Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 16 Januar. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 26 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/wp9t14vv50/
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i^w^LNNÉE. — Série nouvelle. — N° 66 Le numéro! 10 Centimes Samedi 16 Janvier 1Q15 ® rRIx DE L'ABONNEMENT j 3 Francs par mois ' (à envoyer par mandai postal) Envoyer les demandes à I,'ADMINISTRATEUR du JOURNAL 0 28 iei, rua ds la Bourse — 1E HAVRE 1 — * Directeur : r FERNAND NEURAY f ..»MuT.7tf.-!aaMâÛBmÔs LE XXe SIÉCLE Quotidien oelge paraissent au Havre PUBLICITE PETITE CORRESPONDANCE , Les 3 lignes O.tSO lignft supplémentaire O.SÏ5 Annonce» diverses à forfait 1 Adresser les annonces ù. l'ADMINISTRATEUR du JOURNAL] 28 ter me de la BmrsB — LE HAVRE Téléolione a* 1405 La retraite du ceinte Berchtoid La portée de levénement d'après la presse européenne I .Autriche-Hongrie renouvelle cou® sur ii.iip tout son nersonnel militaire et diplomatique : ce n'est point là le signe de la victoire. Le chef d'étot-major général, Gonrad île Iloetzendorf, a été mis Ci l'écart ; nombre ,lc généraux, chefs de corps, et on dernier lieu le général Potiorek, le vaincu de la Bos-nie, ont été placés dans le cadre de la retraite : le comte de Merev, ambassadeui a Home, s'est vu substituer le baron Maectuo. Voici que le comte Berchtoid, le ministre commun des Affaires étrangères, 1 auteur de j'ulliinalum à la Serbie, est contiamt de '^l'eut-être les journaux officieux de Vienne Irouveront-ils des formules laudatives pour expliquer celte disparition par des raisons inlus ou moins compliquées. Le bon sens ■ i oiiéen dira : .. Si le comte Berchtoid se relire, c'est qu'il a échoué ; c'est que sa po-litique a conduit l'empire danubien a<u désastre et accumulé autour de lui les pues I Ss "Mais il ajoutera : « Rien ne prouve nue le nouveau ministre, le baron Buriaa, sera plus heureux et tirera de 1 abîme un pays tout près d'y rouler. » Que signifie l'avènement du baron Bu i ra aux Affaires étrangères ? Les mtgyrttar lions suggérées sont diverses. Pour les uns, François-Joseph a voulu rallier les Hongrois qui supportent la guerre avec une lassitude et une irritation croissantes et qui anciKici'iit de faire sécession ; pour les au-ji os, le nouveau ministre devrait s employer à écarter « in extremis » 1 éventualité d;w..o (.(•lion italo-roumaine, en offrant de roni'-'ssions administratives àlaTiansyUa nie et ou Trcntin :'il appliquerait en somme la politique nue Guillaume II avait conseillée au comte Tisza dans une reccnte entrevue et que le chef du cabinet hongrois avait pour ce qui touche a la Tiansylvame, Kj, liV" avec une certaine violence. Comme „ ,,U d'ailleurs, l'Autriche, si elle sui-vail cette ligne de conduite, serait « en re-lai ci d'une année et d'une idee », car ru les Roumains, ni les Italiens, ne se contenteraient du programme — purement illusoire pour leurs intérêts — que le kaiser avait préf'i > i lise. . . , | ('" n'est pas le baron Burian qui çhan^-ra le cours des choses. , Les commentaires de la presse curopeji-nc sont assez divergents. Là u Tribune de Genève » publie une im-i portante lettre de son correspondant particulier sur les raisons de la démission du comte Berchtoid, qu'il faudrait rechercher entièrement dans le fait que celui-ci, avec l'empereur, était un partisan déterminé de la paix. Elle révèle l'existence d'un document, daté du 26 janvier 1913, prouvant que l'archiduc héritier avait fait des démarches auprès du gouvernement bavarois pour s'assurer son concours en cas de guerre, cl la participation de deux corps d'armée réguliers et, d'un de réserve à une expédition en Serbie. Le « Daily Chronicle », de Londres : u Nous pouvons considérer comme certain que la démission du comte Berchtoid est la conséquence de l'échec d.e la politique autrichienne en Roumanie, qui tendait à empêcher l'influence russe de devenir prépondérante à Bucarest. » Le « Messaggero », de Rome, setonne que la démission du comte Berchtoid, qui fut annoncée à diverses reprises, survienne dans un moment