Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 15 Januar. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 01 Juli 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/3n20c4tg8g/
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QUATRIEME ANNEE. N° 2079 Lo Numéro : ÎO centimes MARDI 15 JANVIER 1918. PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXᴱ SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28"* Téléphone a 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestra Angleterre ... 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre Le président Wilson tel qu'il est UN CHEF.. Nous nous permettons de recommander & nos amis et à nos adversaires la lecture et l'étude du livre qjue vient de publier chez Payot M. Daniel Halévy, sous le titre : Le Président Wilson ; étude sur la démocratie américaine. Nos amis y reconnaîtront presque à ahaque page, sous la plume du président Wilson, des idées qui nous sont communes, à eux et à nous, puisque le XX° Siècle les défend, en complet accord avec eux. De cette rencontre, nos adversaires concluront peut-être, si 1'instànct de conservation ne les a pas quittés pour toujours, qu'il est temps de reviser leurs buts de guerre intellectuels et de faire leur paix avec les réfiorfnes préconisées ici touchant l'organisation de" l'Etat, les rapports de l'exécutif avec le législatif, la féodalité des partis et des politiciens, fcv participation des compétences au gouvernement de la nation. * * * Thomas Wadrowo Wilson est né le 28 décembre 1856. Inscrit au barreau d'Atlanta en 1882, c'est un avocat qui n'a pas réussi. <( Sans doute — note avec autant de malice que de finesse son biographe ^ — sans doute il avait trop de goût aux affaires publiques pour s'intéresser aux affaires privées... » Quoi (ju.il en soit, il avait 23 ans quand il commença de réfléchir au problème de l'Etat américain, qui devait dominer toute sa vie, non pas à la manière d'un philosophe ou d'un homme de parti, pour le plaisir intellectuel cni le profit politique, mais en homme pratique, en bon et loyal Américain, témoin et victime des misères nationales,et résolu à étudier, en vue de la corriger, la machinerie politique de son pays. Son premier livre : Le Gouvernement congrcssionnel, étude sur la politique américaine, parut en 1885. Wilson venait d'être nommé professeur, d'histoire à Bryn Mawx College. C'est une critique serrée et impitoyable de l'infirmité de Y état amé-■ ricain, dont la constitution (1787), née d'une purement négative de l'Etat, faite pour l'espèce de république libertaire que voulaient fonder ses auteurs, ne peut pi us convenir aux Etats-Unis, d'aujour d^hui. En s'opposant et en s'équilibrant, les trois pouvoirs détruisent l'essence même de l'Etat. Or, celui-ci a une fonction positive et directrice, qu'il ne peut remplir s'il est privé de force et d'unité. Ce qui devait arriver est arrivé. Le pouvoir central a été paralysé par les politiciens. En 1885, le président n'a plus rien à dire; simple chef des commis, il n'ose plus parler directement aux Chambres, ainsi qu'il en' a. pourtant le droit, ni diriger le travail législatif. En fait, la Chambre et le Sénat sont maîtres. Est-ce bien ? Non. Tout va tout de travers. L'Etat est émietté, désagrégé : il n'y a plus personne pour veiller aux grands intérêts collectifs de la nation, et les intérêts personnels des citoyens, en dehors des privilèges des factions régnantes, sont lésés par le fait même. Les Etats-Unis, qui abondent en excellents avocats, manquent d'administrateurs passables et d'hommes d'Etat capables de construire quelque chose. Le remède ? Thomas Wodrowo Wilson a 29 ans. Il paie son tribut aux idées de sa génération. Dans quelques années, il les abjurera, à la lumière de l'expérience, sans hésitation ni regret. Mais, en 1885, c'est d'une solution libérale et parlementaire qu'il attend la nécessaire réforme de l'Etat américain. La conclusion de son premier ouvrage est qu'il faut donner au i Congrès, c'est-à-dire au Sénat et à la Chambre, le droit d'élire le chef de l'Etat. Trois