Notre Belgique

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s.n. 1918, 31 August. Notre Belgique. Konsultiert 01 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/rf5k93202s/
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NOTRE BELGIQUE UWU protège la libre œlgjifum SI MO Roi ; OOOTIDIEM Li Mûude étir po l'B^ïgtqut brait merviu %î pu** qui msy* on g'têt fr d'esa* Wallon I ■«"h»» ïfàtvv Tarif det AbonncEseats Militaire» I Hloll I.5SO fr. S Btcti 4 tr. OtvlUl (France) s tiiGik I.SO fr. S tâola 6 fr irast^r1' . . . ?"3«île 9.30 fr. ï ?#>essi 6 fr HéMctlea et Adml» 13. RUE BEI COMMUEES, CASSAI* Afcontiesntnls Militaires : »*i«r itt)Ci«iiU I v » 0 SB fr, , pmr IO tkannifsi«8 j i » i .i)Ô 9* L'Epreuve de la Fidélité Lorsque la guerre terminée, de pieux pèlerins voudront parcourir la voie sacrée où durant 4 ans nos soldats auront oheruiné, il leur suffira de suivre la ligne inter-minable des ruines et des tombes qui de Liège à l'Yser siltonnent notre pays. Soldat, il n'y a pas que ces tombes, il n'y a pas que ces ruines. Lorsque, au début de cette 5 jie année de guerre, tu rentres en toi-même avec une entière franchise, ne dois-tu pas constater pent être, avec un sentiment mêlé de regret et de honte, que ton âme aussi n'est plus qu'un cimetière où s'effri-• tent et pourrissent les b il s choses dont tu vivais jaiis ? L'histoire de la guerre est marquée en toi également par des ruines, chaque phase nouvelle ajoutant à l'œuvre de démolition intérieure et complétant l'ossuaire de ton cœur. Et maintenant que tu te regardes sincèrement, sans chercher à te faire illusion sur toi-même, tu frissonnes devant ton âme comme devant la tombe où se décompose un être passionnément aimé. Tu ne te reconnais plus, et tu te sens pénétré de cette horreur qui t'envahit au spectacle des régions désolées de 1 Yser. La guerre a mis ta foi à l'épreuve : hélas, tu n'as pas trouvé en toi la vitalité nécessaire, tu n'es plus qu'uh vaincu. Lorsque tu a pris congé des tiens à l'appel de la patrie, tu leur a promis fidélité. Tu as dit à ta femme, à ta mère, à ta fiancée, que tu garderais leur souvenir vivant, ineffaçable. Tu as emporté leur^, chères photos, les médailles qu'elles firent bénir à ton intention. Au sortir de la mal-son de ton enfance, tu t'es retourné, enveloppant d un ultime regard d'amour attendri la demeure, les êtres, le paysage familier. Puis, bravement, sans pleurer, tu as marché vers ton destin. Les premiers temps, pendant un certain nombre de mois, tout alla bien. Tu songeais sans cesse aux tiens, tu contemplais leur image, tu priais pour eux. Jamais tu ne t'endormais sans leur a-dresser ton plus fervent souvenir. Tu aimais à remplir tes devoirs religieux, à entendre la messa, à garder tes vieilles et bonnes traditions. Tu te rattachais au foyer et au pays par toutes tes fibres. Hélas, cela ne dura pas. Un jour, lassé de la guerre interminable, lassé d'attendre, vaincu insensiblement par l'oubli, tu as renoncé à la lutte intérieure, à cette lutte qui faisait ton honneur et ta noblesse. Comment es - tu tombé ? au hasard de quelle rencontre, de quelle perme, de quelle lecture,au contact de quelle compagnie, je ne le sais, mais toi, tu ne 1 ignores pas. Au début, tu réagis peut-être. Les voix familiales élevaient en ta conscience des reproches attristés. Le visage douloureux des aimés surgissait devant ton regard intérieur avec des yeux de supplication poignante. Rien ne put t'ar ê.er sur la pente, et pris par la passion ensorceleuse, tu te laissas choir, toujours plus bas, sans un effort pour sortii du trou fangeux qui t'attirait. La foi religieuse suivit en ta vie le chemin de l'amour honnête et de la piété conjugale : toutes les vieilles attaches se sont rompees, une à une, te laissant aller à la dérive, au fil du caprice et de la fantaisie sensu lie. Aujourd hul, lorsque, d'aventure, tu jettes un regard sur toi-même, tu ne vois