Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1918, 03 Juni. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Konsultiert 05 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/vq2s46jm7m/
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4e Année N- 281-282. directeur-Fondateur : François Olylff- ufmancn.e eijLuncna Jurnigia Les Nouvelles L.. asi ABONNEMENTSî • Hollande: 1 florin par mois Journal belge fondé à Maestricht en août 1914 Administration et Rédaction : Bureaux à Maestricht : La Haye - Prinsegracfit, 16 - Téléph. 2787 Wilhelminasingel 27 ANNONCES: La ligne : 15 cents en 4e page. Réclames permanentes à forfait * . I5SJSP73EÏ îs ... ; i ii w IIWlIii lll lil l i I1 II f m 1111 ,11 Hinli" / LA RENAISSANCE V DE LA PRESSE BELGE\ par Edmond PATRIS Une lettre du Havre Mon cher Confrère, J'ai lu avec un vif plaisir l'intéressant aperçu que notre estimé confrère Jos. Neujean vous adressait sous ce titre, le 26 mars dernier. Voulez-vous me permettre de vous esquisser, à mon tour, quelques considérations sur ce sujet qui doit nous être cher à tous ? Mais, tout d'abord, une légère mise au point s'impose. Ce n'est ni " la suppression de la distribution de l'énergie électrique „ à Liège ; ni " les progrès de l'invasion „ qui obligèrent les journaux de Bruxelles et de la province " à fermer leurs bureaux et ateliers sauf deux ou tro|s exceptions,,. Non ! Les raisons de cet arrêt subit de l'activité de la presse Belge toute «entière, au fur et à mesure de l'invasion, furent d'une nature si haute, d'une noblesse et d'un patriotisme si élevés, qu'il constituera l'éternel honneur des journaux et des journalistes de notre pays ! A la vérité, TOUS les journaux, successivement, cessèrent de paraître à l'instant même où l'apparition des hordes allemandes s'annonça. Spontanément, d'un geste unanime — et sans que pour cela il y ait eu le moindre concert préalable —TOUS bloquèrent leurs machines, et mirent la clef sur la porte. C'es^t ainsi que, à Arlon d'abord, puis à Liège, à Verviers, à Bruxelles, à Charleroi, s à Mons, à Tournai, à Anvers, à Gand, à Bruges, à Ostende enfin, les journaux, quels qu'ils fussent, hebdomadaires ou quotidiens, " cè&èreKt de paraître. Ce sera, je le répète, l'éternel honneur des journalistes belges et des directeurs de nos journaux d'avoir ainsi, d'un même geste, signifié à i ennemi que, jamais, ils ne se mettraîeut tous son joug! # * » Maintenant, vienne l'heure du retour, que sera la Presse Belge? Notre confrère Neujean croit-il vraiment à une transformation telle des choses que, notamment, les journaux qui paraissaient encore en Août-Septembre-Octobre 1914, ne reparaîtraient plus, d'une manière générale, cette heure venue ? ! Détrompons-le immédiatement. A part la disparition, fatale, de tel journal, dont le matériel a été vendu à une feuille embo-chée ; de tel autre, dont l'existence semblait déjà bien menacée, à la veille de la guerre; de tel autre encore, dont la politique d'avant-guerre était tellement contraire à l'esprit national que ses dirigeants se garderont bien de le faire reparaître — la plupart de nos grands journaux renaîtront à la vie quotidienne. Nous pouvons même dire, sans exposer leurs dirigeants au moindre risque, que nombre d'entre eux songent à des réformes dont ne pourront que se louer leurs lecteurs et le pays. faut-il ajouter que la profonde transformation des idées, l'évolution des esprits et des partis seront pour beaucoup dans les améliorations projetées ? * * Mais notre confrère Neujean émet, en ce qui concerne notre Presse d'avant-guerre, des opinions excessives, j'allais dire injustes. Qu'elle eût, en général, le grand tort de se cantonner dans de quotidiennes — quand pas assomantes — philippiques clérico-iibé-rales ou socialo-conservatrices, quand pas clans de vaines querelles ad hominem ; qu'il eut été désirable de voir la plupart de nos grands organes de l'opinion publique' se consacrer plutôt à la défense et, à la propagation des idées nationales et patriotiques a I étude des questions industrielles, économiques et sociales— nous le voulons bien. Encore était-ce bien la presse qui était cause de cïtte situation, de cet état des esprur en Belgique?! Car, comme la Presse forme l'opinion publique, elte est aussi le reflet de celle-ci. On p.