Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 11 Dezember. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 20 September 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/nv9959dk0v/
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'QUATRIEME ANNÉE. — K° 2044 ï_ie ]ST amero : lO centimes MARDI il DECEMBRE 1917. PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone s Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également feçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28la* Téléphone s 64 Beige ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre •. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre La wlrJllÉ kdjt est Nés Le vigoureux article du Temps contre la neutralité belge reproduit en tête de nos colonnes dimanche matin aura profondément réjoui tous les patriotes belges anxieux de voir nos alliés comprendre dans toute son ampleur le problême de notre indépendance. Qu'il nous soi! permis de dire que nul ne l'a accueilli avec plus de joie que le XXe Siècle. Pour s'en étonner, il faudrait avoir oublié les efforts accomplis ici depuis trois ans pour ouvrir tous les yeux sur-les méfaits et les dangers de notre neutralité. Si l'opinion a été lente à comprendre 'tout ce que sgnifierait le rétablissement de la neutralité belge, ce n'est certes pas la fauta au XX" Siècle. La thèse qui n'a pas cessé d'être défendue ici depuis trois ans peut se résumer dans une pensée de Banning dont le XXe Siècle rappelait dès le printemps de 1915 les enseignements prophétiques : « Si la neutralité perpêluellle avait un sens dans l'ordre international, écrivais Banning, il faudrait plaindre les peuples nés dans cette constellation : ILS AURAIENT TROUVE DANS LEUR BERCEAU LEUR ACTE AUTHENTIQUE DE DECES. » Voilà ce que le XXe Siècle s'est efforcé depuis trois ans de démontrer aux Belges et à leurs alliés. Pour les Belges, la tâche était rendue trop faciie par l'évidence de faits qui leur sont familiers.- Civils ou soldats, tous haussaient les épaules à l'idée que la Belgique pourrait sa voir imposer à nouveau la neutralité qui avait étouffé toute notre vie nationale et dont nous avons fait mourir. S'il y a eu quelques hésitations isolées, c'en est fini depuis longtemps et la Vrij Belgie elle-même faisant écho à une question du XX" Siècle à l'Osservatore Romano, reconnaissait «tiuisL-s&n numéro du 1© iiovtmim que « notre pays ne veut plus d'une ceuta-lité imposée par les traités. Connaissant moins notre histoire, nos ftlliés n'ont pas toujours compris aussi parfaitement les conditions indispensables à l'indépendance de la Belgique. Il nous souvient qu'à Noël 1915, des émissaires plus bénévoles que clairvoyants revinrent d'au-delà des Alpes nous apporter l'assurance que l'Allemagne nous rendrait volontiers notre indépendance pourvu que nous reprenions notre neutralité....Quelques semaines plus tard, c'est*la grande presse parisienne, elle-même, qui, sur un mot d'ordre mystérieux, voulait nous obliger à redevenir neutres. Tout le monde n'a pas oublié certain article de la Revue des Deux-Mondes qui fit plus de bruit que de bien. Heureusement, il y en eut d'autres et nous nous souvenons avec une reconnaissance particulière d'un article de l'Echo de Paris où notre excellent confrère Eugène Tar-dieu refusait de concevoir pour l'avenir une Belgique à neutralité garantie. De son côté, le Petit Parisien qui avait publié un plaidoyer belge assez inattendu en faveur de la neutralité ouvrit amicalement ses colonnes au directeur du XXe Siècle pour un exposé des raisons qui exigent qu'on ne renouvelle pas l'erreur de 1839. La République française, la Revue de Paris, le Figaro, tout récemment encore l'Information, accueillirent la thèse belge avec un empressement dont