N» 874 14 Janvier 1918 Informations Belges Otos»rvation importants Le* difficulté* inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelle* de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il «'agit de nouvelle» indirectes, il est seulement possible, en certain* cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de lemr source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères sufMsaats de vérité, n'm pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a p* être contrélée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse au officielle belçt. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les oommunioatiens de servioe : 39, rue Jacquee-Louer, LE HAVRE (Seines-Inférieure) f rauee L'Office oentral belge pour les prisonniers de guerre. — Plus la guerre se prolonge, plus aussi a dû s'intensifier l'aide matérielle et morale à apporter à nos prisonniers en Allemagne: « L'Œuvre d'Assistance aux Prisonniers », établie au Havre, n'a pas manqué à cette tâche ; et tel est le développement pris par cette institution que le Gouvernement a été amené à lui conférer récemment (arrêté royal du 1er décembre 1917) un statut officiel. M. le Ministre de la Justice a procédé, le 10 janvier dernier, à l'installation de l'« Office central belge pour les prisonniers de guerre » (c'est l'appellation actuelle de l'organisme). M. Carton de Wiart a tenu à rendre hommage au dévouement avec lequel son président, M. Cooreman, ministre d'Etat, et les membres du Comité s'acquittent de la tâche que le gouvernement leur a confiée. M. Cooreman a opportunément rappelé que l'initiative de l'œuvre était due à M. le Ministre de la Justice et à sa sollicitude toujours en éveil. Ensuite, le secrétaire général, M Victor Yseux, a présenté le rapport sur le dernier exercice De ce travail, très documenté et bourré de chiffres, voici quelques données qui permettront de juger de l'effort accompli. Le ravitaillement en pain s'est élevé, depuis juillet 1916, époque à laquelle ce service a commencé à fonctionner, jusqu'à fin septembre 1917, à la quantité de 6,729,516 kilos, pour une valeur approximative (à raison de 0 fr. 70 le kilo) de 4,710,661 fr. 20. On sait que les envois hebdomadaires de pain, qui au début étaient effectués seulement pour les sous-officiers et les soldats, est actuellement étendu aux officiers. En ce qui concerne les victuailles et aliments divers, tout en continuant l'expédition de paquets individuels, qui restent la règle, de nombreux colis collectifs ont été envoyés dans les camps. Ces colis, contenant surtout des haricots, des fèves, des pâtes, du lard, du riz et de la viande en conserve, sont destinés à la préparation de soupes et d'aliments chauds dont s'occupent les Comités de bienfaisanoe ; on parvient, de cette façon, à rendre plus nutritives et plus appétissantes les soupes qui, faites avec les seules denrées fournies par les Allemands, seraient tout à fait insuffisantes. D'octobre 1916 à septembre 1917 il a été envoyé, tant pour le compte de l'Office que pour celui des particuliers par l'intermédiaire des divers sous-comités 712,405 colis payés, 474,590 colis gratuits, soit un total de 1,186,995 colis pour une valeur de 8,459,798 fr. 33. Quant aux envois collectifs, ils ont pour la même période, atteint une valeur de fr. 549,212.79. Aux nécessiteux, il est envoyé en moyenne 2 colis par mois ou un gros colis tous les 20 jours ; ce système, étant d'ailleurs combiné avec celui des envois collectifs, le ravitaillement se fait sur la base d'une somme d'environ 14 fr. par homme et par mois, en dehors de la valeur du pain. L# rapport contient encore des détails intéressants relatifs au ravitaillement des détenus politiques (Belges condamnés par les Conseils de guerre). Ces prisonniers ne peuvent recevoir que 2 colis par mois. Les colis supplémentaires sont confisqués, et, pour éviter ces confiscations, les expéditions aux détenus politiques ont été centralisées. Actuellement, il y a environ 2,200 Belges qui sont ravitaillés dans ces conditions. Les otages coloniaux ainsi que les fonctionnaires qui avaient été déportés pour avoir refusé de se prêter à la manœuvre ennemie de la séparation administrative ont pu aussi bénéficier de l'organisation du ravitaillement. Celle-ci a également pu être utilisée par les officiers et les employés des administrations publiques, grâce au système des procurations. 494 officiers et employés se font ainsi envoyer des vivres, dont le payement est effectué au moyen des sommes à eux dues par l'Etat. L'Office a encaissé, à cet effet, de divers départements, à la date du 30 septembre 1917, 87,568 fr. 69. Enfin, le service des abonnements et colis payés représentait, a fin septembre 1917, environ 6,500 fr. par mois. L'Office expédie aussi des vêtements ; pendant l'exercice écoulé, il a été envoyé 21,997 capotes, 28 706 pantalons, 26,251 vestes et 25,322 képis, représentant une valeur totale de 858,034 fr. Les envois sont faits sur les indications données parles délégués des camps et, de la sorte, une certaine réserve peut être faite. Des sous-vêtements ont été également en voyés:19,473 gilets, 18,694caleçons, 22,335 paires de chaussettes, 5,625 paires d'espadrilles, représentant une valeur de 219,699 fr. 28.

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