* y s a la presse qu'il mérite. Et il faut bien reconnaître que le régime de neutra- , l'tc garantie subi par noire pavs pendant 84 ans aval- sensiblement aveuli, chez nous, les e*pnt» et les coeurs! L'absence de toute poliHcjae extérieure avait ramené tout aux tntiquineries de la politique intérieure. Nos quefiius, dos piîfemiqr.es n'était-ce pas, vraiment d?s potins de village? Chaque lois qu'une initiative hardie s'offrait à notre effort ; lorsque un député patriote montrai! le dsuger de noire frontière ouverte et insuffisamment défendue, n'y. avait-il pas uo tnonsiîur qui, à la Chambre invoquai!, d'une voix a:gre et tranchante, < •a Foi dej Traités „ ? N'avons-noas pas, dans les documents i ®'iic;els pubiié» <jar la CiJambre, le rapport 1 i1„CCittc sin'i{rs «oi miliuire dî 1902, cause | ''Malç de la désorganisation d» tiotre ar- 1 ?îndani 12 ans, dans leqati le rapaor- ' ! tt~~~ '-ncar? mu sirs aujourd'hui f ■ *■ v.st A4, Heiiepui.t* — s'eor'aïf tnornjna- ' i i " L'armée belge, Messieurs, a ceci de particulier, c'est qu'elle est faite pour ne pas se battre !... „ Ah ! Ils étaient bien venus les journaux qui essayaient de combattre ces idées égoïstes, prônées et défendues par les élus de la Nation ! C'étaient ceux que nos politiculards appelaient " les mauvais journaux ,„ dont les lecteurs dans les villages où Ton répandait ces idées à la Helleputte, étaient montrés du doigt et honnis comme des pestiférés !... Soyons donc charitables pour ceux de nos confrères que la situation difficile du journalisme en Belgique empêchait de protester contre pareilles doctrines ou qui se trouvaient dans la triste obligation de les défendre ! Mais où, sincèrement, notre confrère a-t-il trouvé que notre presse aimât " à flatter les préférences les moins nobles du grand public ? „. Où a-t-il pu constater "cette industrie des romans-feuilletons affolants qui étaient une insulte au bon goût français et une vaste entreprise de détraquement des cervelles faibles ?,, Ce " staple-chase aux reportages sensationnels, ce délayage lamentable des exploits des malfaiteurs, des gourgandines, des criminels „; cette publicifé malsaine donnée aux drames passionnels et aux scandales de toute uature !... „ Vivant hors de l'ambiance belge depuis le début de la guerre, notre excellent confrère a, peut-être, quelque peu perdu le souvenir des choses de chez nous. Sinon, M a-t-il vu, chez nous, ces grands journaux " qui dispensaient à grand renfort d'illustrations, ce genre de nourriture intellectuelle?,,Que nous sachions, il n'y avait, en Belgique — et depuis deux ou trois ans avant la guerre seulement — un seul journal qui publiât des illustrations et, le» procédés étant encore bien rudimentaires, quelles illustrations, mon Dieu! Sachons être équitables, même lorsqu'il s'agit de nous, et reconnaissons que notre Presse ne mérite pas les anathèmes que lui a lancés notre confrère. Et les feuilletons! Quel cauchemar ponr un directeur de journal ! j'ai eu l'honneur de vivre, pendant plus de vingt-cinq années, dans le contact quotidien d'un homme que Jes tristesses de la guerre ont ravi ù notre amitié : M. Emile Rossel, fondateur et directeur du Sofa, 11 était, peut-on dire, " un enfan! de la balle „ en matière de journalisme. Entré à l'âge de 12 ans au Journal de Bruxelles, il y passa par tous les stades possibles du métier de la Presse ; étant tout d'abord apprenti