alors se passe une chose sublime, Un bref colloque s'étaiblit entre le prêtre et le païen. On voit la main droite du missionnaire déverser sur le front de l'infidèle l'eau baptismale. Puis le fleuve les engloutit tous les deux,... Héros de la charité, le P. Wenceslas1 Van Ruyteghem méritait d'être cité parmi les héros du, champ de bataille. www — Les Bâches co:fre le clergé bs'ga M. l'abbé Parot de La Louvière, dont nous avons annoncé l'emprisonnement à Mons pour avoir protesté contre les déportations, vient d'être transféré à la prison de Cologne, avec vingt autres ecclésiastiques belges. Ils ont été autorisés ù dire ia messe dans leur cachot. WWW ■ I ■ M — Un patroniEeur français a été torpillé le 22 août dans la Méditerranée. LES AUTRES FRONTS LOTMITŒ Russes et Moumains attaquent DANS LE GOLFE DE RIGA COMMUNIQUE RUSSE Officiel. Petrograde, 10 septembre. Le 8 septembre, la nuit, des aéroplanes ennemis ont lancé sans résultat des bombes sur nos batteries. Dans le golfe de P.iga, un détachement de nos navires poseurs de mines a été attaqué par seize appareils ennemis. Grâce aux feux concentrés de nos navires, les avions ennemis ont lancé sans aucun résultat 40 bombes. •1 Ventrée du golfe de Riga, une grande 'tfLamilç de navires ennemis procèdent à des opérations de dragage. Dans le qolfe de Finlande, nous avons coulé un sous-marin ennemi ainsi qu'un •jetit remorqueur le Wisme. Dix hommes w péri. Le reste a été sauvé. \[?1 zeppelin ennemi a été signalé pa-[Hant au Sud de l'île d'Oesei. '%te incomplet). VIOLWtes ATTAQUES DES RUSSO-ROUrJlfjMs — AVEUX DE L'ENNEMI Berne, 10 septembre. Le commtl^iqué allemand annonce ce qui suit : V FRONT DE ^ARCHIDUC JOSEPH. — Les Russes et le* Roumains ont réitéré avec de puissants contingents leurs attaques contre les pu*'ions conquises par nous entre la vallée \^Trotus et la vallée de l Oitu*, L ennemi Été Tejctc sut tous les points par notre feu ei£n combat corps. à-corps ; il a subi de loWues pertes. (Ra-diio. )( V Le communiqué autridhielLponfirmë en ces termes : THEATRE ORIENTAL DE iJNtrjERRE. — Dans ia région d'Ocna, les Rus»>,<; ett les Roumains ont recommencé leurs aï^ques; Us ont été repousses avec de lourdes j^rtes'. COMMUNIQUE ITA1 IEN Officiel. Rome, 10 septembre. Sur le front du Trentin, des détachements ennemis en reconnaissance ont été mis en fuite par nos postes avancés de la cime de Cadg (Tonale), de la région de Zurez (à l'Est du lac de Gande) et du col de Lana. En Carniole, une attaque contre nos positions du mont Granuda et du col Tarone a complètement échoué, bien qu'ayant été exécutée en forces, et après une préparation intense d'artillerie. Au nord-est de Gorizia, notre pression continue. Trois tentatives de l'ennemi pour la diminuer au moyen de conlre-attaiitce-d'infanterie, ont été immédiatement repoussées. Dans la zone méridionale du plateau du Carso, l'activité de l'artillerie a été plus grande dans la journée d'hier. Nos avions ont bombardé les batteries ennemies de la Selva di Tarnova. L'ennemi a opposé un feu anti-aérien très intense. Le recensement de l'important butin fait depuis le commencement de la bataille, n'est pas encore terminé. On a compté, jusqu'à présent : 145 canons, dont environ 80 de moyen et de gros calibre 94 mortiers et lance-bombes, 322 mitrailleuses et 196 fusils. La plupart de ces aimes sont déjà en action contre l'adversaire. DEUX REGIMENTS TCHEQUES SE MUTINENT. Rome, 9 septembre. On mande d'insbruck, par voie indi.reste, que deux régiments tchèques, envoyés en renfort sur le front de l'Isonzo^ ont dû être retirés à l'arrière en raison de nombreux cas de rébellion qui se sont produits parmi ces troupes. Ces deux régiments ont été remplacés par des troupes slovènes. De source offi-celle, on apprend que quatre généraux autrichiens ont été tuêfe ces jours derniers. (Radio.) vwwv ■ Lire en quatrième page : LA VUE MILITAIRE ■ I - ■ ■■■ WWW" ■'■■■■ ■ Le sous-maria € 299 interne à Cadix Cadix, 10 septembr.e Officiel. — Le sous-marin allemand « U.