Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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s.n. 1914, 31 August. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Seen on 04 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/cf9j38mg9k/
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Lundi 31 août 1914 No 202 Vingt-sixième année V- : ABONNEMENTS : un an un seme. un trime. i francs francs francs ANV£R^ • • 15 00 8.00 4.50 INTÉRIEUR 18.00 9.50 5.25 EXTÉRIEUR . 30.00 15.50 8.00 On «'abonne à Anvers au bureau du journal, et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. — Les abonnements partent le 1" de chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX : Marché-aux-Eufs, 91 - ANVERS Téléphone : 2388 ANVERS-BOURSE INSERTIONS : La grande ligne: Annonces ordinaires ... 60 cmes Demandes et offres d'emplois . 40 „ Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 „ deuxième insertion „ 25 „ Annonces financières . „ 1 franc Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission, on traite à forfait. CW Les annonces sont mesurées au lignomètre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. J. BACOT, directeur-rédacteur en chef du journal Le numéro : 5 centimes LA GUERRE La situation n'a pas beaucoup changé Sur la Meuse, un régiment d'infanterie allemande est presque complètement anéanti Les Russes marchent sur Lemberg et remportent de nombreux et importants succès en Galicie Mouvements insurrectionnels en Autriche LA SITUATION GENERALE Sur la frontière française Paris, 30 août, j— Communiqué du ministère de la guerre du 30 août, à vingt-trois heures. L'ensemble de la situation reste la même que dans la matinée. Après l'accalmie, la bataille a repris dans les Vosges et en Lorraine. Sur la Meuse, a 5>assaye, près de uun, un regiment d'infanterie ennemi, qui tentait de passer la rivière, fut presque complètement anéanti. A notre gauche, le progrès de j'ai!e allemande nous oblige à céder du terrain. — Havas-Reuteiî. Sur la frontière russe oui ia 11 11 Saint-Pétersbourg, 30 août. — (Officiel.) La bataille sur le front autrichien se poursuit acharnée à l'est de Lemberg. Les Russes firent trois mille prisonniers. Près de Podgiyzy, les Allemands eurent trois mille tommes hors de combat et perdirent neuf canons. Dans la région du nord, à Tomachev, a quinzième division hongroise est cer-îée. Des régiments entiers se rendent. Le ;énéralissime russe déclara que les So-loIs polonais qui font usage des balles ex-ilosives seront traités comme des malfai-eurs selon les lois militaires. — Havas-Ieuter. Les raisons de notre pleine confiance dans le succès final Le 20 décembre 1912, l'ancien précepteur du roi le lieutenant-colonel comte François ce Grunne, professeur à l'école de guerre, établissait, dans une lumineuse conféience au jeune barreau d'Anvers, que la faible Belgique, en s'ar-mant, pouvait aTec succès résister à la puissante Allemagne. L'exemple de la Roumanie de 1877, suivi de la victoi:e de ses petits voisins, le démontrait d'ine façon péremptoire. La Belgique attajuée pouvait vaincre, car plus que les pays balkaniques, elle en possédait les ressources. Mais à l'instar des faibles, elle devait s'appuyer sur de bonnes fortificitions. Le comte de Grinne comparait le quadrilatère belge de Namur et Liège sur le front de la Meule, avec Anvers et Ter-niunde en seconde ligne, au quadrilatère vénitien constitué des forteresses de Man-toue et Peschiera siir le front du Mincio, avec Vérone et Legtago en seconde ligne. Ce dernier avait permis à Radetzky, en 1.848, de se maintenir contre des forces italiennes doubles (les siennes et donné le temps à l'armée de secours autrichienne d'arriver et,te vaincre. En 1866, les ouvrages défensifs renforcés du quadrilatère permelkient à l'Autriche de remporter sur les forces do Victor-Emmanuel une îouvelle victoire à Custozza. L'orateur, dans uns logique serrée et des plus convaincantes, établissait par la similitude de nos positions fortifiées aux places fortes italiennts la possibilité de résister à l'attaque d'In ennemi bien supérieur en nombre et il concluait qu'avec 350,000 hommes notre avions les plus grandes chances de remplir dignement et utilement notre rôu en aimant l'ennemi et en permettant aux garants honnêtes de notre neutralité de venir à notre secours. Les tragiques événement» cjni\ se sont déroulés en