typographe, puis typo, correctenr, enfin rédacteur puis administrateur. Il vécut là dans le contact des hommes les plus remarquables qu'ait connut notre journalisme depuis Victor Henry, Erèbe, Camille No-thomb, Oscar Delmer, Alexandre Delmer, son frère Pierre Rossel, jusqu'à Prosper de Haulleville et Alphonse Deschamps, saus compter combien d'autres confrères éminents enlevés par la Camarde. Lorsqu'il fonda " le Soir il était pénétré d'idées saines et mûries dans la compagnie de tous ces cerveaux remarquables. Il avait un programme net, précis, bien arrêté et, jusqu'à son dernier jour, jusqu'en cette après-midi du 19 août 1914, il sût le poursuivre avec intelligende et ténacité. Et comme c'était simple ! Servir chaque jour aux lectears un " fond „ qui les intéressât aux grandes idées modernes,, littéraires, artistiques, sociales, économiques, politiques — dans le sens élevé du mot; Exclure du journal et la politique de parti et la polémique personnelle; Défendre, pour les faire comprendre et partager du grand public, les idées nationales, la cause coloniale, la réorganisation de l'armée... Faut-il rappeler cette campagne "Sommes-nous prêts ? „ qui restera la gloire de son journal? Dans tout autre pays que le nôtre, Emile Rossel eût été l'objet d'une haute récompense nationale pour l'avoir osée, cette campagne sans laquelle—le roi Albert me tit l'honneur de me le dire personnellement, en août 1913, au chalet royal d'Ostende— "l'opinion publique n'eût jamais été éclairée et sans laquelle nous n'eussions jamais obtenu la réforme militaire de 1913 „ — quoiqu'on puissent penser et dire les thuriféraires de tel ou tel ministre qui, dan» leurs panégyriques, oublient même de mentionner la paft tout à fait prépondérante que " le Soir „ prit à la réussite du projet voté alors par les Chambres. . Mais revenons-en à nos moutons, c'est dire aux feuilletons... Le choix de» feuilletons était indiscuta-tablement un des cauchemars du "journaliste „ d'élite qu'était Emile Rossel. Qui pourrait se vanter de l'avoir jamais rencon-tié — vnêrne au moment où, en tram, dans la rue, il c.»?rise«t quelque épreuve — ne portant p,ts un volume quelconque : le prochain fsuilleion du " Soir „ qu'il vou-. re vr a><b\î.-iit»t ? Et quede centaines Nouvelles du Jour ©3« ; . ii — La ruée allemande vers le Marne s'est accentuée hier. Les premiers détachements' mobiles de l'ennemi ont atteint la rive droite de la rivière au N.O. de C h ât e a u-T h i e r-r y après avoir traversé l'Ourcq à O u 1 c h y. Cependant nos Alliés tiennent énergique-ment le front au S. de Soissons et à l'O. de Reims, où les Français dans un bel assaut ont repris le village de T h i 11 o i s. Les Allemands s'avancent donc au centre en un saillant très prononcé et en positions assez dangereuses, car il suffirait aux troupes franco-britanniques de réaliser la jonction Soisaons-Reims pour cerrter toutes les armées ennemies. Le commentaire Havas reconnaît que " la situation est sérieuse ,,, mais il ajoute que Foch et Pétain sont en intime collaboration pour y répondre dans le calme et sans fièvre. Le journaux de Paris et de Londres conservent toute leur confiance aussi. Ils font fort justement observer que, là où elle s'est produite, l'offensive allemande ne peut arriver à aucun résultat essentiel, les armées alliées ayant le chemin libre derrière elle pour fatiguer et user les forces ennemies jusqu'au moment où, comme à la Marne en 1914, la contre-attaque sera jugée nécessaire. — Les Grecs remportent une belle victoire en Macédoine. Ils ont enfoncé les positions bulgares sur un front de 1 2 kilomètres et capturé plus de 15 0 0 prisonniers.