plus que décombres et dévastation. Et tu n'es pas heureux ! Tu a9 beau f étourdir, te griser, appeler à ton secours toutes les puissances de l'oubli : en dépit de tout, tu songes au pajs, et le regard navré de ta femme.de la promise, des êtres qui là-bas vivent de t'attendra et de t'aimer, te biûle comme une pointe de feu Ta sens au cœar un vide effroyable que la jouissance passionnelle est impuissante à combler. Dieu que tu as lâchement abandonné, te poursuit par 1 inqutétude surnaturelle qui ne cesse de te tenailler. Tu rougis de toi-même, quand tu es seul, et de ton indigne faiblesse.Tu n'es pas heureux. C'est que la fidélité, gardée à travers tous les obstacles, n'est pas seulement un poids, une épreuve, une lutte. E le recèle en elle les promesses de l'avenir, les germes du bonheur. Rien, ici-bas, ne fleurit sans peine, et c'est la pire.illusion de s'abandonner au courant dans l'espoir qu il [ nous conduira sans efforts aux rivages de i la béatitude. ; Je connais des soldats du front, heureux , autant qu on peut l'être dans le moment présent. Ce sont les braves qui dans la | tourmente ont sauvegardé, au prix de quels sacrifices. Dieu le sait, leur idéal : , idéal de patriotisme, idéal de fidélité au foyer et à ses traditions, idéal de virile ! pureté Ils ne font pa* la chasse aux marraines jeunes et jolies, ils évitent les livres et les revues obscènes, ils n'ont pas à recourir aux annonces qui illustrent la quatrième page des journaux bien pensants, ils se gardent de truffer leur conversation de j irons et de grivoiseries. Modestement, jour après jour, ils accomplissent leur devoir de chrétiens et de soldats, inconscients de leur noblesse intérieure, humbles, dévoués, joyeux, r flétant l'azar du ciel dans leurs claires prunelles, respleu-, dissants d'une prestigieuse jeunesse. S'ils | meurent, dans la boue sanglante de la tranchés, ils s'offrent à Dieu dans un élan suprême de tout leur leur être immole. Les heureux, dans le vrai sens du terme, les voilà ! Pèlerins de 1 Idéal, ils s'acheminent du même pas, baignés d'une lumière divine, vers lss Iles Fortunées ! LELOU. LIÈGE! Extrait de Pro Belgicx pièce d'ombre Voici Liège... Volai la cité mtr vtillew*, Lz cité du travail, Qui drutt vtrt le Hhi", cuvait impiluiuta, L'acttr di ton poitrail. Voici Liège... dtt tours d'antique* cathédralei, D hiriijutt elochtrt, ■Et des murs conter vani au traotrs de* rafales L'ombre du G and Notger. Voici Liège. Voici le perron titulaire, Combien d* fois chanté ! L'emblème de la force, et la pierre angulaire Ds notre Liberté! Voici Liège pieuse et Liège thaumaturge, Gardienne des tombeaux. Où dorment, dans le sol du mont Sainte* Walburge Set filt et tes héroe. Voici Liège, foyer de science féconde D'où sont sortis nombreux, Pour jeler la clarté sur l t foules du monde, Tant cé maîtres fameux. Voici Liège lêoant aux notes captivantes De Gréiry son enfant; Ua pleuranjl aux accenit du cordes émouvantes De Varchet de Vieuxiempt. Voici Liège, et Charlitr, et tous let gât en blouse Qui traînent des canons Pour que sur let drapeaux aux trois couleurs on couse Le Coq et le Lion. Et voici L<ége — eh fil — vaillante et pacifique Ma L'.ège au cœur de fer, Qui coule dant set cent creusets métallurgiques L outil de l'univers. Voici Lieue... voyez suer let chsmlnéet Di tant d'tff->rt conçu ,. Ecoutez haleter la poitrine oppre.tée De l'élément Ptiinca! Rtgardtz set enfants, admirez leur prestance Leurs membres v'goureux. La résolution, In force, la vaillance Eclatent dans leurs yeux... El comprenez alors powquoi Liège la fière Et l ardente cité D»vait, d'un seul élan, défendre la première La cause de la Liberté. E. GENVAl. LA RETRAITE BOCHE S'ACCENTUE Avant de passer a notre chronique quotidienne, épinglons cet hommage rendu aux vaillant* de l'Yter par le correspondant de\ guerre des * Batler Nachrichten ». Nous n'avons pu le lire sans un frisson de fierté. « Les