Belgique depuis le commencement de ce mois onl 'donné riison sur toute la ligne à notre brillant p-ofesseur de l'école de guerre. Appuyés sur nos places fortes, nous avons tenu mi échec l'envahisseur et nous lui avons infligé des pertes énormes. Le quadrilaèfe vénitien n'a que trente kilomètres ce front et de côté. Il est gardé sur ses flancs par le lac de Garde et les marais lu Pô. Chez nous, les conditions sont bien moins favorables. Le quadrilatère ai un front de soixante kilomètres sur la Meuse et de quatre-vingt-dix à c-;nt kilonètres de côté. Il réclame pour ses fortei;sses quarante-cinq pour cent de nos foces ; les Autrichiens pouvaient se contentalde cinq pour cent. Nous avons d'autant plus 'e droit d'tre fiers du résultat obtenu grâce avant Dut à l'indomptable courage, à l'invincnle énergie de nos compatriotes. Sans doute, la Belgique a été envahie, elle a subi des horreurs sans nom, elle a atrocement souffert dans ses enfants, dans ses foyers. Mais pouvait-il en être autrement, puisque nous avions lésiné sur la construction des deux forts indispensables à garnir le front de la Meuse le fort de Lixhe et celui des crêtes de Liège. Avec ces deux forts et une armée de quatre cent mille hommes, les hordes germaniques ne passaient pas, nous rendions à la France le même service et nous nous épargnions à nous-mêmes les horreurs et les deuils de l'invasion. Faisons-en notre mea culpa et élevons nos cœurs. La victoire et ses réparations consolatrices sont en marche vers nous. Arrière les pessimistes, les gens sans courage, sans énergie, les faux amis de la Belgique, les serviteurs de la barbare Germanie. Nous vaincrons, parce que nous devons vaincre. Le bon droit, la justice de notre cause :ie sont pas une raison pour vaincre. En duel n'arrive-t-il pas souvent que la malhonnêteté triomphe ? Mais il y a de nombreuses raisons pour que nous ayons la victoire. C'est d'abord notre inépuisable énergie, notre constance dans l'effort, notre crânerie sans jactance au milieu des plus épouvantables cataclysmes, notre mépris absolu de la mort. Plutôt mourir que d'être asservi, c'est le cri de tous les Belges.Et quand la mitraille aurait trop fau ché dans les rangs de nos braves soldats, ce serait la levée en masse de tous ceux e[ui ne combattent pas aujourd'hui el sont capables de tenir un fusil, ce serait la ruée irrésistible de nous tous, tanl que nous sommes et quelle que fut notre profession: avocats, médecins, journalistes, etc..., lâchant tout pour venger nos frères et rejeter au delà de nos frontiè res la hideuse pieuvre germanique. « On peut nous vaincre, a dit dans un admirable élan de patriotisme notre fier ministre de Broqueville, nous asservir jamais ! » viais nous avons encore d'autres ap points de victoire : les finances de l'Allemagne, des voix plus autorisées que la nôtre en onl parlé. Ce sera bientôt l'inévitable faillite. Le ravitaillement d'une population aussi dense et aussi vorace (un Allemand mange et boit pour deux Belges) va devenir une question capitale. Du côté de la Baltique- plus rien, la mer du Nord fermée, Gibraltar, Suez : on ne passe pas. L'Allemagne avait des greniers bien remplis... avant la guerre, mais on y a fait depuis de jolies trouées, et puis il y a pas mal de choses qu'on ne garde pas dans les greniers, et ce n'est pas pai la sénile Autriche que la grande Ger-jnanie — grande par sa faim et sa soif seulement — pourra se ravitailler. Se battre sans avoir à manger, ce sera difficile sans compter que les criailleries de l'estomac vont rendre les populations bien mal disposées vis-à-vis des autorités.L'invasion russe — dont beaucoup ont douté - progresse à pas de géants. Berlin est menacé et l'Allemagne forcée de rappeler déjà des troupes du front de bataille pour tâcher de sauver sa capitale. Ce sera peine inutile. Les meringues de la Siegesallee seront bientôt par terre I Quant à l'Angleterre notre bonne et loyale protectrice, qui sait ce que c'est çle faire honneur à sa signature, elle n'a jamais rien entrepris sans le mener a bien. 1814: coalition de l'Europe contre l'impérialisme et chute de Napoléon. 