-293 » se trouvant par suite du manque d'huile lubrifiante, dans l'impossibilité de continuer sa croisière, est entré dimanche dans le pOTt de Cadix, remorqué par le tor-pilletr espagnol « n° 11 ». » WWW — ■- Four Us prisonniers de guerre Berne, 10 septembre. Le Comité international de la Croix-Rouge a convoqué à Genève les délégués de ia Groix-Rouge du Danemark, d'Espagne. de Hollande, de Norvèsre, de Suisse, du secrétariat particulier du roi d'Espagne. La conférence examinera la situation des prisonniers de guerre et Efforcera de les soulager avant le nouvel hiver en faisant intervenir les Croix-Rouges neutres aunrès des gouvernements belligérants. iiESGmiewM EÏ y mi POMficÉ « làllieiir à ceux qui l'exploiteraient en faveur d'un pacifisme amollissant!... écrit l'évêque d'Amiens Mgr de la Villerabel, évêque d'Amiens, vient de publier à propos du message pontifical sur la paix une note fort intéressante dont voici le texte : « Seuls les gouvernements ont à apprécier la conduits à tenir pour sauvegarder le présent et l'avenir des peuples dont il3 ont la charge. Le Vicaire de Jésus-Christ 11e prononce que sur la conformité de leur conduite avec les lois éternelles de la justice, dont il est 1 interprète officiel, de par Dieu. Il 11e leur demande pas de se placer à son point de vue international, mais il les supplie de pousser jusqu'à l'extrême limite du possible leur esprit de conciliation et de ne pas dépasser les bornes du strict nécessaire dans la prolongation d'un conflit si terrible. Les chefs d'Etat, après cette note pontificale, gardent donc une entière liberté d appréciation et d'action, niais à condition d'accueillir avec respect et attention les suggestions du Souverain Pontife. « Alors, quelle altitude prendront les catholiques ? Le Saint-Père ne s'adresse pas à eux, mais aux gouvernements. Us n'ont donc 7-ien à changer au devoir gui leur incombe de prier pour la paix, de lutter et de travailler pour la victoire. Ils ne se relâcheront ni daiis la ferveur de leurs supplications, ni dans leur esprit militaire, ni dans leur énergie laborieuse. Ils accompliront demain leur devoir envers la patrie, comme ils le font aujourd'hui et comme ils l'ont déjà fait hier. Malheur à ceux gui invoqueraient ce texte diplomatique destiné aux chancelleries, pour céder lâchement à un pacifisme amollissant ■ II". compromettraient l'avenir de la France ; ils diminueraient nos chances de paix féconde et durable et ils empêcheraient leur gouvernement d'aborder à l'heure opportune des tractations utiles. En réalité, ils entraveraient la grande œuvre de justice et de fraternité entreprise par le Souverain Pontife. » Quant au droit des gouvernements, il est firt, bien exposé dans le dernier numéro dfci n Etudes » des Pères Jésuites par le P&V (je ja Brière: . ••■LA chefs d'Etat belligérants « qui ont juste guerre dit le P. de la Brière, ont le droit de w pas agréer l'offre de médiation pontificale,lSi après mûr examen, ils croient, en conscience, avoir des raisons très graves ■de ne pas tajir pour opportunes, pour efficaces ou pour suffisantes les solutions préconisées par l'augure médiateur. Beaucoup sont fermement, convaincus (et. dans notre pays, \elle est la commune espérance) que, malgré la déchéance relative et la défection partielle de la Russie, les alliés pourront imposer à leurs adversaires, dans un délai qui, grâce au puissant concours de l'Amérique, ne sera pas trop lointain, des conditions beaucoup plus conformes à la justice, des garanties beaucoup plus durables pour la paix des générations à venir que tout ce que pourrait obtenir aujourd'hui la. meilleure de toutes les médiations pacificatrices. « Tel est. remarque l'« Action Française », le point de vue français,, légitime en droit général, imposé, quand il s'agit de nous, par les devoirs qui nous lient au payS. Obcir à, cnC dut»©, de la part des catholiques, aucune prétention de condamner la politique de S. S. Benoît XV. » En droit, ils ine sont pas tenus de la suivre: en fait, ils ont le devoir d'en suivre urne différente. Tel est le résumé de la situation. » Le cardinal de Cabrières avait déjà écrit que « ohez les fils soumis, et reconnaissants du Souverain Pontife, il a paru impossible d'accueillir dans son sens et avec sa portée actuelle une exportation si paternelle ». La lettre du vénérable évêque de Montpellier a reçu l'adhésion de plusieurs membres de l'Episciopat français. 11 .'ina— Pour la BSSTADUnOI UTUVttl * 1 L'industrie chimique en Belgique après ia guerre Nos lecteurs sont sans doute au coura.nt des efforts entrepris par certains de nos compatriotes tendant à libérer la Belgique après la guerre, de la tutelle de l'Allemagne, pour ses besoins en produits chimiques.Cet(te question nous paraît si important® qu'il est bon d'y revenir. En effet les événements actuels n'ont pas peu contribué à démontrer que dans l'avenir plus que jamais, la chimie sera appelée à jouer un rôle de plus en plus important dans la plupart des industries. La métallurgie de tous les 'métaux, la fabrication des produits dits chimiques, des matières colorantes, des produits organiques nombreux qui trouvent leur emploi dans la vie courante, dans la consommation alimentaire, la