ans après, nouveau livre de M. Wilson, intitulé : L'Etat ; Eléments de Politique historique et "pratique. Il voit de plus en plus clairement, il sent avec une force sans cesse grandissante cette vérité, contestée, hélas ! aujourd'hui encore, par un certain nombre de Belges, à savoir que le premier besoin des nations et dés individus,* c'est d'être gouvernés. Pas de gouvernement sans un Etat solidement constitué. L'Etat est un organe directeur. Qu'il dirige donc, qu'il conduise, avec fermeté et avec autorité. Ainsi le veulent la nature de sa fonction et le salut public. Mais il ne suffit pas de vouloir. Déplora-tble architecte, quels que soient son talent et son imagination, qui ne calculerait pas la résistance des matériaux ou n'en tiendrait pas compte ! Où chercher le point d'appui, dans une natlion moderne et démocratique, pour réduire les passions intéressées à la faiblesse de l'Etat ? Avec autant de hardiesse que de bon seus, M. Wilson a répondu dans cet ouvrage : dans l'opinion, dans la majorité de l'opinion. Son thème est celui-ci : Vautorité est la caractéristique essentielle de tout gouvernement ; seulement, dans les Etats modernes, il faut tenir compte "des majorités, et Vart de Vhomme d'Etat doit être aujourd'hui d'éveiller, de susciters de diriger cette •force nouvelle. Voilà du sens pratique, ou nous ne nous y connaissons plus. Pour les théoriciens de la souveraineté populaire, l'opinion, exprimée par la majorité des électeurs est infaillible. Quoi qu'elle décide, tout le monde doit s'incliner devant ses arrêts. C'est comme si Dieu lui-même avait parlé. Pour les théoriciens de l'absolutisme." le pouvoir n'a qu'à aller droit son chemin, à travers tout, sans s'inquiéter de plaire, ou de déplaire à personne, uniquement soucieux de . la vérité et de la raison. M. Wilson aussi croit que c'est" la raison qui doit avoir raison, et que l'autorité est faite pour donner le dernier mot à la raison. Mais il a ses pieds sur la terre ; habitant de notre planète, aspfrant-chef d'une société moderne, il prend l'opinion et le peuple à la fois pour ce qu'ils sont et poui-ce qu'ils doivent être : pour des instruments nécessaires, et non point pour des rois. Son biographe nous dit que, devenu président, « il est extrêmement attentif à ne poin perdre oontact avec la pre?se ». Nous n'avions pas besoin , pour en être sûr, de cette indication précise. Au rebours de oertains tyranneaux qui refusent à la presse le droit d'avoir et de défendre des idées, un homme de cette trempe voit dans les journaux ce qu'ils sont : les moyens incomparables d'atteindre et d'émouvoir le public. Il les traite en conséquence. « Lui qui ne reçoit personne, il consacre une après-midi par semaine à recevoir tes journalistes : il les admet à. lai parler et à l'interroger. » M. Daniel Halévy ne dit pas, et pour cause, qu'il leur demande d'exalter ses mérites personnels et de chanter sa gloire !.:. En 1897, ses idées sur l'Etat et le gouvernement américains sont arrêtées, et PLUir toujours. Il est guéri de la maladôe libérale et parlementaire. C'est de la suprématie du chef de l'Etat américain qu'il attend le remède aux infirmités de celui-ci. « Cleveland, écrit-il dans YAtlantic Monthly, a été, plutôt qu'un homme de parti, un homme, un homme doué d'une volonté qui lui soit propre ; plutôt qu'un associé des Chaïnbres, un serviteur individuel du pays, exerçant ses pouvoirs à la manière d'un premier magistrat plutôt qu'à la manière d'un chef de parti. » Nous voilà loin de la subordination de l'exécutif au législatif qui lui apparaissait, douze ans auparavant, comme le fin du fin ! Autant que la pénétration de son intelligence, l'étendue de sa .culture et l'énergie de sa volonté, cette docilité aux faits nous transporte d'admiration et nous remplit d'espoir.