si- grave. Ce journal estime (fuc !o comte Berchtoid est la première victime de la débâcle prochaine de la monarchie des Habsbourg ; il -croit que le choix d'un homme politique, créature du comtc Tisza, rendra la tranquillité à la Hongrie qui a manifesté son mécontentement au sujet de la politiqpe suivie il Vienne. Mais le «Times» croit que le comte Berchtoid manquait d'énergie dans la germano-latrie obligatoire à Vienne et à Bucarest e que c'est pour cela que la camarilla militai re dévouée à Guillaume 11 l'a fait remplace] par le baron Burian, qui serait un homme à poigne. Nous verrons bien ! Les fils de nos minisfrss su fron Plus ieurs de nos ministres, nous 1 a von déjà dit, ont des fils à l'armée. Aucun n'es « embusqué ». Tous sont sur la :igne, ne ilamment les- deux lils de notre ministre die colonies, MM. Paul et Jean Renkin. L aîné, avocat à la Cour d'appel de Bruxel les, qui, a.près cinq mois de.campagne, avai .(le grade de sergent-major, a été proposé ; ila sous-lcentcnance peur sa belle conduit sur le champ de bataille, et sa. nominatioi vient el'êtrc signée par le Roi. Le cadet, M. Jean Renkin, qui, ainsi qu son frère, vient de passer une soixantain de jours d'ans les tranchées de l'Yser, vien d'être l'objet d'une proposition identique. Nos félicitations à l'honorable ministre. La propagande pro-belge aux Etats-Unii Madame Vandervekle, la femme du Mi nistre d'Etat, est aux Etats-Unis depuis plu: de trois mois. Elle y a donné et y donne su [ 'a Belgique et les horreurs, dont elle a éti | victime, une série de conférences qui ont li ! Plus grand succès et dans lesquelles on ac î clame la Belgique et les Belges. A la suite de ces réunions, les dons pou les tamillçs des victimes belges affluent. J îlieure présente, Madame Vandervelde t recueilli près de 1.400.000 francs ! A lîuffalo, des industriels lui ont offert ui bateau chargé de 10.000 sacs de farine sacs confectionnés en fine toile et ei étoile, afin qu'ils puissent servir par la sui te cl être transformas en vêlements et ei jjnfics pour les habitants. Le bateau lui même est donné en cadeau à la Belgique La semaine dernière, Madame Vandqi j »eiac était à Boston où elle conférenciai I devant 5.000 personnes. La guerre I5T LE Statut du Saint-Siège en Italie La question des rapports entre le gouvernement italien et le Saint Siège devient, sous la pression des événements internationaux, un sujet palpitant d intérêt. Maniiesilieimeint, tlialié; au moment où «De va devoir prendre une part plus directe ■au conllit européen, se préoccupe d'établir entre le Vatican et elle un modus vivendi, capable die fui épargner les soucis d'une gra-ve difficulté intérieure qui se grefferait sur la. question romaine. Lorsque, la loi des garanties fut rédigée et votée, les hommes u'Jitat, fondateurs de l'unité italienne, n'avaient-on vue que l'état de paix. Ils n'avaient pas considéré l'éventualité d'une guerre entre l'Italie et d'autres puissances européennes comme possible ou du moins comme prochaine et il Vivaient rien prévu ni préparé pour faire face à une •telle conjoncture. Ils s'étaient bornés ù stipuler que le Saint-Siège jouirait de l'indépendance de son autorité spirituelle et s'imaginaient la garantir suffisamment en l'appuyant sur le principe de l'extériorialité des palais pontificaux et la munissant, au regard du pouvoir italien, du privilège de l'inviolabilité de la correspondance du Papo avec les fidèles. Le Pape n'a jamais souscrit ù la loi des garanties, en tant que règlement unilatéral ■do la situation du Saint-Siège vis-à-vis du -gouvernement italien. 