L'information de Bruxelles

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s.n. 1917, 13 Mai. L'information de Bruxelles. Konsultiert 11 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/3j39020h7g/
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L'IN FORMATION ABONNEMENT : Un an, fr. 5.oo — Six moi», fr. 2.5o Trois mois, fr. 1.25. On s'abonne dans tous les bureaux de ,poite et aux bureaux du journal même. Toutm Ias eammunieatia DE BRUXELLES REVUE HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge Téléphone B 7029 Compta ohàquea postaux n» 8 BUREAUX : 148. Rue Neuvs, BRUXELLES-NORD. ANNONCES : La iiene de 9U m tn de largeur . . . , îf. I.— » ■ » » dans le texte 2.50 PETITES ANNONCES : La ligne de 45 millimètres . . . . fr. 0.35 Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal. Toute* les communications doivent être exclusivement adressées à M. le directeur de " l'I N FORMATION DE BRUXELLES ,, Bruxelles. SOMMAIRE : LES « VRAIS TRAÎTRES » Le pacifisme social en Russie • Vers l'indépendance de la Finlande? • Les cercueils japonais wmr LE RESSERREMENT DES SUBSISTANCES EN ANGLETERRE -«I Bibliographie : Prof. Dr. Joseph Sauer. - La destruction d'églises et de monuments artistiques sur le front ouest. — La Gazette des Ardennes. — Vlaamsch Leven. — Illustrirte Zeitung. — Musique. — Bruxelles-Attractions. — Tableau des départs et arrivées des trains en gare Bruxelles-Nord et Midi. Vers l'Avenir, potir la Paix, la Vérité, la Justice et le respect des droits de tons. L'Information de Bruxelles. Les « vrais traîtres. » D'après le Novo'ié Vremia du 17 août 1915, il y a donc presque vingt et un mois, M. Kerenski, actuellement ministre de la justice, disait en séance de la Douma du 16 du même mois : '« Je vous le dis, Messieurs, nous n'acceptons pas celte commission qui doit être nommée dans le but d'attaquer tout ce qu'il y a d'allemand dans ce pays. Cette commission représente pour nous uniquement un certain nombre de démagogues pervers, chargés de distraire les yeux des Russes instruits et ceux du peuple, des véritables criminels responsables de cette guerre. Les documents 6auvés par l'histoire, c'est-à-dire les rapports des ambassadeurs belges, démasquent mieux que rien autre les vrais coupables, les vrais traîtres et ceux qui se sont vendus. » Des amis politiques, à Paris, ont traité aussi de vendu et de traître un homme d'Etat b*»lge. alJi à r.no famille de banquiers internationaux établis à Londres. 11 est parti, dit-on, pour Petrograd. Il aura sans doute l'occasion de s'y expliquer avec M. Kerenski, aujourd'hui son collègue au gouvernement comme naguère en socialisme, au sujet de l'accusation portée, en termes généraux, contre ceux qui n'ont pas suivi les conseils de nos diplomates, et peut-être spécialement contre tel qui, étant à l'avance au courant des menaces anglaises et ayant approuvé leur campagne contre notre Congo, déclarait préférer voir la Belgique ruinée que de la laisser asservir à « Rome ». C'est ainsi qu'on lance un pays dans des aventures, contre ses intérêts évidents. A quand le procès et les peines des « vrais traîtres »? M. Sasonoff, l'ex-ministre des affaires étrangères de Russie, l'un des auteurs de la catastrophe mondiale, vient de se suicider. Il craignait peut-être le règlement des comptes. Faut-il adhérer aux expressions vivès de M. Kerenski et des pacifistes parisiens? Ne souffrent-iis pas eux-mêmes de l'hypnose? Des actes, des attitudes, une politique, des profits d'ordre particulier en contradiction avec l'intérêt général, peuvent être conciliés avec des intentions honnêtes, quoiqu'erronées. On peut se laisser influencer par ses origines, par ses fréquentations, ses préjugés d'éducation, ses villégiatures, ses communautés d'intérêts personnels, et oublier que la masse de la nation en a d'autres. Objectivement, les peuples lancés dans une aventure de jalousie, de rancune, de revanche, d'ambition commerciale et territoriale, ont été trahis. Les mauvais conseillers qui voyaient, dans leur politique provocatrice et belliqueuse, un profit pour leurs affaires, un enrichissement, comme disait la Saturday Review de septembre 1897, se sont plus ou moins vendus au consortium qui a entrepris la guerre mondiale. Mais même cette revue anglaise ne réclamait alors « la destruction de l'Allemagne » que, disait-elle, « pour que chaque Anglais devienne plus riche ». Elle se figurait donc un avantage général, en cas de succès, dont elle ne doutait d'ailleurs pas, et, pour l'Angleterre, cette exagération n'était peut-être pas si monstrueusement invraisemblable. Grey disait, dans le même ordre d'idées, au début d'août 1911\, que l'Angleterre ne perdrait guère plus en prenant part à la guerre qu'en restant neutre. Il s'est