— Les Allemands se «ont distingués à nôuveau par une félonie sans nom. Tandis qu'ils demandaient et obtenaient de» Anglais de ne point bombarder Cologne le jour de la Fête-Dieu, ils ont, eux, ce jour-là, avec leurs avions et leurs canons, bombardé Paris. Comme si le " doigt de Dieu „avait voulu souligner cette infâme trahison, un obas allemand est tombé à nouveau sur une eglise où des gens priaient ! Ainsi la bonne foi et la candeur aurc- été une fois de plus odieusement exploitées par les Barbares...Voir nos Nouvelles de la Guerre et Dernière Heure en 2ma page. de bouquins lus, avant d'avoir pu découvrir l'oiseu rare : le roman vivant, contemporain, bien écrit, pas trop bêbête et surtout propre !... Si, dans la rade toison de ses cheveux noirs, quelques fils argentés étaient venus se mêler, vers {a fin de ses jours, le choix du feuilleton y fut certes pour quelque chose !... Je prendrai» bien plusieurs colonnes des " Nouvelles „ si je me laissais aller à vous narrer quelque» - unes des aventures que peuvent provoquer dans un grand quotidien ces sacrés feuilletons, et de la correspondance folle qu'iis peuvent susciter de la part de ses lecteurs. A la vérité, il est beaucoup plus aisé de critiquer le roman-feuilleton que de le choisir, que dis-je de le découvrir! Notre confrère Neujean a certes encore à la mémoire les invectives dont — au beau temps de la paix — la concurrence des journaux agrémentaient ceitaines colonnes, sous prétexte de " feuilletons affolants „ ou soit-disant tels. Et ce sera la mémoire de ces invectives, injustifiées, qui l'aura poursuivi plutôt que la réalité de choses lues. Pour ma part, j'ai eu l'occasion de constater cent fois l'injustice — disons n'est-ce pas la bêtise — de ces querelles villageoises. Mais, pour remédier aux mauvaises choses qu'il y avait — qu'il y aurait eu — dans la Presse Belge, notre confrère fait appel à l'Association de la Presse Belge. Je connais un peu celle-ci. Membre de son Comité Général, puis de son Bureau depuis plus de 27 ans, il n'est pas une de» manifestations de son activité à laquelle je ne me sois trouvé intimement mêlé. Vouloir que ce soit elle qui amène la réforme souhaitée de notre organisation journalistique est peut-être exagérer les po»-sibilités de son action. S'agit-il — comme le suggère M. Neujean | de créer un " Conseil de l'Ordre de» journalistes „ ? D'accord. Tellement d'accord qu'avec nos confrères Fernand Neuray et Ernest Henrion, nous nou» en sommes préoccupés depuis fin 1914, avec la résolution arrêtee d'en proposer la création au retour au pays, quand, à nouveau, nous pourrons librement nous réunir. Oui ! Il faut établir des règles professionnelles qui empêchent l'accès de la profession aux gens indignes d'en faire partie'! Notre Association «'est précisément appliquée à ne laisser entrer dans son sein aucun des journalistes marrons, de ces aigrefins, maîtres-chanteurs et aventuriers de toutes sortes dont il parle. Il sait bien que pas un journaliste, antre que celui "faisant du journalisme quotidien sa profession principale „ suivant les termes précis de nos statuts, n'y a été admis depuis ces vingt dernières années. II sait aussi sans doute que pas un " journaliste „ financier ne figure parmi ses membres... Q je, de plus, il faille «n " Conssil de l'Ordre» qui établisse de» règles priciscs = : —— ~ ■ 1 | LES FR&CES I3ITS D'ESPIONNAGE Nombreuses condamnations à Liège Lss Beiges liabiiant les canlsns de langue allemands; à Sa frontière de ffoloresïaei montrent leur ardent patriotisme et se caressent, eux aussi, contre * la dessiinaiioat boche Lettre de Verviers L'aktivisme pro-boche ne réussit pas mieux dans les quelques communes de langue allemande que dans la partie flamande du pays, s'il faut en croire les nouvelles de source certaine qui nous arrivent. Au contraire les Allemands paraissent plus cordialement détestés de ceux qui les voient de près et qui les coudoient pour ainsi dire chaque jour que de ceux qui ne les touchent que de loin. La terreur allemande sévit en effet dans le pays