11 n'a cessé de protester du caractère spirituel et universel die son autorité de pontife et, par suite, de la nécessité de considérer le statut du Sainl-Siêge en Italie comme une affaire d'intérêt supérieur ù l'intérêt, national, comme une affaire d'intérêt extra-national, si l'on peut ainsi dire. Tous les juristes sérieux qui ont étudié la question romaine n'ont cessé de dénoncer "les lacunes de la loi des garanties et d'avertir le gouvernement italien qu'elle était inapplicable au cas do l'état do guerre de l'Italie. Or, le gouvernement italien s'est, toujours refusé obstinément ù laisser ainsi internationaliser la question romaine. Quarante ans ont passé clans cet état d'incertitude. Aujourd'hui la grande crise européenne qui a éclaté surprend L'Italie eh plein désarroi, au dépourvu de toute solution.Il est pourtant impossible que l'Italie entre dans la mêlée des nations en laissant derrière elle cette difficulté pendante. Le Pape non plus n'y peut rester indifférent.D'après divers indices, il semble que sans rien abandonner en principe de ses droits, d'ailleurs imprescriptibles, il recherche ou laisse rechercher par des catholiques les termes d'un projet d'accommodement temporaire qui, tout ensemble, sauvegarderait ■les droits ' dlu Saint-Siège et ménagerait, dans la mesure opportune, les intérêts respectifs do l'Italie et des autres nations chrétiennes.C'est surtout par rapport ù la situation diplomatique des nations auprès du Saint-Siège nue la difficulté est sensible. Supposé que, demain, comme on le prévoit, l'Italie se raffl/sn aux côtés de la Triple-Entente : quelles difficultés ne naîtraient pas pour l'Italie, et aussi peut-être pour le Saint-Siège, du fait que, au cœur de Borne subsisteraient, en vertu de la. fiction résultant de la loi des garanties, des représentants officiels des Etats avec lesquels l'Italie serait en guerre déclarée ? Comment tolérer, en cette occurrence, lo présence à deux pas du Quirinal, de ministres de la Bavière et de la Prusse, qui.cooli mueraient à communiquer librement nvc< leurs gouvernements respectifs, pendant que ceux-ci dirigeraient des opérations de guerre contre l'Italie ?... w Nous ne croyons pas que ni le Quirinal. ni le Vatican aient encore mis officiellement la question à l'étude. Mais on s'en préoc cupe certainement, de part et d'autre, offi cieusement. Les catholiques italiens, il la fois bons pa triotes et serviteurs dévoués du Saint-Siège, croient que la difficulté pourrait être sinor résolue du moins tournée comme suit : « Le I Vatican prierait les puissances avec lesquel les l'Italie serait- en gupire d'accorder ur congé à leurs représentants, diplomatiques, et ces diplomates siéraient remplacés par le; , auditeurs de Rôle des mêmes Etats, qu t sont des-prélats de Curie ; les correapon . dances des Etats ennemis de l'Italie se.ra.ien " envoyées aux auditeurs de Bote au lieu di 3 l'être aux représentants diplomatiques di ces Etats. » I Cette solution satisferait elle le gouverne : ■ment italien ? On ne le sait pas encore. Di ; vers journaux anti-catholiques, tels que I ; Messagero cl II Sccolo, la ropous'semt, eom me ils repoussent d'ailleurs toute ;dé,- d'ae cord même purement provisoire et olfici-iu? ^ avec le'pouvoir ecclésiastique i D'une manière générale, 'es cigriéi t< l'nnticlériçalisme italien accusent le Pan. de vouloir exploiter les cireoo-d-mees pou; arracher» le consentement du gouvrrremen " italien à sa réadimiseion dans l'aréopogi des nations, tout au moins lors de 'a conclu sion de la paix. On sait que c'est l'opposition du gouverne aient italien qui avait fait écarter, il y : 1 diix-a.ns, le représentant du Saint-Siège d; Congrès de la Paix. Le - gouvernement italien n'est peut-ôln - pas encore disposé ù revenir sur cette oppo s si tien. Mais les événements peuvent 1'; * forcer. : En tout cas, il sent '.j'en qu il a des ron ) cessions à faire. C'est ainsi qu'il vient d'ae - corder t'exequatur à la nomination d> Miiîr Caron, évêque de Gênes, exequa.tui » qui était suspendu depuis plu?iîr.