>• * * + Nous allons le voir, en 1908, faire un pas, un grand pas de plus, et afficher résolument à la face du peuple dont il sollicitera, quatre ans plus tard, la première magistrature, ses idées sur la présidence, le ministère et le Parlement. Il publie cette année-là une petite série de conférences sur le gouvernement constitutionnel des Etats-Unis. Ecoutez ceci, politiciens de tous les partis. Vous riez ou vous frémissez^ selon votre tempérament, quand le XXe Siècle vous invite à renoncer de vous-mêmes à votre monopole et à admettre des compétences dans le gouvernement. Auprès du radicaïisme de M. Wilson, ce que vous appelez notre audace est une timidité. « Les présidents du dix-neuvième siècle, dit M. Wilson, choisissaient leurs ministres parmi les parlementaires 1 éminents : Cleveland d'abord, puis Roo-sevelt ont changé la pratique ; ils ont voulu s'associer des hommes dont ils avaient éprouvé la puissance de travail, des hommes qui avaient fa.it leurs preuves, non dans la vie publique, mais dans la vie privée : des banquiers qui ne s'étaient jamais mêlés aux comités d'aucun parti, des j juristes éminents qui*s'étaient tenus à l'écart de la politique, des administrateurs qui avaient réussi dans la direction des services publics, comme si le président seul i avait une fonction politique, les ministres ' n'étant que des conseillers privés, les collaborateurs de son choix ! » Des banquiers, des hommes d'affaires ! Plus d'un ténor parlementaire en attrapera une extinction de voix. « Les hommes d'affaires, au gouvernement, feraient leurs affaires », disait, en août dernier, après lecture d'un certain Appel au Roi publié par le XX0 Siècle, un enfant gâté de la politique. M. Wilson les croit plus capables que les orateurs de bien faire les affaires du pays... Elu gouverneur de New Jersey en 1910, puis président des Etats-Unis en 1912, il se fera un point d'honneur de réaliser, au prix de son repos et de sa popularité, mais avec autant d'habileté que d'énergie, les idées qu'il a, simple citoyen, prêchées et enseignées. C'est que les. idées, pour lui, ont une valeur propre. Ce ne sont pas des oripeaux qu'il endosse, qu'il quitte et qu'il reprend, selon la mode du jour et le goût de l'opinion. Il croit en elles, il les aime, il vit pour elles. Il faut lire dans le livre de M. Halévy — un des plus beaux que nous ayons lus depuis le commencement de la guerre — .le récit de ses luttes contre les politidenc de New Jer.sey et les oligarques de Washington. Son but constant a été de créer une autorité personnelle qui s'impose aux Chambres, les conseille, les mène et les gouverne, qui leur dise ce qu'elle estiine être le devoir dans les conjonctures graves. Il a voulu « conformer aux besoins d'un Etat moderne, chargé d'entreprises et de responsabilités, une constitution calculée pour les besoins d'un Etat primitif ; il a travaillé à concentrer les pouvoirs, à créer une société nouvelle, autoritaire et populaire, césarienne par plus d'un trait ». (Son œuvre est en bonne voie. Si les Etats-Unis se sont armés pour venger la querelle de. l'Europe civilisée. et en particulier pour délivrer la Belgique, c'est à lui que .nous le devons. D'accord avec les commissions, son Parlement voulait voter, en 1916, une loi interdisant aux Américains de s'embarquer sur les navires armés, comblant ainsi les vœux pressants de l'Allemagne. De même qu'en Italie, un an plus tôt, le chef de la nation, appuyé sur l'opinion publique, eut raison de !'opposition parlementaire et de 1'insurrectior des couloirs. .« L'Amérique est en passe de faire une tragique faillite », répétait-il, en 1912, dans ses discours de condidat à la présidence. Grâce à Wilson, voilà le malheur écarté. L'Amérique a un ohef, elle devient un Etat, elle apprend à souffrir, à se sacrifier, à combattre. Béni soit l'homme à qu'i nous devons ce prodige et auss: ce secours, faute duquel la défection russe aurait peut-être livré l'Occident à l'Allemagne. Et bénie soit plus encore la doc trioe de salut public qui, eY) pénétrant ur homme intelligent et fort, a renouvelé la force d'une grande nation et assuré le sa lut de l'Europe. FERNAND NEURAY. LES IAXIMALLSTES ea face Su militarisme prossifiB PAR Jacques ÛAINVILiLE M. Wilson, dans son message au Congrès, admet en principe la sincérité des maximalistes. Il les tient