trompé. Il a été mis de côté, comme Delcassé, dont M. Paul Deschanel disait, en 1911, qu'il préparait une catastrophe par la politique consistant à traiter l'Allemagne comme si elle n'existait pas, comme si elle n'avait pas le droit de faire le commerce, comme si on ne devait pas respecter les conventions internationales conclues avec elle. Cela veut-il dire que ces coupables, comme Sasonoff, aient été absolument de mauvaise foi? Ils ont écouté leurs intérêts et leurs passions, et les ont confondus avec le bien de leur peuple et du monde. Voilà la faute essentielle. Mais avant de juger, il faut tenir compte de ce que l'homme est un être très complexe, ondoyant et divers, comme dit Montaigne. Un adversaire socialiste de la propriété se croit bien en droit de faire administrer ses biens par un intendant, pour n'avoir point d'explications théoriques avec ses locataires, et pour avoir le temps de faire de la politique internationale belliqueuse. Bon voyage ! I Le pacifisme social en Russie. Feu le vieux grand-duc Michel, grand-oncle do Nicolas II, s'était fait une spécialité d'étudier les révolutions françaises de 1789, de i83o, de i848, les révolutions italiennes et autres, leurs causes et les moyens de prévenir le succès de mouvements analogues. Il avait pour maxime qu'il fallait résister absolument, ne faire aucune concession, ne pas se laisser entraîner dans l'engrenage démocratique, ne pas laisser enlever un seul anneau de la chaîne autocratique. Principiis ohsla. II conserva longtemps de l'influence sur son faible neveu, dont la 1 volonté inébranlable » se laissa toutefois ébranler en di\ ors çons f("-• >11 w ï ^v.i'nî nb-> ïli'tiste sfe inf.it-'!!'. j au point de vue de la conservation des avantages dont ; jouissaient la bureaucratie et l'aristocrati? russes, ces ! caryatides de l'autocratie et ces bases des ambitions conquérantes du tsarisme. Deux différences profondes empêchent la bourgeoisie novatrice russe d'escamoter duiablement à son profit les mouvements populaires, comme ses sœurs d'autres pays et notamment de France. Ici la révolte do la faim et de « l'anarchie spontanée », comme dit Taine, avaient pu être exploitées, notamment en 1789 au moyen de phrases sonores, par la finance et l'industrie naissantes. On avait pu détruire les garanties qu'avec tous ses défauts, l'ancion régime français, en pleine décadence, avait pu contenir, par tradition ou en germe, pour le quatrième Etat; on établit le règne de l'individualisme et du mercantilisme des économistes et des encyclopédistes. Les mouvements populaires parisiens de i83o et de 18A8 avaient pu être escamotés de la même façon par les « bourgeois » et M. Guizot avait pu lancer son nouvel évangile, consistant en ce seul conseil : « Enrichissez-vous! » Le mouvement chartiste anglais et le resorgimento italien avaient eu le même sort en somme, et les classes ouvrières se sont plaintes là comme ailleurs, avec plus ou moins de raison, d'avoir été dupes. Si en réalité diverses classes populaires d'Occident ont réalisé dfes progrès, peut-être à côté des révolutions plutôt que patelles, îo profit principal a été pour d'autres. Sir George Buchanan, l'ambassadeur de Russie à Pé-trograd, aujourd'hui en voyage pour plus de sûreté, parait-il (il faut se défier : on avait déjà annoncé son assassinat il y a deux moisi), avait cru de même pouvoir faire servir la révolution russe à la réalisation des plans politiques et économiques des intellectuels, des capitalistes, des profiteurs, des fabricants, et surtout des prêteurs anglais et de leurs associés de divers pays. Mais on n'avait pas tenu compte des deux grandes différences qui existent entre les masses de la Russie et celles d'Occident. La première, c'est que les habitants de l'ancien empire des Tsars, nous l'avons montré maintes fois, ne constituent pas une nation à peu près homogène : la majorité n'est pas même russe; elle est composée d'un certain nombre de nationalités très diverses, mais d'accord pour être pacifistes, démocratiques, hostiles aux visées sur Constantinople, etc. Même les Russes proprement dits ne sont pas en aussi grande proportion qu'on l'a cru, hypnotisés par l'idée de Sainte-Sophie et de « Tsarigrad ». La masse des paysans veut de la terre, plus de terre, c'est vrai. Mais beaucoup aussi sont des rêveurs détachés du monde; il y a beaucoup de sectaires, de vieux-croyants (starovieri) ou dissidents (ras-kolnikï), au nombre de vingt millions peut-être, indifférents à tout l'idéal de conquêtes des gouvernants et des panslavistes. Les ouvriers sont républicains et socialistes, c'est devenu évident. La deuxième différence avec les Occidentaux, c'est que la grande majorité des Russes ne lit pas les journaux : t ils 11e savent pas lire, ils ne se