N- 359 8 Juin 1917 Informations Belges Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source premiere de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : . (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vente, n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresaer les oommunicaUons de serrioe : 52, rue des Gobelins, LE HA.VRE (Seine-laféiieure) France. (Xïl) Envois de journaux et imprimés au front belge (Communiqué du Ministère de la Guerre de Belgique). — Les règles ci-après sont appliquées en ee qui concerne les envois de journaux et imprimés au iront belge : I. Journaux : 1) En vertu des dispositions récemment mises en vigueur par l'autorité militaire, il estinterdit aux particuliers d'expédier vers la zone desarmées belges (avant et arrière) tous journaux quelsqu'ils soient. Ces plis seront détruits ou renvoyés àl'expéditeur. 2) Est seul autorisé, l'envoi, sous bande, des journaux suivants pour autant qu'ils soient postés par l'administration même du journal : journaux belges édités en France ; »»» » Angleterre ; c\ »»» » Hollande,ayant solli- cite et obtenu l'autorisation du G. Q. G. ; les journaux français, anglais, italiens, russeset des Etats-Unis d'Amérique, autorisés par la censure des pavs alliés ; le journal hollandais « De Telegraaf » et lesjournaux suisses « La Gazette de Lausanne » et le « Journal de Genève. » II. Autres Imprimés : Tous autres imprimés(livres, brochures, etc.) à destination de la zone desarmées belges, seront examinés par la censure militaire postale, et arrêtés si leur diffusion est de natureà offrir des inconvénients au point de vue militaire,au point de vue du respect et de la discipline, dumaintien de l'union nationale ou des égards dus auxGouvernements alliés. (xx) Les rapatriés belges rentrent mourants. — D'après « L'Echo belge » du 7 juin 1917, 500 ouvriers bruxellois ont été déportés le 18 mai. A Marche-lez-Ecaussines, il y a 70 rapatriés sur 170 déportés ; sept sont morts après queljours ; les autres sont physiquement épuisés. A Charleroi, deux trains de déportés sont revenus ; les malheureux sont restés 36 heures sans nourriture dans des wagons à bestiaux. Deux sont morts dans le train et deux en sortant de la gare. Un est mort à Gosselies après quelques jours. Des iunérailles imposantes lui ont été faites par la population ; en passant devant la « Kommandantuf », la foule, les poings tendus, cria : a Assassins ! Assassins ! » (xx) Arrêté allemand enlevant leurs pouvoirs aux deputations permanentes des Conseils provinciaux à l'avantage des Présidents de l'Administration civile des provinces. — Les deputations permanentes des Conseils provinciaux ayant refusé patriotiquement de ratifier certaines mesures arbitraires prises par les envahisseurs, ceux-ci les ont dépossédées de leurs pouvoirs qu'ils ont donnés aux Présidents de l'Administration civile des provinces par un arrêté dont voici le texte d'après un journal bruxellois teutonisé (no du 25 mai 1917) : « Arrêté du gouverneur général en Belgique par intérim, en date du 26 avril 1916, attribuant aux Présidents de l'Administration civile des provinces, les pouvoirs des deputations permanentes des Conseils provinciaux. « Pour autant et aussi longtemps que les membres de la Deputation permanente du Conseil provincial d'une province refuseront la coopération qui leur incombe, de telle sorte que des décisions valables ne puissent être prises par la Deputation permanente, tous les droits et devoirs de la dite Deputation seront exercés avec force légale, par le président de l'administration civile (.' Prâsident desZilvilverwaltung') de la province intéressée. » Pour les enfants belges. — Générosité espagnole. - Le « XX" Siècle », du 7 juin 1917, publie l'information suivante. « Taragone, 6 juin. « Le comité de la fête organisée la semaine dernière, à Tarragone, en faveur des orphelins belges, vient de rendre ses comptes : une somme de dix mille pesetas, recette de la journée, a été envoyée au ministre de Belgique à Madrid, baron Grenier. » (xx) — Les Allemands ont jeté en prison une philanthrope belge qui a fait passer en Hollande plus de 1,000 enfants du territoire oooupé. — A la date du 19 mai 1917, le correspondant à la frontière hollandobelge du «Telegraaf», d'Amsterdam, envoyait à son journal (n°du 22 mai 1917) l'information suivante : « Nous apprenons d'Anvers que Mme veute Delia Faille, une des plus grandes philanthropes de la Belgique, est, déjà depuis des mois, emprisonnée par les Allemands. « Mme Delia Faille s'était spécialement occupée de l'œuvre de l'envoi des enfants belges en Hollande et, par son intermédiaire, plus de mille enfants ché-

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