pour des théoriciens dont l'idéalisme a besoin d'être soumis à l'épreuve des faits. <( Moi aussi, semble-t-il suggérer, je conservais, il n'y a pas encore si longtemps, des illusions sur l'Allemagne. Je croyais que l'Allemagne était un pays comme un autre, accessible aux arguments de la justice et de la raison. J'ai tout fait pour rétablir la paix sur des bases équitables, et l'Allemagne ne m'a répondu que des insultes et des provocations, en sorte que j'ai dû entrer en guerre avec elle, Voilà l'expérience qui se renouvelle à Brest-Litovsk et qui ramènera peut-être la Russie du côté des ^lliés. » C'est faire beaucoup d'honneur aux bolcheviks que de les oomparer au président Wilson. Il y a sans doute, parmi eux, des hommes de bonne foi qui ont cru qu'on pourrait s'entendre honorablement avec l'Allemagne. Mais il y a aussi dans leurs rangs de simples agents de la Prusse et, pendant son séjour à Berlin, à l'interruption des pourparlers, M. de Kuhlmanin s'est vanté de tenir les Russes dans sa main La question est de savoir : 1° si Lénine et Trotsky pourront faire accepter à la Russie les exigences allemandes et s'ils iront jusqu'à signer la capitulation pure et simple que les plénipotentiaires de la Quadruplice veulent obtenir ; 2° au cas où les ambitions de l'annexionnisme allemand entraîneraient la rupture des. pourparlers, quel moyen efficace le gouvernement maximaliste .posséderait de reprendre ^a guerre et d'empêcher l'Allemagne d'obtenir par la force-le consentement qui lui aurait été refusé Kl * Le général Krylenko a lancé à ta. Russie un appel pour la formation d'une armée révolutionnaire qui lutterait contre l'impérialisme allemand. Est-ce sérieux ? Croit-il lui-même à son projet ? Le jour où le généralissime Doukhonine, coupable d'avoir voulu continuer la guerre, fut écharpé par la soldatesque, Krylenko, la tête entre les mains, avait laissé échapper ces mots :.« Nous finirons tous ainsi ! n Qui sait s'il-ne prophétisait pas et s'il ne se rappelle pas cette terrible journée du défaitisme russe ? La grande leçj^n de Brest-Litovsk, c'est qu'il est impossible de traiter avec les Allemands tant qu'ils sont en armes sur le territoire envahi. Ce qui se passe en ce moment dans les négociations germano-russes est l'image de ce qui arriverait si jamais, sur le front occidental, la même erreur était recommencée, c'est-à-dire . si les Alliés entraient en pourparlers avec l'Allemagne sans avoir pris die gages ni de garanties. Il est d'abord arrivé, en Russie, que, sitôt l'armistice signé, l'armée a achevé de se dissoudre, que le front s'est désagrégé et que, pour les foulete ignorantes, la paix a, dès lors, été un fait acquis- Voyant cela, les Allemands n'ont pas résisté au désir d'exploiter à fond la situation. Il est aisé de se représenter ce qui s'est passé dans leur esprit et à guelle tentation ils ont succombé. Ils occupent de vastes provinces russes. Et il n'y a plus devant eux ni armée russe ni Etat russe. Il n'y a même plus de Russie. A quoi tient ]a motion de paix votée le 19 juillet par le Reichstag, en présence d'une occasion aussi magnifique et de possibilités de son-quête aussi faciles ? Tout ce qui s'est passé ces jours-ci en Allemagne, retour offensif du pangermanisme, manifestations impérieuses de l'état-maior, est venu de là. * ' * * Lorsqu'il a été entendu que M. de Kiihl-mann devrait se soumettre aux volontés de Hindenburg ou se démettre, rapporter de Brest-Litovsk non pas une paix de compromis mais dès annexions ou la rupture, on a poussé les hauts cris chez les socialistes allemands et dans une partie de la gauche. Etait-ce par scrupule ? Par respect des pi-incipes et de la parole jurée par le Reichstag ? Ne le croyons pas une minute. Le mobile des anti-annexionnistes est aiussi intéressé, il est, aussi « animal » que celui des annexionnistes. Si l'Allemagne retombe aussi souvent dans ses crises intérieures, c'.est parce qu'elle est partagée en deux camps. Il y a, d'une part, ceux qui ne veulent pas que la guerre finisse sans qu'elle ait rapporté des agrandissements