nous leur gardons une profonde gratitude. Et, de la sorte, les préjugés se dissipèrent, les convictions se formèrent ; la vérité se fit jour peu à peu polir éclater avec la force qu'atteste le bulletin politique du Temps. « A quoi bon ! » nous disaient parfois des hommes de peu de foi. « Prenez garde de mécontenter nos grands alliés r » gémissaient parfois d'autres à certain? jours. Le résultat prononcé aujourd'hui entre leul*s découragements, leurs pusillanimités, leurs prétendues habiletés et notre résolution tenace. La partie est gagnée devant l'opinion française. Souhaitons qu'on nous assure la même victoire auprès de nos alliés anglais et américains.Aussi bien, c'est pour nous une question de vie ou de mort. It ne s'agit pas de frayer les voies à on ne sait quel impérialisme belge, mais simplement d'assurer l'existence indépendante de la Belgique. La Belgique ne menace pas l'existence de personne, mais elle ne veut être vassale de personne, elle entend que son existence à elle ne soit plus à la merci d'une aventure aussi tragique que celle d'août 1914. Qui donc oserait dénoncer un rêve impérialiste dans cette volonté d un peuple qui a acheté si cher 5e drôit de vivre? STYLO. L'aide américaine à la B.lglqu? LES ETATS-UNIS AUTORISENT UNE NOUVELLE AVANCE DE DIX MILLIONS Washington, 10 décembre. Le Trésor a autorisé un nouveau cré-'dit de dix millions de francs à la Belgique. Prise de Jérusalem 9 Décembre 1917 Cet après-midi, à la Chambre des Communes, M. Bonar Law a fait la com- , munication suivante : J Le général Allenby nous informe qu'il a attaqué les positions ennemies au Sud et à l'Ouest de Jérusalem le 8 décembre. Ues troupes, s'avançant de la direction de Bethleem, ont repoussé■ l'ennemi et, dépassant Jérusalem, se sont établies sur la route de Jérusalem à Jéricho. En même temps d.'autres troupes attaquaient, les fortes positions ennemies à ( l'Ouest et au Nord-Ouest de Jéricho, s'établissant à cheval sur la roule de Jéru- , salem à Chochem. j LA VILLE SAINTE SE TROUVANT. AINSI ISOLEE A CAPITULE ET j S'EST RENDUE AUX TROUPES DU GENERAL ALLENBY LE 9 DECEM- j BRE. j Les agents diplomatiques anglais, le gouverneur anglais, accompagnés des représentants français, italiens et mahomiétans, sont partis pour assurer la se- E curité de la ville et des lieux saints. Le général Allenby se propose d'entrer officiellement a Jérusalem demam, accompagné par les commandants des contingents français et italien et par les chefs de la mission politique française. . 1 La prise de Jérusalem a été quelque peu retardée, en raison du grand soin p pris pour éviter d'endommager les lieux saints. c Cette déclaration a été accueillie par de vifs applaudissements. FRANCE ET BELGIQUE Le général Fétain au iront belge 1 décore les lieufenanfs-géneraus de Ceuninck et Ruqucy Le général I'étain s'est rendu lundi main au Grand Quartier Général Ëelge pour Émettre les insignes de gr-smd-officier le i Légion d'Honneur au lieutenant-général >e Ceuninçk, ministre de la Guerre, et au tèut'en&nt-général Ruquoy, chef d'état-ma-or général. Le général Pétain était accompagné des ■énéraux Nolet, Anthoine,. Rouquerol, et p l'amiral Ronarch. . Le roi Albert, entouré de plusieurs géné-âux, a reçu le général Pétain, puis il a as?