-s années i sous le prétexte que Mgr Caron ava.t infini i testé des opinions trop tranchantes au su jet du nou'voir temporel du Pape D'autre part, les catholiques italiens, ou , s'étaient montrés hosliles à l'idée do guerre i ont récemment manifesté, par l'organe di - comte clolla Torre, qu'ils étaient prêts ; i soutenir la politique n gouvernement, mé - me si elle devait conduire h l interventioi . armée. Il est clair eu its n'pnl pu privir' cette grave résolution "-ans être sûrs d l l'approbation du Valuan et, par (onsécuer.t sans s'être assurés du respect do l'indé Fro|Ée près de LeiûirtzfJ et au nord d'Irp Les allemands repoussés au nord-est de Solssons COMMUNIQUÉ OFFSGîEL FRANÇAIS Paris, 15 janvier, 11- h. 55. DE LA MER A LA LYS, combats d'artillerie, quelquefois assez vifs. Nous avons progressé près cle Lombaertzyde et près de Becclaere. AU NORD D'ARRAS, ïtne brillante attaque des zouaves a enlevé à la baïonnetto des positions ennemies voisines de la route d'Arias à-Lille. Dans la même région, à Vargeite et à Saint-Laurent, ainsi qu'au nord d'Andechy (région de Roye), notre artillerie a pris avantage sur celle de l'ennemi. Ses batteries ont été démolies. Deux ])ièces ont été détruites. Il y a eu explosion d'un dépôt de munitions et d'ouvrages en construction. A DEUX KILOMETRES AU NORD-EST DE SQISSONS, les ALlcinands ont attaqué Saint-Paul ; ils y sont entrés, mais nous l'avons repris aussitôt. DANS LA REGION DE CRA.OXNE ET DE REIMS, il y a ou un violent combat [l'artillerie, au cours duquel des batteries ennemies ont été fréquemment réduites au silence. DANS LA REGION'DE PERTHES, DANS L'ARGONXE ET SUR LES IIAUTS-DE-N1EUSE, rien d'important à signaler. Nous avons détruit les passerelles établies par li*s Allemands sur la Meuse, à SAÏNTr-MIIilEL, ci nous avons repoussé, dans le BOIS D'AILLY, l'attaque dirigée contre les tranchées prises par nous le £ janvier. DAXS LES VOSGES, au sud de Senoncs, nous avons, dans un vif combat d'infanterie, bousculé les Allemands, coupé leurs réseaux de fil de fer et comblé leurs tranchées. . SUR LE RESTE DU FRONT, rien à signaler. pondanee diplomatique du Saint f-iège en cas de guerre. De tout ce qui ..vé^Je, ressort 1 impies-sion double que qu'jlqie chose rst en train de changer, sous 'a pression irrésistible (.es . événements, dans ics rapports entre le gouvernement italien cl le Saint-Siè^e, cl uui> , l'éventualité de rr^ervi-utiuii année de 1 Italie est devenue imminente. BELGA. «Sam DANS QUELS SENTIMENTS LES ALLEMANDS ONT FETE LA DOUCE, LA SAINTE NUIT DE NOËL. Une dame, appartenant à une nation neutre, est allée passer la fête de Noël chez des amis — allemands — a Aix-la-Chapelle. Elle traduit ainsi ce qu'elle a vu -et entendu et on nous communique ses déclarations : a Le peuple est exaspéré. Il colle des placards sur les murs, où on peut lire : « JNous voulons 1# paix ! Rendez-nous nos maris, nos pères et nos frères ! » La police est aux aguets pour les arracher, mais on les recolle dès que les policiers ont tourne le dos. « Dans les rues on rencontre continuellement des mutilés marchant avec «es béquilles, des hommes robustes avec la tete bandée, le bras en écharpe, à qui il ne reste plus que la triste ressource de tendre la main aux passants. « On dit qu'il est établi que, parmi les soldats originaires d'Aix-la-Chapelle seulement, 7000-^ommes sont morts sur le champ de bataille. Et combien, parmi les blesses, mourront encore ? Et combien en tombeia-t-il avant que la guerre ne prenne fin ? , De quoi il'résulte que l'opinion allemande j commence à se rendre compte que la cama- : ri 11 a militaire, l'empereur et son entou- j r^sre, ont conduit le pays dans un guêpier. Attendons La fin ! MME» â Copenhague ei à Lendres Les socialistes hollandais ou, pour être ! plus exact, le Troelstra, ont complètement échoué dans leur projet de réunir un congrès. international à Copenhague et de déposséder les socialistes belges du bureau international. i Le congrès de Copenhague se réduira a ! une réunion qui aura lieu la semaine prochaine à Copenhague et à laquelle assisteront des délégués hollandais et scandina-; ves. M. Camille Huysmans, député socialiste belge et secrétaire du bureau interna. ^ tional, qui a installé provisoirement le bureau international à La Haye, accompa-; gnera les délégués hollandais. : " Il est, d'autre part, question d'une réunion de délégués socialistes des pays alliés - — Angleterre, Belgique, France et Russie - — qui aurait lieu à Londres vers la mi-fé-( vrier prochain. Les socialistes allemands : et l'inipenÉnoe de la Belgique î II résulte d'une communication officielle 1 faite par les socialistes