et des enrichissements. Et puis il y a ceux qui en 'ont assez <Je la guerre, qui veulent la finir le plus tôt possible et qui refusent d'en prolonger les souffrances et les sacrifices pour des conquêtes et des indemnités. Voilà toute la dispute. Les principes n'y sont pour rien, Jusqu'à présent, le parti annexionniste, après avoir connu des hauts et des bas, est resté le plus fort.. Le spectacle de l'effon drement russe a exalté son appétit et se? ambitions et vient de lui donner raison. Les maximalistes qui s'imaginaient que leur programme de paix démocratique allait déterminer un vaste mouvement ré volutionnaires en Allemagne se sont dont ON DE «OS BRAVES Le Moniteur vient de publier un arrêta royal accordant la croix de chevalier de l'ordre de la Couronne et la croix de guerre à l'officier auxiliaire Guy d'Aspremon-Lynden, du corps des autos-canons en Rus s;e. Les termes de la citation qui accom pagne cette nomination sont des plus beaux : Officier d'une très grande bravoure. Li 24 juin/G juillet 1917, a fourni line recon naissance audacieuse à Koniouki, dam une zone battue par le tir de l'ennemi. L( •8/21 juillet, n'a pas hésité à se rendre sous une vive fusillade, à pied et à décou vert, à côté de sa section blindée, engagée à cent mètres de l'ennemi. A dirigé s oui la fusillade et avec un calme <parfait le.' travaux de sauvetage d'une blindée se trou vant en. péril ; a été sérieusement blesse au cours d'un engagement. Pendant que Guy d'Aspremont Lynder faisait ainsi le plus grand honneur au lion belge dans la débâcle russe, son frère, le comte Charles d Aspremont Lynden, fai sait, lui aussi, preuve d'un beau courage patriotique : arrêté avec son beau-père, le vénéré baron de Favereau, il continue d'expier avec 4ui dans une prison aile mande son attachement à la patrie. ^ www—■—■ Pour les prisonniers de guerre Uu débat à la Chambre française. — Une réunion de la commission française des prisonniers de guerre Il a été question, à maintes reprises, di rapatriement ou, à tout le moins, de l'in terhement en Suisse des prisonniers pris au -début de la guerre et déprinrés par leuj longue captivité. Les négociaTions, très longues et très difficiles, ont i;ait une fou de plus, la preuve de la mauvaise -volonté allemande. Elles ont, à cette heure, about au rapatriement de tous les hommes de troupe, caporaux et sous-officiers âgés cU plus de quarante-huit ans et captifs depuiï plus 'le dix4iuât mois. Le régime ele tous les prisonniers sera oonsidérablemeni amélioré, la correspondance et les colis seront régulièrement transmis et les pa rents très proches seront réunis dans les mêmes dépôts. Les négociations se poursuivent sur le rapatriement des hommes de quarante ans, pères de trofs enfants, et comptant ai moins dix^huit mois de captivité. Malgré les concessions successives des délégués français, les délégués allemands au dernier moment, viennent d'argué] qu'ils étaient rappelés à Berlyi et ont in terrompu les négociations. Celles-ci, cependant, seront vraisemblablement repri ses sous peu. Telle est la cohclusion d'ur ' débat aui Parlement français, et des.déclai rations du sous-secrétaire d'Etat, M Ignace. Une note de la commission française des prisonniers die guerre dit, entre autres choses : Dorénavant, les commissions médicales pro ! céderont à la visite des camps tous les deu:> mois. Grâce à l'intervention des comités de secours des camps, des garanties nouvelles ont été prises pour qu'aucun 'malade ou blessa ne puisse ête soustrait à cette visite. En ce qui concenre les sanitaires, il sera procéda tous les deux mois à leur rapatriement sua j astification de leur qualité établie par le mi nistre die la guerre. • Le régime général des prisonniers mainte mis en activité sera sensiblement amélioré grâce aux mesures suivantes : Tous les prisonniers nouvellement captu rés seront identifiés, et leur liste transmise dans le moindre délai au pays d'origine. Il; auront le droit d'adresser, dans les liuit jour; de leur captivité, une carte-avis à leur fa mille. Toute mutation de camp sera