é les troupes en revue. A l'issue ie elle-ei, le généralissime a remis les déco-ations aux accents de la « Marseillaise » ,e général Pétain a donné l'accolade aux les réformes nécessaires Pour la rénovation de noire système bancaire Un de nos lecteurs, dont nous avons rapporté ici de judicieuses réflexions touchant la restauration économique de notre .P®y®> nous demande d'insister sut la nécessite de réformer complètement notre système honorais pour assurer le développement de notie commerce d'exportation. Nous vroyons ne ! pouvoir mieux l'aire que de reproduire ce qu'il nous écrit à ce sujet : On ne saurait trop s'inspirer pour cela de l'admirable"Organisaiib';i do Ta « Défit-' srîie Bank », car c'est'l'Allemagne qui, en cetteimatière. nous donne le meilleur exemple. . La « Deutsche Bank » avait établi des filiales dans le inonde entier et avait créé, notamment en Amérique du Sud, la puissante « Banco Aleman Transatlandeco » dont les succursales, presque uniquement alimentées pat» les capitaux allemands, se comptaient au nombre de plus de 300, disséminées jusque dans les plus petites villes d'Argentine, d'Uruguay, du Pérou, du Chili, et d'autres républiques sud-américaines moins importantes. Quand on voit à côté de cela l'un des plus établissements français de crédit n'avoir à Buenos-Aires qu'une piteuse succursale; quand on voit enfin qu'aucune bamique belge, à l'exception d'une seule (Banque I talc-Belge) établie quelques mois avant la guerre en Uruguay, et dont le système d© travail se ressentait nettement ' d.e l'influence d'une direction restée en Belgique, quand on voit, dis-je, qu'aucune banque belge importante n'avait de succursale propre en Amérique du Sud, on est tenté de désespérer de voir jamais les Belges et les Français remonter le courant ! Et cependant quelle source de bénéfices pour des capitaux intelligemment administrés ! Songiez que nos banques regorgaient de capitaux qu'elles obtenaient à un taux moyen de 3 à 3 1/2 p. c., et que les opérations courantes de crédit rapportent en Amérique du Sud 8 à 12 p. c., selon l'époque ! Sans doute il y des aléas; c'est moins sûr que de « prêter à la petite semaine »; miais, et je ne cite qu'un cas, les centaines de millions belges engloutis, probablement pour toujours, en Russie, constituaient-ils des placements si certains ?? Excusez-moi d'abuser de vos instants; je suis attentivement depuis la guerre votre travail et je vous dis, sans flatterie, que j'admire sans réserve le patriotisme et le bon sens et l'indépendance de vos campagnes du « XXe Siècle ». .Te crois y faire écho en insistant sur l'importance considérable du rôle des banques dans notre commerce extérieur. Quand nous aurons de bons banquiers, nos commerçants seront meilleurs exportateurs, et nos agents consulaires et diplomatiques seront moins timides. H/WI/W ■ Les marins anglais contre les crimes allemands Ils réclament le boycottage de 1 Allemagne après la guerre Londres, 10 décembre. — Une manifestation à laquelle assistaient un grand nombre de survivants de l'équipage de 1' « Apaga » a eu lieu hier à Leicaster pour protester contra les crimes commis par les Allemands contre les non-comhattants sur terre et sur mer. M. Havelock Wilson, président du Syndicat des gens de mer, raconta que ce fut lui qui annonça le torpillage de la « Lusi-tania » à un millier de marins allemands qui étaient internés dans le Northampton-shire.La nouvelle fut reçue en silence mais, après le départ de M. Havelock Wilson, les marins allemands entonnèrent la « Wacht am Rhain », battirent du tambour et firent un grant ' vacarme jusqu'au matin. Les manifestai ts votèrent un ordre du jour mettant M. Ramsay Macdonald, le député socialiste pacifiste au défi de se faire réélire par 1m électeurs de sa circonscription et se prononcèrent en faveur du boycottage de l'Ail*magne après la guerre. V. ECHO S Nos aulo-canons eu Russie Nous avons demandé qu'on rapatriât nos soldats, exposés aux pires folies de la dévolution russe. Cette demande semble avoir été, en partie, exaucée; nous la répétons, avec plus d'instance encore. Il faut rappeler de Russie tous les soldats que nous y avions envoyés. Il faut aussi s'occuper de ceux qui reviennent. Leur solde leur a été payée là-bas en argent russe, dont le cours est ici très déprécié. D'où, pour ces braves, une perte très sensible, que le gouvernement doit songer 4 leur éviter. 