officiers allemands prisonniers sont très abattus ; ils ne croient plus à la possibi lité d'une victoire militaire et ajoutent que le discours de M. von Kuhlmann a profondement impressionné le front. Let Français disent-ils, sont de vaillants soldats,les anglais aussi; ceux-ci possèdent quelques divisions de première qualité mais les plus craints dans las combats Individuels sont les Belges» Voilà certes, un avis impartial, et qui, par ta sincérité, fera plaisir à nos soldat* dont le mérite ne fut pas toujours aussi franchement, reconnu. I La retraite allemande se précipite. C est toute la bataille de Picardie qui eut perdue pour eux, cette grande bataille qu'ils rêvaient décisivement victorieuse et qui devait rompre le front de l'Entente. Les Français en une seule journée ont fait par endroits une avance de 10 kilo/n. Les Anglais qui te heurtent à une résistance plus obstinée progressent lentement mai* sûrement refoulant devant eux les masses ennemies. Le maréchal Foch dont la puissance stratégique force l'admiration de l'Allemagne elle-même, manœuvre avec uue merveilleuse sûrete de mouvements de la Scarpe à l'Aisne ses tix arméet, dont trois françaises et trois britanniques. Il est selon la rigueur du terme le maître de l'heure, et malgré l'incontestable habileté du général von Boehn qui dirige lu retraite allemande, u taille de rudes croupières aux Boches. Chose curieuse, tandis que les offensives allemandes succédaient à intervalles d un moi* environ pour durer au plus une dizaine de jours de plein effort, les actions de grande envergure entreprise par le commandement interallié se sont poursuivies sans discontinuer depuis le 48 juillet, c'est à dire pendant un mois et demi. Ludendorff subit une bataille incessamment renouvelée qui ne lui laisse pas le temps de respirer et d'opérer ce grand repli stratégique peu coûteux qu'il avait rêvé après l'échec de ton plan général d'encerclement de Paris. Il est accroché durement depuis la Champagne jusque dans les Flandres et ne peut se dépêtrer de l'étreinte de nos troupes qui le reconduisent en lui eulevant un important matériel et des prisonniers par dizainet de milliere. Bref nous avons prit du poil de la bête, e' il suffit pour se rendre compte de l'impret tion produite en Allemagne de lire ce que le « Taeglische Rundschau » dans sa revue dt la situation écrit : « Tous nos efforts devraient tendre à mettri du courage au cœur de nos soldats, niait ai lieu de cela, il suffit que quelques échec coupent cours à ces quatre ans de guerr glorieuse pour mettre en lumière un certai type allemand, habitué jadit à tramer tes projets dans une demi-obscurité qui, aujour-d hui se livre à une propagande pestimltte, lance de sottes rumeurs, accrédite l'idée plut sotte que l'ennemi serait dispoté à faire la paix, affaiblit enfin notre volonté d'être victorieux.Les événements sur le front ouest depuis la moitié de juillet sont certainement sérieux et même très graves, mais ce ne sont là que let fluctuations de la guerre et leur cours ett même entravé maintenant ». Le journal conclut par un appel au peuple pour serrer les rangs. Pauvres Boches! et dire qu'ils ne voient encore que le début de ce qui leur est réservé / J. Morande. SUR LA VOIE LACTÉE Ah I ces gardes à l'Yser par les belle* nuits d'été, q l'ellas sont charmante* et poétiques, ^étrangement... 1,'asjJlit s'a^ioupil au c'spotis d&» Vagûd . La mari p'â .a &ur daj piiygvgtig d Apoe.