1914: coalition des nations honnêtes du monde entier, dislocation probable de l'empire d'Allemagne et déchéance de l'empereur maniaque à la poudre sèche et au glaive acéré, incapable de se rendre compté que la nature ne lui a donné qu'un cerveau dément et un seul bras pour agir. La prophétie d'il y a 25 ans de l'émi-nent aliéniste bruxellois, feu le docteur Joseph De Smeth, est en voie de réalisation : « Malheur à l'empire gouverné par un » empereur qui n'a qu'un bras ! » Pax. Ils commencent à Paris Paris, 30 août. — Un aéroplane allemand, survolant Paris à une hauteur de deux mille mètres, a jeté vers treize heures trente une bombe. Les dégâta matériels sont nuls. Aucun effet moral. — Havas-Reuter. Paris, 30 août. — On assure que les bombes lançéès par l'aéroplane allemand sur Paris rie firent aucune victime. — Havas-Reuter. Démentis turcs Paris, 31 août .— On nous télégraphie de Londres: Certains milieux ottomans de Londres, dont nous reproduisons les déclarations sous réserve, disent ne rien savoir des ,bruits que des officiers allemands seraient en route pour Constantinople et ajoutent que le gouvernement tul'c sait parfaitement qu'il est du meilleur intérêt de la Turquie de suivre une politique de prudence et de sagesse, et de ne pas se lancer dans, des aventures. Ils disent aussi que les bruits de mouvements de troupes ottomanes à travers la Bulgarie dans la direction de la Grèce sont totalement infondés, pareillement le bruit de la nomination de Liman-pacha comme commandant en chef des troupes ottomanes. — 1-Iavas-Reuter. L'équipage du " Kaise^ Wil-helm der Grosse Cro-seu" espagnol qui appareille pour Rio-Oro Madrid, 30 août. — Une dépêche de Las Pal-mas dit que le bate au espagnol Gomera débarqua l'équipage allemand du Kaiser VVu.ueim der Grosse qui avait été recueilli par la gnr-nison espagnole de Rio-Oro, alors qu'il gagnait la plage afin d'éviter qu'il ne fût attaqué par les indigènes. Cinq Allemands sont grièvement blessés. Le croiseur espagnol Catai.iî.na a appareillé pour Rio-Oro. On ignore le but de son voyage. Rappels de classes en France Paris, 30 août. - Le ministre de la guerre a décidé d'appeler la classe de 1914, de rappeler la réserve active et les classes plus anciennes territoriales, qui avaient été mornen-t inément renvoyées dans leurs foyers. — Havas-Reuter.Le commandement en chef dans la Méditerranée Londres, 30 août. — Le Pressbureau dit que l'amiralissime de la flotte française, M. Boué de Lâpeyrère, prit le commandement de la flotte anglo-française combiné dans la Médi terranée. En conséquence l'amiral sir Berkeley Mi lue est retourné en Angleterre. Su conduite et les dispositions qu'il avait (irises relativement aux navires allemands Goeben et Breslau, après avoir été l'objet d'un examen minutieux de la part du conseil de l'amirauté, ont été approuvées pleinement. — reuter's l'elegra.m company. Les actes de barbarie allemande perpétrés à Louvain flétris par le monde civilisé Londres, 31 août. — La presse anglaise Lit américaine s'indigne du crime de Louvain et de la conduite des Allemands en Belgique. Elle déclare que l'impôt exigé de la ville de Liège n'est qu'un pillage et que le bombardement d'Anvers est un acte barbare. L'Allemagne a péché contre la civilisation. Le grand Dieu saura la châtier pour la destruction de la belle ville de Louvain et le massacre de femmes et enfants innocents. — Reuter'S Telegràm Company. Tentative d'attentat contre la Roumanie Galatz, 30 août. — Un Hongrois, détenteur de plusieurs kilogrammes d'explosifs, a été arrêté en Roumanie. On suppose qu'il participait. à un complot pour détruire des ouvrages militaires au cas où la Roumanie participerait à l'action contre l'Autriche. — Havas-Reuter. Chine et Japon New-York, 31 août. — Un télégramme reçu de Pékin donne à entendre que la Chine décline l'offre du Japon de supprimer lous les désordres en Chine durant le ' conflit européen. — Reuter s telegra.m company. Ville coloniale allemande qui capitule Londres, 31 août. — Le Pressbureau fait savoir que le secrétaire aux colonies a reçu un télégramme de monsi'eur le gouverneur de la Nouvelle-Zélande, déclarant que Apia,- ville allemande aux îles Samoa, assiégée par une expédition anglaise, capitula le 29 courant. — Havas-Reuter. L'assurance des cargaisons dans les eaux américaines Washington, 31 août. — Un décret établissant lin bureau d'assurances de cargaisons se trouvant dans les eaux américaines contre les risques de guerre a été passé par les chambres, et sera signé par le président Wilson. — ; Iavas-Reuter. Le Kaiser félicite son fils Paris, 31 août. — On télégraphie au