11 l'hÔpilal Hoi-Tllhert Une fête intime a été offerte, samedi après-midi, aux blessés et malades en traitement à 1 hôpital militaire du roi Albert, à Paris. Nos braves ont applaudi Mme la marquise de Civilis, Mlles Cumont, de Mon-t.ureux, d'Hangouna.rd et Berryer, et M Chapfer, dans ses œuvres. Mme la duchesse de Vendôme avait manifesté le désir d'assister à cette fête intime. Elle a été reçue par Mmes la comtesse de Liedekerke, la baronne Bayens, Joostens, Berryer, Cumont, Mesureur et Lancksweert; le colonel Fourcault, le major Moenaert, les lieutenants Colette et Lancksweert,. WVtnn Poètes du front L'adjudant Gaston de Ruyter va publier (chez Joude, 15, rue Racine, à Paris) une plaquette de poèmes idylliques, intitulée « Chansons vieilles, sur d'autres airs ». L'exemplaire ; un franc vww» Extraordinaire aventure Nous sommes heureux de pouvoir annoncer que l'« Indépendance balge » a pu reprendre sa publication. L'aventure qui l'avait interrompue est certes peu banale. Notre confrère ayant voulu changer d'imprimerie, sans d'ailleurs que ni salaires, ni conditions de travail, fussent en rien modifiés, un syndicat ouvrier a -prétendu lui interdire ce déménagement. Comme l'« Indépendance » voulait passer outre, tout s est trouvé arrêté. H a fallu de laborieus3S palabres et un arbitrage du ministère diu travail pour qu'il fût reconnu que d'après tous les règlements syndicaux « I'« Indépendance belge » était moralement en droit de se transporter autre part. » Cela n'avait pas demandé moins de trois jours pendant lesquels le journal ne put paraître. Notre confrère s'étonne d'autant plus de ce traitement qu'il a, dit-il, toujours respecté scrupuleusement toutes les lois des unions et subi notamment « cette charge extraordinaire de devoir payer, parce que journal belge, le double du salaire des typographes payé par les journaux anglais à leur personnel. » Il est heureux que toute l'Angleterre n'ait pas compris l'hospitalité à la façon de ces Trade-Unions. «VMM Les meilleures étreimes Le ministre des Finanpes de France a reçu la lettre suivante, trop belle dans sa simplicité pour nécessiter le moindre commentaire : « Le 7 décembre 1917. Monsieur le Ministre, Je veux acheter pour ses étrennes un cadeau à mon petit filleul. Le choix d'un cadeau est tout un problème J'ai pensé à vous, pour l'Emprunt, à la France pour la Victoire. •J'ai acheté pour mon petit filleul 4 francs de rente, à l'Emprnt. Quel beau souvenir, en grandissant, de mettre régulièrement dans sa tire-lire le montant du revenu. Combien de personnes sont dans mon cas ! Qu'elles fassent comme moi, et voilà la solution rapide, simple et patriotique, d'un petit problème embarrassant. Hubert VAN EYKEN, Fonctionnaire retraité du Congo belge. » WH«> UN SOUVENIR DU TEMPS DE GUERRE Faites-vous faire un beau portrait chez le photographe bruxellois Dupont-Emera. Ses ateliers d'art sont 7, rue Auber, Paris (derrière lOpéra). Ses prix sont avantageux. généraux De Ceumnck et Ruquoy, que ie Roi a vivement félicités. ■ La cérémonie s'est terminée par un défilé superbe, tandis que des avions de chasse parcouraient les airs et que,au loin, grondait la grosse artillerie. «■'■■■ ■" 'VWfW— ' Un raid sur Frifoourg Amsterdam, 10 décembre. Le général Anzeiger, dEssen, dit que des aviateurs ennemis ont bombardé Fribourg dans la nuit de mercredi. • ■--www- LA PAIX FRANÇAISE tf LA PAIX PAR LE DROIT, LA PAIX PAR LA VICTOIRE, LA PAIX DU SOLDAT.. » dit l'abbé Sertillanges à la Madeleine Un'e impressionnante cérémonie s'est déroulée, hier après-midi, en l'église de la Madeleine, à Paris. Le cardinal