-fypse, et ! âma s'en vs, entre la tête i» réalité entre le eiul et 1« terre, écontaut Itf ctunsondi ti'enra dan» un mystéribu^ i ù le temps n'iXlsto plus ,. Je niontcts l'uutro soir âVi<! Piij i, en îentï' aeîle doub'o. La nuit scintillante d'étoiles sa i-tflàUii dans le rnlioir calme dus lii<ind*t'.Lini L'air é'ait doux. l'iija se promenait (ranqui!;0msnt avec câ déhacelnmcnt go, eibe qu'il s acquis au eou:â le se» ballades dé cpivréos da poiieief; Siîhaerbekol». Arrivé à ma hsutour, Il a'anâta, et cc»uti uuatit à latg iar coinma un naviieà l'ancre,, il inspecta le ci 1 da son œil placide, ainsi que j.dis il sondait les étjgas et las Ubatiâfti» ou de* ménagères malpropres secouaient ilrf poussiéreux paillassons. C est b au, dit il... Mais qu'est ci qaa c'est donc qaa cette traînée claire ? .. Et il montrait du doigt uue poussière lumineuse qui traversait tout la ciel, piong«alt dans l'eau et venait remuer joisqu à nos pis Jj comme un phosphorescent silluga. — Ç»?dls-jo, c'est la Voie Lactés, autre meut dit, le chemin Li'.eut. N jus ne dîmes plus rien et nos âmes i a mirent à iéver... Tout à coup je trassafhis Piije ma touchait te bras. Il regardait dans l'espace la traiuée bianch i obstinément. Puis il se mit à rire, da son rire silencieux et leut qui faisait l'effroi des gamins espiègles. — « C'est un chemin ça, dit-il. — « Oui, répondis Je, un chemin merveilleux pavé d'étoliôs et qui court à travers le ciel. Il rit de nouveau : — « Et bien, ça n'a pas l'air plus ralde qui le Treurenberg .. helu ? si nom montions '( » Nous Ixissâmes nos corps pesants au coia du parapet, comme au vestiaire d'un théâ m des têtements, et nous montâmes. Ij Ah 1 quel radieux spectacle I La route sa déroulait comme une piag^ ensoleillée, moirée de coquillages ; un air épu;à «outil ilt comme une brise. Puis ca furent les piés célestes, consteller de flmrs de feu, humides d'une roséa «.te diamants. — « C'est plus beau, dit Pitje que le Par.: Josaphat qui est capendaut le plus beau panda toute la terre. — « Oui, mais nous ne sommes plus sur la terre. » Cependant une méfiance le prit. — « Mais la Grande-Ourse ne rôde-t elle pas dans ces parages ? — t. Oh nonl sols tranquille ; puis elle du.t depuis des siècles. » Nous passâmes piô» du Qrand Chien, qui, couché dans des herbas d'azur, darda sur PUJe son œi de tUmme. — « Oui, oui I tu as de la chance, moa viiax de ne pas être à S> haerbeek. Là, tu sais, c'est la fourrière pour les chiens non-muselés 1 » Puis ça fat l'ardente C<-oix de Cygne, pia.i-<ée au bord du chemin comme un calvaire. Nous pilâmes un fnstact. Alors au détour de la route méandeeuse, nous découviîmes une gigantesque cité dont toutes les lumières clignotai nt dans le loiu-tain, dessinant comme des coi dons de réverbères, comm ) des farandoles de lampions. L'éthir vibrait comme un parfum *uav.*, des harmonies inconnues montaient comma une rumeur. » — « Bruxelles 1 » dit Pitje avec ferveur. — « Non, mon pauvre Pitje, ce n'est pas U » capitale merveilleuse, objet de tes révâa, » C'est mieux que Bruxelles I c'est la cité » céleste à laquelle tous aspirent. C'est là qm » vont les âmes des héros qnl s'envolent a ronges encore du sang du mirtyr. C'est là » que sont allés Jtf et Susko et ton brava » camarade Jules duBullewinkal.tué au petit-» poste de Sehooibake l'année dernière. C'est » là qu'on retrouve ceux qu'on a aimés, c'e^ » là qu'on ne so ffre plus, c'est là que chan-» ti nt les harpes des éternelles poé.>hs plus » douces que les grandes orgues de Sainte-• Gudule.» « Oui, si tu veux, c'est Bruxelles, c'est Ij » Bruxelles de tous les exilés de la terre ; » c'est la Patria après laquelle soupirent daus » la vallée des larmes toutes les âmes hères. » dans la nostalgie enivrée de l'Infini 1 • Le sensible Pl'Je fut remué. —' « Je suis plus ému, dit U, que lors dj dernier discours de Monsieur le Ëourgmestiu sur la Place Collignon I » Capendaut loin, très loin, une voix «ppe-lait.— « Le Caporal I » Alors rapides nous nous laissâmes gilsstr sur tes pentes azurées ... comme deux atoll"s filanies... JQHANNE Soldat, achèt*, propage NOTRS BELGIQUE. fit $• Annie — Ho S4 6 Le Numéro 5 C^,llr,l Samedi 31 Août

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Notre Belgique gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Calais von 1916 bis 1918.

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