l'obje d'une carte-avis de même nature. Les prisonniers maintenus élans la zone des armées seront soumis au même régiihe que les prisonniers évacués dans les camps de l'intérieur. Nous nous réjouissons de ces améliora tions apportés au sort misérable des pri sonniers. Nous espérons que, cette fois en core, les accords qui intéressent les pri sonniers français vaudront pour les nô très. Notre gouvernement, qui vient de leur marquer sa sollicitude en créant l'Of fice Central des Prisonniers de guerre s'en occupera, nous en avons l'assurance Nous lui demandons de s'occuper surtou du rapatriement ou de l'internement er pays neutre des prisonniers de 1914. Nous ne devons guère avoir do prisonniers de 48 ans ; mais lesisoldats de Liège, de Na mur et d'Anvers n'ont-ils pas assez souf fert dans les geôles allemandes ? — —WWW _—: l-lRE EN 2° PAGE : Convois d'enfants belges ; Les petits réfugiés belges ; Nos Echos ; Au front français. VOIR EN DERNIERE HEURE : Les communiqués britanniques; ur raid' sur Karlsruhe. LIRE EN 4e PAGE : LA VSE MILITAIRE trompés- Cela pourra venir u.n jour, cai les choses et les hommes changent, et nu n'est naître du temps. Pour l'heure, le ré sultat produit a été de renforcer le mili tarisme prussien,.ce qui est juste le con traire de ce que l'illuminisme do la révo lution russe espérait. Jacques BAINVILLE. Le boloïsme en France Arrestation de M. Caillaux — L'ancien président du conseil a été arrêté lundi matin à la suite d'une communication diplomatique d'un gouvernement allié M. Joseph Caillaux, député de la Sartlu et ancien président du conseil, a été ar rête hindi matin à Paris. A 9 heures, porteur d'un mandat <\e M le capitaine rapporteur Bouchardon, M Priolet, commissaire ,du crimp retranche de Paris, s'est présenté au numéro 22 di la rue Alphonse-de-Ncuvillc. En présence de Mme Caillaux, le magis trat a signifié au député de la Sarthe l( mandat qu'il était chargé d'exécuter. M. Caillaux a protesté, mais il a suiv M. Priolet, qui l'a fait monter dans une autoviobile, en compagnie d'inspecteur: de la Sûreté. L'automobile a gagné le Palais de jus tice. M. Caillaux a été introduit dans le cabi net de M. Bouchardon. Puis, quelques ins tanls après, M. Caillaux a repris place c. nouveau dans l'automobile, qui, cette fois l'a conduit à la pris&h de la Santé, où i> a été fouillé, puis écroué. Une demi-heure plus tard, M. Bouchar don, M. Priolet et le substitut M. le lieu tenant Mornet se sont rendus au gouvernement militaire de Paris. Les circonstances de l'arrestation Aucun incident n'a marqué l'arrestatior ï de l'ancien président du conseil. M. Priollet, commissaire du camp retranché de Paris, chargé de procéder è cette opération, s'est rendu' rue Alphonse-île-Neuville a\ec trois inspecteurs de p*)-, lice. • il a demandé à voir immédiatement M, Caillaux, qui l'a reçu peu d'instants après. Le commissaire a signifié au député d: la Sarthe qu'il Ctait chargé de l'arrêter el lui a, montré le mandat don' ij était porteur, mandat sigàié du capitaine Bouchardon, rapporteur près le 3° conseil ( guerre. M. Caillaux a d'abord protesté; .puis, V, s'est rendu aux observations de M. Priol let et a fini de s'habiller. Mme Caillaux est arrivée sur ces entrefaites. M. Caillaux et sa femme ont eu un entretien de quelques instants. Leur séparation a eu lieu san« incident. Mme Caillaux était très calme. Le député de la Sarthe, après s'être mun: de quelques objets personnels, a suivi M Priollet, qui l'a emmené à son cabijiet, ai Palais de justice, puis l'a conduit devam M. Bouchardon et de là à la Santé. • UNE PERQUISITION A FLORENCE Il y a quelques jours, le bruit se répan dait.'à Paris, que M. Daxru, cominissair; aux délégations judiciaires, avj.it .