INFORMATIONS BELGES —*■«*■- OBSERVATION IMPORTANTE Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après: (*) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité. n'a pu être contrôlée sur source. (**) signifie: Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. /*•*) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de service 52, rue des Gobelins, LE HAVRE (Seine-Inf.)France. N° 526, du 25 novembre 1917. MO HT HEROÏQUE LE l'AVIATEUR ROBERT OISELET. - ( Eront belge, 24 novembre''1917: d'un témoin oculaire ) A oette époque de l'année le mauvais^temps oontrarie beaucoup l'activité de l'aviation. Cenendant, dès qu'une éclairoie se produit, nos aviateurs prennent leur vol. Mardi, nous agons perdu Robert Oiselet , jeune pilote émérite, au caraotère très allant, toujours en chasse, et qui n'aurait pas tarde à faire parler de lui Il était parti en patrouille, ainsi que quelques-uns de ses camarades, malgré des circonstanoes atmosphériques très défavorables .^ Une ^ bande de^ nuages s'étalait ^ 300 ou 400 mètres du sol, une deuxième à 1.200 mètres; une troisième encore, un peu plus haut. A l'altitude de 1.000 mètres emriron, Oiselet,rencontra un Allemand et ne voulut pas battre en retraite sans avoir essayé de 1 -abattre. Il prit de la hauteur et se perdit dans la seconde bande de nuages. Mais trois appareils ennemis l'avaient suivi; il en rencontra vraisemblablement •Isrois ou quatre autres enoore, au dessus ae «es nuages;oar douze avions allemands au moins rôdaient dans ces parages. Attaqué par des forces six ou sept fois supérieures, Oiselet fut abattu a coups de mitrailleuses; il fut atteint de deux balles dans la tête et d'une troisième en plein îoeur. Son appareil piqua brusquement de la seconde bande de nuages dans la premiere. Un de nos patrouilleurs, volant trop loin de là r.our intervenir, vit l'avion descendre. Il eut un moment l'espoir eue oette chute n'étaitqur une feinte destinée à amener l'appareil uans la couche de nuages^la plus proche du 'sol. Hélas 5 notre hardi pilote avait ete touché à mort, oomme le constatèrent nos guetteurs quand îls^se précipitèrent vers l'avion qui était tombé dans nos ■'■ignés pres de Caeskerke. _ Les funérailles du jeune héros.ont eu lieu vendredi matin au cimetière d Adinfcerke^, au'milieu d'une assistance nombreuse et recueillie. Le colonel Berger, au nom du Roi, a épingle, sur le drapeau tricolore qui reoowrait le oeroueil, la Croix de Chevalier de l'Ordre de Leopold et la Croix de Guerre, "entémoignage de gratitude de la patrie reconnaissante". le lieutenant-colonel Van Crombrugge et le capitaine Donck, chef de l'esoadrille à laquelle appartenait le défunt, ont rendu 'lommage au héros mort à l'ennemi, dans un combat inégal, digne des ■nlus beaux faits d'armes. Le deuil était conduit par les trois frères de Robert Oiselet aont deux appartiennent à l'aviation et où le troisième va entrer bientôt. terminales ti^t^f ^ 1SSf^UrS' ^Uandlacérémonie fut remontèrent S oamaradesd^ *0^ regagnèrent leurs escadrilles et remontèrent dans leurs appareils, ardents | le verger.

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