allemands au Bureau Socialiste International que les dépu-. tés d'extrême gauche du Reichstag, dans la l réunion qui a préédé le vote des seconds ! crédits.de guerre par le Reichstag, avaient. décidé, à l'unanimité, de protester préala-; blement contre toute idée d'annexion de la - Belgique et que cette protestation fut signi-r liée au chancelier. ; Pour se chauffer ils volent notre charbon et notre bois Le « Télégraaf » , d'Amsterdam, apprend - de Louvain, de source autorisée, que Jes Allemands emploient depuis quelques se- i mailles 40.000 mineurs dans les mines de , Mons, de Liège et de Charlcroi. Tout le cliar- î bon est envoyé on Allemagne. Les ouvriers i sont payés 2' marks par jour et travaillent - sous la contrainte et la surveillance de gar-î des allemands armés. ^ D'énormes quantités d'arbres provenant ; des bois autour de Namur et des forêls du . Hainaut et^du Brabant sont transportés en - Allemagne: £e sport et la guerre La guerre est, si j'ose dire, lcçsport pai excellence. Elîie exige la mise en pratiqua des qualités requises d'un bon siportman résistance physique et prompt coup d'œil Elle démontre la, nécessité absolue d'un préparation militaire intensive de la jeu nesse, et rallie à la cause des sports beau coup d'incrédules.* Vous verrez, après 1: gtf-erre, disparaître, par exemple, les pré venlions contre l'énergique jeu de football Les fervents ces plaines de jeu belges, -j'en suis, — se sont demandé souvent com bien de ces beaux gars', la plupart soldats survivraient aux luttes terribles que sou lient notre année. Et voie i coup sur eoutv, nous cmven des nouvelles dé nos footballers : Un des derniers dimanches de décembre nous promenant à Sanvic, nous entendon la sourde plainte du bailon rond au conlac de pieds puissants, puis des acclamations C'est Roger Piérarci, arrière Saint-Gillois qui montre aux soldats.. angteis ce que c'es qui 'u n diêga geinen t. Le lendemain, lisant le Corriére délia Se ra, nous voyons parmi les premiers soué cri pleurs en faveur des réfugiés belgUs, -liste'de M. le consul général Dossogne, -notre si sympathique compatriote Louilj Van Hegge, qui, s-i souvent, se fit applaudi ù Rmxe.les. Peu après, nous rencontrions à Saint< Acineisse M. Grisar, engagé volontaire i quarante ans, qui a donc abandonné — ju.c ques à quand ? — son beau club anverson Puis, ce brave Antoine M-atagne, qui a ai pris les règles du football aux nègres d'Él sabethviT'le, ne le voilà-l-il pas au front, coi re s pondant de guerre du XX0 Siècle ? Ajoi tons qu'il est redevenu l'ami de Roger : d< vaut l'ennemi, plus de querelles entre Be ges, n'est-ce pas ? C'est Matagne, d'ailleurs, qui nous a ras su ré sur le sort de Swartebroek, de Vei beelc et de bien d'autres ! Enfin, hier, parcourant les journaux iU liens du commencement de l'année, non lisons le compte rendu de deux parties palp tantes qui se sont déroulées à Turin et Milan entre une équipe franco-belge, cap taille Hanse, et deux équipes italiennes si Hectionnées. Disons que les franco-belge furent battus à Milan par G-2, mais se n dictèrent largement à Turin. Ce n'est pas le moment de donner, dar un journal "belge, des détails sur ces « ma clies » ; nos idées sont, ailleurs. Disons pou: tant que contrairement1 à ce qui se pas s ■d'habitude, la foule de 5.000 personnes qi assistait à chacune de ces rencontres, a •lieu d'encourager « ses » hommes, accl< mail Belges et Français lorsque ceux-ci pa taient à l'attaque ! Nous ajouterons que 1 ^recette fut brillante, les places, étant, fo' chères ; les réfugiés belges en auront ur bonne part, le reste étant destiné aux réfi giés italiens du Trentin. Signalons enfi •qu'à l'arrivée des Belges à la station de M ■lan, une feule de sportmen admirateurs précipita au devant d'eux aux cris de a Vh la Belgique ! » et de « Vive la France ! » Luc. Braves chasseurs! La 10° compagnie du 6G° bataillon de n serve de chasseurs à pied français vient d faire parvenir au u Petit Parisien » la son nie de 102 fr. 50, recueillie par souscriplio <t pour secourir les familles les plus néces siteuses des réfugiés belges ». Ainsi, oubliant leurs propres misère: celles de leurs familles, ces braves et gén< reux troupiers français, perdus dans le tranchées, ont pensé à ceux de leurs info: lunés frères d'armes dont les foyers sor détruits, dont les femmes et-lés enfants or dû fuir devant l'envahisseur. Ils ont fait cela, ces-petits chasseurs,"sar bruit, sans ostentation, pour la seule beaul du geste de solidarité. On ignore môme qi prit l'initiative dc cette soirscription et qi doit, ôlre remercié au nom des réfugiés be ges. On ne saurait être plus modeste ; et c< anonymat ajoute encore du prix à cette g< néréuse action. iz moniimsni os jemmappes aoanu Dans son « Courrier Belge » du Petit. Jov. val, notre excellent confrère Gérard I-Iarr di tsavoir que, lors de la retraite de Parmi franco-anglaise, les obus allemands ont bi se et abattu le monument, dominé par i coq gaulois, élevé aux champs de Jemmapi h la mémoire de la victoire de Dumourie: \ï Hiilit iiùli ïifiê i§î lus Unis LE « FOuR » DE BERNE Nous avons annoncé que le Bureau International de la faix, devait se réunir, en dépit des événements actuels, le li janvier a Borne. Les intentions de la plupart des hommes distingués qui s'occupent de ce Comité central des sociétés pacilistes nationales ne peuvent être suspectées. Depuis le début des hostilités, qui ont si malheureusement démenti toutes ses prévisions et l'unie ses espérances, le Bureau de la Paix s occupe avec un louable zèle à faciliter les relations entre les prisonniers do guerre et leurs la-milles, rendant ainsi des services dont convient de le remercier. Le « Journal dics Débats » du 13 publie cependant sur la réunion de Be™ un article qui montre avec quelle habileté machiavélique les Allemands, ,1e pacifisme, exploitent a bonne volonté un peu candide de leurs collègues des pays la tins et neutres. En voici les passages les plus intéressants : , n I e président actuel du Comité du Bureau de la paix est l'honorable M. I.afon-taine, sénateur belge, bien connu pour son zèle à l'égard de toules les institutions internationales. Ce grand idéaliste a été fort durement déconcerté par les événements, et l'invasion atroce de son pays a pu, en effet, lui enlever bien des illusions. Aussi trou-vait-il sans raison d'être la réunion d un Comité de la paix au milieu d'une Europe déchirée par le plus formidable des conflits armés.' Mois depuis longtemps déjà il était en butte aux sollicitations de ses collègues allemands, qui réclamaient à cor et à cris la convocation générale des membres, au -nombre d'une vingtaine. ; A force d'instances, ils obtinrent de M. : Lafontaine la convocation tant désirée, et la • date de la réunion fut fixée au 6 janvier. ^ Dés le 5, on vit arriver à Berne, au granc - complet ou il peu près, les délégations ger- - maniques. Bien plus, les Allemands avaient i trouvé'- le moyen de gonfler leur contingent - en se procurant les pouvoirs des membres • scandinaves absents. Qu'espéraient-ils dont - en exigeant cette réunion ? On ne 1e sail - pas au juste, mais les gens qui ont causs , avec eux gardent l'impression que îcur dé- - sir était de s'aboucher avec les pacilistes français pour provoquer de leur part une t manifestation propre h faire croire que 1: France en avait assez de la guerre et aspi , rait à la paix à tout prix. Peut-être mém< 3 étaient-ils chargés de certaines commission: t secrètes autant qu'officieuses propres a ren : seigner leur gouvernement sur l'état dêi , esprits. En matière d'intrigues, on peut tou t supposer lorsque la diplomatie allemand! est en jeu. Mais les choses n'ont point tourné seloi - les désirs des prétendus pacifistes aile - mands. Les Français ont. brillé par leur to - taie absence. On ne vit arriver au'Un seu e Anglais, M. Aloxander, un député ilalien r deux Hollandais et trois Suisses — nas ceu: du Grulli. :- La première entrevue fut plutôt pénible i M.. Lafontaine pensait sans doute que se; i- collègues en pacifisme allaient lui exprime au moins un sentiment de regret à l'égari i- du traitement infligé ù son pavs. Mais si le i- Allemands se montrèrent pleins de cet