Amette, archevêque de Paris, la présidait, entouré de NN. SS. Tissier, évêque de C hâtons; de Corrnon, évêque d'Aire; Herscher, archevêque die Laodicée, et Le Roy, évêque d'A-linda. Pendant le salut, célébré par le cardinal Amette, un très bel ensemble ùe musique et de chants a été exécuté. L'abbé Sertillanges a prononcé un éloquent discours.Après avoir rendu hommage a l'œuvre patriotique du cardinal et salué dans l'assemblée les représentants de toutes les autorités morales et politiques, l'orateur a tracé un tableau saisissant de la fourberie et de l'arrogance allemandes. Il les a montrées, préparant la guerre, la déchaînant, à leur heure, avec des raffinements de férocité, arrivant à lasser l'idéalisme du président Wilson, qui, lui aussi, veut aujourd'hui la paix par le droit. Etudiant ensuite l'intervention pontifi cale, l'abbé Sertillanges s'est incliné 'levant les sentiments tout paternels qui ont dicté celle-ci. Il en a exprimé toute la reconnaissance des catholiques, pleinement libres d'ailleurs d'agir, comme le dit l'orateur, suivant leur piété nationale. « Quel que soit notre désir de voir la fin de tant d'épreuves, la paix que nous voulons, ce n'est pas la paix de Stockholm ; ce n'est pas la paix des Soviets; ce n'est pas, non plus, la paix illusoire, mais sincère, de nos socialistes; ce n'est même pas la paix conciliante — hélas ! pouvons-nous encore nous fier à l'Allemagne ? — qu'une Auguste Paternité nous offre de son siège, élevé au-dessus des nations : la paix que nous voulons, c'est la paix du soldat ! » L'abbé Sertillanges trace ensuite à grands traits, les devoirs de l'heure présente r la clarté d'esprit (savoir ce que l'on veut et pourquoi l'on se bat); la vigi lance (se défendre contre les ennemis du dedans, quelques traîtres et trop de « lé-courageurs »). La patience enfin, la gène rosité dans-le sacrifice; pour qu'à l'héroïsme du front, à l'inlassable labeur de l'usine, à l'offrande entière des ressources matérielles, réponde l'immolation des cœurs. Un très nombreux auditoire, où se mêlaient les uniformes kakis et bleu-horizon, a plusieurs fois interrompu par d'enthousiastes applaudissements ce superbe sermon patriotique. . •VWVIV ' ' m FRONTFRANÇAIS 14 heures. La lutte d'artillerie a été par moments violenta sur la rive droite de la Meuse, dans la région des Charnbrettes, ainsi qu'en Haute-Alsace. 1 Un coup de main ennemi sur nos petits postes au Sud de Corbeny a échoué. 23 heures. La -journée a été marquée par une grande activité des deux artilleries entre Aisne et Oise, en Champagne dans la région de Main-de-Massiges, sur la rive droite de la Meuse et en Haute-Alsace. Sur le front du bois Le Chaume et vers la Tranchée de Calonne, les Allemands, après un vif bombardement, ont lancé deux coups de main qui ont échoué sons nos feux. Nous avons fait des prisonniers. Canonnade intermittente sur le reste du front. Arrestation du Président de la République portugaise Le goovernemeni provisoire lève ioutes les mesures répressives prises depuis quatre aus ; il convoque une Constituante Affonso Costa est aussi arrêté Le calme est rétabli. Le nouveau gouvernement a dema mission du président de la Républiqu Sur son refus, celui-ci a été prié état d'arrestation. L'ŒUVRE REVOLUTIONNAIRE. — UKE COMMUNICATION DU NOUVEAU GOUVERNEMENT Lisbone, 10 décembre. Le gouvernement provisoire vient de publier une note dont voici les passages principaux : Les chefs du mouvement Les troupes révolutionnaires qui désirent le retour à l'état normal, ont nommé un comité révolutionnaire présidé par leur commandant, M. Sidonio Paès, docteur en mathématiques, professeur à l'Université de Gçïmbra. Espr.t d'une rare intelligence et de calme décision que les circonstances imposaient, il est adoré