1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles

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01 January 1915
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s.n. 1915, 01 January. 1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/v97zk56j44/
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LA PÉNINSULE DES BALKANS ■J il 1 JLriAlJimiJl 1U (Foir illustrations pages 1, 4 et 5.) «Lj- il' Chacun de nous porte dans sa tête une image en raccourci des principaux pays d'Europe ; nous évoquons surtout sans peine la figure complète de ceux qui forment quasi des « pièces détachées » sur la carte; l'Espagne, l'Italie, l'Angleterre, les presqu'îles danoise et Scandinave. Il n'en est pas de même de la péninsule des Balkans. Nous en voyons assez bien les contours extérieurs : la Dalmatie, ce fragn ent élranglé entre la mer et la montagne; la Grèce, avec son élégance nerveuse, un peu sèche, baignant ses caps dans la lumière orientale ; la Chersonèse de Thrace, cette main aux doigts noueux, ouverts et tendus vers l'Anatolie ; la Turquie d'Europe enfin, avec Constantinople et ses cyprès, ses mosquées, ses gradins de maisons, le fourmillement de ses ruen populeuses à côté du silence de ses grands jardins, la double marge de collines vertes et de parlais qui réfléchissent leur image dans le Bosphore. Mais, au milieu même de la péninsule, il y a un grand irou noir que nous ne savons comment combler; tel un astre mal refroidi, dont les trois quarts seraient à l'état de nébuleuse. Nous n'apercevons qu'un vide énorme, que nous remplissons au hasard de montagnes hirsutes, de marais infinis et de peuples inquiets et remuants. Nous avons donc cru Qu'il serait peut-être intéressant d'en décrire îeis aspects et de publier quelques succincts aperçus historiques et géographiques relatifs à la péninsule balkanique. Rappelons à nos lecteurs que nous l'avons déjà fait pour la Bulgarie et la Roumanie. Mais, avant d'en arriver au particulier, arrêtons-nous un instant au général. Le charme intime de la péninsule du Nord, fait de beautés voilées et discrètes, ne se révèle qu'à la longue ; elle n'exerce point de fascination instantanée ; elle attire peu à peu par ses molles ondulations, elle vous berce d'une vieille chanson mélancolique et, finalement, vous endort dans ses longs replis de verdure. Les aspects d'ensemble y sont rares. Le plus frappant peut-être est celui qu'on a des sommets peu élevés des Alpes transylvaines, au point où elles s'avancent en épi vers le Danube. Arrivé là haut en traversant la futaie des grands hêtres blancs, vous voyez soudain la forêt s'ouvrir ; de larges croupes verdoyantes vous apparaissent ensuite, puis vos yeux distinguent, à l'est, une plaine rousse avec un large fleuve, c'est la Roumanie, 'tandis que l'autre moitié de l'horizon est remplie par un chaos de montagnes qui semblent |fuir vers le sud et vouloir s'enjamber en véritable débandade. Sans frontières naturelles, la péninsule des Balkans n'est, pas mieux aménagée à l'intérieur pour préparer l'unité des peuples. C'est un pays charmant et diffus où les prés, les champs et les bois, le sillon et la lande inculte, vivent côté à côte dans la plus aimable anarchie. Du haut d'un de ces cônes isolés si fréquents en Serbie, nous pouvons en saisir l'ensemble. Ce n'est point ici la terre d'Orient, sèche et brillante sous le soleil dont elle renvoie rudement l'éclat. C'est une terre douce, qui sourit ou s'assombrit sous le vol des nuages, tantôt bercée dans une vapeur moite et immobile, tantôt se- r couée par les grands frissons des brises. Au plus fort de l'été, lorsque le ciel darde des rayons accablants sur les dômes de verdure, lorsque le sol tourne en terre cuite et se fend sous la chaleur, des nappes d'eau souterraines entretiennent la fraîcheur des forêts. Les collines ne cessent- de déployer ces teintes fauves, blondes et doucement confuses des sillons qui aspirent et boivent la lumière. On emporte l'image d'un incommensurable damier de terres brunes ou claires, encadrées dans le scintillement des rivières, et semées de bouquets de bois qui, vus de si haut, paraissent une efflorescence plus sombre. Tout un réseau de sentiers en lacets révèlent les courbes lointaines du sol et l'effort patient des fourmis humaines qui en suivent les contours. De distance en distance, des points blancs et rouges, piqués dans la verdure, indiquent la présence d'un village. Quand on descend, l'aspect change. On est tout étonné de ne plus trouver son chemin dans ce pays dont l'accès semblait si facile. Cette ondulation perpétuelle est coupée de ravins profonds presque invisibles. Au bout d'une faible pente, on est brusquement arrêté par un ruisseau à pic, ou l'on s'embourbe dans un marais qui a des apparences de pelouse ; ou bien, cherchant sa route, on tourne autour d'un entonnoir brisé pour se retrouver à l'improviste à son point de départ, après trois ou quatre heures de marche. Naturellement, l'homme s'isole et se perd dans tous ces coins ombreux. Il y a des combes étroites, feuillues d'une douceur mélancolique, où l'on n'entend que le murmure des sources et les appels des petits bergers en guenilles qui gardent les troupeaux de porcs. Ou bien la lande succède à la lande fruste ; les cultures mêmes paraissent silencieuses. Il y a du monde un peu partout, dans les champs et dans les bois, mais presque nulle part de véritable animation. On n'y voit pas les gens travailler en nombre, avec la force et la gaîté d'une tâche vaillamment remplie ; le paysan vit dans une demi-sauvagerie, et s'y complaît. Au milieu d'une forêt l'on rencontre tout-à-coup un champ de blé, Dieu sait pourquoi ; sans doute parce qu'il a plu à un habitant de défricher et d'ensemencer de la terre de bruyère, tandis que, à un jet de pierre de là, une excellente terre de labour est laissée aux chardons. Mais le paysan des Balkans vit tranquille, sinon heureux, d'un peu de lait caillé et d'une gous.se d'ail. Avec des goûts si modestes, on devient indifférent aux bruits du monde, et rien ne secoue l'assoupissement où s'enlise l'esprit. Cette succession de ravins boiséls, où les habitations rassemblent, à des ermitages, c'est la copie, réduite mais exacte, de presque tout le centre de la péninsule, depuis le Danube jusqu'aux Balkans, depuis les Alpes jusqu'au Pinde. Toutefois, plus loin, la colline se transforme en montagr.e et le pli tortueux d'un ruisseau devient motif de grande vallée, lit de fleuve. Les proportions changent mais le caractère est le même : point d'arête vive et une foule de nids verdoyants. D'autre part, une sorte d'éternel mirage produit une éternelle déception. De loin, vous admirez des promesses de moisson sur le penchant des collines; de près, les épis ne sont que de la mauvaise herbe qui envahit des champs abandonnés. Ce chiendent, qu'un rideau d'arbres protège avec ironie contre la bise, a l'air de se -m 1914 ILLUSTRÉ - N° 55 s

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This item is a publication of the title 1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles belonging to the category Oorlogspers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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