été char gé d'une mission en Italie à, l'effet de faire des recherches sur les affaires en oours et notamment sur les tractations auxquelles avaient été mêlés Bolo et Cavallini. ' « On ne tarda pas à apprendre, dit Ja « Presse >k que M. Dai-ru s'était arrêté à i Florence ft avait, en présence d'un man 1 dataire de M. Caillaux, procédé dans une banque de cette viile à l'ouverture d'ur coffre-fort appartenant à l'ancien pré-i dent du conseil. « Cette opération aurait été fructueuse; or aurait trouvé et inventorié, outre des pa piers dont le contenu est resté secret,mai; que l'on dit importants, une somme considérable, les uns disent en espèces, les autres en valeurs mobilières. Cette seconds version paraît la plus raisonnable. « On se rappelle que Mme Caillaux, pai suite de l'état de sa santé, a dû passer plu sieurs mois dans une station balnéaire ita lienne située non loin de Florence. Il ost vraisemblable que c'est à cette époque qu< M. Caillaux a dû faire le dépôt dont non; parlons. « Cette nouvelle, bien que connue depuis . quelques jours, n'avait pu être publiée. Vy jourd'hui la consigne est levée, ce qui don ne à croire que les déSouvertes faites è Florence ont une relation directe avec l'arrestation de M. Caillaux. » UNE CHARGE NOUVELLE Mais il oircule à Paris une autre version, I,'arrestation serait la suite de l'arrivée à Paris de documents décisifs envoyés ,li Washington par l'ambaissadeur de Francc M. Jusserand. Ces documents sont relatif; a.u séjour de M. Caillaux ©^.rgentine, où il fut envoyé eu mission en 1915, ils établissent ses relations, dit-on. avec une personnalité offlcielle allemande très re muante,,très influente, qui a dû d'ailleurs repasser l'Atlantique, L'« Intransigeant » assure rpu'« un docu ment est arrivé entre les mains «ie la justice militaire, document d'une gravité et d'une authencité telles qu'il ne permettait pas de laisser M. Caillaux plus longtemps en liberté. » L'IMPRESSION A LA CHAMBRE Au Palais-Bourbon où se trouvaient quelques rares députés, lundi dans la matinée, la nouvelle de l'arrestation de M. Joseph Caillaux a produit une grosse émotion.Les amis die M. Caillaux, en effet, depuis quelques jouira, se montraient pleins de confiance et proclamaient qu'il n'y avait rien d'autre dans le dossier de M. Bouchardon que le texte du rapport du général Dubail, qu'ils considéraient comme insuffisant.- On ajoutait même que le juge militaire pourrait être amené à proposer une ordonnance de non-lieu à la signature du général gouverneur de Paris. Les râtroacies de l'affaire Rappelons, d'après le « Temps », les différentes phases par lesquelles a passé l'affaire Caillaux, depuis qu'il en fut question officiellement avant d'aboutir à l'arrestation de l'ancien président du conseil. LA DECLARATION MINISTERIELLE Le 20 novembre, la déclaration lue aux Chambres au nom du gouvernement, s'exprimait ainsi au sujet des affaires de trahison : Hélas ! il y a eu des crimes, des orLmes contre la Fiance, qui appellent un prompt châtiment. Nous prenons devant vous, devant le pays qui demande justice, lengagement que justice sera faite' selon la rigueur des lois. Ni considérations de personnes, ni entraînements de passions politiques ne nous détournerons du devoir ni ne nous le feront dépasser. Trop d'attentats se sont déjà soldés, sur notre front de bataille, par un stu/r-plus de sang français. Faiblesse serait complicité. Nous serons sans faiblesse» comme sans violence. Tous les inculpés en conseil de guerre. Le soldat au prétoire, solidaire du soldat au combat. Plus (le campagnes pacifistes, plus de menées allemandes. Ni trahison, ni demi-trahison : la guerre. Ritfn que la guerre. Nos armées ne seront pas prises entre deuix feux. La justice passe. Le pays connaîtra qu'il est de fendu. REPONSE A UNE INTERPELLATION Le même jour, à la Chambre, M. Clemenceau, au cours de sa réponse aux interpellations adressées au gouvernement, prononçait ces paroles : Aujourd'hui, une partie du voile est déchirée. M. Forgeot vous a dit : « Donnez-nous la vérité », et la Chambre a été unanime à l'applaudir. C'est pour cela que je suis ici. Voilà un autre engagement que je prends devant vous : <i La vérité, vous l'aurez ! » Seulement il faut distinguer. Il y a eu des crimes, des inculpations. Tout ne s'est pas découvert d'un seuil coup. Au fil de L'instruction, des faits nouveaux se révèlent qui produisent leurs conséquences