par les troupes qu'il commande ; celles-ci voient en M. Sidonio Paès, officier supérieur de l'armée, appartenant à l'artillerie, un chef d'un grand prestige moral, empreint de bra voure et de sérénité. Participant au Comité révolutionnaire : M. Machado Santos, le prestigieux fondateur de la République, capitaine de vaisseau, héros du 5 septembre, que le gcuver nement précédent avait dépeint il y a un an comme un prétendu germanophile, lui qui, dans le Parlement d'août 1914 prétendait-- obtenir, eomme dépoté, rhnntédiate déclaration de guerre contre l'Allemagne, et le capitaine Feileciano Costa, officieT brave et décidé, intelligent, ayant des qualités spéciales d'organisateur. Réaction contre « l'orgie du pouvoir démocratique » Le comité révolutionnaire qui gouverne au nom de la nation et qui met en action le mécanisme administratif, et pourvoit aux nécessités .immédiates, a-commencé l'œuvre de justice et de réparation sans représailles en faveur de milliers de citoyens dont les intérêts légitimeis ont été lésés par rancune durant cette orgie du pouvoir démocratique qui a maltraité le régime depuis presque quatre années à peu près consécutives. Le comité révolutionnaire a déjà ordonné la libération des prisonnier^ politiques, rétabli la liberté de la presse, autorisé le retour sur le territoire national des journalistes abusivement expulsés, annulé le décret d'expulsion des prélats portugais qui. était une inutile violence et a offensé gravement Ja conscience des catholiques portugais. La part du combattant L'ITALIE VA ASSURER TOUS SES SOLDATS Encore un exemple digne d'attention. Le te Matin » publie cette dépêche de Rome : Suivant 1' « Idea nationale », M. Nitti va déposer un projet concédant à chaque combattant une police d'assurances. L'Etal payerait las primes L'indemnité qui reviendrait à la famille en cas de mort du combattant serait de 50t lire. En cas de retour et après trente ans. l'indemnité s'élèverait à 1.000 lire. Mais ces 1,000 lire pourraient être touchés par anticipation dès le retour de la guerre si l£ titulaire désirait les convertir en instruments de travail. Le projet, comme on voit; intéresserait grandement les paysans. On.sait que des mesures analogues onl été prises aux Etats-Unis et que le gouvernement britannique se préoccupe aussi d'assurer des terres aux soldats qui auronl combattu pour leur pays. Initiatives justes, initiatives sages . . . (Censuré) ....... ■i " m.. iWW W ■■ ■ AU FRONT BRITANNIQUE (Officiel brit.) Après-midi. Un coup de main tenté la nuit dernière au Sud-Ouest de la Bassée a échoué sans que l'ennemi ait pu aborder nos lignes. Un 'détachement qui attaquait un de nos postes à l'Est de Klein-Zillebeke a été repoussé avec pertes. 21 heures 55. Une opération de détail a été exécutée avec succès, ce matin, sur le front de Cambrai contre un poste occupé par l'ennemi à l'Est de Doursies. Les occupants ont dû se replier devant les troupes écossaises après avait perdu un certain nombre d'hommes tués ou faits prisonniers. L'artillerie allemande a, de nouveau, montré de l'activité au Sud et au SudOuest de Cambrai. Recrudescence d'activité de l'artillerie ennemie à l'Est et au Nord-Est d'Ypres, notamment vers le bois du Polygone et Passchendaele. ndé la dissolution du Parlement et la dé- o m de se considérer comme se trouvant en (Information.) La fidélité aux Alliés Le comité révolutionnaire interprétant les sentiments de la nation assure de son absolu respect pour tous les traités et engagements des gouvernements de la République quels qu'ils soient et maintient sa fidélité à la séculaire alliance avec l'Angleterre et les nations qui luttent contre l'Allemai gne. Il fait des vœux pour la victoire contre les ennemis de la liberté et salue les