de Verviers tout autant qu'ailleurs. Le patriotisme dans cette région fleurit splendidement, s'il faut en juger par le «Ombre élevé de nos frères qui y ont encouru la colère des boches. Le tribunal militaire allemand de Liège a abordé le 21 mars 1918, ce qu'on a appelé le procès Max. Il s'agissait de toute une série de Belges habitant Welkenraedt ou la région environnante et inculpés ensemble dans une soi-disant affaire d'espionnage. Le principal accusé, Max Christian, était de Gemmenich. Il avait été arrêté au domicile d'un de ses amis, Retny Paquot père, le 7 août 1917. Ce dernier fut arrêté en même temps, de même qu'un nommé Thyssen. C'est un espion allemand très connu en Belgique sous le nom de Freulich, qui procéda à leur arrestation avec de nombreux soldats allemands. Les trois braves ne firent aucune résistance et furent conduits à Liège. Mais leur mutisme fut complet et l'instruction de l'affaire fut interminable. On soumit les trois Belges de langue allemande à toute espèce de tortures: aucun ne laissa " de probité, de conscience, de dignité qui formule un code de l'honneur professionnel — nous en tombons donc bien volontiers d'accord. Mais, pour cela, ce qu'il faut, essentiellement, c'est que nous amenions les dirigeants, les propriétaires des journaux à rémunérer de manière convenable, désormais, ceux qu'ils emploient. Après avoir donné tout l'argent nécessaire à- l'achat de machines du dernier type, après s'être acquiâ le concours d'administrateurs et de comptables bien rétribués, après avoir accordé aux typos le minimum de salaire imposé par l'Association Typographique — il faut que les employeurs allouent des traitements convenables à leurs rédacteurs. Jusqu'ici, dans cinquante cas sur soixante, il n'en a rien été. * * * Or, en pleine guerre, une évolution vient de se produire qui doit immédiatement être signalée à l'attention des intéressés : notre confrère Fernand^euray, ayant eu la bonne fortune de pouvoir constituer une société pour la publication de son journal La Nation Belge, a fait inscrire dans les statuts : la participation du personnel en général et des rédacteurs en particulier aux bénéfices de la société. Voilà la formule, la vraie! La voie est donc tracée. L'avenir de, toutes nos industries git indiscutablement dans ce principe, mais il n'en est pas auxquelles elle s'appliquera avec plus ^l'équité qu'à l'industrie des journaux. * Est-il une profession où le succès dépende plus de l'esprit d'initiative, de la bonne volonté, de l'entregent, du doigté de ses collaborateurs ? ! Voulez-vous des journalistes " capables „ conscients, dignes? Pay3z-les tout d'abord convenablement ! Associez-les aux bénéfices de l'œuvre à laquelle ils sont appelés à " collaborer „ car les journalistes ne sont pas des employés, des fonctionnaires, mais des " collaborateurs „ n'est-ce pas ! L'Association de la Presse a un double devoir : développer son action syndicale et créer, une Section Patronale, ou plutôt une " Section des Directeurs et Administrateurs „. Ainsi, il deviendra possible de régler au sein même de l'Associatioa toutes les questions d;ordre ou d'intérêt professionnels. Notre confrèra Neujean a été heureusement inspiré en soulevant par son article l'échange de considérations désirables sur cet objet. Chaque jour de notre vie journalistique a été consacré à la défense des intérêts le» plus multiples de toute» le» professions — c'est bien le moins qu'une fois en passant nous puissions songer aux nôtres! Edmond PATRIS, Vice-Président de l'Association de la Presse Belge, • Président de la Caisse de Retraite ' de» Journalistes .i. Èt échapper ni une plainte, ni un aveu. If$l ne cessèrent de protester énergiquement de-leur innocence. Cependant des arrestations! eurent lieu nombreuse» à Welkenraedt, Gemmemch et environs et l'affaire se déve-? loppa, se