N° 433 23 Août 1917 Informations Belges Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de service : 53, rue des Gobelins, LE IIAVHE (Seine-Inférieure) France. A l'occasion du 3e anniversaire de l'incendie de Louvain, qui tomb-ra le 25 août, on trouvera encarté dans le présent numéro des Informations belges, l'analyse de deux importants Mémoires, publiés par les soins du gouvernement belge, sous le titre : « L'Armée Allemande à Loavain en août 1914 et le Livre blanc allemand du 10 mai 1915 ». Cet ouvrage vient de sortir de presse à l'Institut de rééducation professions lie des Invalides de guerre, de Port-Villez (Seine-et-Oise). L'Enseignement primaire en Belgique non occupée. — La revue mensuelle Ons Onderwijs publie dans son numéro de juillet 1917 un artic'e intéressant signé G. H., sur la situation de l'enseignement primaire dans la petite partie clu territoire échappée au joug de l'ennemi. Nous citons : « Depuis 1915 des efforts louables ont été faits pour rouvrir les écoles et soustraire les enfants à l'influence nuisible de la rue. Des milliers d'enfants de réfugiés furent envoyés en France où ils reçurent l'enseignement d'instituteurs et d'institutrices belges dans des colonies scolaires belges. « Enti*e temps, l'enseignement était donné ici dans toutes les communes, même très rapprochées du front, et la nouvelle loi scolaire, qui devait déjà entrer en vigueur depuis octobre 1914, fut introduite graduellement.» L'application de la nouvelle loi comprend principalement : 1. L'enseignement obligatoire,qui doit avoir comme conséquence une augmentation du nombre des classes.2. L'introduction du quatrième degré. 3. L'examen médical et l'enseignement aux enfants tardifs et anormaux. 4. L'augmentation des traitements du personnel enseignant. L'auteur développe alors point par point ce qui a pu être réalisé, jusqu'à ce jour, dans cet ordre d'idées : 1. — Malgré le tumulte de la guerre et le danger incessant, les écoles ont repris leur vie normale depuis le mois d'avril 1915. Dans plusieurs communes même, de nouvelles classes furent inaugurées et là où les bâtiments scolaires étaient insuffisants, des baraquements furent construits autant qu'il fût possible. Il est vrai que malgré ces louables efforts, des classes sont restées surpeuplées ; par suite des circonstances de guerre des classes comptent, dans certaines communes très rapprochées du front, 60 à 70 élèves. Mais il importe de remarquer que ces communes sont quelquefois soumises au bombardement. Qu oserait, dans des circonstances pareilles, imposer if construction et l'organisation de nouvelles classes ' En outre, le personnel fait défaut : par suite du manque de brancardiers des congés ne peuvent être accordés aux instituteurs sous les armes. La loi sur l'enseignement obligatoire fut mise en application partout à commencer du 12 février 1917. La première application produisit de brillants résultats : le nombre d'enfants qui désertent l'école sans motif légal est insignifiant. «Dès maintenant, dit l'auteur de l'article cité,nous pouvons affirmer avec certitude, que le juge de paix et le juge d'enfants ne devront intervenir que très rarement. Il est consolant de pouvoir constater que les parents saisissent l'utilité d'un enseignement solide. » 2. — Le quatrième degré aussi fut graduellement introduit dans plusieurs écoles. Dans deux écoles pour garçons, à côté des matières d'enseignement général, des "leçons préparatoires à la formation teciinique et professionnelle sont données aux élèves. En plus, dans beaucoup de communes rurales,l'enseignement de l'agriculture, de l'horticulture et de l'élevage a reçu un grand développement. Les principes généraux de l'économie domestique et de la comptabilité agricole y sont également enseignés. Depuis la guerre, des cours d'économie domestique et de travaux domestiques ont été créés dans plusieurs écoles de filles. Ces nouvelles branches d'enseignement obtiennent, auprès des élèves, un grand succèset elles sont très appréciées des parents; aussi, les administrations publiques leur accordent des subsides. 3.— Par suite de la nouvelle loi scolaire chaque commune est obligée d'organiser un service gratuit d'inspection scolaire médicale. Depuis la guerre ce service a été assuré par les soins du ministère de l'intérieur. Les médecins désignés ont rendu aux écoles des services inestimables. Ils ont pu combattre avec succès plusieurs maladies contagieuses ; ils ont pu en prévenir d'autres et ont toujours été pour le personnel enseignant de sages conseillers et des aides précieux.

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