troupes portugaises qui combattent en Irance et en Afrique. Election d'une Constituante C'est donc un mouvement national, qui. dans peu de jours, sera complété par l'organisation d'un ministère qui, dans un court délaiv convoquera les citoyens pour élira des députés à l'assemblée nationale constituante, salon les termes de la Consti. tution de la République. LA l;^VÉE BE£ MASSES REPRESSIVES, ARRESTATION D'AFFONSO COSTA Lisbonne, 9 décembre. La junte révolutionnaire a décidé de lo-ver ifsxil gouvernement précédent civait imposé au patriarche de .Lisbonne l'archevêque Braga, et à Mgr Evora, évêque d Oporto. Toutes les lois d'exception sont abrogées, y compris celle de la liberté de la presse qui aggravait la sévérité du code. Le règlement intérieur des lycées qui avait provoqué la clôture de ces étal blissements, est annulé. La réouverture des classes aura lieu prochainement. M. Affonso Costa, qui a éié'arrêté hier à, Oporto, est attendu ce soir à Lisbonne. M. Auguste Soarès, ministre des affaires-étrangères dans le cabinet Costa, n'a pas été arrêté, comme certaine information 1 indiquait, mais il lui a été interdit de. repartir pour Paris malgré le désir qu'il eu exprimait. DEPECHES RETARDÉES Des dépêches retardées annoncent que les locaux du journal O Mundo, organe démocrate de M. Costa, ont été assaillis, les machines détruites et les bureaux de la rédaction incendiés. Un aéroplane piloté par le commandant Martins Lima, avec le lieutenant Caseira; comme observateur, survolant le champ de) concentration des révolutionnaires, a été abattu par le feu de ces derniers. 1 coup ie théâtre eu Hnssie maximaliste Il était, ce coup de théâtre, prévu et annoncé ici même, les lecteurs du XX' Siècle nous rendront cette justice. Il s'agit de deux événements qui pourraient bien modifier la situation. Les affaires des bolcheviks se gâtent. Les résultats connus des élections à la Constituante les avaient déjà montrés peu soutenus dans le pas. Les Soviets nous apprennent aujourd'hui qu'un nouveau venu, dont le nom n'avait oas encore été prononcé, le général Doutoff, est maître de l'immense région de l'Oural. U intercepte là les envois de blé de Sibéria vers la capitale. D autre part, en Russie méridionale, le général Kalédine a profité de la dernière quinzaine pour s'organiser ; Korniloff l'a rejoint et les deux cosaques marcheraient sur Pétrograde. Les voies ferrées sont entre leurs inains et ils empêchent le pain d'arriver au front et aux troupes maxirna-listes.Le Soviet, en fureur, a mis les trois généraux hors la loi et rejeté sur les cadets la responsabilité de ce qu'ils qualifient une rébellion. Lénine et Trotsky viennent d'établir la guillotine. Attendons-nous à un régime de terreur dont les bourgeois du parti cadet seront les victimes. L'Allemagne a fait connaître une pre-. inièrc tranche de ses conditions de paix.. C'est le second événement du jour et il discrédite complètement les bolcheviks prometteurs de paix sans annexion ni indemnité. Voici les conditions allemandes : 1° L'Allemagne aurait pendant quinze ans, sur le marche des blés, un contrôle lui per, mettant de satisfaire à tous ses besoins ; 2° Droit d'importation en HiiSsie (ie toutes les marchandises allemandes sans droits d'entrée ; 3° Aucun des territoires actuellement occupés par les troupes allemandes ne serait ren* du. La Russie affamée et ruinée aujourd'hui déjà, serait ainsi pendant quinze ans encore sans pain et sans revenus de douane I Korniloff, Kalédine et Doutoff réussiront-ils à rallier autour d'eux la Russie toute entière, outrée de ces conditions draconiennes ? Est-ce dira crue Lénine et Trotsky ne sli

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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