Petit Journal de Copenhague : Le kaiser a envoyé un télégramme à. la femme du kronprinz, se réjouissant de la première victoire de Wilhelm, conférant au kronprinz la croix de fer de première classe. Il termine en disant que Dieu protège et continue à aider ses garçons et qu'il soit avec vous et toutes les femmes. L'empereur conféra aussi la croix de fer au prince Oscar et au prince héritier de Bavière. — Havas-Reuter. Hommage à la Belgique Paris, 31 août. — L'Echo de Paris apprend de Rome qu'un certain nombre de cardinaux, parmi lesquels les cardinaux français, pour donner au cardinal Mercier, archevêque de Mairies, un témoignage de deférence et de sympathie, ont décidé de lui donner leur voix au premier tour de scrutin mardi prochain. Il s'agirait d'une simple manifestation en faveur de la Belgique catholique. De nombreux déserteurs autrichiens passent en Russie Paris, 31 août. — Le Petit Journal apprend de Saint-Pétersbourg que de nombreux déserteurs autrichiens franchissent la frontière et se refugient la Russie. Ils appartiennent tous à des régiments slaves. Les musulmans en Albanie Paris, 31 août. — De Turin à Excelsior : La Stampa annonce que des mulsulmans insurgés menacent Vallona et demandent qu'on hisse le drapeau turc sur la ville. — Havas-Reuter. Tentative malheureuse des Autrichiens Paris, 31 août. — Le Courriere Italia de San Giovanni dit que les Autrichiens tentèrent le 28 août de s'emparer du mont Lovcen. Ils furent repoussés laissant cent soixante morts et cinq cents blessés et prisonniers. Mouvements insurrectionals en Autriche Triest, 31 août. — Le Messagero confirme que des mouvements insurrectionnels se sont produits dans toutes les provinces de l'Autriche. Les exécutions en masse continuent. Les Allemands Vampires Paris, 31 août. — Le Petit Journal dit : A Versailles, une trentaine de blessés provenant des Ardennes racontent qu'ils furent dévalisés par des massacreurs allemands sur le champ de bataille. — Havas-Reuter. L'Mriche-Hongrie déclare la guerre à la Belgique La note du comte Clary Le ministre des affaires étrangères a reçu du ministre de Belgique à La Haye, le 28 août, le télégramme que voici : D'ordre de son gouvernement, qui tient comte des difficultés de communication entre légation Autriche-Hongrie, Bruxelles et gouvernement royal belge, le ministre*d'Autriche-Hongrie me transmet copie-note que comte Clary (ministre d'Autriche-Hongrie à Bruxelles) doit adresser au ministre dès affaires étrangères de Belgique. Baron Giskra (ministre d'Autriche-Hongrie à La Haye, me prie de vous communiquer le contenu : « Télégraphiquement d'ordre de mon gouvernement j'ai l'honneur de notifier à .Votre Excellence ce qui suit : » Vu que la Belgique, après avoir refusé (l'accepter les propositions qui lui avaient été adressées à plusieurs reprises par l'Allemagne, ' prête sa coopération militaire à la France et à la Grande-Bretagne, qui toutes deux ont déclaré la guerre à l'Autriche-Hongrie, et en présence du fait que, comme il vient d'être constaté, les ressortissants autrichiens et hongrois se trouvant en Belgique ont sous les yeux des autorités royales dû subir un traitement contraire aux exigences les plus primitives de -l'humanité et inadmissible même vis-à-vis des sujets d'un Etat enemi, l'Autriche-Hongrie se voit dans la nécessité de rompre les relations diplomatiques et se considère dès ce moment en état de guerre avec la Belgique. » De la part du gouvernement impérial et royal les passeports sont remis au comte Er-rembault de Dudzeele (ministre de Belgique à Vienne). — (s.) Clary. » La réponse de la Belgique Le ministre des affaires étrangères de la Belgique a envoyé d'Anvers, le 29 août, le télégramme que voici au ministère de Belgique à La Haye : « Prière accuser réception à légation Autriche par intermédiaire ministre affaires étrangères de déclaration de guerre Autriche-Hongrie à Belgique et ajouter ce qui suit : » La Belgique a toujours entretenu des relations d'amitié avec tous ses voisins,-sans distinction. Elle a scrupuleusement rempli les devoirs que la neutralité lui impose. » Si. elle n'a pas cru pouvoir accepter les propositions de l'Allemagne, c'est que celles-ci avaient pour objet la violation des. engagements qu'elle a pris à la face de l'Europe, engagements qui ont été les conditions de la création du royaume de Belgique. » Elle n'a pas cru qu'un