1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles

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01 January 1916
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s.n. 1916, 01 January. 1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/sn00z71z5w/
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IMPRESSIONS DE VOYAGE EN BALLON La première impression de l'arrivée dans les nuages a quelque chose d'étrange et de fantastique. Insensiblement, l'aérostat s'élève vers ce plafond, et, pendant que nous nous demandions "ce qui va arriver", nous voyons l'air perdre sa transparence et devenir opaque autour de nous. La campagne se couvre d'un voile dont l'épaisseur augmente du centre à la circonférence. Bientôt nous ne distinguons plus la terre que diamétralement en-dessous de nous, et nous sommes enveloppés d'un immense brouillard blanc qui paraît nous environner de loin, comme une sphère vague, sans nous toucher. On entrevoit encore les routes comme des fils blancs. Nous nous croyons immobiles au milieu de cet air dense et opaque, et nous ne pouvons ni apprécier directement notre marche horizontale, ni savoir, à l'aspect des nuages, si nous nous élevons ou si nous descendons. Tout à coup, pendant ce séjour au milieu d'un élément si nouveau pour moi, suspendus au sein de ces limbes aériens, nos oreilles sont frappées par un admirable concert de musique instrumentale, qui semble donné dans le nuage même, à quelques mètres de nous. Nos yeux s'enfoncent dans les blanches profondeurs : en haut, en bas, de quelque côté qu'ils cherchent, ils ne rencontrent que la substance diffuse et homogène qui nous environne de toutes parts. C'était une excellente musique d'orchestre jouée à Antoing, alors que nous étions entièrement enveloppés dans les nuages et à près d'un kilomètre de cette ville. Cependant la sphère de soie perce lentement, de son vaste crâne, les opacités non résistantes de la nue, et, nous frayant un passage, nous emporte vers les régions lumineuses. Bientôt nos yeux accoutumés à la faible clarté d'en bas, sont impressionnés par l'accroissement de la lumière plus lumineuse qui nous enveloppe. C'est, en effet, une vaste clarté solide qui paraît nous cerner de toutes parts : la sphère blanche qui nous enserre est du même éclat dans toutes les directions, en bas comme en haut, à gauche comme à droite ; il est absolument impossible de distinguer de quel côté peut être le soleil. Je cherche en vain à définir le caractère de notre situation ; l'aspect en est vraiment indescriptible ; tout ce que je puis exprimer, c'est que nous sommes au sein d'une sorte d'océan blanc pénétrable... Mais la lumière s'est rapidement accrue et s'affirme maintenant avec puissance. Qu'arrive-t-il ? Tout à coup, comme un plancher immense qui tomberait dans l'espace, nous voyons la surface supérieure des nuages s'étendre sous nos pieds et se précipiter en silence vers la terre, tandis qu'une lumière éblouissante et brûlante nous baigne de toutes parts. Le soleil apparaît, hostie immense posée sur des couches de neige. L'aérostat victorieux plane noblement au-dessus des nuages ! Nous voici maintenant dans la lumière et dans le ciel pur. La terre, avec son voile de brouillards, s'est enfoncée loin au-dessous de notre essor. Ici règne la lumière, ici rayonne la chaleur ; ici l'atmosphère est pleine de joie; en abordant au sein de ce nouveau monde, il semble que l'on quitte les rives sombres du deuil pour prendre possession d'une nouvelle existence, et qu'en laissant les nuages se fondre à ses pieds, on ressuscite dans la transfiguration du ciel. Les royaumes d'en bas se couvrent de tristesse, et les intérêts de la matière se voilent sous la honte de l'obscurité : à peine avons-nous traversé les portes du ciel, que l'âme, enivrée d'une métamorphose si rapide, sent frémir ses ailes palpitantes et se réveiller sous son enveloppe de chair le sentiment de son immortelle destinée. Elle croit ressentir un avant goût des mondes supérieurs : elle voudrait laisser tout à fait son vêtement sur ces nuages, et s'envoler vers le ciel, dans l'inextinguible ardeur de son désir. En arrivant à quelques centaines de mètres au-dessus du niveau supérieur des nuages, on vogue en plein ciel, dans un espace en apparence complètement étranger à la terre, et en quelque sorte entre deux cieux. Le ciel inférieur était formé de collines et de vallées blanchâtres de tonalités diverses, offrant quelque vague ressemblance avec des traînées neigeuses de laine cardée extrêmement fine, et diminuant de grandeur et de profondeur à mesure qu'elles s'éloignent. Le ciel supérieur était parsemé de traînées blanches et floconneuses (cirri) situées à une grande hauteur, — presque aussi éloignées de nous que si nous étions restés à la surface de la terre ! Le soleil répand ses rayons de lumière et de chaleur en ces régions inexplorées, tandis qu'il reste caché pour les régions habitées par l'homme. Combien de merveilles naissent et s'évanouissent, inconnues de l'œil humain ! Quelles forces immenses et permanentes agissent au-dessus de nous sans que nous les percevions ! La nature éternelle poursuit son cours sans se préoccuper d'être admirée et étudiée par le faible habitant de la terre ! Nous sommes restés une heure environ au-dessus des nuages ; j'employai toute cette heure à chercher des expressions de nature à traduire fidèlement le spectacle déployé sous notre regard, et, apjrès avoir écrit une page de comparaisons et d'images, j'en fus réduit à m'arrêter à ces regrets : "Tous ces mots sont ridicules et indignes. — Nulle expression ne peut rendre ceci. — Spectacle enivrant. Debout dans la nacelle, mon regard, qui tombe à mes pieds, me donne la sensation d'un vol ultra-terrestre... Que n'habite-t-on ici !... En contemplant ces magnificences, on aime à penser qu'il y a des mondes où l'homme ne rampe pas dans la =i 1914 ILLUSTRÉ — N* 115 ca

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