em ■- pressenieiu obséquieux qui forme le foin i- de leur politesse, ils ne dirent rien qui pû passer pour un blâme à l'égard des violen t- ces odieuses de leur gouvernement et d leurs armées. i- A la séance, le délégué italien, oue de ■- vail gêner un peu son splendide isolement déclara que pour justifier une réunion d i- celte sorte il fallait commencer par émettr s une déclaration de principe condamnant for i- mollement foutes les violations do droi a. commises au cours de la présenté guerre i- A celle proposition, les nez germanique i- s'allongèrent à la Cyrano et môme au-delà ? Un membre allemand répondit qu'une tell l- déclaration ne serait point opportune, que j, situation était encore fort obscure, oue 1. s question de la neutralité de la Belgique elle L- môme demeurait douteuse, que du reste 1 \ droit, des gens avait, été égratigné par tou c les belligérants, enfin que lui et ses collé 11 gues allemands et autrichiens ne pourraien u s associer à une pareille démarche, i- , ' U ne disait point que, d'ailleurs, elle p'oui > ra 11 élre dangereuse pour eux, mais chacu: a savait a quoi s'en tenir sur ce point. •I Te délégué anglais, non moins isolé qu c 1 italien, fit à son tour une sortie assez vive i- disant, que, si on voulait prénarer la pais il il fallait commencer par condamner tout c i- qui constituait une mesure de violence e e d'injustice. e rent tant qu'ils purent, mais rien ne réussi Les evranos teutons s'allongèrent d'un de gré supplémentaire. leurs ornfeurs ergoté _ .'i ramener l'accord dans cette singulier réunion pacifiste, nui se termina par u four noir. Lo« AiisIrevAllemands s'en furen comme ils étaient, vmus. s<ans obtenir ai eune des manifestations qu'ils,avaient es comptées avec une. naïveté inénarrable, e Ce'tc nouvelle tentative, traîtresse. <-i- sournoise, n'a donc été qu'un coun d'éné u dans l'eau. Les pacifistes" français "ont fa i- nreuve de" bon ^en^ et de bon goi'it en r^fr snnt de narticiner «;i colle comédie. T ;, temps n'e«t pa« aux manifestations plate i- niques, mais à l'action. » s ' SOUS-MARINS ALLEMAND! DEVANT DOUVRES? Douvres, 13 janvier. — Douvres a élé ri ,, veillé brusquement vers minuit par le bru i. de la canonnade. Des informations recueillies, il paraîtra que la vigie sur la digue il l'entrée du poi avait signalé un sous-marin ennemi, et in ? inédialemont les canons anglais ava.ent oi ' vert le feu. Le sous-marin aurait dispar dans l'obscurité. r- Un second sous-marin ennemi aurait éi y, également signalé hier "soir-à l'entrée d là port. 11 aurait aussi disparu après - avoir e: ■i- suvé quelques coups de canon, n Le bruit a couru que les deux navire jg avaient été coulés, mais il a éic jjyiuen plus tard, de source autorisée. Bu TnEL_EN^ BELGIQUE Les soldats belges aeclameat le barde national fraaça» La "Marseillaise" et la "Brabançonne'1 à l'église Saiaie-WaLurge De' noire envoyé spécial au iront : Rien de plus facile que de réunir en quelques heures des milliers d'auditeurs lorsqu'il s'agit de leur faire entendre Botrel. Trouver un local suffisamment vaste pour abriter ceux qui veulent l'écouter est un problème plus difficile. Mais, en temps de guerre, les bonnes volontés sont toujours prêtes ; aussi les curés de l'église ele La Panne et de Sainle-Walburge, à Furnes, s'empressèrent-ils d'autoriser le barde breton à réunir ses auditeurs dans leur église. A La Panne, l'église fui trop petite pour recevoir le nombreux public qui se pressait, avide d'écouter le poète-chanteur. Son succès fut considérable. A Fumes, ce fut un véritable triomphe. Bien avant l'heure où l'auleUr de « La Paim-polaise » était attendu, une foule de plusieurs milliers de soldats se pressait dans la vaste nef. Des grappes humaines s'accrochaient aux confessionnaux et au jubé. Botrel eut peine à se fraver un passage jusqu'auprès du maître-autel. Tout d'abord, il s'excuse de prendre la parole dans une église, faute d'un local suffisamment spacieux. « Le rire du combattant qui, demain peut-être, va mourir, dit-il, est un rire héroïque, un rire pieux, un rire sacré. Car, ce soldat qui rit