médecine, etc.,, ne peuvent plus se développer sans le concours des sciences chimiques et sans une préparation vraiment scientifique du personnel destiné à diriger ces usines. C'est en s'inspirant de ces considérations, que s'est constitué le Syndicat d'Etudes de> la Société Nationale d'Industrie Ctoimique, en Belgique, dont le siège se trouva, 12» Mark Lane, Room, 123, Londres E. C. 0. Le but des promoteurs, industriels, professeurs, banquiers, exportateurs, etc., n'est donc pas seulement de créer de nouvelles usines ou de transformer des usine* existantes®: c'est là le programme financier qui consistera à fonder les sociétés pour la fabrication des produits chimiques, avec le concours des usines belges existantes. En effet il n'entre nullement dans les vues du Syndicat de créer une concurrence aux productions nationales existantes. Son but est de combler les lacunes de notr» industrie chimique et de grouper éventuellement certains producteurs dans une entente favorable-. D'une façon générale, le Syndicat nfl perd pas de vue les compatriotes restés au pays et s'il met à profit dans son étude les renseignements qu'il recueille au cours de l'exil, il entend que son œuvre .sçit d'utilité nationale. Dans cet ordre d'idées, il sera réservé lors de la formation de société d'exploitations. à la rentrée en Belgique, une large part à nos compatriotes qui désireraient s'y intéresser. En dehors de ces projets d'exploitation le Syndicat se propose, aussi de favoriser dès maintenant ki formation de chimistes et de contre-maîtres professionnels par tous les moyens en son pouvoir, notamment par toutes les coopérations qu'il pourrait éventuellement apporter aux instituts de chimie existants et à créer. L'ensemble de ce programme nécessite de nombreux'concours et en faisant appel à tous ceux qui s'y intéressent, le Syndicat a la conscience de poursuivre une œuvre vraiment utile à la Belgique. Pour tous renseignements s'adresser da 10 h. à midi aux bureaux du Syndicat, 12, Mark Lane, Room, 123, Londres E. C. 3, ou à M. le professeur Hubert, 22, rue Fou-bert, Le Havre, président ; ou encore à M. A. Goffin. actuellement 126, rue d# Provence, à Paris, secrétaire général. Le gouvernement belge a donné de nombreuses marques de sympathie au Syndicat. notamment en autorjsant M. le consul général de Belgique à Londres à en accepter la présidence d'honneur et ,M. le professeur Hubert, inspecteur_ général des iïi'ines au ministère du Travail» à en être le président effectif. ■ -WWW Pour ^échapper à la tyrannie allemande Amsterdam, 9 septembre. On a retiré des eaux de la Meuse, <V la frontière hollandaise, trois cadavrest ceux de deux Belges et d'un Français. Ces trois hommes, dont l'un était âgé de 76 ans, se sont noyés en tentant de traverser le fleuve pendant la nuit pour échapper à la tyrannie allemande. Un quatrième fugitif de nationalité belge a réussi à gagner la rive hollandaise; c'est lui qui a fait le récit de la tentative tragique dans laquelle ses compagnons ont trouvé la mort. LE SîOilVEflU SC/IIÎDflLE de la diplomatie allemande ** LA COMPLICITÉ DE LA SUÈDE L'EMOTION EN AMÉRIQUE Conséquences probables New-York, 10 septembre. — Les révélations de la participation prise par des fonctionnaires suédois aux intrigues allemandes causent une profonde sensation aux Etats-Unis. Les messages de Wshing-ton reflètent l'opinion que la situation créée pourrait bien entraîner la Suède ouvertement dans la guerre, à moins que le peuple suédois n'agisse et ne châtie les fonctionnaires incriminés. Le crime est sans précédent dans la diplomatie moderne et met gravement en jeu l'honneur et la bonne foi d'une nation. On s'attend à ce que l'effet immédiat des révélations de M, Lausjmï soit una sévérité beaucoup plus grande dans l'oc* troi des permis d'exporter des marchandises vers la Suède. Le New-York Times dit : « Ces révélations soulèvent la question de savoir si le gouvernement américain doit ou non permettre à la Suède de maintenir aux Etats-Unis un représentant diplomatique et des agents consulaires. » M. Nordwall, un des membres de la mission économique suédoise aux Etats-Unis, dit que le rappel du baron Loéven, ministre de Suède en Argentine, est probable. « Car, dit-il, jamais un Suédois n'aurait dû participer à ces terribles machinations. )> M. Nordwall déclare que le baron Loeven, étant malade, n'eut peut-être pas connais-•sauce du texte des messages chiffrés, qu'il TROISIEME ANNEE. — N° 1053. -— Lie Numéro : IO centimes MARDI il SEPTEMBRE 1917»

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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