dans le cabinet du juge d'instruction. ^Comment vouLez-vous que je jette des noms dans cette Chambre et que je vous .révèle des parcelles de vérité ? C'est impossible. Il y a des gens qui se sont plus ou moins rendais coupables d'indiscré-uons. de légèretés, de faiblesses, qui n'ont peut-être pas réfléchi aux conséquences des actes qu'ils commettaient, peut-être leur responsabilité est^elle plus gravement engagée que nous ne le pensons ? C'est, possible, mais ce n'est pas à moi qu'il appartient de le dire : c'est au juge. Un député ayant lancé cette interruption: — Et Caillaux ? M. Clemenceau répliquait : Je n'ai prononcé aucun nom. Un journaliste est libre de sa discussion, sous sa responsabilité personnelle, devant les personnes dont il parle et devant les tribunaux de son pays. Un chef de gouvernement a une mission totalement différente. Je suis ici, je l'ai dit, pour mettre en action les lois. Elles seront mises €n action. Si au cours des débats, vous voyez que j'essaie de ralentir le cours de la justice, comme cela est peut-être arrivé déjà... (Mou, vements divers.) Je dis «. peut-être », je n'en voudrais pas fournir en ce moment la preuve, mais ie sais qu'il y a des dossiers qui ont mis très longtemps pour arriver à un endroit déterminé. Peu import*» Les lois seront appliquées et s'il y a un certain nombre de faits politiques qui relèvent d'une autre justice, ils seront, d'abord soumis, oe qui est très naturel, à l'opinion publique, portés à cette tribune ou dans la presse, suivant l'importance qu'ils pourront avo'ir. Vous jugerez vous-mêmes le genre de justice qui sera appliqué. Que pouvez-vous me demander do plus-? LA DEMANDE EN AUTORISATION DE POURSUITES Le 11 décembre. M. Paul Deschanel annonçait à la Chambre qu'il avait reçu deyx demandes en autorisation de poursuites. « contre deux membres de la Chambre ». Le lendemain, on communiquait le texte des deux réquisitoires du général Dubail, gouverneur militaire de Paris, tendant à obtenir la suppression de l'immunité pa.*- » lementaire en ce qui concerne MM. Caillaux et Loustalot. députés. Le réquisitoire dressé contre M. Caillaux commençait ainsi : Au cours des informations pour intelligences et commerce avec l'ennemi suivies actuellement devant les juridictions civiles et militaires, il a été découvert, chez presque tous les inculpés un grand nombre de lettres émanant de M. Joseph Caillaux. député de la Sarthe, qui ne peuvent laisser aucun doute sur les relations existant entre lui et les prévenus. L'examen de cette correspondance est ^îgulieiement troublant, ci dev;rt nécessairement attirer l'attention de la justice. Il est déjà grave qu'un homm'e d'Etat de la • valeur de M. Caillaux, ayant occupé les plus hautes Situations de l'Etat., ayant, eu l'honneur de diriger la. politique de son pays et, se parant volontiers de la qualité de chef d'un grand parti, entretienne des relations étroites et d'une intimité qui ne saurait, être contestée, avec des aventuriers français ou étrangers, que leurs agissements, leurs tendances et leurs manifestations depuis le début de la guerre devaient rendre suspects' à l'esprit le moins averti. Certes, on comprend qu'un homme politique important soit amené par hasard à nouer un jour des relations passagères avec'un individu dont il ignore le passé, et qui, trompant sa bonne foi,"cherche, sous le couvert de son nom et de son influence, à entreprendre et à réaliser les pires aventures ; mais de pareilles défaillances deviennent. dangereuses lorsqu'elles se répètent à maintes reprises, lorsqu'elles se poursuivent, pendant des années et lorsqu'elles conduisent leur auteur à se laisser aller aux plus regrettables compromissions. En tout cas, si M. Caillaux peut arguer do son ignorance au début de ces relations, comment 4)ourra-t-il expliquer qu'il ne les ait pas rompues lorsqu'il a connu les sentiments de ces hommes qu'il avait si imprudemment admis dans son intimité ? Et cependant, les

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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