compliqua. Aucun avocat belge ne fut admis pour défendre les accusés. On leur imposa d'offi» » ce des avocat» boches, officier» et valets du Kaiser. Une femme tenant un petit café à la frontière allemande, bien connu des Belges, terrorisée, finit par livrer les noms de quelques Belges qu'elle accusait d'avoir passé en fraude par chez elle et qui furent arrêtés aussitôt. L'épouse Wérisse de Verviers, l'épouse Stassen de Welkenraedt et Jacques Schmitzl de la Calamine furent libéré» avant de pas-< ser devant le tribunal. Max ne parut pas air procès. Il avait été quelques jours auparavant mis en observation par les Allemands sout prétexte qu'il serait atteint d'aliénation mentale. Il n'est donc pas encore jugé. Remy PAQUOT fut condamné à 1 1{2 an de prison et conduit à la prison de Vil»* vorde où il est resté enfermé; Joséphine STRAAT de Welkenraedt fwt condamnée à 10 ans de prison; Arnold WERISSE de Verviers fut condamné à 12 ans. Chose curieuse, il est toujours à la prison de St Léonard à Liège ; Catherine KUETGENS de Welkenraedt fut condamnée à 5 mois; La femme SCHMITZ de La Calamine fut condamnée à 4 mois. Comme elle avait •L.. déjà 8 moi» de prévention, elle fut libérée le 26 maris, mais on lui fixa résidence obligatoire à Welkenraedt où elle est sur-! veillée par les sentinelles allemandes. Mme OTTEN,-dont le mari n'habite plug la Belgique, avait été arrêté pour avoir logêj Max. Elle fnt condamnée à 3 mois de pri<| son ; î Guillaume STRAAT de Welkenraedt re»; çut 3 mois également; Frédéric PELZEF^ de Neereth, 9 mois; Léon PELZER fils 4* mois ; i L'épouse* MERTENS du café Mertens à ? la frontière, fut condamnée à 1 Ij2 année, d'emprisonnement ; DEPREZ, Charles, de Rouler», dit Louis le Flamand, qui habitait chez Wérisse à Verviers, a été arrêté également. II a comparu au procès comme témoin, mais n'a pas encore été jugé ; THYSSEN fut jugé séparément et con-, damné à 10 ans de prison en Allemagne. Dans d'autres affaires le fils LOUSBERG, qui habitait près du fil à Gemmenich, a été condamné à 10 ans; HEUSCHENNE de la Calamine à 15 ans ; Pierre UMMELS à 10 ans ; Pierre LEHAEN de Herve à 15 ans ; l'épouse FREINEAU de Welkenraedt à 2 ans; la fille HORGN1EZ de la Calamine à 6 mois. Ces derniers ont été dénoncés par un déserteur belge que nous vous avon» signalé déjà comme un dangereux espion et agent provocateur allemand. 11 a fait mettre sous les verroux encore d'autres excellents pa«\ triotes des deux sexes qui ne sont pas encore passés en jugement. Tous les accusés et accusées en général-ont été très crânes et n'ont pas hésité aj cracher leur mépris à la face des bourreau*-' teuton». Pour copie conforme : D. D. de la VALLÉE. Lire en 2e page : les NOUVELLES DBj' LA GUERRE; En 3e page : CLAUDE DEBUSSY, par* Pierre Lalo et l'EFFORT DE L'AMER!^ QUE, par André Tardieu. &= Les déportations continuent LE HAVRE, 31. — Les mineurs duBori^ nage avaient il y a quelque temps cessé le* • travail pour protester contre les déportations' par les Allemands des hommes de moins de 14 et de plus de 50 ans et des femmes au-dessus de 16 ans vers la ville de Gram-mont et aussi vers le Nord de la France pour y trier les laines et creuser des tranchées. Les Allemands ont obligé les mineurs à reprendre le travail en leur enlevant leurs carte» de pain. Dans de» villes à proximité du front et spécialement à Escaussin près de Valenciennes tous le» habitants, sauf les femmes mariées qui ont des enfants et le» vieillard», sont obligés de travailler pour le» Allemands. Nos ministres à Rome LE HAVRE, 31. —• Suivant le dé»ir ex-| primé par le gouvernement italien, la récep* tion à Rome des ministres belges anrt lierç le 10 juin. On eroit que la réunion def parlementaires belges qui devait avoir lieu à la même dat« à Paris> Mra remise au 2» juillet. ' '-•"J

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