laissent pas influencer 0 par la lettre moulée qui répète son affirmation, qui n'en r démord devant aucune contradiction ni réfutation, qui s'entête et qui hypnotise le lecteur d'un seul journal, s comme c'est la grande majorité des badauds. A force ;i de voir et de relire la même chose, on devient de l'avis de son journal, on perd l'esprit critique, on se laisse suggestionner, et on forme avec ses congénères une masse docile et persévérante, un courant d'opinion, comme on dit. Les publications et les pays où on peut étudier le pour et le contre ont plus de chances de fortifier des convictions réfléchies, raisonnées, éprouvées par la contradiction et la critique. Ailleurs en réalité on n'opine guère; on se laisse prendre à la phrase resassée avec insistance; nombreux sont des moutons de Panurge. Ils sont e des visuels. Leur conviction est faite de lectures, d'intel-lectualités et de superficialités, de données artificielle-3 ment présentées aux yeux et par leur canal à l'esprit, e La Russie ignorant est au contraire un auditif. On 0 n'agit pas sur ses yeux ni sur son intellect. On peut lui parler. Mais la parole est plus sujette à contradiction a > et à \ ariation que l'impassible papier imprimé : et le 11 ' son apporté par le vont s'envole avec lui. Vcrba volant, t | scripte minent. Co qu'où dit et ce qu'on raconte, infhtcuGO t 1 donc moins le paysan russe illettré, s'imprime moins 1 ! dans son esprit. L'esprit même agit moins. Le cœur, l'intérêt, la tradition, la passion, l'instinct, le rêve, la pitié et la brutalité, ces deux contradictoires si étran-e gement réunies dans cette race, enfin toutes les raisons s que la raison ne sait comprendre, comme dit Pascal, s voilà co qui agit chez ces primitifs. e Provoquer une révolution dans un pareil milieu, c'est 11 tout autre chose que chez les esclaves du journal, du s cliché, de la phraséologie souvent irréfutée d'Occident, t Le gi'and-duc Michel avait raison à son point de vue; il q s'agit d'un pays où le risque est bien plus grand qu'ailleurs, et dans lequel les « bourgeois » raisonneurs, les 1 entrepreneurs de mouvements, courent quelque danger 3e~ e ne pas faire de la masse ce qui est prévu par leurs s calculs. Ce qui a réussi ailleurs, provisoirement ou tem-e porairement du moins, donne lieu en Russie à un bou-t leversement qui peut brûler les étapes, connue Pierre-Ie-t Grand en avait déjà imprudemment brûlé en dotant d'une organisation occidentale moderne un Etat où ni l'anti-3 quité classique ni notre Moyen-Age n'avaient imprimé de s- traces dans la mentalité traditionnelle. s Les conquêtes insensées au détriment d'éléments tout s à fait hétérogènes avaient en outre introduit des dissol-3 vanls, que l'industrialisme contemporain et la facilité r des communications mettait en fermentation et mêlait aux; noyaux urbains russes, d'une façon contraire au but de l'Etat. On a comparé la Russie des deux derniers siècles à 1 l'Empire romain. Oui pour son étendue comparative et la r lourdeur de sa paix .intérieure. Mais les forces centri-s fuges y sont bien plus puissantes : les peuples soumis sont en grande partie supérieurs à celui dont on veut laire la base de l'Etat, et les voisins au détriment desquels on convoitait de nouvelles conquêtes sont aussi en s partie supérieurs et exercent de l'attraction sur beaucoup t d'éléments annexés. Allez faire travailler ceux-ci, surtout e dans le cas d'une dislocation de l'organisme, de la con-s trainte qui les étreignait, à continuer, sous une autre étiquette, le système d'absorption et d'exploitation dont ils se sentaient victimes 1 , Aussi, après une tournée aux fronts, le ministre de la s guerre Goutchkoff, relativement conservateur et pansla-s vLste cependant, avoue, au grand conseil tenu la nuit du 1 h au 5 mai au palais Marie, d'après le Daily Telegraph, s que la situation de l'armée donne lieu aux plus grandes 1 inquiétudes. Elle n'est cependant pas désespérée. Mais t si l'état des choses actuel continue, sans discipline et sans entrain, il pourrait avoir des conséquences mau-- vaises. La masse du peuple, « la plupart des soldats », ajoute le Co{rrie,7°e délia Sera, veut terminer la guerre s en déposant tout simplement les armes : « c'est très ;, déprimant pour l'impression générale ». On en a assez :• cela se voit même dans certains journaux officieux d'au-e très pays, qui sentent le besoin d'obtenir des matières : premières et les bases d'une politique commerciale et 22* Année, N® 19 QUATRE page» — Prix du numéro î 10 centimes Dimanche, 13 Mai 1917.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'information de Bruxelles gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Bruxelles von 1915 bis 1918.

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