peuple, quelque faible qu'il soit, puisse méconnaître ses devoirs et sacrifier son honneur, en s'inclinant devant la force. » Le gouvernement a attendu, non seulement les délais de l'ultimatum, mais la violation de son territoire par les troupes allemandes avant de faire appel à la France et à l'Angleterre, garantes de sa neutralité au même titre que l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie, pour coopérer au nom et en vertu des traités à la défense du territoire belge. » En repoussant par les armes les envahisseurs, elle n'a même pas accompli un acte d'hostilité aux termes de l'article 10 de la Convention de La Haye, sur les droits et devoirs des puissances neutres. » L'Allemagne a reconnu elle-même que son agression constitue une violation du droit des gens et, ne pouvant la justifier, elle a invoqué soii intérêt stratégique. » La Belgique oppose un démenti formel à l'affirmation que les ressortissants autrichiens et hongrois auraient subi en Belgique un traitement contraire aux exigences les plus primitives de l'humanité. » Le gouvernement royal a donné; dès le début des hostilités, les ordres les plus stricts quant à la sauvegarde des personnes et des propriétés austro-hongroises. — (s.) Davignon.» Les Belges du Canada et la guerre Comment fut formé le détachement belqe parti de Montréal le 16 août 1914 Effet de la déclaration de la guerre à Montréal. Première manifestation belge au consulat belge de Montréal. Attitude du consul. — Le comité belge de mobilisation. — Pourparlers avec le gouvernement belge, Impatience des Belges de Montréal. — Formation d'un comité de secours pour les femmes et les enfants des réservistes et volontaires se rendant sous les drapeaux. — Le comité français. — Le président de l'Union nationale française. Fusion. — Le Board of Trade. Le fonds national. — Son importance et son origine. Le rassemblement. — Le défilé. — Le départ. — L'arrivée. — Vous cherchez un journaliste ! En voilà un... C'est par ces paroles que nous fûmes tiré de la rêverie où, à une des fenêtres d'un café de la gare, notre observatoire habituel, nous plongeait le spectacle de la foule attendant sur les trottoirs, avec plus de curiosité malsaine que de sympathie vraie et d'anxiété, l'arrivée journalière des blessés. Nous levâmes les yeux. — Tiens ! Comment va ?... C'était Lagouge, un ami de la Mutuelle congolaise et du Club africain, très à l'aise dans son uniforme d'adjudant d'artillerie, le gros et rieur Lagouge, accompagné d'un monsieur trapu auquel sa face massive, entièrement rasée, et un menton accusé prêtaient un masque de dure énergie. Tout de suite il nous adressait la parole : — De quel journal ? — Anvers-Bourse. — Parfait 1 Mon nom ? Arthur Samain, d'An vers, présentement commerçant à Montréal, rue de la .Cathédrale, 140. Votre journal est surtout un journal de commerce et d'économie politique, je crois. Ce que j'ai à vous dire fera donc plaisir aux amis que j'ai laissés là-bas, tous commerçants comme moi. Je vais vous raconter comment fut formé le détachement belge parti du Canada le 16 août pour combattre les envahisseurs de notre sol. Nous prîmes un crayon et attendîmes, ravi. Pour uri reporter en quête de copie, et dans une ville privée de nouvelles, c'était là une aubaine inattendue. — Tenez, voici toujours des notes que j'iii rédigées pendant la traversée. Vous en ferez l'usage que bon vous semblera. Mon récit suppléera aux lacunes existantes. » La déclaration officielle de 'la guerre de l'Allemagne contre la France et la Russie fut connue à Montréal le 1er août. Elle n'y excita pas grande surprise, car les graves événements des derniers temps ne laissaient, nous semblait-il, aucun espoir en une solution pacifique. Toutefois, les sentiments de sympathie que toute 1a. colonie belge éprouvait pour la France se manifestèrent en de multiples et chaleureuses démonstrations devant le consulat de la nation amie. » Comme vous le pensez bien, ces manifesta-tions furent portées à un paroxysme délirant lorsque nous apprîmes deux jours plus tard que l'insolente et barbare Allemagne, rompant la foi jurée dans les traités, se préparait à violer le territoire de notre pays avec un sans-gêne et un cynisme révoltants. Cette arrogance et cette brutalité provoquèrent dans toute la ville une indignation dont vous ne

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