aujourd'hui, n'cst-il pas prêt à elon-ner sa vie pour la défense ele celte Maison de Dieu, dont le clocher où claque le drapeau tricolore, constitue l'un des plus vivants symboles ele la patrie. » Botrel nous dit ensuite combien il eut désiré servir parmi les soldats ele la Belgique, de ce pays qu'il connaît si bien et qu'il aime tant. Mais c'est d'abord à la France qu'il se doit... Puis il nous expose comment M. Millerand, le' Ministre de la Guerre de la République, au lieu ele lui laisser rejoindre son régiment, le .41® de ligne à Rennes, lui donna pour mission d'aller dire et chanter ses poèmes patriotiques aux soldats sur le front. Pou à peu, le barde s'anime, ses poèmes : et ses chants font tour à tour se dilater les cœurs, se mouiller les yeux ou fuser les ■ rires. Cependant, l'obscurité descend lente- r ment; mais Botrel consent encore à «ire ses -i « Souhaits au Roi Albert ». Deux cierges ■ sont enlevés du Maître-Autel ; on les allu-; me et c'est à leur clarté vacillante que le ; poète, apparaissant tout seul dans un petit : cercle lumineux, lit, avec une fougue extraordinaire, les plus beaux vers qu'il ait ja- 1 mais écrits. les vers qu'il dédie « Au Seuil de l'An ele 1 délivrance au Roi-Héros, au seul Roi qui, depuis François I", ait mérité le nom de [ Roi-Chevalier », sont lus au milieu d'une émotion poignante. Quand Botrel sort de l'église, les mains, J les képis, les mouchoirs hérissent la foule en s'açjJant vers lui. De toutes les poitrines I ^orient les cris de : « Vive la France ! Vive Botrel ! » Le grand chansonnier arrivait près du j jubé quand soudain les orgues se mirent à L clamer, en chant triomphal, la « Marseillaise ». Cette fois ce fut du délire. Botrel [ dut s'arrêter et entonner l'une des strophes ' les plus fameuses : d Nous entrerons dans la carrière , K Quand nos aînés n'y seront plus.. » ^ Et tous ensemble, hommes, femmes, en-1 fants, civils, militaires, Français,Flamands, t Wallons, reprirent en chœur : (t .Aux armes citoyens ! » 3 A peine le refrain était-il terminé que la ; « Brabançonne » à son tour retentit, jouée " par les grandes orgues. J L'émotion était indescriptible. Tous sentaient. que l'union la plus étroite — union l scellée par le sang, union profonde, sans J rien de vain, ni de superficiel, — règne cn-3 tre les Français et les Belges et est prèle ~ à s'affirmer davantage encore sur les ^ champs ele bataille, dans Ja grande fraternité d'armes de la victoire finale., Avant de s'en retourner à Dimkerquc où I l'attendaient de nouveaux auditeurs et de nouveaux succès, Botrel s'en fut quelques 3 instants à l'Hôtel de la Noble Rose, où les ' organisateurs ele cette fêle patriotique ' avaient tenu à le remercier et à boire à ses t j succès. Botrel confia à ses hôtes,jiu'il avait res- f senti, à SainteWalburgé, sous les voûtes . de cette vénérable église, l'une des plus lor- - tes émotions de sa vie : << J'ai aussi compris î aujourel hui, nous clit-il, lorsque je lisais i mes vœux au Roi, combien grand est 1 a-t mour .dont vous entourez Votre Souverain. - Je savais que vous l'aimiez beaucoup, niais - je ne m'imaginais pas que vous l'aimiez îi ce point. » t A. M. p t û- Si r$llemape succombe elle ne pourra pas payer s Bit la "Qazette 0e éoîope" Rotterdam U janvier. Il y a un changement remarquable dans le ton de la presse allemande qui n'escomp- . te plus la victoire sûre. Ceci ressort d'un article que le professeur tvrseval a publié t .aujourd'hui dans la Gazelle de Cologne. 11 y écrit, entre autres, ce qui suit : it t n Si l'Allemagne subit une défaite, il sera l- impossible d'obtenir d'elle aucune indem-nité, car eljeclivemcnl le dernier homme u sera lue cl l'argent sera dépensé jusqu'au dernier sou. Les ressources du pays seront e 1 complètement épuisées. Voilà ce qu'il fau- II dru /«ire comprendre ù nos ennemis, n Nous voilà bien loin des rodomont.vles s des premiers jours de la giuerre où l'on l.i escomptait déjà les 40 milliards qu'on exigerait do la France vaincue.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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